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Renault et PSA doivent payer ! Pas les salariés !!!

lundi 13 juillet 2009

Les salariés d’un équipementier auto menacent de faire sauter leur usine

Les 366 salariés de New Fabris, un fabricant de pièces pour l’automobile en liquidation judiciaire, menacent de faire sauter leur usine de Châtellerault (Vienne) s’ils n’obtiennent pas d’indemnités des groupes PSA et Renault, leurs principaux donneurs d’ordre. « Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute », a déclaré hier à l’AFP Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du comité d’entreprise. Ce représentant du personnel assure que la menace sera mise à exécution si un accord prévoyant le versement de 30.000 euros par salarié n’est pas signé avant le 31 juillet.

« On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine […] Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout », a poursuivi le syndicaliste.

Pour tenter de négocier cette indemnité, trois cars, soit environ 150 salariés, se sont rendus la semaine dernière au siège de PSA, et une délégation similaire se rendra jeudi prochain à celui de Renault. Les employés de New Fabris ont également rendez-vous au ministère de l’Emploi lundi 20 juillet. L’idée étant de demander au gouvernement d’intervenir auprès de groupes ayant « reçu des aides d’Etat », explique l’élu CGT.
Occupation permanente

Pour réclamer cette indemnité de 30.000 euros, les salariés se basent sur les sommes versées, selon eux, par Renault et PSA à quelque 200 salariés licenciés du groupe Rencast, également spécialiste de la fonderie en aluminium pour l’automobile. A Châtellerault, la valeur des pièces fabriquées et stockées dans l’usine est estimée par les constructeurs automobiles à 2 millions d’euros. L’usine abrite également une machine neuve de Renault, estimée elle aussi à 2 millions d’euros, selon le représentant syndical.

Les salariés de New Fabris, qui travaillaient à 90 % pour Renault et PSA, occupent en permanence l’usine depuis sa mise en liquidation par le tribunal de commerce de Lyon, le 16 juin dernier. Début 2008, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait ordonné la reprise de la société Fabris par le groupe italien Zen, spécialisé dans la mécanique de précision et l’usinage en sous-traitance automobile. Zen avait repris 380 salariés sur les 416 de Fabris, mis en liquidation judiciaire début août 2007 avec poursuite d’activité. Le même Zen avait également repris, en juillet 2008, le groupe Rencast, qui vient d’être racheté par le groupe stéphanois GMD, spécialiste du découpage et de l’emboutissage.

L’usine est occupée depuis plusieurs semaines par les ouvriers qui contrôlent le stock de 50 000 pièces usinées et les machines-outils. Ils comptent bien s’en servir comme monnaie d’échange dans leurs négociations. Ils s’adressent directement à Renault et PSA pour que les actionnaires de ces groupes assument les conséquences de leurs choix et accordent une indemnité de départ de 30 000 euros par travailleur.

Rappelons que le gouvernement avait déclaré en donnant des milliards à Renault et PSA que ceux-ci étaient chargés de faire en sorte de protéger les sous-traitants !!

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