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Luttes de classe au Mali en 2008 et 2005

lundi 10 août 2009

« Deux enfants sur trois sont économiquement actifs au Mali » : tel est le résultat d’une enquête nationale sur le travail des enfants publiée il y a quelques mois. L’enquête a révélé que 2 enfants sur 3 âgés de 5 à 17 ans, ont déclaré avoir travaillé gratuitement ou contre rémunération. Le phénomène est plus ancré en milieu rural (71 %) qu’en milieu urbain (63 %). Toujours selon l’enquête, chez les 5 à 14 ans, 93 % des enfants économiquement actifs exercent un travail susceptible de porter atteinte à leur santé physique ou morale, et environ 40 % de ces enfants sont engagés dans les pires formes de travail, susceptibles de nuire à leur santé, sécurité et à leur moralité.
L’enquête a donc présenté un tableau sombre contre lequel des mesures urgentes et diligentes se sont imposées. Le Bureau international du travail (BIT) à travers son Programme pour l’élimination du travail des enfants, s’est engagé à soutenir le gouvernement dans sa croisade contre le fléau. C’est ainsi que des comités locaux de vigilance et des points focaux, entre autres, ont été installés et mobilisés dans plusieurs localités avec comme mission d’entraver toute exploitation illégale des enfants.

La griffe de la misère

Cependant, le « fléau » persiste avec des révélations choquantes. A en croire des observateurs, le travail des enfants ne pourrait être bouté hors du Mali, ou du moins réduit drastiquement que si des facteurs exogènes au problème sont vaincus. En d’autres termes, il ne s’agit pas de s’attaquer directement au fléau, mais plutôt à ses motivations. Par rapport à ce point, le bats blesse. La pauvreté gagne de jour en jour du terrain au Mali, avec une cherté accrue de la vie.
La pauvreté est la « raison majeure et omniprésente » qui limite beaucoup les possibilités économiques et professionnelles dans les zones rurales et pousse les familles à recourir à tous les moyens pour accroître leurs maigres revenus. Un expert étranger s’est prononcé sur le cas de certains pays africains dont le Mali : « le problème du travail des enfants est avant tout le problème de la misère. Sauf dans des cas d’exploitation évidente, la plupart des enfants travaillent parce que leur famille est dans un état de totale pauvreté. Pour améliorer le sort de ces enfants il faut changer la situation de l’ensemble de la famille ».
La pauvreté occupe certes une grande part dans ce phénomène, mais elle est loin d’être la seule cause. L’insuffisance de l’accès à l’éducation en est aussi une raison dans la mesure où beaucoup de nos localités de l’intérieur manquent encore d’écoles pour scolariser leurs enfants, qui sont obligés de faire des travaux dont ils n’ont ni le poids ni la force ni l’âge d’accomplir. « Les enfants sont arrachés plus fréquemment à la protection de leur famille parce qu’elles cherchent vainement à les instruire », témoigne un villageois.
Une autre cause et non des moindres est la porosité des frontières, non soumises souvent à des contrôles stricts. Des sources nous révèlent que « des étrangers arrivent par voie terrestre pour emmener des enfants travailler pour eux à l’extérieur ». Favorisés par le laxisme dans les contrôles, ces employeurs illégaux profitent de cette main d’Å"uvre bon marché et soumise, particulièrement dans le secteur informel. Et les parents, déjà frappés par la galère et l’analphabétisme, comptent sur les progénitures supposées vivre dans l’eldorado de l’exil.
Il conviendrait aussi de souligner des raisons mineures que sont l’ignorance, de la part des enfants et de leurs familles, des risques encourus, la migration des adultes des villages vers les bidonvilles expose les enfants à de plus grands risques.
Pour venir à bout du travail des enfants, il faut d’abord vaincre la pauvreté en trouvant surtout des débouchés viables pour les parents et en construisant par exemple beaucoup plus d’écoles.
Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) avait décrété une grève illimitée à partir du 26 février dernier pour protester contre l’escalade de la violence en milieu scolaire, où les professeurs sont devenus des cibles. Les négociations avec les autorités l’ont amené à suspendre son mot d’ordre de grève, mais, prévient-il, si les choses ne se déroulent pas comme prévu, la grève reprendra.
« Il y en a tellement que je ne m’en souviens pas ». Ainsi s’exprimait, il y a quelques semaines, le secrétaire général du Snesup, Dr. Abdou Mallé pour faire allusion à la non-exécution de certains engagements pris par le gouvernement. Cette fois-ci, il persiste et signe que « la grève est suspendue pour l’exécution des engagements. Si tel n’est pas le cas, nous reprendrons incessamment ». Et d’ajouter « qu’on ne peut pas s’amuser avec la vie des travailleurs ».
Pour le moment, nous sommes loin de ce scénario, car à l’issue d’intenses négociations avec le gouvernement dont quatre départements étaient mobilisés pour le problème, le Snesup a invité mercredi tous ses militants à reprendre le travail. Ce qui était d’ailleurs chose faite au niveau de certaines facultés, grandes écoles et des instituts de l’Université de Bamako. La reprise a été possible grâce à l’engagement de l’Etat à satisfaire les requêtes du Snesup, principalement le volet sécuritaire.
D’abord, le gouvernement s’est engagé à faire une déclaration condamnant les scènes de violence à l’école. Une chose qui se traduirait certainement par sa détermination à combattre à bras le corps les actes barbares dans l’espace scolaire. Les autres points d’accord avaient fait l’objet de recommandations du dernier Conseil de l’Université de Bamako. Les administrateurs des composantes de l’université avaient souhaité l’application des textes régissant l’enseignement supérieur. L’Etat a entendu cette recommandation et veillera désormais sur ce point.

Dispositions contre la violence

L’Etat a également pris acte des mesures à long terme, qui concernent généralement la construction d’infrastructures scolaires, des voies d’accès à la colline de Badalabougou, d’une infirmerie. Des actes, une fois concrétisés, répercuteront certainement sur le cadre de travail des étudiants, professeurs et administrateurs. Dr. Mallé a souligné que ces « mesures sont principalement pour le confort des étudiants ».
« Nous sommes agressés dans les lieux de travail, dans les rues, des membres de nos familles sont menacés puis violentés. Les locaux de certains établissements sont saccagés ou incendiés… Nous ne pouvons plus supporter cette situation qui n’a que trop duré. L’Etat doit s’exécuter ». Telle avait été la raison principale de la grève, qui s’était voulue une condamnation ferme de la violence en milieu scolaire. Cet aspect a occupé une place de choix au cours des négociations entre l’Etat et le Snesup. Selon Dr. Mallé, les autorités ont rassuré de prendre toutes les dispositions nécessaires, du moins partout où besoin sera, pour empêcher la violence. La promesse a aussi été tenue de sanctionner les auteurs des scènes de violence.
Le point sur lequel les protagonistes n’ont pas pu trouver un terrain d’entente est la permutation des enseignants. Il convient de signaler qu’une commission de suivi constituée du ministère de la Justice, de la Sécurité intérieure et de la Protection civile ; du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat et du département des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a été mise en place.

Les travailleurs de la Société des télécommunications du Mali (Sotelma), regroupés au sein du syndicat national des télécommunications (Synatel), s’élèvent contre la privatisation de leur service, dont selon eux, les conditions ne sont pas réunies.
La Sotelma, selon le calendrier du gouvernement et les partenaires financiers, sera privatisée en fin 2008.’Dans une correspondance parvenue à notre rédaction, les travailleurs dénoncent les conditions dans lesquelles l’Etat veut opérer cette privatisation. Dans la lettre, adressée au ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, le Synatel (l’un des deux syndicats de la Sotelma affilié à la CSTM) dit « niet » à la privatisation de la société.
Cette « vente » de la Sotelma suscite des inquiétudes tant au sein des consommateurs de téléphonie mobile que des travailleurs de la société.
Les travailleurs de la Sotelma estiment que « les conditions d’une bonne privatisation de la Sotelma ne sont pas encore remplies ». Ils évoquent notamment « l’ouverture du secteur des communications avant la privatisation de la Sotelma avec à la clé l’octroi de tous les segments et l’international aux privés et à des prix modiques ». Faut-il dire à propos des prix de cession des segments que, selon le Réseau malien des consommateurs de téléphonie mobile (Rematecom) tous nos segments seraient vendus à 30 milliards, alors qu’au Sénégal voisin un seul segment de GSM se serait vendu à 100 milliards.
Inquiétudes
L’autre inquiétude des travailleurs réside dans le fait, expliquent-ils dans leur correspondance, « qu’aucun optimisme n’est permis pour les travailleurs eu égard au nombre d’agents qui seront licenciés, les emplois qui seront supprimés et au mode de financement d’un plan social ».
Mais les travailleurs ne sont pas foncièrement contre la privatisation. Ils préconisent des solutions alternatives. Une de ces solutions alternatives est que l’Etat cherche un partenaire stratégique pour la Sotelma comme cela a été le cas en Guinée, en Gambie, au Togo et au Burkina Fasso. L’autre solution préconisée par les travailleurs serait que l’Etat renégocie la première licence accordée afin de réorganiser le secteur. En effet, le syndicat de la Sotelma estime que leur concurrent (NDLR : Orange-Mali) a tellement pris d’avance qu’aucun autre privé ne peut lui faire face.
Les travailleurs de la Sotelma ne sont pas les seuls à s’opposer à la privatisation dans les conditions suscitées auxquelles il faut ajouter une crise de trésorerie due en grande partie aux créances de l’Etat. La semaine dernière, le Réseau des consommateurs de téléphonie mobile était aussi monté au créneau pour attirer l’attention de l’opinion publique sur ce dossier brûlant qui, mal diligenté, aura des conséquences certaines sur l’économie et le social.
Depuis la semaine dernière, le chantier du projet de construction de la Cité administrative est complètement paralysé. Les trois bureaux de contrôle qui sont chargés de veiller sur la qualité des travaux réalisés par l’entreprise libyenne, Général Company for construction (GCC) ont décidé d’observer une suspension de leur mission suite à un préavis de 15 jours qu’ils ont adressé à l’Administration du bureau du projet de construction de la Cité administrative dirigée par Lahaou Touré.
Ces trois bureaux de contrôle - le Grou-pement des BET qui assure le suivi technique ; le Groupement d’architectes qui assure le suivi architectural et le bureau Veritas qui assure le contrôle pour la sécurité et la garantie décennale - réclament aujour-d’hui le paiement de leurs prestations à l’entreprise libyenne chargée des travaux de construction du projet de la Cité administrative.
En plus de cette réclamation, ils exigent ni plus ni moins une renégociation ou la reconduction pure et simple de leur contrat qui a pris fin le 31 février 2008. Faut-il rappeler qu’en la matière, les bureaux de contrôle ont un contrat calqué sur la durée des travaux de l’entreprise libyenne majoré d’un mois. Or, la durée des travaux de l’entreprise libyenne, Général company for construction (GCC) après une prolongation de délai supplémentaire de 19 mois a pris fin le 31 décembre 2007.
Donc, c’est dans l’attente d’un règlement de cette situation, c’est-à-dire de combler ce vide juridique de la part des hautes autorités maliennes et libyennes, que les trois bureaux de contrôle refusent d’observer le service minimum sur le chantier.
Le chantier conduit par l’entreprise libyenne ac-cuse beaucoup de retards par rapport à l’avancement des travaux. C’est ainsi que tous les délais fixés pour la réception provisoire de cette cité administrative ont été faussés par l’entreprise libyenne. Le 1er délai qui était de 32 mois a pris fin le 24 mai 2006. A la fin de ce 1er délai de 32 mois, les travaux n’étaient qu’à 30 %. Après une prolongation de 19 mois (du 24 mai 2006 au 31 décembre 2007), l’état d’avancement des travaux n’est que de l’ordre de 50 %.
Face à ce constat, c’est-à-dire le grand retard dû à la mauvaise organisation de l’entreprise et surtout à l’insuffisance de moyens personnels et matériels, la situation de prolongation ou de poursuite sont en cours d’examen au niveau des plus hautes autorités.
Il y a donc nécessité aujourd’hui de prendre des mesures idoines pour continuer les travaux.
En attendant qu’une solution soit trouvée, le chef du bureau du projet de construction de la Cité administrative, Lahaou Touré, que nous avons rencontré pense que “tant que les travaux continuent, il est nécessaire qu’un service minimum de contrôle soit assuré”. Selon lui, la démarche des bureaux de contrôle est illégale parce que “normalement un bureau de contrôle ne doit même pas faire de grève”. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il pense que “cette suspension c’est pour manifester”.
Et pourtant, malgré le retard accusé par l’entreprise libyenne, les travaux de construction de la Cité administrative sont en train de continuer d’une manière normale sur les voiries et caniveaux ; la station de traitement des eaux usées mais de façon très timide pour les autres corps d’état secondaires à l’intérieur des bâtiments (électricité, plomberie, sanitaire). Pour ces raisons seulement, les bureaux de contrôle doivent assurer un service minimum de contrôle. Déserter le chantier, c’est courir les risques et inconvénients d’un arrêt des travaux avec les gros oeuvres. Un arrêt qui peut aussi provoquer la dégradation des acquis sans oublier les pertes dues aux vols et consorts. La vérité est que personne ne peut surveiller un chantier arrêté.
Mais par ailleurs, il faut souligner qu’aucun Malien ne peut s’hasarder à spéculer sur la réception définitive de la nouvelle Cité administrative. Les nouveaux délais relèvent de la discrétion des autorités des deux pays : Mali-Libye.
Il est important aussi de savoir que ce chantier n’est pas un chantier normal comme les autres. C’est le fruit de la coopération libyo-malienne. Le prêt est libyen, l’entreprise est libyenne et a été choisie sans appel d’offres. C ‘est pourquoi la solution doit être trouvée au niveau des plus hautes autorités des deux pays.

Moins d’un mois seulement après la grève de 48 heures (du jeudi 17 au vendredi 18 Avril 2008) contre l’invasion anarchique du domaine du Laboratoire Central Vétérinaire par une meute d’affairistes peu scrupuleux, les travailleurs de cette institution unique en son genre au Mali et dans la sous-région ouest africaine veulent observer une deuxième grève de 72 heures cette fois-ci.

En effet, dans un préavis de grève adressé au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat daté du 28 Avril 2008, le Secrétaire général du Comité Syndical du Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako informe que “les travailleurs du LCV, réunis en Assemblée générale extraordinaire le lundi 28 Avril 2008, ont souverainement décidé d’observer une grève de 72 heures allant du Mercredi 14 Mai à 00 h au vendredi 16 Mai 2008 à 00h. Le travail reprendra le lundi 19 Mai à partir de 07h 30mn”.

Mais au terme de cette grève, ajouta t-il, “si une solution satisfaisante n’est pas trouvée, nous nous garderons le droit de prendre d’autres initiatives conformément aux dispositions en vigueur”.

Cette radicalisation de la position des travailleurs du LCV s’explique par le lourd silence des autorités après la visite des trois Ministres sur le terrain (Elevage et Pêche, Logement, Affaires foncières et de l’urbanisme ; Administration Territoriale et des Collectivités Locales) et surtout la poursuite sur le terrain des travaux de construction des particuliers et pire encore la démolition du mur de clôture du LCV par des tiers. Et pourtant dans ce dossier, tout le monde convient qu’il s’agit, bel et bien, d’un délit foncier qui viole les règles de gestion du patrimoine national.

En effet, le nouveau découpage du LCV que montre l’extrait de plan de Bamako du 31 novembre 2007 est une violation flagrante du dernier schéma Directeur d’urbanisme de Bamako approuvé par le conseil des Ministres suivant décret N° 95-181 PRM du 26 Avril 1995.

D’après le dit schéma Directeur, le domaine du LCV avec celui de l’IER sont considérés en partie comme réserve foncière. Or il se trouve que le domaine du LCV se trouve réduit aujourd’hui, à une superficie de 14 ha 78a 24 ca, ce qui contraste considérablement avec les 150 ha attribués conformément à “l’accord de subvention entre la République du Mali et l’Agence Internationale de Développement des Etats-Unis”. C’est d’ailleurs pour les mêmes raisons que les anciens Directeurs du Laboratoire Central Vétérinaire (Dr Daouda Sylla, Dr Mody Touré, Dr Boubacar, Dr Oumar Diallo et Dr Ch. F. Simbé) ont adressé le 15 Avril dernier une correspondance au Président de la République dans laquelle ils affirment : “Nous dénonçons avec la plus vive énergie cet envahissement anarchique du domaine du LCV. Du point de vue de la recherche scientifique, du développement de l’élevage, de l’épanouissement du Mali dans cette âpre compétition de notre sous-région, nous, anciens Directeurs, affirmons que le morcellement du terrain du LCV par des individus peu scrupuleux constitue un dérapage regrettable aux conséquences néfastes pour notre pays”.

La défense du domaine du LVC est une question de santé publique. Comme on peut le comprendre, le domaine réservé aux activités du Laboratoire Central Vétérinaire ne devrait jamais être traversé par des personnes étrangères au service. C’est d’ailleurs pour éviter le risque potentiel de nuisances par les populations que les fondateurs du LCV ont décidé de le construire hors de la zone urbaine de Bamako en prévoyant de futures extensions, et en indiquant tout autour des installations une servitude de 29 hectares servant de périmètre de sécurité.

Aujourd’hui, ce risque potentiel de nuisance est exacerbé par le morcellement et donc la réduction du domaine du LCV.

Ce nouveau contexte ne permettra plus de disposer d’un environnement propice à la production des vaccins à cause des problèmes de contamination. Cette institution est en effet un environnement où sont manipulés des germes microbiens dangereux.

Les conséquences que peut donc engendrer l’occupation des espaces sur les occupants eux-mêmes, et aussi sur la qualité de prestation de service du LCV sont incalculables. Pour le LCV, deux préoccupations dominent : d’une part, éviter aux populations riveraines, contiguës au LCV, la dissémination de germes pathogènes en rapport avec les activités de diagnostic de maladies animales (rage, tuberculose, grippe aviaire, charbon bactérien et autres), de production de Vaccins (charbon bactériologique des aliments et de la recherche de résidus de pesticides (déchets toxiques) ; d’autre part, garantir la qualité de ses produits selon les normes scientifiques et sanitaires.

De l’avis d’un expert enfin “si la diversité des germes pathogènes manipulés au LCV peut provoquer un problème de santé publique au voisinage dudit établissement, l’insalubrité et la pollution environnementale qu’engendrent ces populations elles-mêmes peuvent aussi nuire fortement à la qualité des prestations de services du LCV au point de remettre en cause sa crédibilité nationale et sous régionale acquises à la suite d’efforts soutenus de longues années durant”.

Selon toujours le même expert “dans le nouveau contexte de marchés de vaccins vétérinaires, la seule vue désormais de notre laboratoire entouré de ses futurs voisins (marché public, station de carburant, logement, etc) sources de pollution et de contaminations de toutes sortes, suffira au plus fidèle de nos clients et partenaires d’aller vers d’autres laboratoires concurrents”.

Evocation du passé ….
2005 Mali : Dans une filiale de Bouygues, Licenciements pour fait de grève
À la suite d’une grève en juillet 2005, 530 travailleurs ont été licenciés par la Somadex, une filiale du groupe Bouygues au Mali. Celle-ci gère les travaux d’excavation et d’extraction de l’or de la mine de Morila, propriété de deux multinationales sud-africaines et de l’État malien.

Aujourd’hui, les 530 travailleurs réclament leur réintégration et la libération de neuf d’entre eux, arrêtés arbitrairement.

Après plusieurs mois de bataille juridique, les mineurs avaient décidé, début juillet 2005, une grève de 72 heures pour réclamer quatre années de primes de rendement non payées. Ils s’appuyaient sur la convention collective des sociétés minières, qui prévoit le versement de primes lorsque la production dépasse les prévisions. Or la Somadex avait fait extraire plus de 83tonnes d’or en trois ans, alors que l’objectif fixé était de 120tonnes en onze ans. La direction déclara alors que les bons résultats étaient dus à l’exceptionnelle teneur en or du gisement et non aux efforts supplémentaires exigés des travailleurs, contesta la disposition de la convention collective qui, selon elle, « manquait de précision », et refusa de payer les primes.

Enfin, la Somadex décida également de licencier pour « abandon de poste » les 530 mineurs qui refusaient de reprendre le travail avec un contrat supprimant tous les acquis antérieurs. Et elle les accusa même d’avoir mis le feu, une nuit, aux bus chargés du transport des travailleurs : neuf des 32 mineurs arrêtés sont encore en prison.

Un comité de soutien aux grévistes s’est constitué, pour exiger la libération des emprisonnés et la réintégration de tous les grévistes. Il dénonce les conditions de travail extrêmement dures : il a fallu une grève, en 2003, pour que la journée de travail soit ramenée de douze heures à huit heures ; les mineurs travaillent encore six jours sur sept et les accidents du travail sont nombreux ; le comité dénonce aussi le non-paiement des heures supplémentaires, les méthodes brutales et les propos racistes des expatriés français et des cadres supérieurs africains, le harcèlement des syndicalistes. Il rappelle enfin que l’exploitation de la mine a pollué les sols au cyanure et à l’arsenic et a intoxiqué des troupeaux de moutons.

Ici, Bouygues a fait ses profits sur la santé et la vie des travailleurs du bâtiment. Là-bas, il continue à détruire la vie des travailleurs, et avec des méthodes encore plus brutales. Bouygues doit réintégrer immédiatement les grévistes licenciés !

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