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Le nouvel effondrement du système mondial en préparation

dimanche 17 janvier 2016, par Robert Paris

Messages

  • Banques, fonds de couverture et gouvernements du monde entier sont entrés plein de crainte et d’appréhension dans la nouvelle semaine boursière. Les marchés américains étaient fermés lundi pour la fête de Martin Luther King Jr, mais on peut être certain que la Réserve fédérale, les grandes banques de Wall Street et l’administration Obama continuent de mener en coulisse des discussions intensives avec leurs homologues internationaux après les deux semaines les plus désastreuses de début de nouvelle année dans l’histoire.

    La vente de panique vendredi sur les marchés boursiers, de la Chine à l’Europe et aux États-Unis (le Dow Jones a perdu 391 points, dégringolant sous les 16.000 points) a couronné deux semaines où furent effacés de la valeur des actions 5,7 billions de dollars dans le monde.

    Le plongeon actuel qui a forcé officiellement les actions aux États-Unis et en Europe dans une situation de « correction » (une baisse de plus de 10 pour cent par rapport aux sommets récents) et les bourses chinoises dans un mode de « marché en baisse » (une baisse de plus de 20 pour cent), a été alimenté par la multiplication des signes de stagnation et de récession dans l’économie réelle. Cela comprend le net ralentissement en Chine, la chute des prix du pétrole et d’autres matières premières industrielles et les nouveaux signes de ralentissement aux États-Unis.

    L’humeur qui se propage dans les milieux financiers a été résumée par l’équipe de crédit de la Royal Bank of Scotland. Celle-ci a envoyé une note avertissant les clients que 2016 pourrait être une « année cataclysmique » et les exhortant à « vendre tout sauf les obligations de haute qualité. »

  • Les causes profondes de la crise financière de 2008-2009 restent sans réponse. Les niveaux d’endettement sont plus élevés aujourd’hui, tandis que les déséquilibres demeurent.

    Il n’y a pas eu de vraie reprise parce que les classes dirigeantes n’ont pas pu laisser se dérouler une « vraie crise »…

    Au cours de l’histoire récente, le commerce international connaissait en moyenne des taux de croissance deux fois supérieur à ceux de la croissance économique. Mais désormais, la croissance des échanges internationaux est en dessous des taux de croissance économique, ce qui suggère de nouvelles baisses d’activités. Cela peut également signaler un ralentissement des financements transfrontaliers du commerce international et un glissement vers de l’autarcie ou des économies fermées – à mesure que les avantages de la mondialisation diminuent.

    L’investissement américain, déjà au ralenti, pourrait plonger.

    Pendant ce temps, le Japon est entré dans sa cinquième récession technique en sept ans, jetant le doute sur la capacité des Abenomics (mot valise désignant les réformes économiques mises en place par le gouvernement de Shinzo Abe depuis 2013) d’endiguer deux décennies de stagnation économique.

    L’Europe et le Japon sont dans une situation encore plus désespérée.

    Ce qui est écrit plus haut n’est pas un commentaire produit par un quelconque groupe d’extrême gauche mais par Objectif éco, c’est-à-dire des commentateurs pro-capitalistes. voir ici

    En fait, c’est le capitalisme mondial qui est dans une situation désespérée et est en soins palliatifs, pouvant tout au plus retarder la déclaration officielle de son décès grâce à des injections permanentes de capitaux publics agissant à contre-cycle c’est-à-dire de manière non rentable pour que le capital privé puisse artificiellement continuer à se distribuer des profits sans investir dans la production et le commerce…

    Bien entendu, cela ne veut pas dire que les classes dirigeantes aient fini de diriger mais elles n’ont plus comme perspective que les peuples acceptent leur domination. Elles préparent la perspective d’interventions massives et violentes contre les peuples sous des prétextes divers…

  • Après une courte embellie, le nouvel affaissement du pétrole a encore obscurci l’horizon des Bourses mondiales, les places européennes s’enfonçant dès l’ouverture dans le sillage des marchés asiatiques et américains.

    Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a beau avoir fait miroiter de nouvelles mesures tout comme la banque centrale du Japon (Boj), les investisseurs sont vite revenus à la réalité.

    Les Bourses européennes ont ainsi suivi l’exemple de l’Asie et de Wall Street et ouvert sur de nettes baisses.

    Car l’équation reste la même : le refus des pays de l’OPEP de limiter leur production continue à alimenter une offre trop abondante face à une économie mondiale affaiblie par un ralentissement de la Chine qui rend la demande poussive. Avec pour conséquence inéluctable, une baisse des prix.

    La place chinoise de Shanghai, qui a déjà perdu plus de 17% depuis le début de l’année, a été plombée par des ventes massives malgré de nouvelles injections de liquidités par la banque centrale. Elle a chuté de plus de 6% et celle de Shenzen de plus de 7%.

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