Euripide, auteur de théâtre tragique, adepte révolutionnaire de la philosophie de Socrate
La grec Euripide pourfend la thèse mythique grecque sur la guerre de Troie : « Ici gît un enfant que les Grecs ont tué tant ils en avaient peur. » ("Les Troyennes")
Pièces d’Euripide sur la guerre de Troie :
« Hécube »
« Les Troyennes »
Or ce mythe était un véritable fondement idéologique de la Grèce de son époque…
Il ne s’agit pas seulement de mythes antiques. C’est un théâtre politique qui (…)
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2eme chapitre : Révolutions de la Préhistoire et de l’Antiquité
"Qui a construit Thèbes au sept portes ?
Dans les livres, on donne les noms des Rois.
Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ?
Babylone, plusieurs fois détruite,
Qui tant de fois l’a reconstruite ? Dans quelles maisons
De Lima la dorée logèrent les ouvriers du bâtiment ?
Quand la Muraille de Chine fut terminée,
Où allèrent, ce soir-là les maçons ? Rome la grande
Est pleine d’arcs de triomphe. Qui les érigea ? De qui
Les Césars ont-ils triomphé ? Byzance la tant chantée.
N’avait-elle que des palais
Pour les habitants ? (…)
Les frais, qui les payait ?
Autant de récits,
Autant de questions."
Bertolt Brecht
« Causes générales des révolutions et de la ruine des anciens états.
Les palais des rois sont devenus le repaire des fauves ; les troupeaux parquent au seuil des temples, et les reptiles immondes habitent les sanctuaires des dieux !... Ah ! comment s’est éclipsée tant de gloire ! Comment se sont anéantis tant de travaux !... Ainsi donc périssent les ouvrages des hommes ! ainsi s’évanouissent les empires et les nations !
Et l’histoire des temps passés se retraça vivement à ma pensée ; je me rappelai ces siècles anciens où vingt peuples fameux existaient en ces contrées ; je me peignis l’Assyrien sur les rives du Tigre, le Kaldéen sur celles de l’Euphrate, le Perse régnant de l’Indus à la Méditerranée. Je dénombrai les royaumes de Damas et de l’Idumée, de Jérusalem et de Samarie, et les états belliqueux des Philistins, et les républiques commerçantes de la Phénicie. Cette Syrie, me disais-je, aujourd’hui presque dépeuplée, comptait alors cent villes puissantes. Ses campagnes étaient couvertes de villages, de bourgs et de hameaux. De toutes parts l’on ne voyait que champs cultivés, que chemins fréquentés, qu’habitations pressées.... Ah ! que sont devenus ces âges d’abondance et de vie ? Que sont devenues tant de brillantes créations de la main de l’homme ? Où sont-ils ces remparts de Ninive, ces murs de Babylone, ces palais de Persépolis, ces temples de Balbeck et de Jérusalem ? Où sont ces flottes de Tyr, ces chantiers d’Arad, ces ateliers de Sidon, et cette multitude de matelots, de pilotes, de marchands, de soldats ? et ces laboureurs, et ces moissons, et ces troupeaux, et toute cette création d’êtres vivants dont s’enorgueillissait la face de la terre ? Hélas ! je l’ai parcourue, cette terre ravagée ! J’ai visité les lieux qui furent le théâtre de tant de splendeur, et je n’ai vu qu’abandon et que solitude.... J’ai cherché les anciens peuples et leurs ouvrages, et je n’en ai vu que la trace, semblable à celle que le pied du passant laisse sur la poussière. Les temples se sont écroulés, les palais sont renversés, les ports sont comblés, les villes sont détruites, et la terre, nue d’habitants, n’est plus qu’un lieu désolé de sépulcres.... Grand Dieu ! d’où viennent de si funestes révolutions ? (…) De nouvelles révolutions vont agiter les peuples et les empires. Des trônes puissants vont être de nouveau renversés, et des catastrophes terribles rappelleront aux hommes que ce n’est point en vain qu’ils enfreignent les lois de la nature et les préceptes de la sagesse et de la vérité. »
LES RUINES,
OU
MÉDITATION SUR LES RÉVOLUTIONS
DES EMPIRES.
PAR C. F. VOLNEY,
CIVILISATIONS DISPARUES :