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Ce dont la classe ouvrière a besoin

lundi 9 avril 2012, par Robert Paris

Ce dont la classe ouvrière a besoin

Les nécessités pour les travailleurs face à l’attaque mondiale généralisée que représente la politique de la bourgeoisie mondiale dans la crise :

 comprendre la réalité des enjeux et les buts de la classe capitaliste

 savoir ainsi la profondeur de la crise du système et l’absence de moyens pour la classes dirigeantes d’y faire face par des mesures économiques ou sociales, qu’elles soient nationales ou internationales : l’accumulation capitaliste se heurte aujourd’hui à un mur et les dettes comme les spéculations catastrophiques n’en sont que la conséquence et la montée de protectionnisme (du genre produire français) ne répondent nullement à la situation

 savoir que le capitalisme, malgré des prétendues reprises, n’a plus à nous offrir que des catastrophes de chômage et de misère massifs, avec des licenciements dans le public comme dans le privé, avec une dégradation massive de la vie sociale, la destruction organisée d’en haut des services publics et une dégradation aussi de l’ambiance politique et sociale dont la montée du fascisme, se prétendant anti-terroriste et anti-intégriste

 savoir que les dirigeants syndicaux ne sont pas du même bord que nous, qu’ils sont depuis longtemps intégrés à l’appareil d’Etat de la bourgeoisie, c’est-à-dire à l’ensemble des structures d’organisation de la classe dirigeante même si celle-ci peut d’un seul coup se mettre à réprimer violemment les syndicats pour faire reculer la classe ouvrière

 savoir qu’à terme l’enjeu des luttes à venir n’est pas celui de quelques revendications réformistes mais qu’une lutte pour le pouvoir va inévitablement se profiler entre classes sociales et qu’on cherchera, comme en 1936, à nous faire croire que c’est seulement une lutte revendicative, économique et sociale, alors que ce sera une lutte politique, de classe.

 savoir que ce qui sera déterminant dans l’affrontement à venir sera d’abord l’existence, ou non, d’une organisation de masse de la classe ouvrière dans ses lieux de travail et dans ses quartiers sous forme de comités, de conseils, de coordinations, d’élections de délégués, de fédération locale, régionale ou nationale des comités, d’organisation des jeunes, des femmes, des chômeurs, des précaires, des sans papiers, conjointement à l’organisation des travailleurs

 savoir que ce qui a manqué dans la période précédente, ce n’est pas des grèves (même générales), ce n’est pas des manifestations, ce n’est pas des actions radicales, ce qui a manqué c’est que la classe ouvrière fasse de la politique au lieu d’acclamer ou de huer périodiquement, lors des élections bourgeoises, des candidats qui ne la représentent nullement

 savoir que la bourgeoisie a tout fait pour empêcher les travailleurs de faire de la politique dans les entreprises, au point de dépenser de grosses sommes dans les grandes entreprises pour organiser elle-même les militants au travers de structures de concertation de toutes sortes

 savoir que la classe ouvrière, face à la crise politique et sociale de décomposition violente de la société bourgeoise qui ne peut que découler de la crise économique mondiale, a sa propre politique à défendre et que ces formes d’organisation autonomes des travailleurs ne doivent pas seulement exister pour diriger les luttes, les coordonner, les faire gagner, mais, d’abord et avant tout, pour permettre aux travailleurs d’exercer leur jugement politique, de peser es différents programmes qui leur sont proposés et de choisir le leur puis d’en montrer la force aux couches petites bourgeoises qui sont ou vont être frappées par la crise

 savoir que la classe ouvrière devra violer tous les interdits légaux mis en place par la bourgeoisie sous prétexte de légalité, de constitution, de sécurité, à savoir la propriété des grands groupes capitalistes et des banques, la monopolisation des forces armées par celles de la bourgeoisie, le secret des diplomaties et des forces spéciales ainsi que des interventions spéciales de l’Etat, en France comme dans le reste du monde

 savoir que l’Etat (et d’abord armée, police, forces spéciales, administration, prisons, justice, exécutifs nationaux et régionaux,…) n’est pas un ami qu’il faudrait apprivoiser en y envoyant un bon président, un bon gouvernement et un bon parlement, mais un ennemi mortel avec lequel il y aura un jour ou l’autre une lutte violente, les armes à la main, car la bourgeoisie n’acceptera jamais de gaieté de cœur de se faire déposséder du pouvoir même par une force majoritaire

 savoir que la démocratie bourgeoise n’est qu’un paravent de la violence de classe et qu’elle ne peut exister que tant que la crise n’est pas trop violente elle-même, la bourgeoisie devenant dictatoriale ou fasciste si la crise s’aggrave

 savoir que la gauche et la droite ne sont que des façades différentes d’une même politique, qu’elles ont d’ailleurs parfois mené ensemble (gouvernements d’union nationale ou cohabitation) : la politique nécessaire à l’impérialisme français pour continuer à opprimer et à exploiter à l’échelle mondiale

 savoir que les buts de l’extrême droite, le fascisme, est une démagogie mortelle qui a déjà durement frappé les travailleurs et les peuples même s’il sait se draper dans des revendications qu’il fait croire être populaires, que l’extrême droite ne combat jamais les intérêts de la grande bourgeoisie et qu’elle en est parfois le bras armé et toujours le bras assassin

 savoir que nous ne sommes pas dans un pays opprimé par la mondialisation ou par l’Europe mais dans un pays exploiteur et oppresseur non seulement de ses colonies dites hypocritement d’outremer mais de ses anciennes colonies ou des anciennes colonies belges d’Afrique ou du Maghreb et parfois d’Asie

 savoir qu’il n’existe pas de solution nationale à la crise mondiale mais seulement une solution internationale : la fédération mondiale des républiques des conseils ouvriers

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