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La Voix des Travailleurs de Renault - juin 2015

mardi 16 juin 2015, par Robert Paris

Pas de droits doubles pour les salariés !

La prétendue lutte du gouvernement contre la direction de Renault pour imposer des « droits de vote double » aura décidément fait couler de l’encre et suscité bien des interrogations. La première conséquence a été la montée du cours des actions, la bourse n’interprétant pas du tout contre Renault l’action du gouvernement ! Quant à cette loi qui l’autorise, elle prétendait lutter contre les licenciements boursiers mais l’Etat ne semble nullement s’en servir contre les suppressions d’emplois qu’elle a cautionné à Renault et pas davantage contre les fermetures comme celle du CTR ni, bien sûr, contre le blocage de nos salaires !!! L’Etat bourgeois en lutte contre la bourgeoisie, on n’a pas encore vu cela et ce n’est pas sous Hollande-Valls-Macron que cela va arriver…

NRR… V !

Le Job Grading est le doux nom pour couvrir une nouvelle forme d’arbitraire dans l’avancement des salariés, un foutage de gueule de plus et un blocage supplémentaire dans le déroulement de carrière des travailleurs. NRR devient ainsi GRR…

Le burn out, c’est une maladie… patronale !

L’assemblée nationale a été saisie de demandes de loi sur le burn out car cette maladie professionnelle n’est pas encore reconnue officiellement. La situation est en train d’évoluer sur le terrain légal même si ce n’est nullement acquis car le gouvernement a trop peur de faire du mal au patronat. Cela seul démontre que le burn out est d’origine patronale. La cause principale de cette maladie grave qui peut mener au suicide ou à de graves maladies est en effet dans les pressions au travail. Comment reconnaître le burn out : sensation d’épuisement, incapacité à faire face aux demandes sans cesse plus énormes, pas de récupération des fatigues, énervement y compris vis-à-vis des proches, nervosité inhabituellement élevé, sentiment que l’on va vers une impasse professionnellement comme personnellement. Comment y faire face ? Décrocher ! Se faire mettre en arrêt maladie le plus vite possible par son médecin et lui demander s’il peut reconnaître dans ces symptômes un burn out. Auquel cas, il faut demander à rencontrer un médecin du travail. Tous les spécialistes reconnaissent que le travail est la source de ces burn out, que les pressions dans le travail, l’augmentation continuelle des objectifs, que les entretiens individuels mettant en cause le salarié sont coupables. Tous reconnaissent que l’important est de rompre le cycle infernal des pressions de la direction et de l’encadrement. Le Technocentre est directement concerné puisque les suicides qui s’y sont déroulés ont été reconnus comme causés par le travail et par la politique du patron. Oui, le burn out mène le salarié à s’épuiser et, s’il ne s’arrête pas, cela le mène au suicide. Il faut rompre, individuellement comme collectivement, le cycle infernal du burn out.

Ils entretiennent… le stress

Chacun a pu constater, lors de son entretien individuel, que l’on nous pousse de plus en plus à accepter des objectifs tellement en hausse qu’ils deviennent inatteignables. Les buts sont multiples : nous surexploiter, nous placer personnellement sur la défensive pour éviter des revendications salariales offensives, et, dernier point et non le moindre, pousser les salariés âgés au départ en DA puisque la direction veut faire fondre les effectifs en plaçant le plus de travail possible sur les salariés restants. Pourtant, aucun syndicat ne conteste l’existence même de ces entretiens sans parler des syndicats qui flattent les cadres et se félicitent de l’existence de ces tribunaux devant lesquels les salariés sont sans cesse condamnés sans pouvoir se défendre ! En tout cas, on voit bien que le développement de DA massifs est un des buts du patron, la fermeture de Rueil avait par exemple ce but comme objectif numéro un, et que les départs visent dans tous les secteurs à accroître la charge de travail des salariés restants. Bénéfice des deux côtés, donc.

Les objectifs doivent être dépassés, tel est le leitmotiv des entretiens. Que prévoyez-vous pour vous dépasser, nous demande-t-on ! Dépasser est un but permanent même quand c’est absurde, même quand c’est impossible, même quand c’est sans intérêt, même si le patron lui-même n’y gagne rien ! Car cela a toujours l’intérêt de casser personnellement le salarié et de le placer personnellement sur la défensive. Chaque cadre fait comme cela ne concernait qu’un seul salarié, comme s’il agissait ainsi à son propre titre alors qu’en fait c’est un ordre du patron et que c’est une politique générale !

Diviser pour régner

Le patron et son encadrement organisent méthodiquement la division des personnels et tout est bon dans ce but : valoriser l’un en dévalorisant son voisin, valoriser en secteur en cherchant à rabaisser le secteur connexe, utiliser le PPI, les promotions et absence de promotions, se servir des différences de rémunérations, utiliser les entretiens individuels pour individualiser au maximum les situations et affirmer que le voisin a accepté ce qu’on voudrait refuser, tous moyens de nous mettre en concurrence les uns contre les autres. Pas besoin pour cela qu’on soit dans des entreprises concurrentes ni dans des pays différents, Renault nous met en concurrence au sein du même trust, dans le même site, dans le même secteur pour ne pas dire le même bureau ! Les réunions d’UET sont, elles aussi, un moyen d’exercer des pressions individuelles et collectives, des moyens d’opposer un salarié et la collectivité ou les UET entre elles, en faisant comme si l’encadrement était plus proche de nous que les salariés du secteur voisin. Là encore, il convient de remarquer qu’aucun syndicat n’avait mené la lutte contre la mise en place des réunions d’UET, pourtant un excellent moyen de faire passer la propagande patronale et de désorganiser les travailleurs !

L’Etat fait des cadeaux fiscaux à Renault

Renault crée des sociétés fictives avec quasi pas d’emplois et qui raflent pour le trust automobile le crédit impôt ... Le crédit impôt recherche (CIR) repose sur une règle simple : plus une entreprise embauche de chercheurs et dépense de frais de recherches, plus elle bénéficie d’une ristourne d’impôt. Pourtant, France 2, au 20h a dévoilé que Renault, malgré un investissement en recherche en constante baisse depuis 2011, touche toujours autant de crédit d’impôt. Le trust n’est pas le dernier à se faire attribuer des crédits impôts alors que pour nous, salariés, il n’y a que du débit aux impôts et on a beau être nous-mêmes dans la recherche, il n’y a aucun crédit impôt à en attendre !!!

Santé et sécurité du patron

La CFDT donne des exemples, dans un tract sur le CHSCT, de son action pour la défense de la sécurité et de la santé des salariés et chacun peut juger s’ils sont convaincants. Un salarié se blesse au travail et la « solution » que prône le syndicat est une modification technique. Un deuxième salarié se blesse et sa « solution » est une modification de la fiche de poste. Une « relation difficile entre un salarié et son hiérarchique » et sa solution est « formation du hiérarchique et sensibilisation du chef de service ». Le patron n’est jamais mis en cause ni l’action collective envisagée. C’est la nouvelle norme du syndicalisme d’accompagnement, de proposition, d’entente… avec la direction !

Météo patronale

Lors d’un dernier coup de chaleur à Lardy, la direction annonçait : « attention de ne pas faire de gros efforts ». Enfin un peu de bon sens rafraîchissant ! Mais peut-on croire que les chefs, nourris de consignes nombreuses en sens inverse évidemment, vont être capables de se refroidir à la demande et auront reçu les dernières consignes climatiques ? En tout cas, la direction, si elle pond une note contre la chaleur, a omis de produire les appareils à glaçons, à glace, à boissons fraîches qui sont pourtant indispensables pour éviter le coup de chaud. Quand à la clim, on ne sait jamais à quoi il faut s’attendre de sa part au CTL… C’est seulement pour le gel des salaires que la direction est efficace en termes de froid !

L’attaque converge sur nous

L’opération convergence Renault-Nissan, c’est la réduction des coûts, dit le PDG, et il prétend que nous ne devrions pas la craindre. Mais, s’il s’agit de suppression des doublons, ce n’est certainement pas la double paie du PDG qui est menacée, ni les doubles revenus des actionnaires,, et donc ce « renforcement de l’alliance » va certainement signifier des réductions pour les salariés. Il est donc important qu’on soit prêts à rendre coups pour coûts !

Satisfaire le client, quoique…

Sous cet item, la direction de Lardy nous impose une formation bidon façon Dim Days, pour nous persuader que, en matière de qualité, nous sommes aussi importants que Carlos (pas au niveau du salaire !). Mais bon, la qualité n’est une priorité pour Renault que jusqu’au point où, pour l’améliorer, il faut embaucher et là, plus question, ça ne passe plus pour les actionnaires ! Car ces derniers sont la vraie priorité de Carlos Ghosn, lui aussi un gros actionnaire à défaut d’être un client !

Tout augmente, sauf les salaires

En 2014, les ventes du groupe Renault progressent de 3,2 %, soit 2,7 millions d’unités. En Europe, sa part de marché dépasse le seuil des 10 %, en progression de 0,6 point. Ne parlons pas du salaire de Ghosn, ça le fâcherait ! Son pourcentage est largement supérieur aux résultats de Renault et Nissan additionnés !!! Et ne parlons pas non plus des revenus des gros actionnaires. Dans ce domaine, il n’est plus question de difficultés, ni de modération !!! Quant aux prix, il n’y a que l’inflation officielle qui régresse, celle au niveau des dépenses des salariés, elle augmente toujours…

A bas les licenciements à Renault Trucks et ailleurs !

C’est un nouveau plan social qui est en passe de frapper les salariés de Renault Trucks : 512 emplois sont menacés. Depuis plusieurs semaines, les plans sociaux se multiplient en France et de nombreux emplois sont supprimés. De Mory-Global à Areva et de Intermarché à Vivarte- La Halle, Dim ou Gefco, Arjowiggins à Wizernes, Travisol sur 2 sites en Seine-Maritime, Delphi à La Rochelle, Vallourec à Saint-Saulve et Aulnoye-Aymeries, Escem à Tours, Maës à Nogent-sur-Oise, Auger à Déville les Rouen, Philips Lighting à Templemars et Lesquin, etc, etc, et des plans en préparation chez Total et Areva, des suppressions massives d’emplois à la SNCF, dans l’hôpital public, à Radio France, dans tout le secteur public, etc, etc. Vous vous dites : les syndicats vont tâcher d’augmenter le rapport de forces, non seulement en défendant les emplois au niveau de tout le secteur automobile. Ils vont relier la lutte des Renault Trucks avec celle de tous les secteurs qui licencient notamment dans le privé mais aussi dans le public. Eh bien non ! Ce sont les salariés qui vont le faire eux-mêmes ou cela ne se fera pas !

La leçon de Radio France

La grève de Radio France a été torpillée par les centrales syndicales qui s’étaient portées à la tête au nom de l’intersyndicale : un scénario que l’on connaît bien puisqu’il a été celui de la lutte des retraites comme de bien des luttes contres les licenciements avec le résultat que l’on connaît, faire croire à la classe ouvrière qu’elle serait sans force face aux attaques. Mais ce qui est à souligner dans cette affaire de Radio France comme dans bien d’autres, c’est tous les chantages auxquels on soumet les salariés.

En effet, tout au long, le PDG Gallet et le gouvernement, comme son médiateur, ont manié le chantage : si vous n’arrêtez pas la grève, il n’y aura pas de plan d’accompagnement des licenciements et des suppressions d’emplois, il n’y aura pas de suivi négocié avec les appareils syndicaux. Les syndicats eux-mêmes ont exercé leur chantage sur les salariés : si vous refusez l’autorité de l’intersyndicale, vous serez abandonnés à vous-mêmes et vous diviserez les salariés de Radio France.

C’est au nom de ce chantage permanent que l’intersyndicale a imposé sa direction aux salariés, a imposé ses revendications, a imposé comme seule perspective les négociations avec le PDG puis, devant le refus des salariés, a imposé les négociations avec le médiateur, ce qui ne changeait absolument rien puisque le médiateur ne faisait que répéter le chantage : reprenez le travail et on négociera après. Et, finalement, les syndicats ont imposé ce diktat : reprendre le travail soi-disant pour négocier ! Et ils l’ont effectivement imposé. Ils n’ont pas convaincu une majorité des grévistes. Non, ils ont fait venir massivement les non grévistes pour imposer la reprise du travail aux grévistes.

Il convient de rappeler que cette direction de la grève par l’intersyndicale n’avait rien de fatal étant donné que ce n’était même pas l’intersyndicale ni aucun syndicat qui avait lancé la grève dans Radio France mais les salariés du nettoyage qui avaient débuté la grève puis progressivement entraîné les autres salariés, les syndicats traînant des pieds autant que possible, ceux des journalistes ne venant à la grève qu’en dernier. Même si ces syndicats ont fini par se donner l’air de soutenir la grève, c’était un masque. Dans le dos des grévistes, ils ne la soutenaient pas parmi les personnels les moins en grève comme ceux des orchestres de l’Ile de France. Ils ne cherchaient nullement à militer pour que ce service public attaqué se lie à d’autres services publics qui sont eux aussi attaqués et exactement pour les mêmes raisons, ce qui était pourtant la seule manière de motiver un recul du gouvernement. Ils auraient pu se lier aux cheminots menacés par la privatisation. Ils auraient pu se lier aux salariés des cars Keolis (SNCF) actuellement en grève. Ils auraient pu se lier aux hôpitaux où l’agitation et le mécontentement sont plus grands que jamais car, au manque d’effectif et au blocage des salaires, aux fermetures de lits, aux fermetures d’hôpitaux, de maternités, au non remplacement des fonctionnaires partant en retraite s’ajoutent maintenant des attaques contre les RTT, contre les 35 heures à l’hôpital, contre les rythmes de travail, en voulant imposer la « grande équipe » de journée, en voulant imposer les douze heures de travail…

A Radio France, à aucun moment les dirigeants syndicaux n’ont mis en avant que Radio France était attaquée en tant que service public et qu’il fallait se défendre à cette échelle en se liant aux infirmières, aux postiers, aux cheminots, aux enseignants, aux éboueurs, aux agents des crèches et des bibliothèques, eux-mêmes attaqués. Ils ont encore moins cherché à considérer que les personnels de Radio France étaient attaqués en tant que membres de la classe ouvrière que ce gouvernement « qui aime les entrepreneurs » veut faire payer et casser moralement autant que financièrement. Ils ont ciblé davantage le PDG Gallet que le gouvernement Hollande-Valls qui a nommé ce responsable de droite qui avait pourtant déjà tout un passé et tout un passif.

Suivre dans l’impasse les directions syndicales ou nous organiser ?

Pourquoi faire grève ensemble, en gagnant, quand on peut faire grève séparément, en perdant ? Pourquoi mener une lutte de classe contre les capitalistes et leurs défenseurs gouvernementaux si on peut, en suivant les appareils syndicaux, mener une lutte catégorielle qui nous isole, nous affaiblit et nous divise ? Pourquoi défendre les intérêts communs des salariés, des jeunes, des femmes, des travailleurs et de chômeurs, du public et du privé, de l’immense majorité de la société, si on peut faire en sorte, derrière les centrales syndicales, que la lutte reste dans un cadre lié au système dominant et oppressif ? Pourquoi remettre en question l’ordre établi, la propriété privée des moyens de production, la loi du système dominant, si on peut, afin d’être piégés par le grand capital, rester obéissants à la loi et l’ordre capitaliste ? Alors pourquoi s’organiser nous-mêmes en comités, en conseils, en coordinations, sous toutes les formes que nous estimerons nécessaire puisque quelques bureaucrates syndicaux nous en dénient le droit ? Pourquoi décider nous-mêmes de nos revendications puisque celles-ci ont été décidées en dehors de nous par des appareils syndicaux qui discutent avec le gouvernement et le patronat mais pas avec nous ?


Pour faire reculer patronat et gouvernement, arrêtons avec la stratégie de l’éparpillement des luttes ! Unifions-nous !

Depuis plus d’un an, les travailleurs mènent des luttes, des grèves pour s’opposer aux dégradations des conditions de travail liés aux suppressions de postes ou les licenciements massifs respectivement dans le public et le privé, contre la fermeture d’entreprise ou la casse des Services Publics. Aucune d’entre-elles n’a eu la force de faire reculer le patronat ou le gouvernement. Ce qui a manqué aux luttes des cheminots, des Radio-France, des Hôpitaux, de l’Education Nationale ou dans le privé, c’est de ne pas avoir établi la jonction entre ces différents mouvements ou de ne pas avoir cherché l’extension de la grève. Alors que l’attaque est globale, les ripostes restent toujours éparpillées.

Si les travailleurs du public comme du privé veulent avancer vers l’unification de leurs luttes en une lutte de classe contre les capitalistes et cet Etat ou ces gouvernements à leur service, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Aussi est-ce la raison pour laquelle la Coordination de Radio France et des Hôpitaux et le Comité Interpro du Nord Est Parisien s’adressent à tous les travailleurs et groupements se réclamant de la défense des intérêts des travailleurs (précaires et chômeurs bien entendu), de la jeunesse pour organiser une Assemblée Générale commune et avancer ainsi vers un début d’unification.

Nous avons des objectifs en commun :

  L’arrêt de toutes les fermetures de sites, de chantiers, de services dans le Public comme le Privé.

  L’arrêt de toutes les suppressions de postes et des licenciements

  L’arrêt de la casse des Services Publics

  L’embauche de tous les précaires et des chômeurs

  La baisse du temps de travail avec maintien intégral du salaire indexé sur l’inflation.

  L’abrogation de toutes les lois et contre-réformes anti-ouvrière (retraites, sécu, ANI, Macron…)

Nous devons aussi débattre des méthodes de lutte en popularisant la nécessité pour les travailleurs de contrôler et diriger leurs luttes en s’organisant de manière indépendante et autonome de toute bureaucratie quelle qu’elle soit au travers de comité de mobilisation, de lutte, de grève, de quartier…

L’unification des luttes pour la défense de nos conditions de travail et de vie doit nous permettre de poser les bases d’une future offensive contre les capitalistes. Seuls les travailleurs ont la capacité de mener une telle politique. Les bureaucraties qu’elles soient syndicales ou politiques acceptent le cadre du capitalisme et ne le remettent pas en cause, même si ce dernier devait s’effondrer sur nous. La situation du capitalisme en France comme en Europe et dans le reste du monde mène les travailleurs à la catastrophe. Il n’y plus rien à négocier ni aucun aménagement possible sous le capitalisme à l’heure actuelle. Pour défendre le bien-être social de tous, nous n’aurons pas d’autre choix que de remettre en cause la propriété privé des capitalistes ou de leurs Etats.

A la loi des patrons, au droit de propriété privé des capitalistes, nous devons opposer la loi des travailleurs. Le droit des patrons, c’est le droit des possesseurs de capitaux et de leur Etat de faire ce qu’ils veulent de l’argent volé en nous exploitant. C’est au nom de ce droit que les patrons avec le soutien de tous les gouvernements capitalistes et de leur Etat :

  Licencient, suppriment des postes

  Ferment des sites, ferment des usines, cassent les services publics…

La loi des travailleurs, c’est d’interdire la propriété privée des capitaux et des moyens de production. La loi des travailleurs c’est de refuser :

  La possibilité de détruire une famille en lui enlevant ou lui interdisant l’accès à l’emploi

  De précariser nos emplois

  De fermer nos comptes en banque

  De nous couper l’électricité, le gaz, l’eau

  De nous jeter à la rue

Il est temps de lier la défense de nos conditions de vie et de travail, la lutte contre la privatisation, …, à la perspective de révolution sociale. Il n’y a plus aucun avenir pour les travailleurs dans le capitalisme.

Messages

  • Ce sont les académiciens de médecine qui le disent !!!!

    Alors si les académiciens le disent, pourquoi le contester ?

    vois plutôt cet article, qui va certainement t’intéresser :

    http://www.entrepatients.net/fr/sante/actualites/1139765-prevention-burn-out-une-maladie-mal-definie?utm_source=patientsworld&utm_medium=email&utm_content=lettre-d-informations-fevrier-2-2016-membres&utm_campaign=NL

    la médecine du travail n’a pas évolué depuis 1959... pourquoi ? parce qu’il n’y a pas de lobbying pour favoriser la santé des travailleurs, pardi !!!!

  • Le droit à la déconnexion, les entreprises vont devoir le prévoir dans des chartes de bonnes intentions signées avec les représentants des salariés. En effet, la connexion (avec ou sans fil) sert le patronat pour exiger de rester à toute heure et en toutes circonstances en contact avec leur salarié, qui devient dès lors corvéable à merci, convocable sous peine de licenciement et contraint d’apprendre dans la minute précédente ce qu’il devra faire et contraint de changer son emploi du temps personnel en conséquence, contraint aussi de répondre immédiatement aux mails comminatoires de sa direction ou de sa hiéarchie. C’est un véritable harcèlement moderne des salariés qui cause un stress insupportable et des maladies psychologiques. Cette déclaration d’intention que rempliront les patrons ne signifie bien entendu pas que les pressions vont cesser dans les grandes comme dans les petites entreprises !!! On est loin de proposer que le salarié ait le droit d’affirmer que, durant ses heures de service, il est déconnecté et autorisé à ne pas répondre à un mail de son cadre qui exige une réponse immédiate, alors que le salarié est engagé dans un travail !

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