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Lutte Ouvrière d’hier et d’aujourd’hui...

vendredi 31 juillet 2009

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Comparez la différence des politiques de Lutte Ouvrière lors de ces deux élections municipales de 2001 et 2007 :

Dans l’éditorial des bulletins d’entreprise publié dans l’hebdomadaire du 9 mars 2001, sous la signature d’Arlette Laguiller, LO écrivait :« Les élections n’ont jamais, par elles-mêmes, changé le sort de la population laborieuse, et les élections municipales pas plus que les autres. Un maire est élu pour six ans par les conseillers municipaux qui, après, ne peuvent plus le changer. »

Dans l’éditorial des bulletins d’entreprise publié dans l’hebdomadaire du 9 mars 2001, sous la signature d’Arlette Laguiller, LO écrivait : « Bien évidemment, les candidats de Lutte Ouvrière n’ont pratiquement aucune chance de conquérir une municipalité, et se présenter sur un programme de gestion municipale serait dépourvu de sens. Mais justement aucun des grands problèmes qui touchent aujourd’hui la population laborieuse, que ce soit le chômage, la multiplication des emplois précaires ou des temps partiels imposés, les menaces contre la retraite à soixante ans, la possibilité d’accéder à des logements de qualité aux loyers accessibles, ou encore la qualité des soins hospitaliers et les remboursements de la Sécurité sociale, ne sont pas du ressort des maires. »

En 2001, dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière n°1705 du 16 mars 2001, LO écrivait : « Nous avons annoncé par avance qu’il n’était question pour nos listes de céder au chantage de la gauche gouvernementale et qu’il n’était pas question pour nous d’accepter la fusion de nos listes là où nous aurions dépassé les 5%, ni de les retirer là où nous pourrions rester en lice au deuxième tour. Cela a été parfaitement compris par cette fraction de l’électorat populaire qui a voté pour nos listes. Comme a été compris le fait que nous ne voulions pas trafiquer les votes de nos électeurs en leur disant : « vous avez voté pour nous au premier tour, votez donc PS ou PC au deuxième tour ».

En 2007, dans le même hebdomadaire n°2051 du 23 novembre 2007, LO écrivait : « Pour 2008, nous préparons à nouveau des listes Lutte Ouvrière qui seront au moins aussi nombreuses qu’en 2001. Le problème est que nous ne voulons pas que, dans la situation politique actuelle, nos listes puissent nuire aux listes de gauche. C’est pourquoi nous avons engagé des discussions avec les listes de gauche qui nous sollicitaient et, dans d’autres cas, nous avons pris l’initiative (…) »

Le communiqué de presse du congrès de LO de 2007 affirmait :

« Le congrès a, par ailleurs, approuvé le fait de discuter de nos participations éventuelles sur des listes de gauche. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, c’est loin d’être uniquement avec le Parti Socialiste car c’est toujours avec des listes unitaires comprenant le PCF. Cela pour reprendre des municipalités que la gauche avait perdues en 2001, voire pour en gagner sur la droite. Cette attitude est certes nouvelle, mais la possibilité de l’envisager n’est, pour nous, pas nouvelle. »

Donc on est passé de : choisir un maire gauche ne change rien à il faut faire élire des maires de gauche et de pas question de listes communes au deuxième tour à des listes communes dès le premier tour !!!!

Messages

  • Pour une 1er fois , LO au pays des Stal.

    vu sur le site de Lutte Ouvrière.

    Est ce que LO serait devenu une tendance dans la 3eme internationale ?

  • Quelques extraits du bimensuel de LO :

    Lutte de Classe
    N°31
    Décembre 1997

    La situation intérieure

    En 1997, comme en 1981 ou en 1988, ce ne sont finalement que les divisions de la droite qui ont permis à une gauche minoritaire dans le pays de remporter un succès électoral.
    Le Parti Socialiste n’a pu disposer d’une majorité à la chambre des députés qu’en bénéficiant du soutien des élus du Parti Communiste et de ceux des "Verts" auxquels le PS a dû concéder, à l’avance, un certain nombre de circonscriptions "éligibles" pour pouvoir bénéficier à l’échelle nationale des quelques pour cent qui lui ont permis de passer devant le PCF dans bien des cas et, plus généralement, d’obtenir autant d’élus.
    En proposant au PCF deux ministères et un secrétariat d’Etat, Jospin n’a pas seulement tenu compte de la composition de la "gauche plurielle" (PS, Verts, PCF) qui compose sa majorité à la chambre des députés. Il a aussi pris une assurance visant à limiter les velléités du Parti Communiste Français de satisfaire sa base voire, plus généralement, les travailleurs par une attitude radicale, au moins en apparence, sur le plan social.

    La politique du PCF depuis des mois, en dépit des déclarations de sa direction répétant qu’il n’était pas question de "refaire l’union de la gauche", ne laissait d’ailleurs aucun doute sur le fait qu’il n’avait qu’une seule envie : participer de nouveau au gouvernement, comme après 1981, même si c’est pour de nouveau gérer loyalement les intérêts généraux, et même particuliers, de la bourgeoisie.

    Mais la situation politique de juin 1997 était différente de celle de mai 1981, lorsque Mitterrand fut élu après 23 ans de pouvoir sans partage de la droite. Les illusions du monde du travail, sur ce qu’il pouvait attendre d’un gouvernement de gauche, étaient moins grandes qu’avant et une large fraction de travailleurs et de militants étaient, sinon méfiants, du moins sceptiques sur ce que cette gauche au pouvoir serait susceptible d’amener de bon. Cela explique les précautions prises par la direction du PCF pour faire apparaître la décision de participer au gouvernement comme émanant démocratiquement de la base du parti.

    .....
    La promesse d’une loi rendant la semaine de 35 heures obligatoire dans toutes les entreprises de dix salariés à partir du 1er janvier 2000 (chiffre qui sera vraisemblablement porté à vingt... ou plus) a l’avantage de paraître satisfaire tout de suite cette revendication en la reportant cependant à deux ans avec, de toute façon, la promesse parallèle faite au patronat de légiférer à nouveau fin 1999 pour en décider les modalités pratiques en fonction, entre autres, de la conjoncture économique. Cela laisse tout loisir au patronat d’en tirer bénéfice par les mesures qui l’accompagneront : flexibilité des horaires, déréglementation des heures supplémentaires, cadeaux fiscaux divers aux entreprises, etc., voire l’occasion de reporter purement et simplement la mesure.

  • Le blog du maire de Bagnolet en 2008

    "Geneviève REIMERINGER, 41 ans, professeure d’histoire-géographie, militante de Lutte ouvrière, et de l’Union locale CGT de Bagnolet

    Qui je suis
    J’ai 41 ans. Je suis actuellement professeur d’histoire géographie en collège à Bondy. Adolescente, j’étais révoltée par le monde et ses inégalités et j’ai trouvé chez les militants de Lutte Ouvrière des idées permettant de comprendre comment on pourrait changer le monde. Depuis plus de 20 ans je suis donc militante de Lutte Ouvrière.
    En 2003, je travaillais aux Lilas, j’ai rencontré les militants de l’UL CGT de Bagnolet-Les Lilas, pendant les grèves contre le projet Fillon (ministre de l’Education Nationale de l’époque). Depuis, je les ai rejoints et je suis élue à la direction de l’UL CGT. Avec ces camarades j’ai trouvé la chaleur humaine, la fraternité propre aux militants ouvriers. Le fait d’agir aux côtés de militants venant de tous les secteurs est une source permanente d’enrichissement.
    Mon engagement se situe donc entièrement du côté des travailleurs contre toutes les formes d’exploitation.

    Pourquoi je m’engage aux côtés de Marc Everbecq
    Cela va faire maintenant 6 ans que la droite au gouvernement mène une politique dirigée contre le monde du travail. Depuis 10 mois, avec Sarkozy, cette politique se manifeste d’une manière particulièrement cynique et les classes populaires la subissent de plein fouet : c’est les salaires bloqués, les loyers qui explosent, l’accès à la santé réduit et plus cher, des suppressions de postes par milliers dans les services publics.
    De l’autre côté de la société, pour les riches et les patrons c’est une avalanche de cadeaux : toujours moins d’impôts, toujours moins de cotisations sociales, toujours plus de subventions.
    Pour les salaires et les retraites, patronat et gouvernement prétendent que les caisses sont vides mais ils n’hésitent pas à jouer à la roulette plus de 50 milliards € et d’en perdrent plus de 5 milliards au passage !
    Dans la situation actuelle, la droite au pouvoir, les attaques du patronat, on a besoin de mairies de gauche, le plus à gauche possible. On sait, par exemple, comment certaines mairies de droite ont attaqué les UL dans leur localité. Il est donc important pour les syndicalistes, comme pour les associations que la mairie reste fidèle à ce qu’elle est.C’est pourquoi je choisis de soutenir la liste de Marc Everbecq"

    2 ans plus tard, LO "découvre" que la gauche est comme la droite !
    Quelle mauvaise blague ; ce n’est pas la première fois qu’une commune PC se comporte comme le pire des expulseurs.
    Lo aurait elle mauvaise conscience ? Difficile de s’assumer réformiste ?

    Non, il faut juste tromper ses sympathisants et laisser dormir les militants sur le nuage soi disant révolutionnaire.

    Lutte Ouvrière n°2168 du 19 février 2010

    Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : une expulsion scandaleuse

    Mercredi 10 février au matin, la police est venue évacuer un squat à Bagnolet, dans un immeuble insalubre appartenant à la mairie de la ville dirigée par le PCF. Une vingtaine de personnes présentes ont été jetées dehors avec cinq minutes pour prendre leurs affaires. Et les travailleurs absents à ce moment-là sont revenus pour découvrir que toutes leurs affaires, leur dossier administratif, leurs fiches de paye, avaient disparu avec la destruction immédiate de l’immeuble.

    Une quarantaine de personnes se sont donc retrouvées dehors, sous la neige, par un froid terrible, sans solution de relogement. Dans la journée, les expulsés ont été encore évacués d’un gymnase municipal et d’un square public, sur demande de la mairie.

    Tout cela a soulevé à juste titre l’indignation.

    Non seulement la mairie de Bagnolet a demandé l’expulsion du squat sans se soucier des conséquences humaines, mais elle a justifié cette expulsion de façon indigne.

    Face à la condamnation générale et à l’intervention du DAL, elle a diffusé un texte expliquant que tous les expulsés étaient des trafiquants, des dealers et des proxénètes. Cela devait visiblement suffire à ses yeux pour laisser des gens dehors. Ce texte a amplifié la colère des expulsés et d’une partie de la population de la ville.

    Un comité de soutien s’est constitué autour des expulsés, avec le DAL et des associations. Les élus Lutte Ouvrière de la ville ont participé à sa création. Et les expulsés ne sont pas mécontents de trouver à leurs côtés des élus de la majorité municipale capables de condamner les sales coups, même quand ils viennent de la mairie.

    Vendredi 12 février et dimanche 14 février, des manifestations ont eu lieu pour réclamer que la mairie trouve une solution - quitte à faire pression sur la préfecture avec laquelle elle avait su s’entendre pour organiser l’expulsion.

    Les seules solutions proposées à ce jour ne sont pas satisfaisantes. Elles ne concernent pas tous les expulsés. Quelques nuits dans des chambres d’hôtel à Cergy-Pontoise, pour des travailleurs de Bagnolet ! Les expulsés ont refusé ces solutions qui visent à les éparpiller, pour qu’ils perdent leur force collective.

    Geneviève Reimeringer

    Conseillère municipale

    de Bagnolet

  • Le dernier éditorial de Lutte Ouvrière affirme qu’"Il est du devoir des confédérations syndicales de faire en sorte que la mobilisation ne s’arrête pas le 23 septembre et qu’elle puisse continuer et s’amplifier."

    Le même éditorial n’émet aucune autre réserve - si tant est que l’on puisse considérer cette phrase comme une réserve - sur les buts, les méthodes et les revendications des centrales syndicales.

    On se souvient que LO n’avait trouvé à redire à la politique de la CGT dans le dernier conflit des cheminots que pour dire "on ne comprend pas la politique de la CGT"

    Rien non plus pour dénoncer clairement la suppression du mot d’ordre de grève générale chez Total et dans les raffineries qu’un éditorial de LO avait pourtant soutenu sans réserve.

    Sans parler des centrales syndicales du secteur hospitalier qui avaient décommandé l’occupation du siège de l’APHP en mars dernier prétendant que la direction avait reculé pour finalement prétendre qu’ils avaient été trahi car le "pla, stratégique" n’était nullement suspendu comme ils le prétendaient...

    Que dire de cette stratégie d’un groupe qui se dit révolutionnaire et refuse de dire la vérité aux travailleurs sous prétexte que cela les démobiliserait ?

  • "Chaque responsable doit être convaincu organiquement que sans la démocratie, c’est-à-dire sans la participation active
    de tous, non seulement au travail pratique mais également à l’élaboration de la politique de l’organisation, il ne peut y avoir de parti
    révolutionnaire, donc de victoire du prolétariat sur la bourgeoisie" .

    Barta dans "Rapport 1943"

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