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Emeutes en Algérie

samedi 14 juillet 2012

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  • Un climat d’émeute a gagné la ville d’In Salah ce samedi 28 février, suite aux affrontements entre de jeunes opposants au gaz de schiste et la gendarmerie, au niveau du site gazier de la compagnie américaine Halliburton, situé à 10 km au nord de la ville saharienne.

    Joint ce samedi après-midi par téléphone, les membres du mouvement citoyen anti-gaz de schiste d’In Salah décrivent un “climat d’émeute” total. “Il y a des affrontements partout. Les femmes aussi participent aux affrontement face aux forces de l’ordre”, décrit Abdelkader Bouhafs, militant anti-gaz de schiste, contacté par la rédaction d’Algérie-Focus, précisant que la place Soumoud, le cœur battant de la contestation pacifique, née le 1er janvier dernier, est aussi touchée par les échauffourées.

    Les affrontements redoublent d’intensité ces dernières minutes. En ce moment même, les militants anti-gaz de schiste tentent d’attaquer toutes les institutions étatiques, certains encerclant le siège de l’APC, indiquent à Algérie-Focus des témoins oculaires. Le rassemblement à l’extérieur de la brigade de gendarmerie de la ville d’In Salah, pour exiger la libération de la dizaine de militant arrêtés aujourd’hui, se poursuit.

  • Avant In Salah, il y a eu, et ce n’est sans doute que partie remise, les manifestations des chômeurs du sud, à Ouargla en particulier, mais aussi à Laghouat et ailleurs. Puis les affrontements intercommunautaires de Ghardaïa avec mort d’hommes, majoritairement des Mozabites, avec en toile de fond des appels au meurtre lancés par des chaînes saoudiennes et relayés localement par des imams salafistes et certains médias audiovisuels algériens. On a entendu à Ghardaia – j’y étais l’année dernière en mars - des "rentrez chez vous" lancés aux Mozabites, qui ont fondé cette "Cité-Etat", selon l’expression de l’ex-patron de la Banque centrale algérienne, Abderrahmane Hadj Nacer, lui-même mozabite, au 11e siècle. Plus au sud, Tamanrasset, Illizi, ont également été le théâtre de protestations intermittentes mêlant les revendications sociales et identitaires.

  • La commune de Kaïs, à 26 km à l’ouest de Khenchela, a été durant la nuit de mardi à mercredi, le théâtre d’affrontements entre des jeunes habitants et les forces antiémeutes, où les deux parties ont échangé des jets de pierres et de gaz lacrymogène. Ces affrontements n’ont cessé qu’à une heure tardive de la nuit.

    Les affrontements ont été déclenchés dimanche dernier, après l’affichage de la liste des pré-bénéficiaires de 1903 logements sociaux.
    Les demandeurs de logements non retenus sur cette liste ont dénoncé les injustices qui ont caractérisé cette distribution. Ils se sont mobilisés pour exiger la révision de cette liste, laquelle contient, d’après eux, des « noms de célibataires, d’étrangers à la ville et de femmes sans famille ».

    A souligner que cette attribution attendue depuis des années, a provoqué une grande colère parmi les « déboutés », qui ont bloqué, le jour même de l’affichage des listes, les sièges de la Daïra et de l’APC, tout comme ils ont fermé la RN88, reliant Khenchela à Batna, pour protester contre « les privilégiés ».

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