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La crise aux USA et en Grande Bretagne

dimanche 15 février 2009, par Robert Paris

Le 30 septembre 2008, The Army Times révélait que la 1ère brigade de combat de la 3ème division d’infanterie US avait été rapatriée d’Irak et affectée au maintien de l’ordre intérieur aux Etats-Unis.

Des millions d’Américains sont “en situation de très faible sécurité alimentaire”, selon la terminologie officielle.
fév 3, 2009

PAUVRETÉ - Travailleurs, démunis et affamés

A16 kilomètres de la ville de Eugene, dans l’Oregon, le petit bourg d’Alvadore se compose de quelques maisons de bois et de mobile homes. Les habitations sont trop dispersées pour que cette bourgade de 1 358 âmes ressemble à une véritable agglomération, mais trop proches pour que l’on se sente vraiment à la campagne. De vieilles voitures américaines et une poignée de commerces décrépis bordent les rues.

Des petits agriculteurs, des ouvriers et des travailleurs du bâtiment vivent ici. Et ils travaillent dur - du moins lorsqu’il y a du travail. A la lisière de la ville se trouvent deux usines, l’une de fruits secs, l’autre de caravanes. A Alvadore, de nombreux habitants cumulent plusieurs emplois pour pouvoir joindre les deux bouts. Pourtant, pour un nombre croissant d’entre eux, recevoir sa paie (ou ses paies) n’est pas synonyme de pouvoir manger à sa faim.
Les écoles de tous les comtés du centre de l’Oregon - la “ceinture de la faim” de l’Etat - rapportent que de nombreux enfants arrivent le ventre creux le lundi matin et qu’ils souffrent des longs mois de vacances estivales, lorsqu’ils ne bénéficient plus des déjeuners gratuits servis par les écoles. Comme tant de villes en déclin de l’Amérique d’aujourd’hui, Alvadore fait les frais de toute une série de mutations économiques - de la mondialisation à la flambée des prix de l’énergie -, et nombre de ses habitants ne sont plus rattrapés par le filet de sécurité du système d’aide sociale. Résultat : la faim progresse.
De nombreux habitants de la ville connaissent bien l’église locale, l’Alvadore Christian Church. Et pour cause : le quatrième jeudi de chaque mois, dans le cimetière jouxtant l’édifice en bois, une pancarte annonce : “Distribution de nourriture”. Durant les mois d’hiver, une quarantaine de familles viennent chercher du pain, de la compote de pommes, de la soupe et des denrées de base. En été, le nombre de bénéficiaires augmente.
Dans un coin de l’église, une table est couverte de nourriture fournie par le ministère de l’Agriculture américain ; le reste - l’essentiel - provient de dons d’habitants de la commune. Ce modèle fonctionne bien pendant les périodes d’abondance, mais se révèle peu efficace pour secourir les plus démunis pendant les périodes de vaches maigres. Becky Darnall travaille comme bénévole pour l’association et bénéficie elle aussi des colis de nourriture. Elle se souvient que, lorsque le centre de distribution a ouvert, il y a deux ans, “il y avait 26 à 28 familles ; ces derniers mois, il y en a parfois 40″.
Le mari de Becky est cuisinier dans un restaurant de la ville voisine de Springfield. En 2006, il a gagné 24 000 dollars ; l’année passée, 27 000 dollars ; et, cette année, il espère toucher 30 000 dollars. Quant à Becky, elle travaille à temps partiel comme aide ménagère chez des voisins, ce qui lui rapporte 8 dollars l’heure. Les Darnall élèvent leurs trois enfants et un neveu dans un mobile home vieux de trente ans, avec un toit peu étanche et une installation électrique douteuse. Avant cette année, ils ne pouvaient pas s’acquitter des mensualités nécessaires pour bénéficier de l’assurance-maladie proposée par l’employeur de M. Darnall. Résultat : ils se sont retrouvés avec une facture de 1 000 dollars à payer lorsque Becky a développé une bronchite asthmatique. La note a été envoyée à une agence de recouvrement, et la famille fait aujourd’hui des pieds et des mains pour la rembourser. “On s’en sort”, émet Becky d’une voix timide. “Mais, avec l’aide alimentaire de l’église, au moins, on peut mettre des macaronis dans la soupe… Ça ressemble plus à un vrai dîner.” Avant de venir à l’église chercher de la nourriture, la famille de Becky se mettait en quatre pour bénéficier de coupons alimentaires [programme fédéral destiné à aider les personnes à faibles revenus], mais elle parvenait à peine à survivre.
Ils ont commencé a emprunter de l’argent à des amis. Puis ils ont contracté des emprunts sur salaire auprès d’officines spécialisées. “Ces prêts sur salaire, c’est un cauchemar”, souligne-t-elle. Ces dernières années, nombreux sont les Américains à faibles revenus qui ont recours à ce pis-aller - à savoir contracter [à un taux astronomique] un petit emprunt remboursable le jour de la paie afin de pouvoir finir le mois. Au fil des ans, cette pratique usuraire a contribué au dépérissement économique de l’Amérique pauvre.
Il y a maintenant dix-sept ans que les Darnall sont mariés, mais cela fait un an qu’ils sont contraints de choisir chaque mois quelles factures payer et quels services supprimer. “Pendant tout ce temps, mon époux a travaillé, souligne Becky. Nous ne nous sommes jamais tourné les pouces, nous n’avons jamais vécu aux crochets du système.”
Selon le ministère de l’Agriculture américain, aux Etats-Unis, près de 40 millions de personnes se trouvent en situation de précarité alimentaire. C’est-à-dire que, même si elles ne souffrent pas réellement de la faim, elles se demandent en permanence comment elles vont parvenir à se mettre quelque chose sous la dent.
Comme les Darnall, Helen Wagy, une veuve âgée de 83 ans, fait partie de cette catégorie. Cette blanchisseuse à la retraite qui vit dans un mobile home à Corvallis, dans l’Oregon, a travaillé pendant trente-cinq ans ; elle touche aujourd’hui une retraite de 912 dollars par mois. Elle reçoit des cartons de nourriture distribués par les Gleaners [Les glaneurs], un groupe qui collecte les produits laissés sur les champs de la région et qui a convaincu plusieurs supermarchés de lui donner des denrées endommagées ou dont la date limite de vente est dépassée.
“Je dois payer le loyer, l’électricité, le téléphone, et le luxe d’avoir une télévision”, énonce-t-elle, emmitouflée dans une veste molletonnée. Elle est assise dans une sorte de cabane en bois pleine de réfrigérateurs et de congélateurs. Le bâtiment, qui appartient au service des parcs et jardins de la ville, se trouve au milieu d’un petit parc à l’écart de l’autoroute. Il sert de centre de distribution aux Gleaners.
Toujours selon les estimations du ministère de l’Agriculture, sur près de 40 millions d’Américains qui ont peur de manquer de nourriture, 11 millions sautent parfois un repas - souvent des parents qui se sacrifient pour être sûrs que leurs enfants mangeront à leur faim. Dans la plupart des pays, ces personnes seraient classées dans la catégorie de ceux qui ont “faim”. Mais l’Amérique de Bush a décidé d’utiliser un terme autrement plus orwellien pour les définir. En 2006, le ministère de l’Agriculture a invité les organismes gouvernementaux à ne plus employer le terme “faim” pour désigner ce groupe de personnes.
Les 11 millions d’Américains qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des provisions sont à présent étiquetés comme ayant une “très faible sécurité alimentaire”. Dans les décennies qui ont suivi la Grande Dépression des années 1930, cette catégorie aurait été principalement constituée de chômeurs de longue durée et de sans-abri.
Mais, de nos jours, elle comprend de plus en plus de travailleurs pauvres, des personnes dont les salaires ont stagné - tandis que le coût de la vie a augmenté du fait de la hausse des prix du carburant, de la nourriture et des soins médicaux - et qui passent leur temps libre à faire la queue devant les banques alimentaires.
Ces dix dernières années, dans l’Oregon, les bénéficiaires des banques alimentaires faisant partie d’une famille dont au moins un membre travaille sont passés de 30 % à 47 %.
Dans l’Amérique de Bush, être pauvre est devenu un véritable calvaire
Mais ce problème ne touche pas uniquement l’Oregon. A travers tout le pays, une forme effroyablement dure de pauvreté s’est développée parmi les couches les moins favorisées de la population. Dans la région des Appalaches, où la faim rôde depuis toujours, des Etats tels que la Virginie ou le Tennessee abritent une forte proportion de personnes dans le besoin. Dans certaines parties du Texas, en particulier dans les régions frontalières à forte population immigrée, l’insécurité alimentaire sévit. Dans les comtés ruraux de l’est du Nouveau-Mexique et de l’ouest de l’Oklahoma, les ventres vides sont une plaie endémique, de même que dans le delta du San Joaquin, en Californie, l’une des régions agricoles les plus fertiles du monde.
Aujourd’hui, 11,9 % des habitants de l’Oregon sont en situation de “précarité alimentaire”. A l’échelle nationale, ce chiffre est de 11,4 %. Les études des banques alimentaires et autres centres de distribution montrent que le montant élevé des factures d’eau et d’énergie, l’augmentation du prix du carburant et des frais de santé, ainsi que l’inadaptation du système de coupons alimentaires, contraignent de plus en plus de travailleurs pauvres à dépendre des œuvres caritatives. Des résultats corroborés par les observations de terrain des bénévoles. Pourtant, malgré l’augmentation des besoins, le gouvernement fédéral a réduit de façon draconienne les dons d’argent et de nourriture aux banques alimentaires. En l’an 2000, les banques alimentaires de l’ensemble du pays ont reçu 250 millions de dollars de l’Etat : aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 140 millions.
Il y a à peine une génération, à l’époque où les subventions accordées aux banques alimentaires étaient à leur apogée, 90 % de la nourriture de ces organisations provenait du gouvernement fédéral. Mais, de nos jours, une banque alimentaire telle que l’association Food for Lane County, qui jouxte un petit centre commercial à quelques kilomètres du centre-ville de Eugene, ne reçoit que 12 % de sa nourriture de l’Etat fédéral.
A une heure de route vers le nord, dans la ville de Corvallis, la réduction de l’aide fédérale est encore plus manifeste. En 1987, 85 % de la nourriture distribuée par la Linn-Benton County Food Share provenait du ministère de l’Agriculture. En 2008, ce chiffre n’est plus que de 6 %, explique Ryan McCambridge, le directeur de l’association. “Nous compensons ce déficit en mendiant littéralement auprès de la population locale - auprès des commerces, des agriculteurs et des supermarchés. Nous demandons absolument à tout le monde”, raconte Denise Griewisch, la directrice de Food for Lane County. Les agriculteurs, précise-t-elle, produisent moins de nourriture car ils consacrent un plus grand nombre de terres à la culture du maïs destiné aux agrocarburants. De ce fait, depuis 2003, les surplus achetés par le gouvernement sont moindres. De plus, la nourriture produite aujourd’hui coûte plus cher et elle est souvent destinée à l’exportation. Enfin, de nouveaux programmes informatiques permettent aux supermarchés de réaliser des inventaires plus efficaces ; donc il leur reste moins de produits excédentaires à donner aux associations. Résultat, dans certains centres, les colis de nourriture sont plus petits, ils ne permettent plus de se nourrir une semaine entière mais tout juste trois jours.
L’année passée, dans chaque catégorie, les dons de nourriture à Food for Lane County étaient en baisse, explique Denise Griewisch. Et cette situation est inquiétante car, selon les estimations de l’organisation, 3 % à 5 % des 338 000 habitants du comté de Lane mangent chaque jour un repas distribué par une œuvre caritative et 20 % de la population est en situation de précarité alimentaire à un moment donné de l’année. “A l’origine, ce système des colis de nourriture devait permettre à des familles de répondre à des situations d’urgence”, souligne Ryan McCambridge, de la Linn-Benton County Food Share. “Mais, depuis huit ou neuf ans, les gens comptent d’une manière beaucoup plus régulière sur ces cartons de nourriture ; il ne s’agit plus seulement de situations d’urgence. Les colis représentent un réel complément. Et, le plus souvent, les personnes qui en dépendent ont un travail mais ne gagnent pas suffisamment d’argent pour s’en sortir.”
Au centre des Catholic Community Services, dans la ville de Springfield, à quinze minutes de route de Eugene, chaque lundi, mercredi et vendredi matin, des gens font la queue à l’entrée de l’ancienne église. Jeunes et vieux, hommes et femmes, tous attendent patiemment que les portes s’ouvrent et qu’un membre du personnel inscrive leur nom dans un registre. Puis ils entrent dans le garde-manger et remplissent leur carton avec la nourriture arrivée cette semaine-là au centre.
“Les jours calmes, on sert 80 à 100 personnes”, précise Joe Softich, 61 ans, responsable du programme alimentaire de l’église. “A la fin du mois, c’est plutôt 140, voire 180.”
Joe Softich a grandi dans la ville minière d’Anaconda, dans le Montana. Dans les années 1960, il a étudié la microbiologie, le russe et la religion à l’université, mais cela fait longtemps qu’il a décidé de consacrer sa vie à nourrir ceux qui ont faim. Joe Softich me montre des congélateurs remplis de viande et de légumes, des boîtes de haricots et de fruits, du beurre de cacahuète et des briques de lait. “Nous voyons tellement de misère. Nous entendons jour après jour toutes sortes d’ histoires. Ce n’est pas facile d’aider les gens d’une manière qui ne les rabaisse pas.” Selon lui, l’année passée, 13 330 habitants de Springfield ont bénéficié de repas des Catholic Community Services.
“Il y a trois jours, nous étions à court de nourriture”, confie Angela Oliver, 38 ans. Cette ancienne toxicomane a récemment quitté l’Etat de Washington pour vivre dans l’Oregon avec sa sœur et les quatre enfants de celle-ci. “Nous n’avons plus de lait pour les enfants, plus de légumes, plus de pain”, explique-t-elle. Trois des quatre enfants profitent du déjeuner gratuit servi à l’école, souligne-t-elle. Le quatrième, le cadet, vit avec sa grand-mère. “Les enfants ne souffrent pas de la faim. Ils mangent avant moi, mais il n’y a pas de rab. Il y a juste de quoi manger pour tout le monde.” Et d’ajouter : “Sans la banque alimentaire, je ne sais pas comment je ferais. Ces jours-ci, nous n’avons même pas réussi à emprunter un peu d’argent.”
Etre pauvre en Amérique n’a jamais été facile. Mais être pauvre dans l’Amérique de Bush est devenu un véritable calvaire. Le gouvernement fédéral a tourné le dos à ceux qui n’arrivent pas à s’en sortir tout seuls. Et il leur a bien fait comprendre que ce n’était pas son problème.

Sasha Abramsky
In These Times
Courrier International
Irlande, Royaume Unis, c’est ça aussi, la vie dans le Capital….
fév 3, 2009
La montée du chômage fait émerger un sentiment antipolonais en Irlande

“Go back to Poland !” Depuis quelques mois, Tomasz commence à se l’entendre dire. Ce Polonais de Wroclaw (sud-ouest de la Pologne) est venu en Irlande en 2005 en plein boom de l’immobilier, en pleine gloire de cette Irlande devenue “tigre celtique” depuis la fin des années 1980. Il avait trouvé un emploi de plâtrier dans une entreprise de construction à Longford, dans les Midlands.

L’entreprise a fait faillite en 2008. Cette année-là, avec l’éclatement de la bulle immobilière, le chômage a augmenté de 150 % à Longford. Tomasz cherche en vain un nouvel emploi. Quand ses allocations chômage seront arrivées à terme, il rentrera en Pologne. “Les Irlandais nous en veulent de prendre les emplois, d’en chercher, de vivre des allocations”, constate-t-il.
Ils sont nombreux à raconter la même expérience. Le fait que les immigrés polonais soient en moyenne plus qualifiés que les Irlandais, donc parfois moins touchés par les licenciements, n’arrange pas les choses. A Limerick, dans le Midwest, Maciej est chauffeur dans une entreprise de transport. Pour cause de restructuration, l’un de ses collègues irlandais, moins qualifié que lui, a été licencié. Pas Maciej. “You fucking Polish !”, lui a lancé son collègue.
C’est nouveau en Irlande. Les centaines de milliers d’immigrés polonais, qui avaient profité de l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne (UE), en 2004, pour s’installer dans cet eldorado du plein-emploi, y avaient été accueillis à bras ouverts. L’époque était à l’optimisme et ils avaient tout pour plaire aux Irlandais : catholiques, blonds, amateurs de foot, travailleurs qualifiés, volontiers disposés à troquer la vodka contre le whisky ou la Guinness.
La récession qui frappe l’Irlande, d’autant plus brutale que le tigre sort de presque vingt années d’euphorie économique, n’est pas bonne conseillère. La croissance chute, l’emploi se raréfie (le taux de chômage était de 4,5 % en 2007 contre 8,3 % en 2008). En janvier, juste après le placement sous administration judiciaire du porcelainier anglo-irlandais Waterford Wedgwood, l’usine américaine d’ordinateurs Dell, premier exportateur du pays, a annoncé sa délocalisation en Pologne. Elle s’était installée à Limerick : 100 000 habitants, dont 12 000 à 15 000 Polonais.
Jim Long, conseiller municipal à Limerick, exprime un sentiment grandissant : il déplore ouvertement l’élargissement de l’UE aux pays de l’Est et le fait que l’Irlande ait alors accueilli leurs ressortissants sur le marché de l’emploi, sans conditions limitatives. “Notre pays était trop petit pour offrir autant de contrats à durée indéterminée, dit ce membre du Fine Gael (principal parti d’opposition, de centre droit). Certains Polonais attendent ici d’épuiser leurs allocations chômage avant de rentrer chez eux, ceux qui ont décidé de rester ont des crédits durables à rembourser. Or, on n’a plus de travail et l’Etat n’a pas les moyens de payer la sécurité sociale.”
Aucun acte d’hostilité ostentatoire à l’égard des Polonais n’a cependant eu lieu en Irlande. Aucun parti politique ni groupuscule ne fonde son message sur le rejet des étrangers.
Les Irlandais le savent : ils doivent d’être sortis de la misère à leur entrée dans l’Union européenne. Ils le savent aussi : sans les quelque 300 000 Polonais venus travailler en Irlande (4,2 millions d’habitants), le pays n’aurait pas affiché des taux de croissance parmi les plus élevés en Europe, et leur départ pèserait lourdement sur l’économie. Ils ont enfin, ancré dans leurs gênes, le souvenir d’avoir été forcés pendant des générations à émigrer pour trouver un emploi, comme ces Polonais qu’ils ont accueillis.
Pat O’Sullivan, président de l’association irlando-polonaise de Limerick, reste vigilant. “Nous sommes très préoccupés par la montée du sentiment anti-polonais en Irlande”, note-t-il.

ROYAUME-UNI • La menace du repli sur soi plane sur le pays
Depuis plusieurs jours, les grèves sauvages pour protester contre l’embauche de travailleurs étrangers se multiplient. Le gouvernement paraît divisé et impuissant à canaliser une colère nourrie par le ralentissement économique.
Au Royaume-Uni, le secteur de l’énergie se prépare à une nouvelle vague de grèves sauvages en signe de protestation contre l’embauche de travailleurs étrangers sur plusieurs sites industriels. Le 1er février, le gouvernement a paru divisé, certains ministres condamnant ces grèves illégales, d’autres appelant le gouvernement à écouter les revendications des manifestants, sans pour autant soutenir leur action. La pression devrait s’accroître sur les ministres alors qu’une grande manifestation doit avoir lieu le 10 février contre l’embauche de travailleurs espagnols sur le chantier d’une centrale électrique à Staythorpe, dans le Nottinghamshire.
Les dirigeants syndicaux marchent sur des œufs. Ils ne peuvent ni organiser ni soutenir ces grèves sauvages, illégales au regard des lois adoptées dans les années 1980. Mais ils tiennent à apparaître du côté des travailleurs qui se sentent menacés par la concurrence de la main-d’œuvre étrangère. Paul Kenny, le secrétaire général du GMB (Syndicat général de Grande-Bretagne), auquel sont affiliés 570 000 travailleurs, s’en est pris au ministre du Commerce, lord Mandelson. Celui-ci avait souligné que les lois permettant aux ressortissants européens de venir travailler au Royaume-Uni autorisaient également les Britanniques à aller travailler ailleurs en Europe. Le GMB multiplie les rencontres avec les députés travaillistes et se plaint que deux centrales électriques et une raffinerie soient exploitées par des entreprises étrangères qui refusent d’embaucher des salariés britanniques. Le syndicat demande aux députés travaillistes de soutenir la manifestation du 10 février.
Steve Kemp, représentant du GMB, a déclaré que la société française Alstom faisait appel à des sous-traitants espagnols pour construire la centrale de Staythorpe, à Newark. “Ces sous-traitants emploient des travailleurs espagnols et refusent catégoriquement d’embaucher des chômeurs résidant au Royaume-Uni. Alors même qu’Alstom leur a demandé d’engager des ouvriers britanniques, explique-t-il. Le GMB a également été informé qu’Alstom comptait faire travailler près de 250 étrangers sur le chantier de cette centrale.” Aucun représentant d’Alstom n’a pu être contacté. Cette semaine, des dizaines de représentants locaux du syndicat Unite, le plus important de Grande-Bretagne, vont se retrouver pour une réunion exceptionnelle afin de convaincre le gouvernement de l’urgence de la situation. Traditionnellement, cette branche de Unite regroupe les syndicalistes les plus proches de Gordon Brown.
Les grèves ont commencé la semaine dernière par des manifestations locales contre l’emploi de travailleurs italiens et portugais dans la raffinerie de Lindsey, dans le Lincolnshire. Le mouvement s’est rapidement étendu à tout le nord de l’Angleterre, à l’Ecosse, au pays de Galles et à l’Irlande du Nord. “Les sous-traitants ont le droit de pourvoir leur propre main-d’œuvre mais, si des offres d’emploi sont proposées, nous veilleront avec nos sous-traitants à ce que les travailleurs britanniques aient les mêmes chances que les autres candidats”, a annoncé le groupe Total, propriétaire de la raffinerie. Les assurances de Total ne suffiront peut-être pas à empêcher de nouvelles grèves. Des débrayages ont débuté, le 2 février, dans la principale centrale nucléaire du pays, à Sellafield, où des centaines d’ouvriers devraient se réunir pour un grand rassemblement sur un parking voisin.
La veille, Gordon Brown a déclaré sur la BBC qu’il comprenait les craintes des travailleurs mais que les grèves sauvages n’étaient “pas une solution et [qu’elles étaient] indéfendables”.
Mais son ministre de la Santé, Alan Johnson, ancien dirigeant syndical de la poste, a fait entendre un autre son de cloche en appelant à une réforme des règles européennes, pour empêcher les entreprises de baisser le niveau local des salaires en recourant à de la main-d’œuvre étrangère. Dans toute l’Europe, les syndicats se mobilisent et critiquent depuis des mois deux décisions de justice, rendues en Suède et en Finlande, selon lesquelles le droit européen permet aux entreprises présentes dans ces pays d’employer des travailleurs des Pays baltes en leur offrant des salaires et des conditions de travail inférieures aux normes locales.

Messages

  • Voilà un article de nos camarades d’outre-Manche, qui rectifie le flot de calomnies déversés contre les travailleurs en Angleterre en grève fin janvier 2009, par les médias et que les syndicats n’ont pas du tout contesté, car cela va dans leur sens (intérêt de collaboration avec l’Etat et donc d’encadrement des travailleurs comme le PC le faisait il y a 60ans)en Angleterre et en France.

    (7 février 2009)

    La vague de grèves non-officielles initiée par la lutte des ouvriers de la construction et de l’entretien à la raffinerie du groupe Total de Lindsey a été une des luttes les plus importantes de ces vingt dernières années.

    Des milliers d’ouvriers du bâtiment d’autres raffineries et de centrales électriques ont cessé le travail en solidarité. Des meetings de masse ont été organisés et tenus de façon régulière. D’autres ouvriers du bâtiment, de l’acier, des docks ou au chômage, ont rejoint les piquets de grève et les manifestations qui ont eu lieu devant différents sites. Les ouvriers n’étaient pas le moins du monde troublés par la nature illégale de leurs actions car ils exprimaient leur solidarité envers leurs camarades en lutte, leur colère devant la vague grandissante de licenciements et l’incapacité du gouvernement à y remédier. Lorsque 200 ouvriers polonais du bâtiment ont rejoint la lutte, celle-ci a atteint son plus haut point par la remise en cause du nationalisme qui avait marqué le mouvement depuis le début.

    Le licenciement de 300 ouvriers sous-traités à la raffinerie de Lindsey, le projet d’engager un autre sous-traitant employant 300 ouvriers italiens et portugais (dont le salaire est inférieur car indexé sur le salaire de leur pays d’origine), et l’annonce qu’aucun ouvrier britannique ne serait inclus dans ce nouveau contrat a propagé la colère comme un traînée de poudre parmi les ouvriers du bâtiment. Depuis des années, on assiste à un recours croissant à l’exploitation d’ouvriers étrangers sous contrat, généralement avec des salaires beaucoup plus bas et des conditions de travail bien pires, avec pour résultat direct l’accentuation de la concurrence entre ouvriers pour avoir du travail, et une pression exercée sur tous les ouvriers vers des baisses de salaires et une détérioration plus forte des conditions de travail. Tout cela, combiné avec la vague de licenciements dans l’industrie du bâtiment et ailleurs du fait de la récession, a généré la profonde combativité qui a trouvé son expression dans ces luttes récentes.

    Depuis le début, le mouvement s’est trouvé face à une question fondamentale, non seulement pour les grévistes impliqués aujourd’hui mais pour toute la classe ouvrière maintenant et pour demain : est-il possible de se battre contre le chômage et toutes les autres attaques en s’identifiant comme "ouvriers britanniques" et s’en prendre aux "ouvriers étrangers", ou devons-nous nous considérer comme des ouvriers, avec des intérêts communs avec tous les autres ouvriers, d’où qu’ils viennent ? C’est une question profondément politique, que ce mouvement devait prendre à bras-le-corps.

    Dès le début, la lutte est apparue dominée par le nationalisme. On pouvait voir aux actualités des images d’ouvriers avec des pancartes faites-maison réclamant "des emplois britanniques pour les ouvriers britanniques" ("British job for British workers") et les bannières syndicales de chaque corporation déployaient le même slogan. Les syndicats officiels défendaient et reprenaient plus ou moins le mot d’ordre ; les médias parlaient d’une lutte contre les ouvriers étrangers et ont trouvé des ouvriers qui partageaient cette opinion.. Ce mouvement de grèves sauvages aurait potentiellement pu s’engluer dans le poison du nationalisme et s’orienter en défaite cuisante pour la classe ouvrière, les ouvriers s’opposant les uns aux autres, avec des ouvriers défendant en masse les cris de ralliement nationalistes et appelant à ce que le travail soit donné aux ouvriers "britanniques", tandis que les ouvriers portugais et italiens perdaient le leur. La capacité de toute la classe ouvrière à se battre aurait alors été affaiblie et la capacité de la classe dominante d’attaquer et diviser les ouvriers aurait été renforcée.

    La couverture médiatique (et ce que certains ouvriers pouvaient dire) a permis de faire croire que les revendications des ouvriers de Lindsey étaient "Des boulots britanniques pour les ouvriers britanniques". Mais ce n’était pas le cas. Ainsi, la BBC a trafiqué et tronqué sans vergogne par exemple l’interview d’un gréviste, ensuite largement diffusée en boucle à l’appui de la thèse de la « xénophobie du mouvement » en lui faisant dire : « On ne peut pas travailler avec des Portugais et des Italiens » alors que sur une autre chaîne de moindre audience, l’interview réelle prenait un tout autre sens : « On ne peut pas travailler avec des Portugais et des Italiens ; on est complètement séparés d’eux, ils viennent avec leur propre compagnie », ce qui signifie qu’il était impossible de les côtoyer parce qu’ils étaient tenus volontairement à l’écart de la main-d’oeuvre locale. En l’occurrence, la BBC a servi de porte-parole servile à un gouvernement et à une bourgeoisie effayés face au renouveau de la combativité et de la solidarité ouvrières et face au danger d’extension de la lutte. Les revendications discutées et votées dans les meetings de masse n’ont pas repris le mot d’ordre ni manifesté d’hostilité envers les ouvriers étrangers, contrairement aux images de propagande largement diffusées et relayées dans les médias à l’échelle internationale..! Ces revendications ont plutôt exprimé des illusions sur la capacité des syndicats à empêcher les patrons de monter les ouvriers les uns contre les autres, mais sans nationalisme manifeste.

    Le nationalisme fait partie intégrante de l’idéologie capitaliste. Chaque bourgeoisie nationale ne peut survivre qu’en entrant en compétition avec ses rivales économiquement et militairement. La culture, les médias, l’éducation, l’industrie du sport, toute cette idéologie bourgeoise répand son poison sans cesse de façon à lier la classe ouvrière à la nation. Les ouvriers ne peuvent échapper à l’infestation de cette idéologie. Mais ce qui est crucial dans ce mouvement est que ce poids du nationalisme s’est trouvé remis en question alors que les ouvriers s’attaquaient dans la lutte à la question de de la défense élémentaire de leurs conditions de vie et de travail, de leurs intérêts matériels de classe.

    Le mot d’ordre nationaliste " Du boulot britannique pour les ouvriers britanniques", volé au Parti National Britannique (British National Party, équivalent du FN en France) par le « travailliste » Gordon Brown, a au contraire suscité beaucoup de malaise et de réflexion chez les ouvriers et dans la classe ouvrière. De nombreux grévistes ont déclaré qu’ils n’étaient pas racistes, que leur lutte n’avait rien à voir avec la question de l’immigration ou qu’ils ne soutenaient pas le BNP, qui a même été chassé par les ouvriers, alors qu’il tentait de s’infiltrer dans leur grève.

    Tout en rejetant le BNP, beaucoup d’ouvriers interviewés à la télé essayaient de toute évidence de réfléchir à la signification de leur combat. Ils n’étaient pas contre les ouvriers étrangers, ils devaient travailler à l’étranger eux aussi, mais ils se trouvaient au chômage ou voulaient que leurs enfants puissent travailler aussi et donc ressentaient la nécessité que le boulot aille d’abord aux ouvriers "britanniques". Ces mots empoisonnés ont été relancés au visage de Gordon Brown en voulant souligner ironiquement et dénoncer le caractère purement démagogique et mensonger de ses promesses. Mais de telles visions finissent toujours par se retourner contre les ouvriers eux-mêmes en les enfermant dans une division en tant que "britanniques" ou "étrangers", niant leur intérêt commun de classe, et les ligotent dans le piège du nationalisme.

    Cependant, des ouvriers ont clairement souligné à cette occasion les intérêts communs à tous les prolétaires, signe qu’un processus de réflexion est en train de naître et ils ont dit qu’ils voulaient que tous les ouvriers, de quelque origine qu’ils soient aient du travail. "J’ai été licencié de mon emploi de docker il y a deux semaines. J’ai travaillé à Cardiff and Barry Docks pendant 11 ans et je suis venu aujourd’hui ici dans l’espoir de secouer le gouvernement. Je pense que tout le pays devrait être en grève alors que nous perdons toute l’industrie britannique. Mais je n’ai rien contre les ouvriers étrangers. Je ne peux les blâmer de venir chercher du travail ici." (Guardian On-line du 20 janvier 2009) Il y a également eu des ouvriers qui défendaient le fait que le nationalisme constituait un réel danger. Un ouvrier travaillant à l’étranger est intervenu sur un forum Internet des ouvriers du bâtiment sur les divisions nationales utilisées par les patrons : "Les médias qui ont attisé les éléments nationalistes se retournent à présent sur vous, montrant les manifestants sous la pire lumière possible. Le jeu est fini. La dernière chose que les patrons et le gouvernement veulent, c’est que les ouvriers britanniques s’unissent avec les ouvriers d’au-delà des mers. Ils pensent qu’ils peuvent nous rendre idiots et nous pousser à nous battre les uns contre les autres. Cela leur donnera froid dans le dos que nous ne le fassions pas." Dans un autre mail, il reliait la lutte avec celles de France et de Grèce et la nécessité de liens internationaux : "Les manifestations massives en France et en Grèce ne sont que des signes précurseurs de ce qui va venir. A-t-on jamais pensé à contacter et construire des liens avec ces ouvriers et renforcer un large mouvement de protestation en Europe contre le fait que des ouvriers se font entuber ? Cela résonne comme une meilleure option que d’avoir les parties réellement coupables, cette cabale de patrons, de vendus de leaders syndicaux, et du New Labour, qui profitent de la classe ouvrière." (Thebearfacts.org). D’autres ouvriers d’autres secteurs sont aussi intervenus sur ce forum pour s’opposer aux mots d’ordre nationalistes.

    La discussion parmi les ouvriers engagés dans la grève, et dans la classe en général, sur la question des mots d’ordre nationalistes atteignit une nouvelle phase le 3 février lorsque 200 ouvriers polonais rejoignirent 400 autres ouvriers dans une grève sauvage en soutien aux ouvriers de Lindsey, à la centrale en construction de Langage à Plymouth. Les médias firent leur possible pour cacher cet acte de solidarité internationale : la station télévisée locale de la BBC n’en faisait aucune mention et au niveau national encore moins. Le black-out a été total.

    La solidarité des ouvriers polonais a été particulièrement importante car l’année dernière, ils avaient été impliqués dans une grève similaire. 18 ouvriers avaient été licenciés et d’autres ouvriers avaient cessé le travail en solidarité, y compris les ouvriers polonais. Le syndicat avait essayé d’en faire une grève contre la présence de travailleurs étrangers, mais la détermination des ouvriers polonais avait complètement fait avorter cette tentative. Les ouvriers de Langage ont ainsi lancé cette nouvelle lutte en étant avertis de comment les syndicats s’étaient servis du nationalisme pour essayer de diviser la classe ouvrière. Le lendemain du jour où ils avaient participé à un meeting de masse à Lindsey avec une banderole proclamant : "Centrale électrique de Langage – Les ouvriers polonais ont rejoint la grève : Solidarité", ce qui impliquait que quelques ouvriers polonais avaient fait le voyage de 7 heures pour être là, ou qu’au moins un ouvrier de Lindsey voulait mettre en lumière leur action.

    Dans le même temps, on put voir une banderole du piquet de grève de Lindsey appelant les ouvriers italiens à se joindre au mouvement de grève – elle était écrite en anglais et en italien – et on sait que certains ouvriers portaient des pancartes où était inscrit : "Ouvriers du monde entier, unissez-vous !" (The Guardian du 5 février 2009). En bref, on a pu voir les débuts d’un effort conscient de certains ouvriers, à l’opposé des réactions nationalistes, racistes et xénophobes qu’on leur prêtait, pour développer et mettre en avant un véritable internationalisme ouvrier, un pas qui ne peut conduire qu’à plus de réflexion et de discussion dans la classe ouvrière.

    Tout ceci a posé la question de porter la lutte à un autre niveau, qui devait remettre directement en cause la campagne pour la présenter comme une réaction nationaliste. L’exemple des ouvriers polonais a fait apparaître la perspective de milliers d’autres ouvriers étrangers rejoignant la lutte sur les plus grands sites en construction de Grande-Bretagne, tels ceux de l’Est de Londres pour les Jeux olympiques. Il y avait aussi le danger que les médias ne puissent cacher les slogans internationalistes. Ce qui aurait brisé la barrière nationaliste que la bourgeoisie s’est efforcée de dresser entre les ouvriers en grève et le reste de la classe. Il n’est pas surprenant que la lutte ait été aussi rapidement résolue. En 24 heures, les syndicats, les patrons et le gouvernement se sont mis d’accord alors qu’ils avaient annoncé précédemment que la résolution de ce conflit prendrait des jours, voire des semaines et ont promis non seulement l’embauche de 102 « ouvriers britanniques » mais l’annulation de leur décision précédente du renvoi des travailleurs portugais et italiens vers leur pays d’origine. Comme un gréviste le rapportait, "pourquoi devrions-nous nous battre seulement pour avoir du travail ?".

    En une semaine, nous avons vu les grèves sauvages les plus importantes depuis des décennies, les ouvriers tenant des meetings de masse et engageant des actions de solidarité illégales sans un moment d’hésitation. Une lutte qui aurait pu plonger dans le nationalisme a commencé à remettre en question ce poison. Cela ne veut pas dire que le danger soit écarté : c’est un danger permanent, mais ce mouvement a donné aux luttes futures la possibilité de tirer d’importantes leçons. Le fait de voir des banderoles proclamant "Ouvriers de tous les pays, unissez-vous !" devant un piquet de grève supposé nationaliste ne peut qu’inquiéter la classe dominante sur ce qui l’attend dans l’avenir.

    D’après World Revolution, organe du CCI en Grande-Bretagne.

  • Au usa le paye le plsus riche de la planete il ya 50 (ou 40, je ne sais plus) millions d’américains se nourrissant à l’aide des "foods stamps" (bons distribués par le gouvernement aux plus pauvres uniquement valables pour s’acheter de la nourriture), le nombre de sans logements en hausse de 30%... alors question à un dollar : avec un drone ultra moderne, ils peuvent aider combien de personnes à se reloger ?

    la vidéo est en anglais, mais on comprend les images...

    société pourrie...

    http://www.liberation.fr/brut-de-net/06012...r-des-logements

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