lundi 19 octobre 2009
By Alex Emery
AFRIQUE DU SUD
Dans une marche de protestation, menée le 29 septembre, les quelque 4000 travailleurs de la compagnie minière DRDGOLD ont appelé le gouvernement d’Afrique du Sud à révoquer la licence d’exploitation accordée à l’entreprise.
Cette marche intervient à la troisième semaine de grève, entamée pour réclamer 13% d’augmentation des salaires.
« Nous voulons que leur permis soit annulé, parce DRDGOLD a été à l’origine du processus de fermeture de toutes ses mines en Afrique du Sud. La meilleure chose est de donner ces permis à des gens qui peuvent faire le travail », a déclaré le porte-parole du Syndicat national des mineurs (NUM), Lesiba PeÑarrieta.
PEROU
Quelque 1.200 mineurs de la Shougang Hierro Peru ont entamé aujourd’hui la deuxième semaine d’une grève "au finish" qui semble sans issue alors que la direction refuse tout dialogue avec le syndicat. La mine de Shougang Hierro de Marcona, dans le sud du pays, est la seule mine de minerai de fer du Pérou ; elle en a produit 7,5 millions de tonnes l’an dernier. Elle appartient au Shougang Group que contrôle l’État chinois.
La direction n’a pas donné suite à une convention collective conclue en juillet de cette année qui prévoyait une hausse du salaire journalier de 1,91 $. L’accord avait été obtenu grâce à l’arbitrage du ministère du Travail et faisait suite à une grève de dix jours.
Shougang Hierro est connu pour payer les salaires les plus bas de tout le secteur minier péruvien.
Les Mineurs de Shougang
La résolution publiée l’été dernier par le ministère du Travail appelait l’entreprise à augmenter les salaires sous peine d’une lourde amende. La direction a préféré payer l’amende plutôt que de payer les mineurs. L’ICEM prie le gouvernement de prendre des mesures plus radicales contre le géant minier chinois.
La semaine dernière, le Syndicat national des mineurs et métallurgistes du Pérou (FNTMMSP), affilié à l’ICEM, a appelé ses adhérents à mener une grève nationale dans le secteur, les 19-20 octobre, en signe de soutien aux mineurs de Shougang.
Les mineurs en grève réclament aussi de meilleures prestations de santé et une amélioration de la sécurité et de l’hygiène.
Un porte-parole du syndicat, Julian Julca, a déclaré "La grève est totale. Nous sommes près de 1.200 mineurs en grève". En réponse à l’action de la totalité du personnel, la direction a demandé au ministère du Travail de déclarer la grève illégale.
Un projet d’extension de la mine d’un milliard de dollars est en cours afin d’augmenter la production annuelle de 10 millions de tonnes. Malgré la récession mondiale, Shougang Hierro Peru a déclaré un bénéfice de 145 millions $ l’an dernier, soit une hausse de 40% par rapport à l’année précédente et près de trois fois plus qu’en 2004.
La grève nationale des 19-20 octobre est organisée pour réclamer l’application de la résolution du ministère du Travail sur la hausse des salaires des mineurs de Shougang Hierro et aussi la promulgation par le gouvernement d’un projet de loi sur les retraites des mineurs. De plus, le FNTMMSP réclame l’adoption par le Congrès et la mise en application d’une loi sur les profits miniers qui apporterait une aide financière aux mineurs.
La fédération syndicale réclame aussi la remise en liberté de dirigeants syndicaux qui ont été incarcérés pour leur participation à une grève à la Minera Casapalca, de même que le respect du processus de négociation collective pour le personnel statutaire comme pour les travailleurs externalisés.
Le Pérou est un des premiers pays au monde pour ce qui est de la mine et de la métallurgie. Le secteur minier représente 60% des exportations totales du pays. La mine de Marcona, à 350 km au sud de Lima, a été rachetée par l’entreprise sidérurgique d’État chinoise en 1993.
Oct. 19 (Bloomberg) — Peruvian miners started a 48-hour nationwide strike today, demanding better pension benefits and a greater share of corporate profits.
Workers at a dozen mining companies walked off their jobs at 1 a.m. New York time, said Luis Castillo, the Mining Federation’s general secretary. The group, representing 28,000 workers and 70 unions, is pushing Congress to lower the age of miners who qualify for a pension to 50 years from 55 years and increase the share of profits to 10 percent from 8 percent.
“The only way the government listens to us is when we go on strike,” Castillo said in a telephone interview. “We’ve been working with Congress on this legislation for three years to no avail.”
Miners in Peru staged three national strikes in the past two years, seeking a bigger allocation of record earnings after copper peaked at $4.2605 a pound in May 2008. Peru’s Labor Ministry last week said it will declare the strike illegal, enabling companies to fire employees who don’t show up for work.
Unions will join the strike today at mines operated by Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc.,Newmont Mining Corp., silver producers Cia. de Minas Buenaventura SAA, Pan American Silver Corp. and Hochschild Mining Plc, the Minsur SA tin mine and zinc miners Volcan Cia. Minera, Cia. Minera Milpo and Cia. Minera Atacocha, according to the Mining Federation.
Unions at other mines operated by Xstrata Plc, Cia. Minera Antamina and Southern Copper Corp. may join the strike later today, Castillo said.
No Impact on Cerro Verde
“We are anticipating no impact to the Cerro Verde operations,” Freeport’s Sociedad Minera Cerro Verde unit said in an e-mailed statement. Peruvian mining companies, including Cerro Verde, have in the past stockpiled concentrates prior to strikes to be able to meet delivery contracts.
Volcan Chief Financial Officer Fernando Piccini declined to comment when contacted on phone by Bloomberg News. Buenaventura Chief Financial Officer Carlos Galvez, Pan American Silver spokeswoman Kettina Cordero and Milpo Chief Executive Officer Abraham Chahuan didn’t immediately return calls seeking comment.
Peru is the world’s largest silver producer, the third- largest of copper, zinc and tin and fifth-largest for gold.
To contact the reporter on this story : Alex Emery in Lima at aemery1@bloomberg.net.
CANADA
Vale Inco confirme qu’elle reprendra une partie de sa production au concentrateur Clarabelle de Sudburyà compter de jeudi, malgré la grève de plus de 3000 employés.
La minière estime que la formation des cadres a été suffisante. Les mines Coleman et Garson devraient reprendre leur production dès la semaine prochaine.
Vale Inco affirme que cette reprise partielle de la production servira à payer les 1200 travailleurs cadres et techniques qui ne sont pas en grève et lui permettra d’honorer des commandes de clients.
La minière brésilienne indique qu’elle fera également appel à des sous-traitants.
Il s’agit de la première tentative de reprise de production durant un conflit de travail depuis la syndicalisation des mineurs d’Inco il y a plus de 60 ans. Le syndicat des Métallos se déclare « choqué » par cette perspective.
Congédiements
Au moment même où elle confirme la reprise de sa production, Vale Inco annonce qu’elle a licencié trois grévistes. La minière les accuse d’avoir menacé physiquement des travailleurs non grévistes qui se rendaient au travail.
Un seul des trois employés congédiés fait face à des accusations criminelles.
Les 3300 employés de Vale Inco à Sudbury et Port Colborne sont en grève depuis le 13 juillet. Leurs collègues de Voisey’s Bay au Labrador les ont rejoints sur les piquets le 1er août. Le syndicat des Métallos et Vale Inco n’arrivent pas à s’entendre sur les modifications au régime de retraite et aux avantages sociaux.