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L’Univers, la galaxie, le soleil, la terre, la vie et l’humanité vont-ils inéluctablement vers leur fin ?

mercredi 14 septembre 2016, par Robert Paris

L’Univers va-t-il vers une fin inéluctable qui anéantira la galaxie, le soleil, la terre, la vie et l’humanité ?

Ce type de thèses se développe de plus en plus au sein d’une société capitalisme à l’agonie, polarisée par la peur, qui se croit le dernier séjour possible de l’Homme. Du coup, la planète devrait mourir en même temps que le système, et même tout l’Univers pendant qu’on y est, tant le capitalo-pessimisme a remplacé le capitalo-progressisme dans la pensée dominante.

Les scénarios de fin du monde sont à la mode, mais sont-elles plus crédibles pour autant ?

L’avenir de l’homme sur la planète est menacé par les soubresauts de la fin du capitalisme mais pas plus que ne le menaçait le capitalisme à son apogée, pillant toutes les richesses, sans souci de conservation de l’environnement. Aujourd’hui, le langage mensonger du grand capital n’a plus que le mot « durable » à la bouche mais il ne défend pas plus l’environnement pour autant.

Il se préoccupe du gaz carbonique, alors que celui-ci n’est nullement un polluant dangereux et il se garde de souligner les polluants véritablement dangereux et plus encore de les combattre.

Les scénarios de « fin du monde » sont développés partout mais, bien évidemment, ils ne sont que très rarement des scénarios de fin du capitalisme ! Il est tellement plus facile de dire que le système climatique ou le système solaire seraient menacés que de penser que le système capitaliste a atteint ses limites et est sur sa fin. Le système d’exploitation continue de propager l’idée qu’il serait le seul possible ! Il tient même à proposer aux esprits inquiets des scénarios de fin du monde qui ne concernent surtout pas le fonctionnement économico-social encore dominant.

Ces histoires de fin du monde vont du plus petit au plus grand, depuis la mort fatale de l’Univers et jusqu’à la fin d’un climat de la Terre, propice à la vie, ou au heurt de la Terre par un gros astéroïde, en passant par l’envahissement de la Terre par une autre espèce extraterrestre, vivant sur une autre planète.

L’une des hypothèses catastrophiques qui sont ainsi évoquées est celle d’un « big crunch » qui succèderait au « big bang » puis à l’accélération de l’expansion des galaxies. Cela est effectivement possible mais cela ne signifie pas que cela puisse se produire dans un temps relativement court ni que cela serait sensible à notre échelle. Il faut remarquer que l’accélération de l’expansion est tellement peu sensible qu’elle n’a été découverte que très récemment. Et, si elle bouleverse les théories physiques sans d’ailleurs offrir de nouvelle théorie sur ce que serait l’énergie dite noire, elle ne bouleverse pas notre vie ni le fonctionnement de notre petit bout de cosmos (Terre, Soleil, système solaire, etc…)
Le big bang n’est pas une expansion de tous les espaces entre des matières ni des dimensions de ces matières mais seulement des distances entre les galaxies, galaxies qui sont très éloignées les unes des autres dans l’espace. Les rapprocher ne signifierait nullement que celles-ci seraient contraintes de se heurter, loin de là ! Il y a de la place dans l’espace et les matières sont séparées de vides beaucoup plus importants que la taille des matières, à chaque échelle.

Le risque d’un choc entre deux galaxies n’est nullement une menace sérieuse car, il arrive effectivement que deux galaxies s’effondrent l’une sur l’autre mais cela ne signifie pas des soleils (les étoiles) qui se heurtent ni des systèmes solaires qui sont déstabilisés. Quand deux soleils se rapprochent, ils peuvent plutôt former un système de deux étoiles ou se reséparer plutôt que de fusionner. Et on est très loin de se rapprocher dangereusement d’une quelconque étoile du système solaire !

Dans les dangers cosmiques, il reste les risques d’une supernovae (explosion d’une étoile géante en fin de vie) qui se produirait de manière assez proche de nous pour nous menacer de ses radiations. Il est vrai que cela pourrait être mortel pour la vie sur Terre mais encore faut-il que cette explosion se produise justement à proximité et dans la période où la vie terrestre se développe, ce qui est loin d’avoir une probabilité considérable.

La menace la plus sérieuse, et elle a été prise au sérieux par les scientifiques et les gouvernants, est celle du choc d’un gros astéroïde, trop gros pour être décomposé par l’entrée dans l’atmosphère terrestre et capable d’entraîner un impact sur la surface pulvérisant des villes entières pire qu’une bombe et surtout détruisant pour des années l’atmosphère de la planète en remplissant l’air de fines particules de poussières issues du choc, démolissant durablement le climat et menaçant toute vie. Des scientifiques se penchent tous les jours sur les astéroïdes à risque et un tel danger serait détecté à l’avance, des moyens pouvant être déployés pour détruire cet astéroïde en vol afin que seuls des petits morceaux heurtent la Terre. C’est l’un des rares dangers qui soit réel dans l’ensemble des scénarios catastrophes qui sont diffusés régulièrement !

Il reste, parmi les hypothèses catastrophiques pour la planète, pour la vie et pour l’homme, à évoquer la « mort » de notre soleil. Les étoiles ne sont pas éternelles, elles épuisent leur carburant même si celui-ci est bien plus énorme qu’un carburant classique comme le charbon et le pétrole. Notre petite étoile ne terminera pas sa vie en supernovae et on n’a pas à craindre une telle explosion destructrice. Par contre, elle s’éteindra doucement, donnant une géante rouge. Cela n’a en fait rien de rassurant car cette nouvelle étape de l’histoire de notre soleil l’amènera à multiplier sa taille par 200, nous englobant dans son volume incandescent !!!

Par contre, cela se produira sans doute dans environ… 5 à 7 milliards d’années !!! On a largement le temps de ne plus être là pour le subir !!!!

La dernière, et non la moindre, des catastrophes, qui sont brandies actuellement comme menace mortelle pour la vie et l’homme sur la planète, s’appelle « le réchauffement global anthropique » !

En résumé, elle affirme que nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis et cette branche n’est pas le capitalisme mais l’atmosphère terrestre. Nous sommes en train de la remplir de gaz carbonique (CO²). Je ne rappelle pas la thèse : on l’entend tous les jours et sur tous les tons !

Tout d’abord, il faut rappeler pourquoi la température de l’air n’est pas un facteur important de la climatologie terrestre. Ce sont les océans qui représentent l’élément crucial du climat. Du fait de leur grande surface, du fait de leur énorme volume, du fait qu’ils sont capables de modifier complètement le climat via les courants marins chauds et froids. Nous avons tendance à voir les eaux comme une surface mais c’est d’abord un volume ! Déjà les 1,338 milliards de kilomètres-cube d’eau des océans représentent un volume immense mais surtout une masse cent fois supérieure à la masse totale de l’atmosphère !!! C’est dire que, dans les échanges thermiques, elle est bien plus déterminante. D’autre part, les courants marins lui permettent une dynamique fantastique. Et cette dynamique fait que la température des océans est aussi bien plus importante que la température des continents.

En somme, parler de température globale efface toutes ces distinctions et nous éloigne de toute compréhension des climats. Il faut savoir d’autre part que la densité de l’eau est bien supérieure à la densité de l’air. Les volumes, les densités, les capacités calorifiques, les capacités de changements dynamiques, les capacités d’absorption et de restitution du gaz carbonique, tout distingue les trois mondes terrestres : atmosphère, mers et océans, puis continents émergés et les globaliser, c’est tout sauf les comprendre…

Il ne faut surtout pas faire croire que des mesures dans l’atmosphère suffisent à comprendre les climats, que ce soient des mesures de taux de gaz carbonique, des mesures de températures ou d’autres paramètres.

Un autre piège pour ceux qui veulent comprendre le climat, ce sont les multiples rétroactions qui le fondent. Cela signifie que l’on ne peut pas aisément parler de cause. Comme de dire que c’est l’augmentation ou la baisse des températures qui a causé ceci ou cela, ou que c’est l’augmentation ou la baisse du gaz carbonique qui l’aurait fait à telle ou telle époque de l’histoire climatique de la planète. En effet, où est la cause et où est l’effet ? Par exemple, le changement de température de l’eau modifie sa capacité d’absorption du gaz carbonique.

Rappelons que la formation du plancton dans les mers peut changer sans cesse et c’est elle qui est responsable de la formation du plancton qui fixe en CaCO3 l’essentiel du gaz carbonique de la planète, quitte à absorber de plus en plus de gaz carbonique atmosphérique et à l’emmener dans les fonds marins.

Un autre point essentiel dans la compréhension du climat terrestre : c’est son interaction avec le vivant, qui est fondamentale ! Et cela non plus ne se passe pas spécialement dans l’atmosphère ! Le vivant modifie sans cesse le climat, en changeant la composition de l’atmosphère, en changeant l’absorption du gaz carbonique qui la compose et compose ses squelettes, en changeant la température également, en changeant l’albedo de la surface et on en passe…

Ces rétroactions sont à la fois positives et négatives, ce qui fait que les augmentations et les diminutions sont combattues, à toutes les échelles, et se retournent à certains moments. Sinon, la Terre serait restée froide ou restée chaude, avant même qu’intervienne le facteur humain, le fameux réchauffement « anthropique »…

On ne doit donc surtout pas se polariser sur l’atmosphère pour étudier le climat. Et il faut étudier les rétroactions contradictoires des océans, des terres et de l’atmosphère (et même le caractère contradictoire de l’évolution des différents niveaux de l’atmosphère et des différents types de nuages qu’on y trouve).

Il ne faut pas non plus se polariser sur les terres émergées où l’homme vit car ce qui se passe en mer est autant sinon plus important. Or la plupart des stations météo sont bien entendu terrestres et non maritimes.

Cela fait que l’on manque une bonne partie des études indispensables. Par exemple, les passages des anticyclones mobiles polaires qui jettent brutalement les masses d’air froid bloquées aux pôles !

Tout cela signifie-t-il que l’activité humaine peut ou ne peut pas transformer le climat ?

C’est une véritable question scientifique mais elle ne peut pas être traitée sérieusement du moment qu’elle devient la proie des gouvernants et des trusts et c’est ce qui s’est produit. Résultat : des études scientifiques ont été tronquées, faussées, modifiées. Les scientifiques sont dotés de financements ou en sont dépourvus en fonction de leurs thèses, et les pressions contre tous ceux qui refusent le discours dominant empêchent toute étude scientifique sérieuse de voir le jour.

La société capitaliste a pris le pouvoir dans le débat scientifique sur le climat. Le capitalisme a toujours eu la haute main sur la science mais il a aussi laissé bien des débats scientifiques se dérouler sans voir un intérêt capital à y intervenir. Ce n’est plus le cas. Les gouvernants et les trusts ont maintenant décidé qu’ils ne devaient plus laisser libre le champ de la science et on voit le changement !!! Le grand public le voit mais les scientifiques le voient encore plus dans leurs financements et recrutements qui sont désormais conditionnés par les intérêts capitalistes !

En ce qui concerne le climat, c’est plus vrai que dans tout autre domaine. Les investissements ont été multipliés depuis que le climat est présenté comme un enjeu de société mais aussi le dirigisme des travaux scientifiques s’est multiplié.

Bien des naïfs se demandent en quoi les capitaliste auraient intérêt à développer un catastrophisme qui se retrourne contre eux puisque c’est l’industrie capitaliste qui est cause des principales pollutions au carbone de l’atmosphère ?

Tout d’abord désigner du doigt la pollution au gaz carbonique, c’est cacher les autres pollutions et notamment celle de l’indutrie nucléaire, chimique, biochimique, etc…

Ensuite, il faut voir que les capitalistes sont les principaux bénéficiaires des fonds d’Etat pour l’aide à la lutte contre la pollution au carbone. Ensuite, dire que c’est l’activité humaine qui serait la principale cause de crise signifie que les peuples doivent sacrifier leur bien-être pour sauver la planète. C’est présenter les individus et non les trusts comme responsables de la crise climatique. Surtout, c’est présenter la crise mondiale comme d’abord climatique et non comme un effondrement économique des fondements du système capitaliste. C’est aussi faire croire que l’essentiel, l’urgent, le vital, ce n’est pas de renverser le capitalisme mais de réformer le mode de vie, d’économiser l’énergie et d’émettre le moins possible de carbone.

Au moment même où le capitalisme a atteint ses propres limites en termes d’accumulation du capital, que cela se traduit par une chute massive des investissements productifs privé, que cela se traduit aussi par un chômage massif mondial et un accroissement tout aussi massif des inégalités et de la misère, présenter le gaz carbonique comme l’ennemi public numéro un a un intérêt pour tous les capitalistes du monde et leurs Etats.

S’il y a surchauffe, ce qui a trop chauffé et a même grillé, ce n’est pas le climat, mais c’est le mécanisme d’accumulation du travail humain figé dans du capital, de la plus-value accumulée. Or ce mécanisme est le seul moyen réel de création de richesses qu’aie jamais produit le capitalisme au cours de son histoire. Tout le reste est seulement des modes de distribution des richesses, non de création de richesses.

Si un Univers approche de sa fin, ce n’est pas le Cosmos, la Galaxie, le Système solaire, le Soleil, la Terre, la Vie ou l’Homme, c’est bel et bien le Système capitaliste car ses fondements sont dores et déjà affaissés, son fonctionnement dynamique arrêté, sa création de richesses interrompue.

Comme on peut le lire sous la plume de certains auteurs : « Le catastrophisme est une préparation à la soumission anticipée aux états d’exception, l’acceptation des disciplines à venir, l’adhésion à la puissance bureaucratique qui prétend, par la contrainte, assurer la survie collective. »

Déclinisme, crisophilie, pessimisme, décroissance, catastrophisme (climatique, épuisement des ressources, terroriste, démographique, guerre des civilisations, guerre nucléaire ou autre), « Human Bashing », relativisme, anti-science, croissance zéro, fin du monde humain, non soutenabilité du développement économique et social, irrémédiabilité de la chute, croyance en l’apocalypse, négativisme, croyance dans le dérèglement et l’échec généralisé, idéologies passéistes : des mots différents pour dire que le capitalisme, ayant atteint ses limites de capacité d’accumulation du capital et sentant la mort de son fonctionnement, tourne à la barbarie et devient défaitiste… Le pessimisme de la classe capitaliste souligne que le capitalisme n’a plus de perspective d’avenir mais cela ne signifie nullement qu’il en soit de même pour l’humanité. Le capitalisme n’est que l’une des premières civilisations humaines, pas la seule. Certes, la transition risque d’être dure mais la société humaine est capable de faire bien mieux que la bourgeoisie, bien mieux que d’enrichir 0,1% des êtres humains aux dépens des 99,9%...

Quelques données chiffrées :

Les durées de vie des étoiles se chiffrent en milliards d’années. Le soleil, étant une étoile peu massive et peu brillante, a une durée de vie d’environ dix milliards d’années. Cent milliards d’années, c’est l’espérance de vie des plus petites étoiles du cosmos. Nées avec la première génération d’étoiles, ces naines rouges, cent mille fois moins lumineuses que le Soleil, se cachent, minuscules et invisibles, un peu partout dans la Voie lactée.

Dans la revue Astrobiology, Andrew Rushby, auteur de l’étude, explique dans un communiqué : "Nous avons utilisé le concept de la zone habitable pour ces estimations. Les modèles d’évolution stellaire nous ont permis d’estimer quand les planètes ne seront plus présentes dans cette zone. Nous prédisons que la Terre cessera d’être habitable d’ici 1,75 à 3,25 milliards d’années".

Pour donner une idée des valeurs, 1/200’000 est l’ordre de la probabilité qu’un astéroïde puisse créer des dégâts à l’échelle régionale, comme par exemple dévaster la France.

Une collision cosmique ne se produit que toutes les dizaines de millions d’années et elles sont loin d’être toutes catastrophiques étant donné que la plus grande probabilité est qu’un astéroïde s’abime en mer.

La plus inexorable et la plus dangereuse des menaces se loge sous terre : il s’agit des supervolcans (on en trouve à Yellowstone, Long Valley, Valles, Cerro Galán, Aira, Toba, Taupo...). Tous les 100.000 ans, une caldeira large de 50 kilomètres s’effondre et laisse s’échapper des torrents de magma et des panaches de fumée. Tous les méga volcans n’entraînent pas des hivers volcaniques ! Et, dans ce domaine aussi, le danger est surtout dans le mode d’organisation sociale de la planète : construire par exemple des villes sur des failles ou des centrales nucléaires sur des zones sismiques !

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