Pour un boycottage des élections européennes ?

Aucun parti se présentant aux prochaines élections européennes ne méritera le suffrage des travailleurs révolutionnaires.

Après élimination de la gauche réformiste EELV,-PS-PC-LFI, LO, le NPA et RP peuvent faire illusion car ces groupuscules se disent "parti trotskiste" , ou sont appelés ainsi par la presse bourgeoise, à la grande satisfaction de ces groupuscules qui ne démentent pas cette appelation.

Passons sur la bataille de chifonnier que se livrent déjà et se livreront à cette occasionles deux NPA. Le faux NPA mis en place par la Fraction l’Etincelle sera sûrement assigné en justice par le NPA de Poutou-Besancenot, héritier légitime du NPA créé en 2009 pour usurpation du sigle NPA.

Ces groupuscules sont à combattre, car ils font des idéaux socialistes un repoussoir. Il n’y a plus grand-chose de commun entre le programme de ces partis et non seulement le trotskisme, mais également le mouvement ouvrier tel qu’il était représenté par les partis de la II ème Internationale (1889-1914).

Ces partis sont bien à droite de Jaurès, qui par exemple, était partisan du remplacement de la police par le peuple armé, ce que ni LO ou RP ou le NPA ne mettent en avant malgré les assassinats commis par la police française.

Les révolutionnaires sont contre les parlements bourgeois, des groupes comme LO tendent à le faire oublier ! Ils remplacent la formule : nous sommes pour la destrcution de l’Etat bourgeois, dont sa police et ses parlements, par la formule édulcorée : les élections ne changeront pas les choses. Or cette formule n’est pas juste.

Premièrement, l’élection de délégués ouvriers dans des soviets en remplacement des directions syndicales sera une étape indispendable d’une révolution. Donc déniger les élections, sans distinguer pouvoir bourgeois et pouvoir ouvrier, est faire oublier de fait la question de la mise en place d’un pouvoir ouvrier. L’élection de la direction d’une grève quelle que soit son ampleur est le premier pas d’une révolution.

Deuxièmement, contrairement à ce que veulent faire croire des groupes comme RP ou LO, les révolutionnaires ne sont pas pour la participation systématique aux élections, la moitié du temps pour leur boycott.

Trotsky en donna un exemple en Espagne en 1931. Nous mettons en italique les formules qui nous semblent s’appliquer aux prochaines élections :

le parti prolétarien doit prendre fermement position en faveur du boycottage des Cortès de l’amiral. Les socialistes, les républicains, risquent d’abandonner les positions de boycottage qui sont les leurs actuellement s’ils ne sont pas continuellement fouetés sur leur gauche. Au stade actuel de la révolution, l’organisation communiste peut jouer le rôle d’un attelage, modeste mais solide, qui oblige à tourner les roues dentelées des socialistes, des républicains et même des partisans des Cortès constituantes ... tant qu’ils ne cassent pas leurs dents.

Il nous faudrait lancer le mot d’ordre d’un boycottage actif ; cela signifierait que nons seulement nous nous abstiendrons de participer aux élections, mais que nous développerons une offensive énergique contre les Cortès faussement constituantes — par réunions populaires, proclamations, manifestations, affichage du nom des candidats officiels les dénonçant comme ennemis du peuple, boycottage public des candidats aux élections, etc. Je pense que la tactique d’un boycottage actif permettrait de créer des comités ouvriers de boycottage qui pourraient au moment opportun se transformer en juntes ouvrières.