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Lutte des classes au Burkina Faso en 2008

mercredi 1er avril 2009, par Robert Paris

Depuis le 20 février, des émeutes et de forte manifestations secouent la ville de bobo. Le Burkina Faso, qui fait partie des pays les plus pauvres au monde, est dirigé par l’un des présidents les plus riches et les plus corrompus d’afrique : Blaise Compaoré, qui avait fait assassiner son "frère d’armes" : l’ancien président révolutionnaire Thomas Sankara, il y a de cela 20 ans.

Du feu dans les rues, de la colère dans les coeurs. Stations services pillées, monuments à la gloire des présidents autocrates Blaise Compaoré et Khadafi détruits...

Bobo est devenue une zone de combat entre les grévistes et les autorités.

Suite à l’augmentation générale des prix des produits de première nécessité (huile,savon, sucre, riz, carburant...), l’union des commerçants avait décidé d’une grève générale pour demander la baisse des prix. Ce qui devait se passer comme une simple manifestation a tourné en une grève générale à tournure insurrectionnelle. les jeunes des quartiers enflamment des pneus par dizaines, les stations services se font proprement piller et vandaliser, la police perd le contrôle de la rue pour un moment. le couvre-feu a débuté cette nuit. des centaines d’arrestations, des cas de torture déja relatés...

Les militaires à bérets rouges ont pris le relais, kalashnikovs en main. la presse manipule l’opinion en faisant croire à une révolution alors que ce n’est qu’une grève commerciale pour le rabaissement des prix. Cela va servir aux dirigeants pour organiser la répression qui sera féroce. on parle déja de 3 morts (1 commerçant, 1 enfant et une éléve) parmi la population, 1 mort chez les gendarmes (mais rumeur ne veut pas dire vérité). la liberté d’information est loin d’être assurée, la radio et la télévision locale sont presque muettes (surtout la télé, que l’on considère comme la voix du gouvernement) prendre des notes et des photos en pleine rue est risqué. On est pas à l’abri de délateurs et autres corrompus.

Les travailleurs des secteurs publics, para public, du privé et de l’informel de la ville de Dédougou, à l’instar de ceux des autres localités de notre pays , observent depuis hier 8 avril une grève de 48 heures pour exiger la satisfaction de 6 points d’une plate-forme revendicative. Le 1er jour de cette grève a paralysé la quasi-totalité des activités socio-économiques de la ville.

Le constat au 1er jour de cette grève générale à Dédougou est amer. De mémoire de Dédoulais, jamais une grève n’a reçu une si forte adhésion des travailleurs du public, du para public, du privé ni de l’informel. Toutes les boutiques, magasins et alimentations sont restés fermés toute la journée. De même que les banques, le marché central, les officines et dépôts pharmaceutiques. Au Centre hospitalier régional de Dédougou (CHR), un service minimum a été assuré dans quelques services par des stagiaires et certains chefs de service. Dans tous les établissements primaires et secondaires du public comme du privé, les élèves ont déserté les salles de classe, faute d’enseignants.

A la direction provinciale de l’Action sociale et à l’ONATEL, le service était assuré par les deux chefs et les deux secrétaires, tout le reste du personnel est allé en grève. A la SOFITEX, le constat est le même, les machines n’ont pas tourné, du fait de la grève, mais aussi de l’annonce de l’arrêt prématuré de la campagne le 7 avril dernier. Le comité CGTB de ce secteur d’activité a mobilisé ses militants pour la grève. 10 des 15 agents communaux de Dédougou sont également allés en grève, paralysant ainsi le service. Mécaniciens, menuisiers, tailleurs et bouchers n’étaient pas en reste. Ils ont, pour l’occasion, rangé momentanément clefs, scies, ciseaux et couteaux pour observer le mouvement. Les habitués de la viande de mouton, de chèvre et/ou de boeuf ont dû se contenter de la volaille ou du poisson pour assaisonner leurs repas.

Comme par malheur, les émissions de la radio et la télévision nationale ont été coupées. Au cours du meeting qui a réuni les grévistes à la place de l’ancienne autogare, l’objet de la grève de 48 heures a été expliqué à l’assemblée. Selon Harouna Kindo, coordonnateur du comité de coordination des activités syndicales du Mouhoun, la plate-forme comporte 6 points de revendication qui sont : le relèvement des salaires et pensions des agents des secteurs public, para public et privé, sans distinction, au taux de 25% pour compter de janvier 2001, la réduction significative et effective des prix et contrôle des prix et de la qualité des produits de première nécessité ; riz, mil, haricot, huile, sel, sucre, lait etc, la réduction des taxes sur les produits pétroliers, de l’IUTS, des taxes qui frappent les petits commerçants, les artisans, les prestataires de service et la suppression de la TVA sur les prêts bancaires, le relèvement des premières tranches de l’ONEA et de la SONABEL, respectivement à 10 m3 et à 75kWh, l’application immédiate des points d’accord issus des négociations gouvernement/ syndicats de novembre 2007, l’examen diligent de la plate- forme d’actions de la coalition nationale contre la vie chère.

Aussi a-t-il fustigé le pouvoir de la IVe République qui « refuse délibérément et avec cynisme de se pencher sérieusement sur les pistes et solutions que proposent les organisations syndicales et le peuple devant une misère devenue, par son soin, endémique ». Pour Harouna Kindo, il est inadmissible que des Burkinabè qui travaillent et produisent sans relâche dorment le ventre creux la nuit, qu’un Burkinabè meure de paludisme parce qu’il ne peut pas se rendre à l’hôpital et s’acquitter des frais de consultation, ou parce qu’il ne peut pas honorer une ordonnance de 500 francs, que des enfants se contentent de double flux et autres classes multigrades ; de voir que des Burkinabè n’aient pour seul vêtement que le chiffon qu’ils portent et qui, en plus, cache mal leur nudité.

Après avoir dépeint le tableau sombre des conditions de vie des populations, Harouna Kindo a demandé aux Mouhounois de ne pas baisser la garde face à la paupérisation croissante. Aussi a-t-il révélé que, désormais, toutes les personnalités qui fouleraient le sol de Dédougou seraient accueillies par des banderoles sur lesquelles il serait écrit : « Le Mouhoun a faim, il a soif et réclame sa part du gâteau. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce 1er jour de grève a été difficilement vécu par les Dédoulais. La plupart souhaitent qu’un compromis soit vite trouvé entre le gouvernement et les syndicats.

La grève contre la vie chère prévue du 13 au 15 mai 2008 au Burkina s’annonce porteuse de tension, les syndicats ayant maintenu leur mot d’ordre sur tout l’étendue du territoire, alors que le gouvernement a appelé à la suspension du mouvement

Dans une lettre adressée lundi, au ministre du Travail et de la Sécurité Jérôme Bougma, les syndicats considèrent comme « insuffisantes », les réponses du gouvernement aux revendications de la Coalition contre la vie chère.

Les organisations de travailleurs jugent « aujourd’hui incontournables », les augmentations de salaires demandées, au regard de la « baisse drastique » du pouvoir d’achat des Burkinabe. Les syndicats soulignent également qu’aucun prix n’a baissé, en dépit des mesures gouvernementales adoptées dans ce sens.

« Tout en restant ouverts au dialogue constructif, nous maintenons notre mot d’ordre de grève pour les 13, 14 et 15 mai 2008 », indique la lettre dont APA a reçu copie.

Les syndicats dénoncent par ailleurs ce qu’ils appellent les pratiques récurrentes du gouvernement « qui ne favorisent pas le dialogue social ».

Dans une lettre confidentielle, le ministre Bougma avait demandé la suspension de la grève jusqu’aux prochaines négociations entre les syndicats et le gouvernement, prévues en septembre prochain.

En dépit de la “lettre confidentielle” du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma, adressée aux organisations syndicales le 8 mai 2008, les exhortant à surseoir à leur préavis de grève, les travailleurs du public et du privé observent, depuis le mardi dernier, 72 heures de débrayage. La journée du 14 a été marquée par une marche qui a draîné des milliers de manifestants, couverts et ustensiles de cuisine en main, suivie d’un meeting à la Bourse du travail.

La lettre du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma, aux centrales syndicales en date du 8 mai 2008 est, selon celles-ci, “une lettre très confidentielle“, qui a été par la suite publiée abondamment par la presse. Cette correspondance invitait les organisations syndicales à suspendre le mot d’ordre de grève des 13, 14 et 15 de ce mois, jusqu’aux prochaines négociations en septembre prochain.

En réponse à cette lettre, le 9 mai, les syndicats ont été clairs : “Nous maintenons notre mot d’ordre de grève“. Hier donc, on était à la deuxième journée du lock-out consacré à la marche-meeting. C’est une marée humaine qui a pris le départ, à 9h devant la Bourse du travail de Ouagadougou pour suivre l’itinéraire suivant : avenue de la Nation - avenue Dimdolobsom - rue Tiendrébéogo- Didier, avenue de l’armée - avenue de la BCEAO.

Pendant deux heures, ils ont parcouru une distance d’environ 6 km avant de se retrouver à la Bourse du travail pour le meeting. Cette marche s’est singularisée des précédentes parce qu’elle a gagné en symbole : en effet, les marcheurs tenaient, entre autres, des sacs de riz vides, des casseroles, des plats, des cuillers, des marmites, des couvercles, des boîtes de tomate vides, des louches, des spatules qu’ils utilisaient comme des instruments de musique dans un bruit indescriptible. L’usage de ses objets s’explique par la volonté des grévistes de signifier au gouvernement que le peuple a faim.

Pour l’occasion, des slogans n’ont pas manqué : “Augmentation des prix du riz, de l’huile, du savon, du lait, ça suffit !” ; “La vie chère n’aura pas notre chair” ; “On a faim et soif“, “Viima ya kanga” qui veut dire que la vie est dure ; “A Tertius mana yellé“, pour accuser le Premier ministre, Tertius Zongo, d’être à la base de cette situation, etc.

En signe d’adhésion au mouvement, des riverains ne se sont pas fait prier pour exhiber les ustensiles de cuisine vides. Face à la conspuation des manifestants, certains riverains, en tenue à l’effigie du chef de l’Etat, se sont vite déshabillés ou se sont éclipsés. Pour la même raison, l’Ecole nationale de la douane a rabattu son portail. Tous les commerces en bordure de l’itinéraire avaient baissé leur grille.

Après ce mouvement, sans incidents, les révoltés ont regagné la Bourse du travail autour de 11 heures. Les leaders syndicaux ont pris, l’un après l’autre, la parole pour saluer la mobilisation des militants et multiplier les phrases chocs. “Le relèvement du pouvoir d’achat est une urgence vitale pour permettre aux travailleurs de vivre dignement sans faim“, a lancé le secrétaire général de la CGT-B, Tolé Sagnon, avant d’ajouter : “Ça va changer, car nous ne voulons pas mourir“.

Son camarade de Force ouvrière, Joseph Tiendrébéogo, n’a pas été moins percutant : “le président dort et l’Assemblée nationale somnole. Si on ne peut pas aller à Kossyam (NDLR : nouvelle présidence du Faso), nous irons voir Pinga (NDLR pour désigner le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, parce que le roc veut dire “pinga” en mooré)”.

Paul Kaboré des syndicats libres, lui, fera cette confidence aux militants : “Quand on a évoqué l’éventualité d’aller à Kossyam, quatre ministres m’ont appelé pour me demander pourquoi. Kossyam appartient aux 14 millions de Burkinabè“. El hadj Mamadou Nama de l’USTB, connu pour sa verve, n’a pas manqué de scander “Nous sommes en sursis de mort, pourquoi il y a seulement deux personnes qui importent le riz ? Il y a une collusion entre les milieux d’affaires et le pouvoir ; nous sommes à l’étape 2 de notre lutte, il y a encore les étapes 3, 4, 5 jusqu’à 10, il faut maintenant mettre fin à cette légèreté blâmable“.

Des villes mortes si…

Le président du mois, Jean Mathias Liliou, a mis l’accent sur les prix des produits de première nécessité : “Le sac de riz se négocie à 20 000 F, le litre d’huile dont le prix suggéré est 750 F est vendu à 900 F ; la boîte de lait Nido de 400 g coûte 2500 F alors que le gouvernement a fixé son prix à 1900 F ; la boule de savon Fanico est vendue à 475 F et non à 300 F ; le maïs, que le gouvernement dit avoir subventionné pour un prix social de 9000 F, est vendu sur le marché à 20 000 F et enfin le sac de ciment, qui était à 4750 F, est aujourd’hui à 6250 F“.

Face à ce triste tableau, le pouvoir doit, selon lui, comprendre qu’il est vraiment fini, le temps des discours, des promesses sans lendemains et de la diversion. C’est pourquoi il a conclu en ces termes : “D’ores et déjà, nous appelons nos militants, les travailleuses et les travailleurs des secteurs public, parapublic, privé, les élèves et les étudiants, la jeunesse, les paysans, les petits et les moyens commerçants, les artisans, les vendeuses de fruits et légumes à s’engager dès à présent dans la préparation de journées villes mortes, que la Coalition organisera si le gouvernement ne répond pas favorablement à sa plate-forme d’actions“.

Il faut souligner que le mouvement de lutte contre la vie chère regroupe les syndicats et les autres associations, réseaux et mouvements de la société civile. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mobilisation ne faiblit pas, et trouver des solutions à cette crise est une urgence. En tout cas, la symbolique de la journée d’hier ne doit laisser personne indifférent.

Le mouvement de grèves dans les secteurs public, parapublic et privé a commencé ce mardi à l’appel des syndicats burkinabés. Toutefois, la plupart des services bancaires, publics et administratifs avaient ouvert leurs portes dans la capitale, tout comme les commerces. L’activité demeurait au ralenti dans les principaux centres de santé, bureaux de poste et établissements scolaires. Le gouvernement de Ouagadougou avait demandé aux syndicats de ne pas cesser le travail, en attendant des négociations prévues pour se tenir en septembre. « Pas question ! », ont répondu les syndicats.

La principale question qui divise le gouvernement et les syndicats burkinabés est celle des salaires. Les syndicats exigent une augmentation de 25% pour, disent-ils, « faire face à la baisse drastique du pouvoir d’achat ». Mais, dans un lettre adressée aux syndicats le 8 mai dernier, le ministre du Travail, Jérôme Bougouma, explique qu’actuellement le gouvernement ne peut augmenter les salaires. « Le gouvernement qui, explique encore le ministre, a renoncé à des taxes sur des produits de première nécessité. Le gouvernement qui subventionne aussi le prix des céréales et doit faire face à la hausse des produits pétroliers », a-t-il encore ajouté.

Mais dans leur réponse, dès le lendemain, les syndicats soulignent que, face à la flambée générale des prix, les augmentations des salaires étaient aujourd’hui incontournables. Les syndicats relèvent, par ailleurs, que les mesures adoptées par le gouvernement n’ont pas entraîné de baisse des prix. Et, de façon globale, les syndicats estiment que leurs revendications n’ont pas reçu de réponses satisfaisantes. Par conséquent, le mot d’ordre de grève est maintenu. Mercredi, deuxième jour de débrayage, il est prévu à Ouagadougou une marche suivie d’un meeting à la Bourse du travail.

Au début du mois d’avril, les syndicats burkinabés avaient lancé une grève générale de deux jours contre la hausse des prix. Les syndicats estiment que les mesures prises alors par le gouvernement restent insuffisantes. Les syndicats dénoncent, tout particulièrement, la non-application par les commerçants des mesures décidées par le gouvernement destinées à faire baisser les prix des produits de première nécessité.

L’Association nationale des étudiants burkinabè (Aneb), le plus puissant syndicat estudiantin du Burkina Faso, a appelé lundi à la poursuite de la grève à l’université de Ouagadougou jusqu’à jeudi et exigé la libération de 35 étudiants arrêtés.

"Il n’y a pas cours à l’université de Ouagadougou jusqu’à ce que nous sentons sur le terrain qu’il y a des solutions par rapport aux problèmes que nous avons posés", a déclaré le président de l’Aneb Moumouni Derra, lors d’un rassemblement.

Le fonctionnement de l’université est paralysé depuis le 17 juin, date à laquelle des échauffourées ont opposé étudiants et forces de l’ordre. Les étudiants exigent la libération "sans condition et immédiate" de 35 de leurs camarades incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco), le départ "sans condition" des forces de l’ordre stationnées depuis près d’une semaine sur le campus.

Ils demandent aussi le traitement "diligent et sérieux" de leurs "justes et légitimes" revendications. Dans l’immédiat, un arrêt des cours de quatre jours ainsi qu’une marche suivie d’un sit-in le 26 juin à la présidence de l’université a été décidée.

Concernant le jugement de leurs camarades prévu mardi au tribunal de grande instance de Ouagadougou, M. Derra a menacé lors d’une conférence de presse de faire descendre les étudiants à la maison d’arrêt en cas de condamnation.

Il a appelé les étudiants à se rendre au palais de justice mardi pour apporter un soutien "indéfectible" à leurs camarades poursuivis pour "coups et blessures volontaires", "destructions de biens meubles et immeubles publics et privés".

Le 17 juin, des échauffourées ont opposé étudiants et forces de l’ordre à la suite d’une tentative d’organiser une marche et un sit-in à la présidence de l’université. Au moins 34 étudiants et 14 gendarmes ont été blessés lors de ces violences.

Plusieurs syndicats et associations dont le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) ont dénoncé un usage "totalement disproportionné, injustifié, et injustifiable" de la force.

Les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) organisent un mouvement appelé « silence radio », du 29 au 31 juillet 2008. L’espace aérien sera fermé aux vols commerciaux pendant cette période. Ils exigent ainsi la satisfaction d’un certain nombre de revendications.

A compter de demain 13h, et cela jusqu’au jeudi 31 juillet à 12h 59 mn TU, les contrôleurs aériens des 17 pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) observeront ce qu’ils appellent « un silence radio ». C’est un mouvement qui touche tous les pays membres et fait suite au dépôt d’un préavis de « silence radio » par la Fédération des associations professionnelles de contrôleurs aériens de l’ASECNA (FAPCAA), le 30 juin dernier, pour exiger la satisfaction de cinq points de revendication. Si le mouvement est maintenu, aucun avion ne pourra décoller ni atterrir sur les pistes des aéroports des pays membres. L’espace aérien sera considéré fermé, selon l’Association professionnelle des contrôleurs aériens du Burkina (APCAB), qui a d’ailleurs donné une conférence de presse à ce sujet le 27 juillet 2008.

Selon le responsable de l’APCAB, Gosso Djerma, « seuls les vols humanitaires, les évacuations sanitaires et les vols VIP avec chefs d’Etat à bord seront traités ».

Alain Zida du syndicat national des contrôleurs aériens du Burkina précise que les agents seront cependant à leur poste.

Le ministère des Transports, par l’intermédiaire du secrétaire général, a signé une réquisition de tous les agents pour une durée d’un mois en date du 24 juillet 2008 et, du côté de la justice, les organisateurs de ce mouvement sont assignés en référé ce matin devant le tribunal pour cause de grève illégale.

Les travailleurs jugent cette situation « ridicule ». Elle porte atteinte, selon eux, au droit de grève qui est reconnu ; et à partir du moment où les travailleurs ont décidé de traiter les vols de détresse, les évacuations, les vols humanitaires et présidentiels, il n’y avait pas lieu de réquisitionner. Les contrôleurs aériens jugent la durée de réquisition également hors norme.

D’après le responsable de l’APCAB, les travailleurs se sentent dans l’obligation d’agir ainsi pour obtenir une oreille attentive de la part de la direction générale qui depuis le dépôt du préavis, n’a pas réagi. Le "silence radio" des 29, 30 et 31 juillet est assorti d’une menace d’un autre mouvement « d’une durée illimitée jusqu’à la satisfaction de nos préoccupations », a déclaré le porte-parole des travailleurs.

Les préoccupations des travailleurs

Les contrôleurs aériens réclament le relèvement du niveau d’accès à la formation initiale au Diplôme d’études universitaires générales scientifiques. C’est une revendication qui a fait l’objet d’une résolution des ministres de tutelle en 2003 et qui n’est toujours pas mise en oeuvre. Depuis 2007 où cette préoccupation a été inscrite dans un protocole d’accord, la FAPCAA a constaté que la résolution avait été violée par deux fois, dont récemment une en juillet avec le recrutement de nouveaux agents, niveau bac.

Le président de l’APCAB, Gosso Jerma, estime que le relèvement est une exigence de l’OACI. Le métier évolue très vite, selon lui, tout comme l’exigence d’un programme d’immersion en anglais des contrôleurs aériens. C’est le niveau 4 qui est requis dans le cadre de la mise en oeuvre de la licence de contrôleurs aériens et selon les normes de l’OACI. Les derniers tests faits à l’ASECNA montrent, selon les travailleurs, que plus de la moitié n’a pas ce niveau, faute de formation adéquate. L’exigence de niveau 4 devait entrer en vigueur en mars 2008 et c’est l’ASECNA elle-même qui aurait demandé un moratoire de 3 ans. Dans le même temps, la direction générale de l’ASECNA a suspendu depuis un an, selon Djerma, le programme d’immersion des contrôleurs aériens.

Les trois autres préoccupations des travailleurs qui motivent ce mouvement ont le manque de protection juridique appropriée et le sous-effectif. En cas de pépin, le contrôleur aérien ne bénéficie d’aucune assistance juridique, selon Alain Zida du SYNACAB. Les travailleurs du contrôle aérien revendiquent également les 100% de indemnités liées à la licence, à compter de janvier 2008. La direction générale les auraient échelonnées, « contre toute attente, sur quatre ans ». Toute chose qu’ils réprouvent. La dernière préoccupation des contrôleurs aériens est le renforcement des effectifs et l’amélioration des conditions de travail. Après 50 ans d’existence de l’ASECNA, les contrôleurs aériens ne représentent que 8% des effectifs, toute chose qui leur impose "un rythme de travail en violation de toutes les règles internationales régissant le métier de contrôleur aérien".

En attendant les résultats du référé de ce lundi 28 juillet 2008, les usagers des transports aériens devraient revoir leurs calendriers de vols.

Interrogés sur le manque à gagner que risque de créer « ce « silence radio », les représentants des travailleurs l’estiment à des milliards de francs CFA, en référence à la dernière manifestation de 1996. Cependant, ils se disent désolés des désagréments que leur mouvement viendrait à causer aux usagers, tout en rejetant la faute à la l’ASECNA qu’ils accusent d’avoir fait preuve d’un manque de volonté dans ce dossier. Leur action s’inscrit dans la recherche d’une plus grande sécurité aérienne par l’amélioration des conditions de travail, a conclu Gosso Djerma, le président de l’APCAB

Messages

  • Salut, en voyant ces luttes de classes au Burkina Faso je me pose une question. Revenons en arrière est ce que le coup d’état militaire de Thomas Sankara annoncé comme "révolutionnaire" par la bourgeoisie qui l’a mit en place est suite à une situation révolutionnaire, ou bien justement c’est une anticipation de la bourgeoisie qui "prévoit" la période pré révolutionnaire en Afrique de la fin des années 80 et début des années 90 notamment en Algérie et au Mali ? Dans quel sens la bourgeoisie Burkinabé et l’impérialisme a utilisé Thomas Sankara avant de l’assassiner ?

    Je me pose la même question avec Juan Velasco Alvarado président du Pérou de 1968 à 1975 Général populiste ayant réalisé des réformes sociales avant d’être renversé, si quelqu’un a des infos ce serai géniale.

    • La bourgeoisie n’invente pas un Thomas Sankara. Il existe. Il est le produit d’un vide. Les classes vraiment révolutionnaires n’offrent pas une véritable perspective claire. Alors, un militaire se faisant passer pour radical peut faire semblant de prendre la tête des aspirations populaires. Il fait semblant de se placer au dessus des classes sociales. il a un discours très radical, quelques actes qui semblent l’opposer à ceux qui confisquaient le pouvoir.

      On appelle cela un Bonapartisme du nom de Boanaparte qui, en france, après les désillusions de la révoltuion, en avait profité pour confisquer le pouvoir.

      Des Sankara, il y en a eu et il y en aura.

      Il y a des Mobutu, des Chaves. il y a eu des Peron. etc....

      Même s’ils le voulaient ils ne pourraient pas rompre avec les limites bourgeoises de la société.

      Seule la classe opprimée a d’autres perspectives.

      Aucun militaire radical n’est le porte drapeau des masses populaires, il faut le dire et le redire car maintes fois les jeunes et même les travailleurs vont s’y tromper et s’est une erreur qui a souvent des conséquences sanglantes

      Robert Paris

    • Le gouvernement révolutionnaire militaire (1968-1975)

      Devenu commandant général de l’Armée, il est à la tête de la Junte militaire qui renverse le président Fernando Belaúnde Terry le 3 octobre 1968, après sa tentative d’exproprier les compagnies pétrolières états-uniennes.

      Velasco constitue un cabinet de ministres militaires, le « Gouvernement révolutionnaire des Forces armées. » Il nationalise immédiatement le secteur pétrolier, l’Armée prend le contrôle des puits de pétrole le 8 octobre. Il restreint la liberté de la presse, lance une réforme agraire et nationalise les secteurs clé de l’économie. Les pêcheries, les mines, les télécommunications, l’énergie, le pétrole, sont regroupés dans des conglomérats administrés par l’État (PescaPeru, MineroPeru, Petroperu, ElectroPeru, EntelPeru, etc.). Le taux de change et le commerce extérieur sont étroitement contrôlés.

      La pierre angulaire de la politique économique de ce gouvernement est la réforme agraire visant à éliminer les grandes haciendas. Les opposants à ce programme crient à la confiscation, car les biens expropriés sont payés en bons non-négociables risquant de perdre toute valeur avec l’inflation.

      Le régime de Velasco, appelé le Velascato, se caractérise aussi par un pouvoir de plus en plus autoritaire. Il ne tolère aucune dissidence, emprisonnant, déportant et harcelant les personnes suspectées d’être des opposants. Il suspend et censure les médias audio-visuels et écrits, pour finalement tous les exproprier en 1974 et envoyer leurs propriétaires en exil.

      En politique extérieure, contrastant avec les dictatures militaires latino-américaines contemporaines, qui sont de droite pour la plupart, il établit un partenariat avec le bloc soviétique, se rapproche de Cuba et de Fidel Castro et achète du matériel militaire soviétique. Ceci lui vaut l’hostilité des États-Unis, qui répondent par des pressions commerciales, économiques et diplomatiques.

      En économie, la politique du gouvernement de Velasco s’avère inefficace. Les entités industrielles dirigées par l’administration sont sources de corruption et d’incompétence et absorbent les ressources du budget. La dette de l’État et la politique inflationniste contraignent à dévaluer la monnaie.

      La pêche et l’agriculture sont des échecs particulièrement patents. PescaPeru surpêche l’anchois qui sert principalement pour la production de farine de poisson et est un élément-clé dans l’écosystème marin péruvien. La production atteint des records pendant les premières années mais s’ajoutant aux effets du phénomène El Niño de 1972, cela conduit à une chute vertigineuse des prises à tel point qu’il faudra plus d’une décennie pour retrouver un niveau d’activité correct. La réforme agraire mal conduite se traduit quant à elle par la création de milliers de fermiers sans capitaux et pour la plupart insuffisamment formés. La production et la distribution agricoles descendent nettement en dessous du niveau antérieur à la réforme. Avec les restrictions apportées au commerce, ceci a pour conséquence des pénuries périodiques, du rationnement, et nourrit le malaise social.

      Velasco chassé du pouvoir

      Ces difficultés économiques et l’opposition politique croissante après le coup porté à la presse en 1974 finissent par affaiblir l’administration Velasco et conduisent à sa chute. Le 29 août 1975, un groupe de commandants militaires importants (des 1re, 2e, 3e, 4e, et 5e régions militaires) provoque un coup d’État qui sera surnommé le Tacnazo car il a lieu dans la ville de Tacna au sud du pays. Les commandants déclarent que Velasco a échoué à atteindre les buts de la « Révolution péruvienne » et est dans l’incapacité de rester à son poste.

      Le général Francisco Morales Bermúdez Cerruti, alors président du Conseil des ministres, relève Velasco de ses fonctions et est nommé président, par une décision unanime de la nouvelle junte militaire. Il prend pour prétexte la mauvaise situation économique et la santé fragile de Velasco, à qui on a dû amputer une jambe en 1973 suite à une embolie et dont on dit que les facultés cognitives sont affectées par des problèmes circulatoires. Ce dernier se trouve alors en convalescence à Chaclacayo, près de Lima. Il décide de se réunir avec son conseil des ministres mais il se rend compte qu’il n’y a pratiquement plus rien à faire. Il rédige un dernier discours à la nation dans lequel il fait part de sa décision de ne pas opposer de résistance.

      Ecarté du pouvoir, Velasco meurt à l’Hôpital militaire de Lima en 1977.

    • Merci pour la clarté de cette réponse, qui fait écho des années plus tard à une question qui a été soulevée récemment.

      J’ai mis en gras l’élément essentiel qui permet de comprendre qui était ce personnage.

      « La bourgeoisie n’invente pas un Thomas Sankara. Il existe. Il est le produit d’un vide. Les classes vraiment révolutionnaires n’offrent pas une véritable perspective claire. Alors, un militaire se faisant passer pour radical peut faire semblant de prendre la tête des aspirations populaires. Il fait semblant de se placer au dessus des classes sociales. il a un discours très radical, quelques actes qui semblent l’opposer à ceux qui confisquaient le pouvoir.

      On appelle cela un Bonapartisme du nom de Boanaparte qui, en france, après les désillusions de la révoltuion, en avait profité pour confisquer le pouvoir.

      Des Sankara, il y en a eu et il y en aura.

      Il y a des Mobutu, des Chaves. il y a eu des Peron. etc....

      Même s’ils le voulaient ils ne pourraient pas rompre avec les limites bourgeoises de la société.

      Seule la classe opprimée a d’autres perspectives.

      Aucun militaire radical n’est le porte drapeau des masses populaires, il faut le dire et le redire car maintes fois les jeunes et même les travailleurs vont s’y tromper et s’est une erreur qui a souvent des conséquences sanglantes

      Robert Paris »

  • Au Burkina Faso, les travailleurs sont appelés à faire grève mardi et mercredi. Ce mot d’ordre devait être observé le 11 novembre dernier mais il avait été suspendu en raison de l’insurrection populaire.

  • Au Burkina Faso, pour exiger la mise en application de la convention collective sectorielle des transports, la déclaration des chauffeurs à la Caisse nationale de sécurité sociale et la suspension des rackets, les chauffeurs routiers avaient cessé le travail. Conséquence de cette grève : une pénurie de carburant à Ouagadougou ce qui a conduit la Société nationale burkinabè d’énergie électrique (Sonabel) à mettre à l’arrêt certaines centrales thermiques.

    Chaude ambiance à la sortie ouest de la ville de Ouagadougou, tous les camions chargés de marchandises sont garés sur le bas côté de la route nationale N°1. Ceux qui veulent forcer le passage subissent la même sanction. « Lui, il a dit qu’il avait des médicaments à transporter alors qu’en fait, il n’y a rien dans son camion. Comme il a menti, on lui dégonfle son pneu. Et quand la grève finira, il pourra accéder au gonfleur pour repartir », explique un gréviste.

    Seuls les camions transportant des biens périssables, tels que les tomates, oignons, œufs, la volaille et le bétail, sont autorisés à passer. Un mouvement d’action nécessaire pour Salif Sawadogo, transporteur pour le compte d’une cimenterie : « Le problème concerne les augmentations des salaires et les embauche. Si tu n’es pas embauché, si tu as un accident, il n’y a aucune personne qui va prendre ses responsabilités ».

    Les chauffeurs exigent l’application d’une convention collective adoptée depuis 2011. Un document qui protège mieux les routiers pour Brahima Rabo, président de l’Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina (UNCRB) : « Dans la convention, il y a plusieurs aspects. Il y a les indemnités, il y a la déclaration à la caisse, il y a les salaires. Mais nous, les priorités c’est le social et les salaires. Par exemple, obliger à déclarer un chauffeur à la Caisse nationale de sécurité sociale ».

    Conséquence de cette grève de 48 heures de longues filles d’attente se sont formées au niveau des stations-service qui avaient encore du carburant. La Société nationale d’électricité n’arrive plus à satisfaire ses abonnés, la plupart des centrales thermiques sont à l’arrêt.

  • Au Burkina Faso, les travailleurs de la principale brasserie du pays, la Brakina, filiale du groupe Castel, ont mis fin à leur mouvement de grève avec la signature d’un accord. Pendant 10 jours les travailleurs ont déserté les unités de production. La pénurie de bière et de l’eau minérale Lafi était ressentie dans le tout le pays. Les travailleurs réclamaient une augmentation de salaire d’environ 100 % et la réintégration de certains camarades licenciés à l’issue d’une autre crise.

  • Au Burkina Faso, ce mercredi 8 avril a été marqué par un appel à la grève générale. Il s’agit de protester contre la vie chère. Une journée de protestation qui vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux » de la plateforme d’action de la Coalition contre la vie chère (CCVC), selon le Premier vice-président de cette coalition.
    A Ouagadougou, la journée de protestation a été moyennement suivie. La circulation était normale dans les rues de la capitale ; les banques et les services administratifs ouverts.
    Certaines écoles sont restées fermées et au centre hospitalier universitaire national Yalgado Ouédraogo, seuls quelques services ont été touchés. Selon le directeur général de cet hôpital, c’est à la maternité que la grève est ressentie avec l’absence de certains agents. Cependant, l’hôpital avait déjà pris des dispositions en faisant appel au personnel des services de santé de l’armée. Le meeting, place de la Nation, n’a pas connu l’affluence des grands jours.

    Cette journée de protestation vise à pousser le gouvernement « à un examen sérieux de la plateforme d’action de la CCVC », selon le Premier vice-président de cette coalition.
    Dans cette plateforme, la coalition exige un traitement diligent des dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo et celui des martyrs « qui n’a jusqu’à présent pas connu d’instruction », déplore Chrysogone Zougmoré.

    Les responsables de la Coalition contre la vie chère (CCVC) exigent par ailleurs des actes concrets quant à la saisie des biens mal acquis des dignitaires de l‘ancien régime. Ils disent attendre avec impatience la suite de la procédure judiciaire au sujet des ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré qui ont été interpellés.

    Sur la question de la vie chère, elle estime que « la timide diminution » des prix des hydrocarbures n’a eu aucun impact sur la vie des populations.

    Le Premier ministre (PM) burkinabè, Yacouba Isaac Zida, à travers une déclaration dont APA a reçu copie jeudi, a dénoncé ‘’les mouvements de grèves désordonnées et intempestives, ayant cours ces derniers temps au Burkina Faso ».
    Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a relevé que la tournure prise par ‘’les évènements ces derniers temps, à travers des mouvements de grèves désordonnées, des revendications intempestives », est très inquiétante.

    Pour le PM, ces mouvements ‘’n’ont de corporatiste que de nom », car ils ne se déroulent pas dans les règles de l’art.

    Yacouba Isaac Zida estime que ces genres de manifestations matérialisés par ‘’des occupations des lieux de travail, des entraves à la liberté de circuler, indiquent clairement que l’on veut empêcher le Gouvernement de travailler et, à terme, les élections de se dérouler ».

    Il reconnait que dans une société démocratique, les revendications sont légitimes, mais pense que les manifestations doivent s’exprimer dans le respect de la loi, afin de ne pas nuire à la liberté des autres.

    ‘’Confondre le droit de grève avec un droit à l’anarchie, le droit de critiquer avec un droit d’injurier ou de diffamer, c’est se méprendre sur le sens profond de la liberté », déplore M. Zida.

    En guise d’illustration de ‘’ces dérives inacceptables », le PM a cité la grève des transporteurs qui, selon lui, a conduit à la ‘’quasi paralysie de l’activité de transport à l’intérieur et aux frontières de notre pays et de l’approvisionnement des centrales thermiques de la SONABEL, avec des dommages incalculables ».

    Il a aussi évoqué la manifestation d’humeur des travailleurs de la BRAKINA ‘’qui a conduit à des occupations illégales d’usines de brasserie, à la prise en otage d’un secteur stratégique de notre économie dans le but de satisfaire des revendications égoïstes, dont certaines sont manifestement surréalistes ».

    A en croire le PM, le gouvernement va désormais sévir.

    ‘’En tout état de cause, c’est avec fermeté et responsabilité qu’il (le gouvernement) s’opposera désormais à toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a-t-il martelé .

  • Des agents de santé du Centre hospitalier régional (CHR) de Fada N’Gourma, capitale de la région de l’Est du Burkina Faso, ont entamé, ce mardi, une grève de 48 heures, paralysant les services sanitaires, rapporte l’Agence d’information du Burkina Faso(AIB).
    Selon la même source, les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de la ville sont également paralysés depuis la matinée, au premier jour de la grève.

    Les grévistes, précise l’AIB, manifestent pour revendiquer des avancements, des reclassements et la correction d’indemnités.

  • L’opposition burkinabè a dénoncé samedi "l’aggravation" de la corruption au Burkina Faso, critiquant une passation de marchés de plus de 7.000 milliards de francs CFA (10,6 milliards d’euros) par les procédures dites "de gré à gré".

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