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Que se passe-t-il en Algérie ?

lundi 13 décembre 2010

Emeutes

Le quartier populaire d’El-Afia, à Kouba, a connu, hier, une journée des plus mouvementées. Des émeutes ont éclaté aux environs de midi mettant aux prises la population du quartier aux forces de l’ordre. Raison de cette “intifadha”, une liste de logements établie et qui n’a pas été du goût des habitants du quartier. Sur place, des citoyens nous ont fait savoir que certains, dans l’intention de pouvoir bénéficier d’un logement à l’instar des autres attributaires, ont décidé depuis deux jours de construire des bidonvilles à leur tour, estimant être la seule manière pour acquérir un logement.
Une situation qui a fait réagir les autorités locales. Il était environ 11h00 quand des engins ont commencé à détruire les bidonvilles fraîchement construits et cela a bien sûr fait réagir les propriétaires qui se sont scindés en groupes pour chasser les engins destructeurs.
Devant cette situation, les choses ont vite dégénéré pour prendre la forme d’une émeute devant la forte présence des forces de sécurité (CRS). Des jets de pierres et de toute sorte de projectiles créant une grande confusion, notamment à cause des pneus brûlés. La route était quasiment impraticable à cause des pierres qui couvraient la chaussée. La bataille d’El-Afia aura duré une heure sans faire de blessés, selon une source policière. Une “bataille” qui a mené les policiers à user de tirs de sommation pour dissuader les citoyens d’El-Afia à cesser leur vigoureuse contestation. Néanmoins, toujours selon la même source, il y aurait eu plusieurs arrestations, “plus d’une dizaine”.
Quoique du côté de la population d’El-Afia, ils promettent de durcir leur mouvement de contestation “si ceux qui ont été arrêtés seront condamnés, on n’aura pas d’autre choix que d’investir de nouveau la rue”, avertira un des jeunes du quartier très irrité. Ainsi, le retour des émeutes dans ce quartier populaire ne risque pas de se contenir pour autant et le recours à la violence populaire plane toujours, comme le promet la majorité de la population.

Mouvements de protestation

L’Assemblée populaire communale (APC) de Haizer est bloquée
Les agents de l’État civil entament une grève illimitée. Cette action vient aggraver la situation, notamment après le dernier mouvement de protestation que le village avait connu, suite à la polémique déclenchée à l’annonce de la liste des bénéficiaires du logement social.

Dans une déclaration rendue publique, le personnel du service de l’État civil de l’APC de Haizer, exprime son indignation quant aux méthodes policières du président de l’assemblée populaire communale, qui semble-t-il avait actionné les services de police, en déposant une plainte contre l’un de leurs collègues, une méthode peu apprécie par le collectif des grévistes. Le village de Haizer reste l’un des plus défavorisés au niveau de Tuviret, et ce, malgré le potentiel important qu’il compte dans le domaine de l’agriculture et de la vie urbaine notamment. Loin des chiffres officiels, le taux de chômage atteint des records inquiétants, des centaines de jeunes diplômés sont victimes de la discrimination et de l’exclusion sociale. Les fléaux sociaux, à l’instar de la drogue, sont devenus une routine dans la vie quotidienne du village.

Grèves

Béjaïa
Des transporteurs en grève

Les transporteurs de voyageurs et ceux des étudiants au niveau de la wilaya de Béjaïa, affiliés au syndicat de l’Unat, ont observé une journée de protestation afin de dénoncer certaines mesures qui ont été prises par la tutelle en ce qui concerne le renforcement au niveau du milieu urbain et du transport universitaire par de nouveaux bus.

En effet, ayant constaté que certaines lignes ont été renforcées, les transporteurs assurant le milieu urbain ont décidé de recourir à un arrêt de travail durant la journée d’hier, pour convaincre les services concernés de revoir leur décision.

C’est ce que nous dit le président du syndicat de l’Unat en affirmant que « nous avons décidé d’observer une journée de protestation pour la journée de samedi, et ce, afin de dénoncer les décisions prises par les services concernés, en engageant de nouveaux bus pour le renforcement de certaines lignes.

De notre côté, nous avons jugé que cette mesure n’est pas nécessaire étant donné que le nombre de bus qui est disponible actuellement suffit largement pour les voyageurs et il n’y a pas de raison d’octroyer de nouvelles autorisations.

En plus de cela, le transport universitaire s’est renforcé récemment par l’arrivée d’une vague de 75 bus appartenant à la même entité, au moment où ceux qui ont déjà soumissionné et procédé à l’achat de nouveaux bus avec des crédits bancaires ont été éliminés.

C’est pour cette raison que nous avons décidé d’organiser cette journée de protestation pour convaincre les services concernés d’annuler cette décision dans les plus brefs délais ».

De son côté, la direction des transports de la wilaya de Béjaïa a tenu à répliquer à cette action de protestation, en jugeant que le transport urbain nécessite un renforcement et c’est sur cette base qu’ils ont décidé d’octroyer de nouvelles lignes d’exploitation.

* * * *

La grève des transporteurs de la gare routière du Caroubier, prévue pour aujourd’hui, est maintenue. C’est ce que nous a déclaré hier Mohamed Benkehla, président par intérim de l’Union nationale des transporteurs (Unat).

Celui-ci a affirmé que l’arrêt de travail durera toute la journée du mardi, après quoi les transporteurs reprendront leur service.

Il s’agit d’une journée de protestation pacifique qui a été décidée suite au refus de la Société d’exploitation de la gare routière d’Alger (Sogral) de revoir les montants des frais quotidiens, notamment l’accès au quai d’embarquement, fixé désormais à 290 DA pour le quart d’heure et qui revient en réalité à 327 DA si on inclut les taxes pour un aller. Les transporteurs ne payeront plus 240 DA.

La Sogral a décidé de revoir également le prix de la location des bureaux de liaison ouverts au service des usagers, qui sera fixé à 1500 DA/m2, au lieu de 650 DA actuellement. « Déjà que nous payons la TVA fixée à 17% au lieu de 7%, comme c’est le cas pour les entreprises publiques, telles que l’Etusa et la SNTF, sans parler des charges fiscales et para- fiscales », avoue notre interlocuteur.

En refusant le dialogue, la Société de gestion de la gare routière d’Alger n’a pas respecté la convention qui exige l’entente entre les deux parties (transporteurs et gestionnaires de la gare) concernant toute augmentation des tarifs, ajoute le responsable de l’Unat.

Une note portant sur les nouveaux tarifs a été affichée sans qu’aucun transporteur n’ait été avisé. « La tarification doit être discutée autour d’une table avec les gestionnaires de la gare, les responsables de la direction du transport et du ministère », nous dira-t-il, poursuivant que le directeur de la gare attend, justement, l’application de cette nouvelle tarification pour renouveler les contrats pour l’année 2011.

Et tant que les transporteurs n’ont pas tenu une réunion avec la Sogral, une autre grève serait éventuelle dans les prochains jours.

Un service minimum sera assuré durant la journée de la grève, selon M. Benkehla. « Il se pourrait qu’il y ait des opérateurs sollicités par la Sogral pour assurer le transport durant cette journée. » Et d’ajouter : « Nous ne voulons pas porter atteinte au pouvoir d’achat de l’usager, déjà érodé. Si les nouveaux tarifs sont appliqués, les prix des billets augmenteront à coup sûr. »

Le président de l’Unat estime aussi que l’arrêt de travail reste la seule issue menant au dialogue avec la Sogral. D’autant qu’il y a eu des tentatives de communication qui sont restées vaines à ce jour, ajoute-t-il. Les transporteurs voudraient que la tutelle soit un arbitre entre eux et les gérants de la gare.

Chose qui n’est apparemment pas évidente, du moment qu’on n’a rien vu venir de la part du ministère des Transports, malgré la visite de responsables du secteur à nos bureaux, s’étonnera M. Benkehla, qui espère que cette journée de protestation servira à quelque chose.

Des bus publics assureront le transport
Rassurant les voyageurs, la Sogral affirme que la grève en question ne perturbera pas le trafic routier. « Des dispositions exceptionnelles ont été prises pour pallier les désagréments susceptibles d’être causés aux voyageurs », cite le communiqué publié dimanche par cet organisme.

Autrement dit, des bus appartenant au secteur public assureront le transport durant cette journée de grève annoncée par l’Unat.

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Débrayage le 23 novembre au complexe électronique Enie de Sidi Bel Abbès, qui comprend 1464 ouvriers, viennent de communiquer un préavis de grève pour le 23 de ce mois et d’une durée de deux heures au sein de l’usine.

Les choses ne semblent pas bien se dérouler pour les travailleurs de l’entreprise puisque le mouvement de protestation a été relancé, comme décidé lors de la dernière assemblée générale qui s’est tenue dimanche en présence des syndicalistes locaux et de la fédération nationale correspondante.

Les syndicalistes et ouvriers espéraient une réponse positive, car il a été décidé de saisir le SG de l’UGTA pour qu’il intervienne auprès du gouvernement afin de débloquer un budget de 500 milliards de centimes, ainsi que 70 millions pour les œuvres sociales, que le gouvernement devait accorder depuis 2009.

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La compagnie nationale ’’Air Algérie’’ à procédé à un ajustement de son programme d’exploitation en direction de la France, à cause de la limitation du nombre de vols décidée par la Direction générale de l’Aviation civile française en raison d’un appel à un mouvement de protestation lancé en France pour la journée de jeudi.

Selon un communiqué, la compagnie a maintenu 11 vols sur les 18 normalement programmés sur le réseau France avec une réduction du trafic aérien de 50% sur la plate-forme de Paris-Orly et de 30% sur les autres plates-formes aéroportuaires. Air Algérie a précisé à cet égard avoir procédé à l’annulation des vols et aux ajustements suivants :

Mouvements divers à l’Université

Une grève générale est annoncée à l’université Mentouri de Constantine.

Il y a également grève à l’université d’Oran.

Le nouveau pôle universitaire de Belgaïd à Oran a vécu, hier, une grève illimitée de contestation déclenchée par plus de 4000 étudiants.

Grève à l’université de Boumerdès

Des dizaines d’étudiants de la faculté des sciences de l’université M’hamed Bouguerra de Boumerdès ont observé dans la matinée d’hier, pour la deuxième fois, une grève pour protester contre les dernières mesures de l’administration de la faculté des sciences quant aux conditions d’admission en année supérieure.

Ces nouvelles mesures exigent, selon un étudiant, un crédit de 120 points. Ce dernier ajoute que l’année écoulée, l’administration a exigé uniquement 96 points pour accéder à la troisième année et 36 points pour aller en deuxième année. Par cette mesure, ajoute notre interlocuteur, l’administration recourt à l’ancien système et non au nouveau (LMD)

où des mesures de rachat et de dettes sont appliquées afin de permettre le passage de plusieurs étudiants en année supérieure. Une délégation a été reçue par ailleurs par le doyen de la faculté et ce dans l’optique de trouver une solution favorable à ce problème. Par ailleurs, il est à rappeler que les étudiants avaient protesté mercredi et ont fermé l’accès à la faculté.

Grève illimitée à la faculté de droit de Tizi Ouzou

Elargir la grève pour atteindre toute l’université Mouloud Mammeri si aucune suite n’est donnée à leur requête est en effet une thèse à ne pas écarter, selon les propos recueillis auprès des grévistes.

Il semble que la colère des étudiants de la faculté de droit de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou va durer plus que prévu. Une grève ouverte et illimitée jusqu’à satisfaction de l’ensemble des revendications inscrite dans la plateforme rédigée la semaine dernière.

C’est du moins le mot d’ordre que le comité autonome de la faculté de Boukhalfa tient à suivre. En effet, dimanche dernier, les étudiants ont procédé à la fermeture de l’administration, après un gel total des cours au niveau de la faculté, ainsi qu’au niveau de l’annexe Hamlat pour les étudiants en mastère du système LMD.

Les étudiants grévistes dénoncent par cette action de protestation « la sourde oreille » de l’administration et du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui selon eux « n’ont rien fait jusqu’à présent pour venir à bout de ce problème ».

En effet, ce mouvement enclenché puis gelé la semaine dernière est venu suite aux décisions du ministère de supprimer l’examen du Capa (Certificat d’aptitude professionnelle d’avocat) pour cette année, ainsi que le transfert de l’examen du magistère vers l’université d’Alger.

Plus encore, les étudiants demandent à ce que les licenciés en sciences juridiques et administratives de l’ancien système aient le droit de s’inscrire en mastère LMD. Ils demandent aussi de fixer immédiatement une date pour l’examen du Capa.

La situation au niveau de la faculté de droit de Boukhalfa n’est plus à décrire, selon les représentants du comité autonome. « Ces décisions prises par le ministère de Haraoubia remettent en cause l’avenir universitaire et professionnel des étudiants, et tout le monde est inquiet quant aux conséquences de ces décisions », apprend-on auprès des membres du comité.

Au deuxième jour de la grève, les étudiants ont accentué le ton. En effet, ils ont procédé dans l’après-midi de lundi à la fermeture du rectorat de l’université Mouloud Mammeri, sise au campus universitaire de Hasnaoua I.

Entretemps, apprend-on auprès d’un représentant du CA, une réunion qui a duré plus de trois heures a eu lieu entre des membres du comité et le doyen de la faculté de droit Djafour Mohamed Saïd, ainsi que le recteur de l’université, en l’occurrence Nasreddine Hannachi.

Ce dernier, après avoir pris connaissance des revendications des étudiants, a explicitement affiché un niet catégorique quant à la demande du comité qui consiste en un engagement écrit pour la prise en charge de leurs doléances.

Finalement, la réunion n’a rien apporté de plus. « Ils continuent à faire la sourde oreille », nous dira un autre membre du comité.

Les étudiants de la faculté de droit estiment que l’administration et le ministère en charge n’ont pas pris au sérieux les revendications des étudiants, et ont préféré se lancer dans ce qu’ils appellent « la politique de la fuite en avant », et les discours et les promesses sont devenus monnaie courante de l’administration.

Cette décision de grève illimitée et du gel total des cours, prise par le comité, renouvelée pour rappel la semaine dernière lors d’une assemblée générale, est selon les étudiants, la seule voie qui reste afin d’arracher leurs droits légitimes et faire pression sur l’administration de la faculté pour une réelle prise en charge de leurs doléances.

Par ailleurs, il convient de signaler qu’une assemblée générale extraordinaire se tiendra aujourd’hui, afin de décider des suites à donner à cette grève illimitée enclenchée depuis dimanche. Elargir la grève pour atteindre toute l’université Mouloud Mammeri, au cas où aucune suite n’est donnée à leur requête, est en effet une thèse à ne pas écarter, selon les propos recueillis auprès des grévistes.

Des opérations militaires suspectes en Kabylie

Alors que le pouvoir est silencieux, que des affrontements ont toujours lieu en son sein avec un fils de général qui force la port de ... la Mouradia, etc, on assiste à des grandes opérations militaires en Kabylie pour démontrer que l’armée a toujours le dessus...

suite à venir...

la suite...

Messages

  • L’après-Coupe du monde et l’après-Coupe d’Afrique ont été marqués en Algérie par une augmentation vertigineuse des troubles à l’ordre public, caractérisés notamment par la fermeture de routes, le saccage d’édifices publics et le caillassage de véhicules.

    Depuis 2007, le recours des citoyens à la fermeture de routes est devenu une nouvelle forme d’expression de la nouvelle génération. Les jeunes, pour la plupart, ont eu recours à la violence pour exprimer leurs revendications sociales. Manque d’eau potable, coupures ou baisse de tension électrique, distribution de logements sociaux, mauvais état des routes, chômage, ras-le-bol de la hogra, même après un match local ou lors de l’arrestation d’un recherché par la justice ou un contrebandier au niveau des frontières, les raisons n’ont pas manqué pour justifier l’émeute.
    Les services de police ont enregistré, depuis le début de l’année, 112 878 interventions pour le maintien de l’ordre public sur réquisition des autorités administratives locales dans plusieurs wilayas et qui se sont soldées par l’arrestation de 1 376 personnes qui ont été traduites devant la justice.
    La DGSN a enregistré, durant le 3e trimestre de cette année, soit la période de juillet à septembre, 31 313 interventions dans le cadre du rétablissement et du maintien de l’ordre public. Dans 695 cas de troubles à l’ordre public, 395 personnes ont été interpellées, dont 6 mineurs. 145 d’entre elles, dont 2 mineures, ont été présentées devant la justice, avec 52 écrouées.

    Retour des affrontements en 2010
    Les chiffres font ressortir que durant les premiers six mois de l’année 2010, les services de police ont enregistré 81 565 interventions de maintien de l’ordre et 1 632 troubles. Les interventions des forces antiémeutes ont permis l’interpellation de 981 personnes. 360 ont été traduites devant la justice, dont 144 écrouées.
    Un chiffre alarmant qui reflète le malaise social. Ce phénomène de recours à la rue et la violence pour se faire entendre ou faire valoir ses droits, durant les trois dernières années, est devenu l’une des préoccupations du gouvernement. Les forces de l’ordre ont arrêté, durant l’année 2009, 10 915 personnes impliquées dans les troubles, dont 2 001 présentées devant la justice et 1 392 écrouées. En 2008, le nombre des personnes arrêtées a connu une légère augmentation. Ce sont 12 822 personnes arrêtées, 2 253 manifestants ont été traduits devant la justice, et 1 475 écrouées. En 2007, les policiers ont interpellé 7 319 personnes, dont 2 183 ont été présentées devant la justice et 1 324 écrouées.
    Ce bilan fait ressortir que l’année 2008 a été la plus “troublée”, marquée surtout par les violentes émeutes de Beriane à Ghardaïa qui ont duré plusieurs semaines.
    Alger, les émeutes
    se banalisent
    La capitale a connu, ces deux dernières années, de violents affrontements dans les quartiers populaires, à l’instar des émeutes de Diar El-Afia, Diar El-Kef et Diar Echems (octobre 2009 et février 2010), Bordj El-Kiffan, Birtouta qui ont duré plusieurs jours. La plupart des jeunes n’ont pas hésité à utiliser l’arme blanche, cocktail Molotov et même des jets d’acide sur les policiers, comme à Diar Echems. Plus de 100 policiers, dont des cadres, ont été blessés dans ces interventions, dont plusieurs grièvement touchés et handicapés à vie.
    De l’avis des observateurs, l’équipe nationale a pu “absorber” le malaise social pendant plusieurs mois. Les opérations de relogement des habitants de certains bidonvilles d’Alger ont attisé le feu et avaient tourné à l’émeute.
    Du côté de la Gendarmerie nationale (GN), les éléments des groupes d’intervention et réserve (GIR) ont enregistré plusieurs interventions dans le cadre du maintien de l’ordre, surtout au niveau des wilayas de l’ouest, de l’est et du centre du pays. Ce n’était pas la “paix” pour les gendarmes, surtout au niveau de la wilaya de Boumerdès où ils ont dû intervenir plusieurs fois à Boudouaou et à Tidjelabine. Des jeunes ont bloqué l’autoroute reliant la capitale à l’est du pays pour protester contre l’insécurité, la condamnation de manifestants et aussi pour faire part aux autorités de leurs conditions de vie.

    Augmentation de 180%
    des troubles à Oran
    Selon un bilan du groupement de la GN de la wilaya d’Oran, les sept premiers mois de l’année en cours ont été caractérisés par une augmentation vertigineuse des troubles.
    Les attroupements, grèves et atteintes à l’ordre public ont connu, pour les sept premiers mois de l’année 2010, une augmentation de l’ordre de 180% par rapport à l’année 2009. Le bilan du groupement de gendarmerie de la wilaya d’Oran durant les 7 mois avance le nombre de 18 grèves, dont 10 dans le secteur public (éducation, santé… ) et 4 dans le secteur privé. Les gendarmes ont eu aussi à contenir les manifestations et protestations des populations réclamant du travail, des logements, le raccordement aux réseaux de gaz, d’électricité ou d’eau, précise le bilan.
    La région de l’Ouest a été marquée aussi par les violentes émeutes qui ont éclaté à Tlemcen suite à la mort d’un contrebandier. Plus de 300 véhicules dans le parc des douanes à Boukanoune ont été incendiés, et la situation aurait pu s’aggraver, n’était l’intervention rapide des services de gendarmerie. 23 personnes ont été écrouées parmi les 36 qui manifestaient, alors que 9 ont été mises sous contrôle judiciaire.
    À l’Est, les attroupements, grèves et atteintes à l’ordre public ont connu, pour les cinq premiers mois de l’année en cours, une augmentation de l’ordre de 60% par rapport à 2009. Le chiffre avancé a presque triplé par rapport à la même période de 2009. De 87 troubles enregistrés, le bilan 2010 pour les 15 wilayas de l’Est avance 235 grèves et arrêts de cours, ils ont atteint le chiffre de 195, alors qu’ils n’étaient, en 2009, que 64. La Kabylie n’a pas été épargnée par ce phénomène, des habitants à Laâlem, dans la wilaya de Béjaïa, ont fermé durant trois jours la principale route nationale de la région pour réclamer la reprise de la construction d’une route devant désenclaver leur village.
    De violentes émeutes ont éclaté aussi, en début de cette année, dans la cité des 2 000-Logements de la nouvelle ville de Tizi Ouzou. Un groupe de jeunes a bloqué la route menant de la rocade sud vers le centre de la ville de Tizi Ouzou pour réclamer des locaux commerciaux.

    Les intempéries
    et les émeutes
    Parmi les causes qui provoquent aussi les émeutes, les intempéries. Le plus violent affrontement a éclaté à Fouka, dans la wilaya de Tipasa, suite à la mort tragique d’un jeune de 18 ans par électrocution durant le mois de Ramadhan dernier après les pluies torrentielles ayant provoqué des inondations. Le service de l’état civil a été mis à feu, ainsi que le véhicule du P/APC et un camion se trouvant au parc du siège de l’APC

  • Les ouvriers de la pépinière de Sfisef, relevant de la société Safa Dahra, sont en grève depuis dimanche dernier, selon un communiqué de la section syndicale rendu public.

    Le retard dans le versement des salaires d’une cinquantaine d’ouvriers est à l’origine de ce débrayage, précise le communiqué. « Ce n’est pas la première fois que le problème des salaires impayés se pose au niveau de la pépinière de Sfisef où les ouvriers réclament 10 mois de salaires impayés », indique le responsable de la section syndicale. Ce dernier appelle la tutelle de la société Safa Dahra à régulariser la situation des ouvriers agricoles sans salaire depuis 10 mois et à mettre en œuvre un plan de sauvetage de la pépinière de Sfisef.

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