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Les travailleurs de Nouvelle Calédonie face à l’Etat colonial et aux classes dirigeantes

mardi 4 août 2009

TROUPES ET FORCES DE RÉPRESSION FRANÇAISES, HORS DE NOUVELLE CALÉDONIE !

LES RICHESSES DOIVENT APPARTENIR AU PEUPLE KANAK !!!

Communiqué de presse USTKE

GREVE GENERALE ILLIMITEE REACTIVEE

Malgré les nombreuses déclarations des autorités locales et du représentant de l’Etat, exhibant notre Pays comme un modèle français des droits de l’homme, de liberté et de justice en opposition à nos voisins et frères du Pacifique Sud à qui la France reproche souvent l’absence de démocratie, nous vivons en réalité en Nouvelle Calédonie, dans une république bananière où les calédoniens ne sont rien d’autres que des colonisés, des exploités sous l’emprise de spéculateurs de toutes sortes dont les intérêts se mélangent à ceux de l’Etat colonial Français.

Une situation que nous rappelle tout d’abord le comportement du Haut-commissaire de la République en Nouvelle Calédonie qui n’a cessé d’user de la force pour réprimer systématiquement les grèves menées par l’Ustke. Un châtiment pour lequel d’autres syndicats de la place n’ont jamais été inquiétés. Ajouté à cela, les engagements du représentant de l’Etat pris avec le Président de l’Ustke, dans le cadre du conflit Aircal, qui n’ont jamais été respectés. Un non-respect de la parole donnée qui avait pourtant amené le Président et les responsables de l’organisation à suspendre le 10 juin dernier la grève générale après 3 jours de mobilisation. Un affront dans un Pays où la parole est sacrée.

Ensuite le parquet de Nouméa à l’origine du mandat de dépôt exigé contre 6 parmi nos 28 camarades et dont les condamnations, de la peine d’amendes, en passant par le sursis, jusqu’à 12 mois fermes requis contre 2 responsables de l’Ustke dont le Président, sanctionnent des faits identiques commis le même jour à la même heure … !? Une injustice rendue au nom du peuple français et dont le caractère colonial apparaît dans ce procès entièrement à charge et sans instruction ayant conduit à l’emprisonnement des responsables syndicalistes.

Voilà maintenant 1 mois que le président de l’Ustke et 3 autres camarades des fédérations commerce et BTP sont incarcérés au Camp Est. Une détention qui atteint les 2 mois pour le SG du BTP et son 1er adjoint et un peu moins pour le 1er Secrétaire Général adjoint de la Fonction Publique de l’Ustke.
Des responsables syndicaux, pères de famille, emprisonnés pour motifs politiques qui nous ramènent aux périodes sombres de la colonisation française à laquelle la Nouvelle-Calédonie ne s’est toujours pas libérée. Une situation que l’Ustke dénonce et n’accepte plus.

Les révélations du conflit Aircal nous rappellent également le parti pris probable du gouvernement calédonien, majoritairement de droite dont les membres passés et actuels n’ont jamais su s’imposer dans un conflit qui dure depuis le 17 mars dernier.

Une issue était néanmoins possible avec la suspension de la grève générale le 10 juin dernier après 3 jours de mobilisation et la signature, le 11 juin suivant, par notre Président, Gérard Jodar, d’un protocole d’accord. Un document rédigé par les émissaires de la compagnie domestique et accepté par nos camarades de la section d’Aircal.
Une bonne foi de l’Ustke qui a trouvé comme seule réponse le mépris et les appels à l’emprisonnement de nos camarades de la part du Président du Conseil d’administration d’Aircal entouré de quelques personnalités en mal de reconnaissance et d’autres trop heureux de nuire à l’Ustke réputée pour défendre l’emploi local dans les entreprises calédoniennes.

Un statu quo confirmé lors du Conseil d’administration de la compagnie Aircal le 24 juillet dernier à l’issue duquel son Président a considéré que le règlement du conflit n’était pas une priorité. Des déclarations tapageuses à laquelle nous a habitué Nidoish Naisseline encouragé dans son insolence par le mutisme complice des autorités locales et le soutien indéfectible du représentant de l’Etat Français en Kanaky.

Fort de ces constats le bureau confédéral considère que ses responsables ont été trompés et décide à l’unanimité de ses membres de réactiver ce lundi 27 juillet 2009 sa grève générale illimitée, pour la défense des droits syndicaux, du droit de grève et contre la criminalisation de l’action syndicale.
Toutes les fédérations, les Unions provinciales et les unions communales dans l’ensemble du Pays sont invitées à faire respecter ce mot d’ordre et à rester en contact permanent avec les responsables du BC.
L’Ustke invite par ailleurs les forces progressistes et indépendantistes à répondre massivement au rassemblement organisé par le collectif pour le respect des droits et des libertés et pour la libération des syndicalistes, le mardi 28 juillet 2009 à partir de 08h00 sur le parking de la Baie de la Moselle.

Nouméa, le 27 juillet 2009

FIERS D’ÊTRE USTKE !

Et quoi qu’il arrive !

Car contrairement au LKS, l’organisation syndicale USTKE engagée depuis sa création en 1981 pour l’Indépendance du Pays Kanak n’a jamais renié cet engagement, mieux n’a jamais collaboré avec l’Etat Français contre le mouvement indépendantiste kanak comme l’a fait le LKS (Libération Kanak Socialiste ???) en 1984 pour faire appliquer le statut Lemoine. Et donc :

L’USTKE n’a aucune leçon à recevoir des collaborationnistes et des magouilleurs du LKS !

Que reproche-t-on à l’USTKE ? De tout faire pour défendre au mieux les intérêts de ses adhérents ? Mais c’est sa mission première comme cela devrait l’être pour tous les syndicats ! Y compris lorsque l’exercice du droit constitutionnel de grève se heurte à la répression systématique des forces de l’ordre ! Y compris lorsqu’à la proposition de l’USTKE dès les premiers jours du conflit de mettre la jeune CDD en formation donc renonçant à l’exigence de son recrutement en CDI, la seule réponse que nous ayons eu fût le silence et la manipulation !

Le silence depuis plus de deux mois malgré plusieurs relances de discussions par l’intermédiaire de la direction du travail, à chaque fois soit les représentants d’Aircal ne venaient pas ou lorsqu’ils étaient là dont William IHAGE, c’était pour indiquer qu’ils n’étaient pas habilités par le Président à négocier. Mais à quel titre doivent-ils être habilités par le Pdt du CA puisque William IHAGE est le Directeur Général d’Air Calédonie, fonction confirmée par le salaire mensuel qu’il perçoit et donc à ce titre, est le seul responsable du fonctionnement général de la compagnie devant le Conseil d’Administration que préside Nidoish NAISSELINE !
D’ailleurs, contrairement à Franck WAHUZUE auparavant, il n’est pas PDG d’Air-Calédonie et donc, au regard du droit des sociétés, n’a aucune base légale pour imposer son diktat face au Directeur Général, sa seule et unique fonction consistant à présider les réunions du Conseil d’Administration.

C’est là où se situe toute cette manipulation : manipulation des autorités, manipulation des salariés, manipulation des grévistes et manipulation enfin de la population avec pour objectif de redorer le blason du LKS à l’approche des dernières élections provinciales !

Pari réussi puisque la mystification du LKS a encore une fois réussi à ces dernières élections au-delà même de leurs espoirs mais que ces manipulateurs nous épargnent de leur « morale » parce-que s’il y a bien une chose sur laquelle ces éternels donneurs de leçons sont disqualifiés, c’est bien sur la question de la Morale :

• Pourquoi serait-il immoral de payer une partie des journées de grève aux grévistes alors que le Président du Conseil d’Administration d’Aircal – Président du LKS est le seul responsable de l’allongement d’une grève qui aurait pu trouver un aboutissement depuis longtemps sans sa manipulation ? Rappelons que le Président de l’USTKE accompagné du Président-fondateur avait proposé un projet de protocole d’accord qui n’a jamais eu de réponse à ce jour !

• Serait-il donc moral que le Président d’Aircal – Président du LKS ait touché le salaire de conseiller provincial et bénéficié des avantages afférents à cette fonction comme les réquisitions de vol alors qu’il n’a jamais siégé une seule fois à l’Assemblée de la Province des Îles durant 5 ans sous la Présidence de Richard KALOI ? A 500 000 frs par mois de rémunération, cela représente au moins 30 millions sans compter les charges sociales, les réquisitions et d’éventuels frais de déplacement ! Que dit la Chambre Territoriale des Comptes à ce sujet ? Si ce n’est du détournement de fonds publics, alors qu’est ce que c’est ?

• Serait-il donc moral que la colistière du LKS lors de la dernière mandature n’ait siégé que lors de la première séance et ait perçu la rémunération de conseillère provinciale pendant toute la durée de la mandature donc 5 ans ? Encore 35 millions puisqu’il y a eu augmentation depuis 1995 au minimum de fonds publics non justifiés ? Que dit la Chambre Territoriale des Comptes à ce sujet ?

• Serait-il donc moral que le Président d’Aircal – Président du LKS ait pu bénéficier de collaborateurs à la Province Îles ou au Congrès sans que ce ou ces mêmes collaborateurs n’aient véritablement fourni un quelconque travail ? Que dit la Chambre Territoriale des Comptes à ce sujet ? Y a-t-il eu emplois fictifs ?

Sans état d’âme d’avoir toucher sans raison des fonds publics, voilà que ces mêmes LKS nous entraîne sur le registre de la défense du service public ! Vraiment à se rouler par terre car lorsqu’on se souvient qu’en 1996, le Président d’Aircal – Président du LKS alors Président de la Province des Îles grâce au mariage contre-nature avec le RPCR et le FDIL avait arrêté arbitrairement l’acquis de la lutte du FLNKS en l’occurrence le Ferry Président Yeiwene qui avait coûté plus d’1 milliard 300 millions pour le revendre en Ukraine à 70 millions CFP ! Conséquence : Arrêt du service publique et subventionnement d’un transporteur maritime privé, la CMI ! Et bien sûr la CMI n’a pas hésité à s’associer à l’appel des organisateurs de la marche du samedi 13 juin pour…la défense du service publique ! Marche soutenue par l’Association des Français de Nouvelle-Calédonie dont la vocation est de faire venir le maximum de métropolitains sur le Territoire et de se battre pour qu’ils aient le droit de vote ! Il faut croire que cela ne semble nullement déranger les militants purs et durs du LKS.

Nous terminerons cette première note d’infos sur deux choses importantes :

1. L’attaque de nos piquets de grève : depuis 1996 cela fait 4 fois que le LKS, au nom des chefs, démonte les piquets de grève de l’USTKE. Nous ne réagissons pas parce-que nous menons un combat digne sans se tromper d’adversaire. Mais nous demandons au LKS que cela cesse pour éviter un dérapage dont ils seraient les seuls responsables.
2. Les insultes écrites sur le mur d’Aircal : l’USTKE affirme qu’elle n’est pas à l’origine de ce genre d’insanités qu’elle condamne fermement, qu’elle a toujours respecté toutes les autorités coutumières dont les grands chefs y compris le Grand Chef du District de Guahma à Nengone car :

La devise de l’USTKE est : Usines-Tribus, même combat !

Alors nous restons : Fiers d’être USTKE !

Le Bureau Confédéral de l’USTKE

Nouméa le 15 juin 2009

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Voici la présentation officielle du pouvoir relayée par les média "français" sur la colonie de Nouvelle Calédonie, un des derniers restes de l’Empire colonial français" :

"Effet boule de neige : le mouvement de grève générale de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités (USTKE), qui a débuté en mars en Nouvelle-Calédonie, a dégénéré depuis près de dix jours en un conflit social violent, avec des coups de force qualifiés sur place d’actes de "guérilla".

Un calme précaire est revenu mardi. 11 personnes ont tout de même encore été arrêtées alors que des zones industrielles restaient bloquées par des manifestants. Exaspérés, des chefs d’entreprise ont à leur tour bloqué des accès à Ducos afin que toutes les sociétés soient logées à la même enseigne et qu’un mouvement de solidarité se crée. Lundi, des affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants avaient éclaté, blessant 28 gendarmes.

"On est dans des comportements de bandits, de voyous. Devant ces comportements, moi je serai extrêmement ferme, Je ne peux pas supporter qu’on mette à feu la Calédonie sous prétexte de raison syndicale dont on a dû mal à percevoir l’origine", a mis en garde le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville au micro d’Elizabeth Nouart de Radio Rythme Bleue pour Europe 1 :

La situation est "préoccupante", a reconnu mardi la secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard. Elle a plaidé en faveur de la reprise des négociations. Un protocole d’accord avait été conclu en juin dernier mais il n’a pas été signé par la direction d’Aircal.

Une banale histoire d’adultère est en fait à l’origine du conflit. L’USTKE s’est saisie du licenciement pour faute professionnelle d’une employée de la compagnie aérienne Aircal. Elle avait indiqué à sa mère que son père se trouvait à bord d’un avion en compagnie de sa maîtresse. A l’affaire se sont aussi mêlés des conflits d’influence locaux, le président d’Aircal, Nidoish Naisseline, étant également chef sur l’île de Maré, d’où est originaire la famille de l’employée.

Une solution a par la suite été trouvée pour reclasser l’employée licenciée, mais le conflit a été relancé autour du paiement des jours de grève. L’USTKE réclame par ailleurs la libération de son président, Gérard Jodar, condamné fin juin à un an de prison ferme, avec cinq autres adhérents, pour entrave à la circulation d’un aéronef après un coup de force, mené dans le cadre du conflit Aircal."

Nouvelle-Calédonie : l’USTKE maintient la pression
AP | 04.08.2009 | 12:48

Le syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE a reconduit mardi des actions de blocage à Nouméa, même si la journée s’est avérée plus calme que la veille où une trentaine de gendarmes ont été blessés dans des affrontements à Nouméa et à Koné (nord).

L’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités est en conflit avec la compagnie aérienne locale Aircal depuis mars dernier après le licenciement d’une employée. Depuis, il a multiplié les actions sur le terrain qui ont conduit une dizaine de personnes et son président, Gérard Jodar, en prison le 29 juin dernier.

L’USTKE a relancé un mot d’ordre de grève générale depuis la semaine dernière et la venue de la secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, et du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, pour le sommet France-Océanie qui s’est tenu vendredi dernier à Nouméa.

Mardi, le syndicat a reconduit ses actions de blocage, notamment dans la zone industrielle de Ducos à Nouméa, provoquant des embouteillages dès le matin. Les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues pour déloger les manifestants. Onze personnes ont été interpellées, a indiqué le haut-commissariat de la République. Un rassemblement de l’USTKE devant la subdivision administrative de Poindimié (est) s’est en revanche déroulé sans heurt.

Le haut-commissaire Yves Dassonville a "déploré une nouvelle fois ce type d’action totalement hors-la-loi, qui relève d’une stratégie de tension". Pour sa part, l’USTKE rejette toute responsabilité. "Tout ce qui se passe dans le pays, c’est M. Dassonville qui en est responsable", a lancé mardi Marie-Pierre Goyetche, 2e vice-présidente de l’USTKE, lors d’une conférence de presse. Elle a dénoncé "la répression policière extrêmement violente envers les syndicalistes et les travailleurs qui veulent simplement le règlement d’un conflit".

Touchée par les blocages qui perturbent la vie économique de l’île, la CGPME a lancé un appel à la mobilisation de ses adhérents. Elle souhaite créer une cellule de crise pour faciliter la résolution du conflit Aircal et aider les parties à trouver une sortie équitable. AP

Messages

  • Pour la première fois depuis le début du conflit, les gendarmes ont été la cible de tirs de fusil de chasse. L’un d’entre eux, touché à la jambe, a dû être opéré alors qu’un autre a reçu un jet de boulon au visage. Un palier a donc été franchi dans les violences qui opposent depuis une dizaine de jours forces de l’ordre et membres de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités).

    Le syndicat indépendantiste organise des barrages filtrants sur les routes et des blocages d’entreprise pour obtenir la libération de son président, Gérard Jodar. Celui-ci a été condamné fin juin à un an de prison pour avoir dirigé une opération « coup de poing » contre la compagnie aérienne Aircal. Dans le cadre d’un conflit social, il avait bloqué un de ses avions sur les pistes d’un aérodrome.

    C’est donc ce bras de fer entre les syndicalistes et le patron d’Aircal qui est en train de se radicaliser et qui menace de dégénérer dans cette île marquée par de profondes inégalités. L’USTKE qui s’inscrit dans la mouvance indépendantiste est le deuxième syndicat de Nouvelle-Calédonie, il appelle à la grève générale et a reçu en métropole le soutien des partis politiques d’extrême gauche.

  • Tout notre soutien et toute notre sympathie aux syndicalistes et aux jeunes kanaks qui se battent contre l’ordre colonial représenté par les forces de l’ordre françaises !!!

    Robert Paris

  • Un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à la suite d’un accident sur l’un des barrages érigés par les rouleurs de nickel, a annoncé dimanche le haut-commissaire de la République, Vincent Bouvier.

    Il s’agit du premier incident grave en marge de ce conflit avec les routiers transporteurs de nickel qui dure depuis trois semaines.

    "Ce matin vers 02H30, Roger Nui, âgé de 25 ans, circulait à bord de son véhicule sur la voie de dégagement ouest ; il s’est encastré sous un camion de rouleur qui bloquait la voie de Kowekara (sud de l’île, ndlr). Il est décédé des suites de ses blessures", a déclaré M. Bouvier.
    Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident.
    Le conflit qui oppose les mineurs et les camionneurs transportant du nickel au gouvernement a débuté le 5 août. Ces derniers réclament notamment l’ouverture d’un canal d’exportation de minerai vers la Chine.

    Le Conseil consultatif du commerce extérieur des mines (CCEM) et le groupe de travail des présidents et signataires de l’accord de Nouméa (GTPS) ont donné un avis défavorable à leur requête.

    Depuis, les rouleurs campent devant l’immeuble du gouvernement avec leurs 30 tonnes et organisent des blocages dans la capitale calédonienne et en divers points de l’intérieur de la Grande Terre.

    La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, a appelé l’ensemble des acteurs "à renouer sans délai les fils du dialogue pour permettre, dès aujourd’hui, un retour à la normale sur toutes les voies de circulation et pour lever les obstacles à la résolution du conflit en cours", dans un communiqué.

    Le représentant de l’Etat a lancé un appel solennel aux rouleurs afin qu’ils mettent fin aux blocages à Nouméa et sur l’ensemble du territoire. "La tenue de la réunion de conciliation prévue dimanche après-midi est conditionnée à la levée des barrages", a-t-il précisé.
    Le gouvernement essaie de se servir du mort pour casser la grève !!!!

  • L’intersyndicale Vie chère a appelé à la grève générale le 1er septembre en Nouvelle-Calédonie pour exiger l’adoption par les élus de deux réformes économiques et fiscales, qui suscitent des controverses, a-t-elle fait savoir vendredi 26 août. Ces textes de loi, en gestation depuis plusieurs années, sont examinés le 1er septembre au Congrès de cet archipel français très autonome et en même temps très dépendant du pouvoir colonial.

  • Le Syndicat général des travailleurs de l’industrie de Nouvelle-Calédonie a annoncé mardi la signature d’un accord avec la direction de la Société Le Nickel (SLN) après une grève de cinq jours, mais a exprimé ses inquiétudes sur l’avenir de l’entreprise. Le SGTINC, deuxième force syndicale de cette filiale du groupe Eramet, a fait grève du 26 au 30 juin avant de parvenir à un protocole d’accord lundi soir.

    "La direction s’est engagée à plus de communication et de transparence sur les sujets essentiels à l’entreprise tels que le plan minier, les investissements, la sous-traitance ou les réductions de coût", a déclaré à la presse Germain Djawari, secrétaire général adjoint du SGTINC. Il a précisé qu’un calendrier de réunions avait été établi. L’accord porte également sur le cas de deux salariés qui ont été licenciés et pour lesquels "une transaction" et "une réintégration future" ont été conclues.

    M.Djawari a toutefois fait part de ses vives inquiétudes sur l’avenir de la SLN, qui perd actuellement 20 millions d’euros par mois en raison de la chute des prix du nickel. "Le Plan de performance 2018 (lancé début 2016, NDLR) prévoit 300 suppressions d’emplois, mais on pense que ce sera plus sévère avec peut-être 500 postes concernés", a déclaré le syndicaliste, déplorant que les efforts "portent surtout sur les ouvriers et les agents de maîtrise et pas trop la direction". Premier employeur privé du Caillou, la société métallurgique a perdu 140 millions d’euros l’an dernier. Une avance de 325 millions d’euros d’Eramet et un prêt de l’Etat de 200 millions doivent lui permettre de faire face jusqu’en 2018.

    Parallèlement, le coût de production de la livre de nickel doit être amené à 4,5 dollars fin 2017 contre 6 en 2015. Le SGTINC a affirmé mardi que "la SLN ne serait pas au rendez-vous des 4,5 dollars comme il est prévu" et que les avances en trésorerie seraient insuffisantes. Chargé de la communication de la SLN, Olivier Béligon a confirmé que l’entreprise avait "acté la volonté de renforcer l’échange avec les partenaires sociaux". Il a toutefois souligné qu’il "était urgent de se remettre au travail", cette grève ayant fait perdre "plusieurs centaines de tonnes de production".

  • La grève se creuse à la mine de Karembé...

    Une centaine de personnes mobilisées, une douzaine de camions à l’arrêt, deux mines bloquées avec le soutien des coutumiers et propriétaires fonciers : de source syndicale, la grève lancée lundi à la mine de Karembé, à Koumac, prend de l’ampleur.

    Au cinquième jour de grève, le conflit semble prendre l’ampleur....

    Les grévistes expliquent avoir reçu le soutien des coutumiers et du clan propriétaire terrien, ainsi que des rouleurs sous-traitants qui exercent sur les deux mines. Soit plus d’une centaine de personnes mobilisées, et une douzaine de camions arrêtés à l’entrée de la route de Karembé, seul accès au massif.

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