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Pérou et Inde : laisser mourir massivement les gens du covid et les écraser par la répression, c’est tout ce qu’ont trouvé les classes possédantes pour combattre la montée de la révolution sociale.

mardi 6 juin 2023, par Karob, Robert Paris

Pérou et Inde : laisser mourir massivement les gens du covid et les écraser par la répression, c’est tout ce qu’ont trouvé les classes possédantes pour combattre la montée de la révolution sociale.

Beaucoup de gens n’établissent aucun lien entre la pandémie, la chute sociale et économique, la montée des dictatures et la vague des révolutions sociales et politiques. L’exemple de ces deux pays particulièrement frappés dans tous ces domaines va nous montrer ce lien.

En effet, Pérou et Inde, deux pays de régions du monde appartenant à des continent différents, de cultures et de situations économiques, politiques et sociales extrêmement diverses, ont actuellement trois points communs : être au sommet du gouffre qui sépare possédants et exploités, au sommet mondial de la pandémie covid et encore au sommet des luttes révolutionnaires des travailleurs et des opprimés. Ce n’est nullement un hasard. Ces différentes questions sont liées.

Examinons tout d’abord la pandémie covid…

Une situation particulière pour la pandémie en Inde et au Pérou ? Oui, elle reste catastrophique dans ces deux pays alors qu’elle décline dans le monde. Les oprhelins covid y sont une population massive. Les covid longs sont une fraction considérable de la population. Les plus démunis ont été déssimés par la mort en masse… Le niveau de vie à brutalement chuté…

Lire ici en ce qui concerne l’Inde pour le covid :

Lire ici en ce qui concerne le Pérou pour le covid :

La pandémie Covid au Pérou

Si l’on rapporte les bilans des morts covid de chaque pays à leur population, c’est le Pérou qui affiche le ratio le plus élevé au monde. On peut se dire que cela provient de la pauvreté ou des manquements de la santé publique péruviens mais bien des pays plus sous-développés dans ces domaines n’ont pas connu une telle vague pandémique.

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Le Pérou est en septembre 2020 le pays au monde affichant le nombre le plus élevé de morts du Covid-19 rapporté à sa population : 93 pour 100 000 habitants.

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Un autre rapport daté cette fois d’octobre 2021 compte officiellement 6 065 décès par million d’habitants. Il relève toujours que c’est un pays très très vacciné.

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Le Pérou, a enregistré 180.764 décès liés au Covid-19 jusqu’en juin 2021, soit 5.484 par million d’habitants et non pas 69.000 comme Lima l’avait annoncé jusqu’à présent.

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Le vrai chiffre de covid au Pérou, c’est 1000 morts par jour…

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Ce pays d’Amérique latine de 32 millions d’habitants a été un élève particulièrement obéissant de l’OMS et a appliqué sa stratégie « interdiction de la chloroquine et des autres traitements précoces. Tout vaccin ».

L’Algérie, pays du Maghreb de 45,5 millions d’habitants a appliqué le traitement précoce prôné par le professeur Raoult et les pays d’Afrique subsaharienne, souffrant chroniquement du paludisme, ont poursuivi l’utilisation des antipaludéens.

Après plus de 2 ans, l’échec des vaccins au Pérou est dramatique alors que l’Algérie comme les pays africains utilisant les antipaludéens ont traversé l’épidémie sans beaucoup en souffrir.
La vaccination n’a pas protégé les Péruviens de la maladie

Début 2022, le Pérou a enregistré plus de 70 000 nouveaux cas en une seule semaine, dépassant les sommets atteints lors des première et deuxième vagues de la « pandémie ».
Vaccinés mais pas protégés !

La vaccination n’a pas évité aux Péruviens de mourir de Covid.

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Au Pérou, les politiques de confinement soi-disant anticovid ont été dévastatrices pour les plus démunis. Depuis l’instauration du confinement le 16 mars, 40 % des Péruviens ont perdu tout revenu. La pauvreté et la faim poussent de nombreux habitants de la capitale, Lima, à tenter de retourner dans leur région d’origine, mais au risque de contribuer à propager l’épidémie. Près de 170 000 personnes dorment dans les rues en attendant leur retour et en mendiant de la nourriture. Le pays connaît également les prémices d’une crise alimentaire. Plusieurs zones de la capitale n’ont plus accès à l’eau potable, ou subissent de sévères restrictions d’approvisionnement

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Neuf cents quinze femmes, dont 70% mineures, ont disparu au Pérou entre le 16 mars et le 30 juin, pendant les trois mois et demi de confinement à cause de la pandémie, des chiffres en nette hausse, a annoncé lundi l’institution « Le défenseur du peuple ».
Avant le confinement, ont dénombrait cinq disparitions par jour en moyenne, mais ce chiffre est monté à huit sur cette période. « Nous devons savoir ce qui s’est passé avec elles », a déclaré le défenseur du peuple, Walter Gutiérrez, à la radio RPP.

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Trente pour cent des Péruviens ont perdu leur emploi pendant le confinement covid ; 64 % déclaraient avoir souffert avant tout du manque de revenus pendant le confinement ; et 65 à 70 % ont diminué la quantité et/ou la qualité de leur alimentation habituelle. Enfin, 36 % des Péruviens se sont retrouvés à court d’aliments un moment donné du confinement, un taux qui atteint 55 % dans les catégories socio-économiques pauvres.

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L’époque du confinement au Pérou a été aussi une époque de renforcement de la dictature. Dans les premières semaines de la pandémie, plus de 50 000 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre pour avoir enfreint les règles du confinement.

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Après le confinement covid, la dictature s’est poursuivie et amplifiée sous des prétextes divers, notamment de crise politique et sociale et de répression des manifestations.

La pandémie Covid en Inde

Les chiffres officiels de l’Inde masquent la réalité : en septembre 2021, le journal Le Monde évoque le chiffre de 3 à 4 millions de morts en Inde, pour plus de 400 000 morts officiels, dus à la pandémie de Covid-19.

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L’Inde affiche de nombreux records du covid.

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Dès le début de la crise sanitaire, le Premier ministre Narendra Modi confie sa volonté de contrôler l’information sur la Covid-19. Il demande notamment à la Cour suprême de censurer les médias sur tous les sujets relatifs à la pandémie. Cette dernière demande alors aux médias de se référer « exclusivement à la version officielle de la situation » et de « reprendre le bulletin de santé du pays » publié par le gouvernement. L’ONG Reporters sans frontières souligne que le Premier ministre a « personnellement enjoint les propriétaires des vingt plus grands groupes de presse du pays à se limiter à des “récits positifs” sur la gestion de la pandémie et du confinement, et à servir de “lien entre le gouvernement et le peuple” ».

Dans l’Uttar Pradesh, un État dirigé par un proche du Premier ministre, des journaux critiquant le gouvernement font l’objet d’enquête policière. Dans d’autres États de l’Inde tels qu’Andaman, le Chhattisgarh, le Manipur et Goa, les journalistes auront beaucoup de difficultés à faire leur travail et nombre d’entre eux seront arrêtés.

Le gouvernement indien fait supprimer par des réseaux sociaux (Facebook et Twitter) en 2021 des critiques contre sa gestion de la crise émanant de journalistes ou d’élus de l’opposition.

De nombreux points communs liés à une situation politique et sociale critique

Le Pérou, c’est un pays riche, mais un peuple pauvre.

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L’Inde, un pays très très riche qui compte toujours autant de très très pauvres

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Un gouffre croissant entre riches et pauvres en Inde et au Pérou :

En Inde, les pauvres se sont encore appauvris au fil des années : plus de 600 millions d’Indiens se partagent seulement 6 % des richesses nationales tandis que les 1 % les plus riches se partagent 33 % des richesses. « L’Inde se démarque comme un pays pauvre et très inéquitable, mais avec une élite très aisée », commente le Laboratoire sur les Inégalités Mondiales, basé à Paris, qui signale avec une tendance à l’accroissement des inégalités en Inde.

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C’est un véritable mur qui sépare riches et pauvres au Pérou…

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Une situation économique vulnérable en Inde…

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L’écart se creuse entre riches et pauvres en Inde

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L’explosion des luttes et de leur répression en Inde et au Pérou :

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Pour écraser les travailleurs, les femmes, les pauvres et tous les révoltés, l’Inde et le Pérou vont tous deux vers des dictatures féroces :

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Révolutions en Inde et au Pérou malgré la répression sanglante

Le gouvernement péruvien a étendu et prolongé dimanche l’état d’urgence face à la révolte contre la présidente Dina Boluarte. Le Pérou est secoué par une crise politique, avec des manifestations quasi quotidiennes, depuis le 7 décembre, lorsque le président de l’époque, Pedro Castillo, avait été arrêté après avoir tenté de dissoudre le Congrès et de gouverner par décret. Les barrages routiers dressés par les protestataires ont entraîné des pénuries de nourriture, de carburant et d’autres fournitures essentielles dans plusieurs régions.

Les manifestants demandent la dissolution du Congrès, une nouvelle Constitution et la démission de Dina Boluarte, qui en tant que vice-présidente a pris les rênes après l’arrestation de Pedro Castillo. Le mouvement est mené par des Péruviens autochtones pauvres du Sud. Ils voient en Pedro Castillo, qui a également d’humbles origines et des racines indigènes, un allié dans leur combat contre la pauvreté, le racisme et les inégalités.

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L’Inde est à l’épicentre de nombreuses révoltes (travailleurs des villes, paysans, femmes, intouchables, jeunes, etc.

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Répression féroce des révoltes :

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La répression ne parvient pas à étouffer le mouvement :

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Conclusion

Dans ces deux pays, il paraît clair que les classes possédantes et leurs gouvernants sont incapables de canaliser les mouvements sociaux qui prennent un caractère massif, explosif, se confrontant directement au pouvoir étatique et aux exploiteurs sans aucun moyen de les limiter, de les réduire, de les détourner.

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Sous couvert de régimes constitutionnels et d’élections pseudo-démocratiques, des dictatures fascistes féroces se développent dans les deux pays…

La guerre de classes, exploiteurs contre exploités, bat son plein et la pandémie n’est qu’une arme de plus…

"Maintenant la guerre civile !", crient les manifestants au Pérou.

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Au-delà de ces deux pays, sous l’ère du Covid, ce sont tous les États ont pu du jour au lendemain mettre un terme aux soulèvements des peuples un peu partout dans le monde en renforçant l’autoritarisme de l’État, en renforçant et développant les pouvoirs de police, en mettant œuvre des politiques fascistes dans le domaine sanitaire, de développant le contrôle des populations et les déplacements intérieures même pour les citoyens remettant en cause nombres de libertés publiques même dans les démocraties bourgeoises ! Covid a été en fait une des premières grandes batailles de la troisième grande guerre de classe ! Une guerre de classe qui prend racine dans l’effondrement économique mondiale de 2008 et qui a été ajournée pendant plus d’une décennie grâce aux capitaux publics et à la spéculation qui arrivait à son terme à la veille de Covid ! Covid qui a permis à nouveau de cacher l’effondrement et de relancer sous prétexte de lutte anti covid relancer l’économie mondiale ! Une relance qui ne relance rien et mène inévitablement à une guerre mondiale dont l’Ukraine n’est que le début ! Nous voilà prévenus ! Le capitalisme en fin de vie c’est le meurtre en masse de millions de prolétaire de par le monde sous couvert de fausses politiques sanitaires, c’est le renforcement de l’autoritarisme, la mise en œuvre de politiques fascistes et la marche à la guerre mondiale ! Si les prolétaires du monde veulent avoir un avenir qui ne soit pas encore plus sombre que pendant la deuxième guerre mondiale, ils doivent retrouver le chemin des luttes insurrectionnelles, celui des fédérations de conseils ouvriers, de soviets d’ouvriers, de paysans et de soldats pour abattre le capitalisme avant que celui-ci ne nous entraine dans sa tombe !

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