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L’organisation Lutte Ouvrière ... d’il y a plus de trente ans ...

vendredi 31 juillet 2009

Il y a quelques années (trente ans) L’organisation Lutte Ouvrière écrivait dans un texte intitulé « Les révolutionnaires dans les luttes revendicatives » :

« Nous luttons bien sûr pour la révolution. Mais, à l’époque actuelle, les révolutionnaires ont surtout l’occasion de connaître des luttes de bien moindre envergure. Ce n’est pas nous qui choisissons la forme ni les objectifs des luttes des travailleurs (…) mais il ne faut pas perdre de vue que nous participons à ces luttes avec comme objectif d’élever la conscience des travailleurs. (…) Mais, à travers de ces mouvements, petits et grands, qui sont des moments privilégiés où les travailleurs sont réceptifs aux idées et où leur conscience peut progresser d’un bond, nous voulons leur apprendre, grâce à nos interventions, à diriger eux-mêmes leurs luttes, à les prendre en mains dans les moindres détails. (…) Et, pour nous, il est préférable et de loin que des travailleurs aient appris à s’organiser et à diriger démocratiquement leurs mouvements même s’ils n’ont rien obtenu, plutôt qu’obtenir une bricole, tout en restant spectateurs, en laissant aux militants syndicaux le soin de s’occuper de tout. (…) Journées d’action nationales, régionales, locales et par branche : souvent les syndicats lancent des actions pour le communiqué, et elles son sans lendemain. (…) Dès qu’un mouvement devient un peu plus profond qu’une simple protestation, qu’une simple demande, nous devons alors nous poser le problème de la mise en place d’une organisation et d’une direction démocratique de la grève : ce que l’on appelle le comité de grève.

Cela nous devons le proposer systématiquement, même si les syndicats ont une attitude correcte dans la grève, même si c’est eux qui l’ont déclenchée, et même si c’est nous-mêmes qui dirigeons la grève dès le début grâce à nos responsabilités syndicales. Ce comité de grève, nous devons le proposer, même si les travailleurs n’en voient pas au premier abord la nécessité.

Et ce comité de grève n’a rien à voir avec un comité inter-syndical auquel on adjoint quelques travailleurs, qui sont là en tant qu’assistants ou spectateurs plutôt que représentants des grévistes. Le comité de grève, c’est le groupe de travailleurs, syndiqués ou non syndiqués, ayant des responsabilités syndicales ou non, élu par l’ensemble des travailleurs en grève, syndiqués ou non, avec le mandat précis d’organiser et de diriger la grève.

Tout d’abord, nous sommes, en tant que révolutionnaires, pour que ce soit les travailleurs qui dirigent la société. Alors cela doit commencer en donnant les moyens aux travailleurs de prendre directement la direction de leurs grèves, quelque soit par ailleurs l’influence des organisations syndicales dans les entreprises.

En dirigeant leurs grèves à travers des comités de grève, les travailleurs ayant à résoudre les problèmes quotidiens du mouvement (propagande, occupation des locaux, animation et même certaines tâches de gestion, par exemple la nourriture des grévistes, les problèmes de financement, etc), ils font l’apprentissage qui leur servira à l’avenir.

Des comités de grève pour l’apprentissage du pouvoir ouvrier : nous sommes pour la démocratie ouvrière, c’est pour nous une conception fondamentale qui nous différencie de tous les autres syndicats et partis de gauche.

Des comités de grève pour la démocratie : les syndicats étant minoritaires dans la classe ouvrière, ils ne peuvent pas prétendre représenter les travailleurs lorsqu’ils sont en lutte. (…)

Des comités de grève pour l’efficacité du mouvement : il s’agit de placer le mouvement sous le contrôle de tous les travailleurs et non pas sous le contrôle des bureaucraties syndicales.

Avec le comité de grève, si au cours de la lutte, les travailleurs entrent en contradiction avec les syndicats, ils disposent alors d’un instrument, d’une direction, pour la poursuite de la lutte, au lieu de devoir s’incliner devant les diktats des bureaucrates et de terminer leur mouvement non seulement battus, mais déçus et démoralisés de se sentir impuissants, même de décider de leurs propres actions. (…)

Ce que nous cherchons dans un comité de grève, c’est qu’il soit le plus représentatif possible des travailleurs en lutte. C’est pourquoi nous sommes pour que les travailleurs qui le composent soient élus directement par leurs camarades de travail.

Le comité de grève doit être sous le contrôle des travailleurs et, pour cela, rendre compte, le plus souvent possible, de son activité devant l’assemblée générale des grévistes.

Bien évidemment, le comité de grève a pour rôle de préparer par ses délibérations, ce qu’il propose et comment il le propose en ce qui concerne la poursuite du mouvement à l’assemblée générale des grévistes. Mais il est en tout cas nécessaire que tous les grands problèmes engageant la grève (revendications, négociations, tactique, actions diverses, reprise) soit décidée par les travailleurs en assemblée générale. (…)

Les révolutionnaires doivent tenter d’influencer le comité de grève, mais en veillant à ce que celui-ci n’apparaisse pas comme un appendice de notre organisation politique. Le comité de grève doit rester un organe représentant les travailleurs en lutte et ouvert à tous. » signé Lutte Ouvrière – il y a quelques temps ….

Messages

  • Cela nous devons le proposer systématiquement, même si les syndicats ont une attitude correcte dans la grève, même si c’est eux qui l’ont déclenchée, et même si c’est nous-mêmes qui dirigeons la grève dès le début grâce à nos responsabilités syndicales. Ce comité de grève, nous devons le proposer, même si les travailleurs n’en voient pas au premier abord la nécessité

  • Des comités de grève pour l’apprentissage du pouvoir ouvrier : nous sommes pour la démocratie ouvrière, c’est pour nous une conception fondamentale qui nous différencie de tous les autres syndicats et partis de gauche.

  • "Et ce comité de grève n’a rien à voir avec un comité inter-syndical auquel on adjoint quelques travailleurs, qui sont là en tant qu’assistants ou spectateurs plutôt que représentants des grévistes. Le comité de grève, c’est le groupe de travailleurs, syndiqués ou non syndiqués, ayant des responsabilités syndicales ou non, élu par l’ensemble des travailleurs en grève, syndiqués ou non, avec le mandat précis d’organiser et de diriger la grève."

    ça me rappelle quelque chose...

  • Bref à vous entendre, sa peu duré longtemps, je ne pense pas que vous soyez des révolutionnaire de quoi que ce soit, si les ouvrier veule se défendre il faut une grève général illimité. Et je croie sincèrement que le blocus des revendications, viens des patrons syndicaux eus même. Tant qu’ils se prosterneront devant l’union européenne, ils n’obtiendront rien du tout, il faut être complétement naïf pour croire que vous allée rassemblé, en chantent l’internationale. Il faut un syndicat national qui dénonce les patrons syndicaux, et faire un vrai travail de communication à travers la France…cela pend du temps, mais nous les ouvrier si nous voulons nous faire entendre, nous devons d’abord dénoncer tout ce qui perle pour nous ; tant qu’on n’aura pas fait ça on pourra on n’aura rien fait du tout.---mon blog frederic sohn ouvrier

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