Accueil > 11- Livre Onze : FEMMES - CONTRE L’OPPRESSION > Pendant la pandémie et l’effondrement économique, les violences contre les (…)
Pendant la pandémie et l’effondrement économique, les violences contre les femmes et les enfants se multiplient
jeudi 14 janvier 2021, par ,
Pendant la pandémie et l’effondrement économique, les violences contre les femmes et les enfants se multiplient
Femmes et enfants sont d’avantage frappés par la violence depuis l’effondrement économique, social et sanitaire. On le constate par le nombre de blessés et de morts, par le nombre d’événements sanglants plus ou moins relayés par les médias, par le nombre de plaintes et de signalements, par leur radicalité, par la plus large palette de milieux frappés par cette épidémie de violences, par le nombre de pays concernés, pays riches comme pays pauvres… Qu’il s’agisse de violences au sein de la famille ou en dehors…
Comment ne pas remarquer, parmi toutes les violences en hausse, notamment celles de la répression policière, celles des licenciements, des dégradations des conditions de travail, celles des difficultés de toutes sortes liées à la chute économique, à la pandémie et au confinement, que les violences faites aux femmes, aux jeunes, aux migrants, aux sans logis, aux chômeurs, aux précaires, à toutes les personnes les plus faibles sont, elles aussi, en hausse exponentielle !!! On ne peut pas y voir un hasard mais plutôt une évolution violente de la société de classe qui veut frapper les plus démunis pour les démoraliser et parce que les classes possédantes les craignent et sont inquiètes du fait qu’avec les derniers soulèvements du type gilets jaunes, ces démunis se munissent des moyens de se faire entendre en masse dans la rue, par l’action directe, sans passer par les appareils réformistes.
Et, dans cette liste, notons que les femmes et les enfants sont victimes non seulement de la violence sociale générale mais aussi de la violence domestique et le sont plus que depuis nombre d’années. La pandémie, la situation catastrophique des plus démunis, le confinement se rajoutent aux autres causes d’aggravation des tensions et des violences. La volonté du pouvoir capitaliste de s’en prendre aux plus faibles est la cause principale et on la constate bien sûr en premier dans les violences policières à l’encontre des femmes et des jeunes dans les manifestations, les rassemblements et aussi dans les contrôles dans la rue. Certains de ces contrôles se sont même terminés dramatiquement et mortellement ou avec de graves séquelles pour les victimes !
Il y a plusieurs avantages pour les classes dirigeantes à pousser ou à laisser se développer des violences contre les femmes et les enfants. Cela accentue d’abord les divisions dans la population. Ensuite, cela accentue la démoralisation. Cela permet de frapper encore plus dur les plus démunis qui seront les plus amenés à des dérives du fait de leur situation socialement difficile et du fait que le confinement aggrave toutes les difficultés et dissensions. Enfin, cela permet de mettre en avant les défauts des gens pour cacher les tares des classes possédantes. Et aussi de mettre ainsi en accusation des violences des gens pour cacher les violences des classes possédantes dans une phase où celles-ci s’accroissent follement.
Les classes dirigeantes ont bien vu, dans le mouvement des gilets jaunes, les femmes plus démunies s’unir avec les hommes qui le sont et ils veulent casser ce lien.
En confinant, dans les milieux les plus démunis, ils ont rendu certaines situations intenables. On ne se confine pas de la même manière dans l’aisance et dans la pauvreté ! Ce qui était supportable en liberté de mouvement ne l’est plus en confinement ! Et les classes possédantes le savaient bien en prenant cette décision qui, d’ailleurs, n’empêchait pas sérieusement la propagation du virus dans la mesure où d’autres mesures n’étaient pas prises, comme de distribuer gratuitement partout des masques, de permettre massivement de vrais tests, de fermer les écoles, les lycées et les crèches, etc.
C’est avec la chute économique, un véritabe effondrement déjà, de 2007-2008 du capitalisme que l’on a vu les violences contre les femmes et les enfants croitre de manière phénoménale et c’est encore une fois la crise économique qui est cause du même phénomène.
En chute libre, ayant atteint ses limites, le capitalisme ne peut plus offrir ni démocratie, ni sécurité, ni bien-être, ni emploi à la population et doit pousser de plus en plus à la guerre civile comme la situation américaine l’a bien montré. Dans ces conditions, on a vu qu’il a poussé aux USA aux violences contre les noirs, les chômeurs, les précaires, mais aussi contre les femmes et les enfants. Et il en va de même dans le reste du monde, contre les migrants, les chômeurs, les précaires, mais aussi contre les femmes et les enfants.
La crise sanitaire et sa gestion calamiteuse par les classes dirigeantes aggrave follement les conditions de vie et de travail et particulièrement la situation des femmes et des enfants.
On peut citer de nombreux textes qui montrent cette montée des violences contre les femmes et les enfants ou les jeunes…
https://www.liberation.fr/france/2020/05/05/pour-les-femmes-et-les-enfants-un-danger-aggrave_1787458
https://www.yvelines-infos.fr/violences-contre-les-femmes-le-3919-est-deborde/
https://www.humanite.fr/crise-sanitaire-quelles-menaces-sur-les-droits-des-femmes-695547
Messages
1. Pendant la pandémie et l’effondrement économique, les violences contre les femmes et les enfants se multiplient, 23 décembre 2021, 23:05, par Causette
Le premier sondage sur le sujet révèle que 90,3 % des filles de 12 à 24 ans ont déjà subi des violences au sein de leur couple. Soit 9 jeunes femmes sur 10.
« Au bout d’un an et demi de relation, ses paroles étaient de plus en plus difficiles à mon égard, de plus en plus culpabilisantes : je n’étais pas assez ceci ou cela, notamment lors de nos rapports sexuels. J’ai donc essayé de faire mieux, de changer pour lui, d’accepter des pratiques qui ne me ressemblaient pas du tout, comme la soumission. »
2. Pendant la pandémie et l’effondrement économique, les violences contre les femmes et les enfants se multiplient, 20 novembre 2022, 06:39, par Max
Samedi 19 novembre #NousToutes manifeste pour dire stop aux violences sexistes,sexuelles, policières, patronales , institutionnelles et fascistes : Pour dénoncer l’impunité des agresseurs, au nom de toutes les victimes abandonnées par la justice. 1 solution l’auto organisation ! Samedi 19 novembre PLACE de la république et DE LA BOURSE à14h : TOUS UNIS femmes, hommes , gilet jaune, avec ou sans papiers ! Solidarité prolétarienne internationale avec les femmes et les exploités de tous les pays . A bas tous les régimes patriarcaux capitalistes. Vive les révolutions en cours dont celle en Iran.
Les chiffres sont sans appel : 80 % des plaintes pour violences au sein du couple sont classées sans suite ; 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice ; 2 victimes sur 3 font état d’une mauvaise prise en charge lorsqu’elles veulent porter plainte ; 90 % des plaintes pour harcèlement sexuel au travail sont classées sans suite ; seulement 0,6 % des viols sont condamnés ; 92 % des enfants qui parlent des violences sexuelles ne sont pas protégé·es. Nous serons dans la rue le 19 novembre pour dénoncer des réalités insupportables, que toutes doivent connaître. Quand, en France, 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, quand un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, quand 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences, quand 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe, quand 69 % des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail, quand les femmes grosses ont 4 fois plus de risque d’être discriminées au travail, quand 6,7 millions de français·es ont subi l’inceste, quand des patientes sont violées dans cabinets gynécologiques ou des maternités, nous n’avons pas le choix ! Nous appelons toute la société à nous rejoindre.
Nous manifesterons pour porter la voix de celles qui ne peuvent plus parler, la voix des 700 femmes assassinées sous la présidence d’Emmanuel Macron, et de toutes celles qui l’ont été sous les gouvernements précédents. Nous manifesterons aussi pour crier notre colère face au fonctionnement défaillant des institutions, notamment de la justice et de la police.