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Pas dangereux le nucléaire en France ?!!!

dimanche 21 avril 2013, par Robert Paris

Pas dangereux le nucléaire en France ?!!!

L’industrie nucléaire française fait des démonstrations pour prouver qu’elle respecte les consignes de sécurité : enquêtes prétendues indépendantes, exercices d’accident, études sur installations, communiqués scientifiques de soutien au nucléaire français. Quiconque a discuté avec des scientifiques du domaine sait qu’il n’est pas possible de discuter et que ces personnes sont des simples défenseurs de l’industrie pour laquelle ils travaillent et, du coup, les avis soi-disant objectifs des spécialistes ne sont nullement des points de vue indiscutables. Trois grandes catastrophes mondiales (Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima) n’y ont rien changé.

Les prétendues études de sécurité, les essais des spécialistes, les exercices sont tous réalisés par des personnes entièrement dévouées à cette industrie, sans aucun recul par conséquent. Elles n’ont aucunement le souci d’information véridique du public et il y a mille moyens de s’en apercevoir.

On peut ainsi examiner leur manière de faire des exercices d’alerte. Ces derniers minimisent d’avance le danger. Il suffit de décider de ne faire que des exercices d’accident nucléaire niveau trois alors qu’à Fukushima on a atteint le niveau sept (que les autorités nucléaires japonaises ont refusé de reconnaître sur le moment !). L’ASE et EDF ont donc décidé d’avance qu’ils ne subiront pas d’accident plus élevé quee niveau trois comme les autorités japonaises avaient elles aussi décrété qu’elles n’atteindraient pas le niveau sept !!!

Par exemple, Le Canard Enchaîné du 17 avril décrit par le menu, à la centrale de Nogent-sur-Marne, un exercice d’accident grave niveau trois plutôt qu’un exercice d’accident majeur, ce qui est très différent. Il s’agit « seulement » de quelques avaries techniques entraînant un risque de fusion du réacteur et des rejets radioactifs dans l’atmosphère sans nécessité d’évacuer toute la population dans un large périmètre. Pourtant un tel risque n’est nullement à exclure. On nous expliquera ensuite qu’on ne pouvait pas deviner que ce serait à ce point et qu’on ne s’y étaiot pas préparé !!!Le seul objectif est un « évitez de sortir » qui est très inférieur en difficulté d’exécution, bien évidemment….

Cependant, Nogent-sur-Marne n’est qu’à une centaine de kilomètres de Paris et pas loin du réseau fluvial avec toutes les contaminations possibles…

Par exemple, comment évacuer une agglomération de 1000.000 habitants comme Cherbourg. A deux pas du centre-ville, on trouve déjà les sous-marins nucléaires, des résidus atomiques, des combustibles usés et donc un peu plus loin un cœur nucléaire avec simplement une sirène municipale pour avertir les 100.000 habitants. Savent-ils où ils devront alors aller ? Poser la question, c’est y répondre ! On n’a pas voulu les affoler par avance… Ils seront informés, nous explique le Canard Enchaîné qui a assisté à l’exercice, par les téléphones fixes. Les téléphones portables, cela aurait été trop compliqué, disent les autorités. Donc celui qui est loin de son téléphone fixe, au boulot ou dans les champs, est foutu ! On s’aperçoit que les pompiers et forces de sécurité disposent de costumes de protection spéciaux pour les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques mais pas les populations, pas même les enfants. Pas même ceux qui habitent à proximité immédiate des installations incriminées ! Où se protégeront-ils des risques ? Qui les informera des précautions ? Motus et bouche cousue. Et ce n’est qu’un exemple. La vieille centrale mosellane en est un autre et les risques dépasseront les frontières même si les décisions restent intérieures à chaque pays et les informations déjà clairsemées ne vont jamais au-delà des frontières. Ne parlons pas de consulter les populations ni de les laisser décider de quoi que ce soit. Toute personne travaillant pour le nucléaire et qui émet des avis un tant soi peu défavorable ou de simple prudence est immédiatement écartée !!!

L’autorité de sûreté nucléaire fait dans l’auto-assez-satisfaction

"Assez satisfaisant", c’est l’avis rendu par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les centrales nucléaires françaises dans son rapport annuel publié mardi. Assez satisfaisant ne signifie donc pas parfait. L’ASN indique en effet que les incidents "sont restés fréquents dans les installations".

Assez satisfaisant ? Quand l’Autorité de sûreté nucléaire a recensé 830 incidents l’an dernier dans les 58 réacteurs d’EDF, soit 10% de plus sur un an !!!

A Belleville-sur-Loire (Cher) a été constaté "un manque de rigueur dans l’exploitation des installations d’entreposage des déchets conventionnels et potentiellement pathogènes". Au Bugey (Ain), "une présence anormale de tritium dans les eaux souterraines". A Chooz (Ardennes), une régression "en matière de rigueur d’exploitation". A Civaux (Vienne), "des défauts d’application des règles de conduite des réacteurs". A Cruas (Ardèche), des résultats insatisfaisants "en matière d’hygiène et de sécurité au travail". A Fessenheim (Haut-Rhin), "un manque de culture de radioprotection des travailleurs". A Nogent-sur-Seine (Aube), une "fragilité des moyens humains disponibles en salle de commande". A Paluel (Seine-Maritime), des lacunes "en matière de rigueur, de préparation des intervenants, ainsi que de contrôle des activités de maintenance"...

Autre avertissement : la nécessité de conserver au parc nucléaire français "des marges" de production, dans le cas, "plausible", d’une anomalie générique qui obligerait à "arrêter brutalement plusieurs réacteurs". Ou dans l’hypothèse d’une "mauvaise surprise" lors des inspections périodiques, qui forcerait à stopper "un ou plusieurs réacteurs" avant qu’ils aient atteint une durée de fonctionnement de quarante ans. Sur une éventuelle prolongation de la vie des centrales au-delà de cette durée, l’ASN refuse aujourd’hui de se prononcer.
Quant à la fermeture des deux réacteurs alsaciens de Fessenheim, dont François Hollande a annoncé qu’elle interviendrait "à la fin de l’année 2016", M. Chevet a réaffirmé, comme l’a toujours dit l’ASN, que le dossier administratif demandait "cinq ans". Ce qui, sauf accélération soudaine, repousserait l’échéance... au-delà du terme du quinquennat présidentiel.

La réduction de 75% à 50% de la production d’électricité d’origine nucléaire à l’échéance de l’année 2025, la promesse emblématique du Président Hollande qui lui à surtout servit de ficeler les membres du groupe EELV au gouvernement, ressemble de plus en plus à un mensonge comme l’était l’accord signé avec les écolos par Hollande et violé le soir même sdu fait d’un coup de fil d’Areva !!!

Deux réacteurs de 900 MW en moins, (dans le meilleur des cas) et un EPR en plus, 1800 MW – 1650 MW = 150 MW de réduction de la production d’électricité d’origine nucléaire réalisée sous le mandat du François de la Corrèze ! Si l’on s’arrête à l’étude de ces deux réacteurs alsaciens, c’est une réalité incontestable, une opération du premier degré qui démontre ce tout juste retour à l’équilibre, un statu quo qui sera ainsi maintenu en 2017/2018. Nous sommes donc très loin du ratio qu’il faudrait respecter afin d’atteindre l’objectif Hollandais de 50% de production d’électricité d’origine nucléaire en 2025.
On remarquera en tout cas une fois de plus que l’ASN milite en faveur des centrales nucléaires au lieu d’être un avis indépendant..
Le président de l’ASN Pierre-Franck Chevet explique ainsi que l’avis du rapport "est le fruit d’un double constat : un constat plutôt négatif, c’est que les incidents restent fréquents sur les diverses installations (...) et des éléments plus positifs, des améliorations de sûreté qui sont concrètement mises en œuvre par les exploitants" qui ajoute que le rapport présenté au Parlement ne marque pas vraiment une "évolution notable, ni dans un sens ni dans un autre" par rapport à l’année précédente. Il termine finalement en expliquant qu’il s’agit d’"un jugement nuancé, globalement satisfaisant".

Le rapport pointe par ailleurs du doigt six centrales nucléaires françaises, dont celle de Fessenheim. Selon l’ASN, ces centrales ont en effet été moins performantes en 2012 en ce qui concerne la sûreté – c’est notamment le cas de Civaux, Cruas, Paluel, Chinon – et la radioprotection – Cattenom et Fessenheim sont cette fois épinglées.
Le rapport rappelle par ailleurs que l’objectif désormais est de mettre en place "noyau dur" de protections supplémentaires contre les agressions externes en ce qui concerne les installations nucléaires de base, et plus particulièrement donc les 58 réacteurs électro-nucléaires de la France.

Pierre-Franck Chevet a ainsi affirmé que "le travail est encore en cours. Il y a des discussions avec les exploitants sur le niveau des agressions à prendre en compte".

Le rapport de l’ASN critique par ailleurs le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et plus particulièrement son recours excessif à la sous-traitance pour le démantèlement de ses anciennes installations.
Le rapport fait également état d’un renforcement des inspections de l’ASN dans le nucléaire de proximité c’est-à-dire sur les chantiers de BTP.

Le satisfecit est pour le moins mitigé, l’autorité de contrôle pointant, notamment, "un nombre trop important d’anomalies" dans les 58 réacteurs exploités par EDF. L’an passé, toutes activités nucléaires confondues, 1 822 "événements significatifs" ont été déclarés, dont 1 243 ont été classés sur une échelle de gravité qui compte sept degrés. Quatre d’entre eux ont atteint le niveau 2, intermédiaire entre la simple "anomalie" et "l’incident grave".

Les chiffres totaux sont en augmentation par rapport à 2011, pour les installations nucléaires de base (+ 7 %), comme pour le nucléaire de proximité, c’est-à-dire les sources médicales et industrielles (+ 11 %) et, plus encore, pour les transports de matières radioactives, pour lesquels le nombre d’incidents a doublé.

Une nouvelle expédition de combustible nucléaire de la France vers le Japon est imminente. Pourtant, les risques d’un transport maritime transocéanique de combustibles irradiés contenant du plutonium sont très importants.

Elle impliquera une protection physique du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France. Ce caractère militaire n’éliminera pas les risques pour la sécurité maritime, pour l’environnement marin et pour les activités de pêche, si le navire transporteur entre en collision avec un autre navire ou fait naufrage.

L’État français et la compagnie Areva productrice des combustibles MOX (Mixed Oxyde) ont déjà une responsabilité dans le désastre de Fukushima en ayant accepté l’exportation de combustibles nucléaires dans un site inadapté, mal organisé et saturé de déchets nucléaires.

Tous les ans, plus de 900 000 colis nucléaires sillonnent la France. L’industrie nucléaire ne compte que pour 15 % dans ces transports. L’uranium arrive sous forme de yellow cake au Havre (Seine-Maritime) et à Sète (Hérault) en provenance du Canada, d’Australie, du Niger et du Kazakhstan. Transporté à l’usine Comurhex de Malvési (Aude), il est transformé en tétrafluorure d’uranium (UF4). Il prend alors la direction de la Drôme. À Pierrelatte, il devient de l’hexafluorure d’uranium (UF6). Il est ensuite enrichi à l’usine Georges Besse II du Tricastin. Les 58 réacteurs, répartis dans 19 centrales, sont alimentés à partir de Romans-sur-Isère, où sont fabriqués les assemblages de combustibles. Ensuite, les combustibles usés, très irradiants, sont transportés des centrales à La Hague, où transitent aussi des convois en provenance d’Allemagne, d’Italie, du Japon et des Pays-Bas. L’uranium de retraitement, du nitrate d’uranyle, est renvoyé vers les usines de la Drôme, tandis que le plutonium prend la route pour rejoindre l’usine Melox à Marcoule (Gard) où est fabriqué le Mox. Ces nouveaux combustibles sont introduits dans le cycle. Au total, l’industrie nucléaire réalise 4 500 transports par an, dont 1 000 en provenance ou à destination de l’étranger, 300 pour le combustible neuf, 30 pour le Mox, 200 pour les combustibles usés, 250 pour les expéditions d’UF6 et 60 de plutonium…

Si la majorité des transports de combustibles s’effectue en train, le plutonium et le Mox (mélange d’uranium et de plutonium) voyagent en camions. Ces colis, plus lourds, ne sont pas autorisés sur le rail. Et les camions ont des possibilités d’itinéraires plus flexibles et modifiables en cas de besoin. Ils sont systématiquement accompagnés de forces de l’ordre.

Le transport ferroviaire de matières radioactives emprunte les mêmes voies que les trains de passagers et de fret. "Les colis de matières nucléaires sont attachés à des wagons transportant des produits chimiques inflammables, assène Yannick Rousselet. Ils sont stationnés dans des gares de triage souvent proches d’habitations, alors que des radiations sont émises à travers les parois." Selon Laura Hameaux, de Sortir du nucléaire, "au contact des conteneurs pendant trente minutes, on reçoit la dose maximum annuelle [tolérée] pour le public".

La législation impose que les radiations émises par un colis ne dépassent par 2 millisievert (mSv) par heure au contact. À une distance de 2 mètres, elles ne doivent pas dépasser 0,1 mSv, soit l’équivalent d’une radiographie pulmonaire. Il faudrait donc passer 10 heures à proximité d’un colis pour dépasser la dose autorisée. "Mais des personnels sont exposés en permanence, assure Philippe Guiter, délégué syndical Sud-Rail. Il n’y a ni formation ni suivi dosimétrique . La SNCF refuse de corréler la découverte de cancers de la thyroïde chez des agents avec leur exposition." La SNCF, elle, dément formellement.

"Les cheminots reçoivent une formation de base renouvelée tous les cinq ans, explique Jean Rouche, de Fret SNCF. Pour les sites d’échanges comme celui de Valognes, les personnels sont équipés de dosimètres individuels." Selon les relevés d’Areva, parmi les 20 salariés du terminal ferroviaire de Valognes, qui sont autorisés à recevoir 20 mSv en tant que travailleur du nucléaire, seul quatre ont dépassé 1 mSv pour un maximum de 1,55 mSv.

Conclusion : il n’y aura pas de sécurité nucléaire tant que les surveillants du nucléaire seront liés à l’Etat bourgeois et aux trusts du nucléaire !!!

La suite

Et encore

Messages

  • L’incident nucléaire survenu mercredi matin à la faculté des sciences de Nancy est parti d’un four dans lequel était chauffé du minerai d’uranium, « dans le cadre d’une expérience habituelle », a expliqué à l’AFP un porte-parole des pompiers. Une vingtaine de personnes ont été placées sous contrôle après l’émanation de fumées de minerai d’uranium. « Il y a eu une défaillance du système de traitement des fumées, qui a provoqué un dégagement de substances radioactives », a-t-il poursuivi, en indiquant que quatre personnes se trouvaient à proximité immédiate du four. D’autres personnes qui avaient côtoyé le four dans les heures précédant la découverte de l’incident font également l’objet d’une surveillance.

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