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Des mouvements dans le Maghreb et le monde arabe à la suite de la Tunisie toujours en lutte...

mardi 18 janvier 2011

Contre le chômage, les hausses de prix, la dictature, une révolte qui s’étend....

A Oman...

Une rare manifestation dans le sultanat d’Oman a réuni lundi 2.000 personnes réclamant des hausses de salaires et une limitation de la hausse des prix et du coût de la vie.

La manifestation à Mascate, la capitale, était organisée à l’appel d’organisations de la société civile et annoncée sur des sites Web.

Les manifestants se sont rassemblés sous l’étroite surveillance de la police dans le quartier qui abrite la plupart des ministères du gouvernement. La manifestation s’est déroulée sans incident.

Sur des banderoles portées par des manifestants, on pouvait lire "non aux prix élevés" et "non à la cupidité des marchands".

En Algérie...

En Egypte ...

Au Yémen....

En Jordanie ...

Les manifestations contre la cherté de la vie qui secouent une partie du Maghreb ont atteint vendredi la Jordanie, où des centaines de protestataires sont descendus dans les rues de plusieurs villes, dont la capitale Amman. A Karak, dans le sud du royaume, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au Premier ministre Samir al Rifaï.

Cette manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, a eu lieu malgré les mesures annoncées à la hâte par le gouvernement concernant une baisse des prix de certaines denrées et du carburant.

Des manifestations ont eu lieu dans trois autres villes du pays, ont rapporté des témoins. On signalait 300 à 400 manifestants à Karak, autant dans la capitale Amman et à Irbid, une ville du Nord, et 200 à Dhiban, au sud d’Amman. "Nous protestons contre la politique du gouvernement - les prix élevés et la fiscalité - qui pousse le peuple jordanien à la révolte", a expliquéTaoufik al Batouch, un ancien maire de Karak, lors de la manifestation devant la mosquée Al Omari de la ville.

Voici trois jours, alors qu’Algérie et Tunisie étaient en proie à des émeutes contre la cherté de la vie, le chômage et la baisse du niveau de vie, les autorités jordaniennes ont annoncé des baisses de prix concernant certains types de carburant et des denrées de base comme le sucre et le riz.

D’autres pays arabes ont pris des mesures analogues. La Libye a aboli les droits de douanes et les taxes sur certains produits alimentaires, et le Maroc a pris des mesures pour garantir la stabilité de l’approvisionnement en blé à la suite d’une forte hausse du cours de cette céréale.

"Les mesures gouvernementales ne sont qu’un écran de fumée", a estimé Dergham Halassa, l’un des organisateurs de la manifestation de Karak. "Dans le contexte arabe, nous sommes tous logés à la même enseigne. Nous vivons tous sous la férule de dirigeants répressifs", a-t-il continué.

Au Soudan...

Grogne populaire en raison d’une inflation galopante, amertume face à la séparation attendue du sud du pays, les Nord-Soudanais s’interrogent sur leur avenir et se demandent si un soulèvement populaire comme en Tunisie est possible à Khartoum.

Dimanche, des partis d’opposition ont "félicité" les Tunisiens et plaidé pour la "fin du régime totalitaire" à Khartoum. Ils demandent aussi la démission du ministre des Finances jugé responsable de la hausse des prix.

La dévaluation de la livre soudanaise ces derniers mois -due à l’incertitude sur la partition prévue du pays et à un assèchement des réserves de devises étrangères- et le mauvais état des finances publiques plombées par une lourde dette sont à l’origine d’une poussée inflationniste.

Le pays paye plus cher ses importations et le gouvernement a dû annoncer une série de mesure d’austérité. Résultat, le prix du sucre a bondi de 15% en une semaine, le pain de 20% depuis décembre et l’essence de 33%.

"Tout, tout a augmenté. Alors je suis obligée d’acheter moins de choses", se plaint Fatma Mohammed, jeune mère de quatre enfants.

"Le prix du kilo de viande est passé de 20 à 24 livres (environ neuf dollars). Les gens ne sont pas contents, ils disent que c’est trop, et nous demandent pourquoi", affirme Sami Mohammed Kheir, qui travaille dans une boucherie.

Des heurts ont opposé la police à des étudiants protestant contre la hausse des prix cette semaine dans la Gezira, au sud de Khartoum, où des paysans en colère plaident pour une réforme du secteur agricole.

A cette précarité s’ajoute la déception face à l’indépendance du Sud-Soudan jugée inéluctable après le référendum de cette semaine.

"Le terrain est prêt pour un soulèvement populaire", estime Moubarak al-Fadil, un des ténors de l’opposition, membre du parti Umma.

"La crise actuelle peut seulement finir par la fin du régime totalitaire et la fin d’un régime de parti unique", a déclaré lors d’une conférence de presse Farouq Abou Eissa, porte-parole des "Forces de la coalition", qui regroupe les partis communiste, Umma, et le Congrès populaire (islamiste).

Pour gagner la faveur populaire, ces partis ont "félicité" les Tunisiens pour le soulèvement populaire ayant mené à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, et ont convenu de se rencontrer au "cours des prochains jours" pour définir les moyens de faire tomber le régime du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1989.

L’extension de la révolte est une force mais la principale force des émeutiers est de ne compter que sur eux-mêmes et pas sur le pouvoir et les classes dirigeantes !!!

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