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Ce sont les esclaves noirs des USA eux-mêmes qui ont contraint les classes possédantes à supprimer l’esclavage
mercredi 17 janvier 2024, par
Ce sont les esclaves noirs des USA eux-mêmes qui ont contraint les classes possédantes à supprimer l’esclavage
Ce sont les esclaves noirs eux-mêmes qui ont renversé l’esclavage aux Amériques
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1174
Même au nord des USA, c’est la révolte des noirs eux-mêmes qui a débuté leur émancipation, bien avant le combat des blancs anti-esclavagistes, notamment en Caroline du sud…
https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve1010
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bellion_de_Stono
New York 1712-1741 : la psychose du « grand complot noir »
En 1800, découverte et répression d’une conspiration de 1.000 esclaves préparant un soulèvement général à Richmond, en Virginie. Gabriel Prosser (1775-1800), leur meneur, et 25 de ses partisans, sont exécutés.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Prosser
La révolte des esclaves de Louisiane en 1811
https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/20621
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_de_La_Nouvelle-Orl%C3%A9ans
En 1822, Denmark Vesey, esclave affranchi devenu pasteur, échoue dans une tentative de libération d’esclaves à Charleston, en Caroline du Sud. Il est pendu avec 34 de ses partisans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Denmark_Vesey
https://www.nofi.media/2017/02/denmark-vesey/36068
En 1849, Harriet Tubman, née esclave dans l’État de Maryland, réussit à s’échapper et se réfugie à New York. Dès lors, elle organisera des expéditions de libération d’esclaves.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Harriet_Tubman
Et aux USA du sud aussi, la révolte de la Caroline du sud en 1739…
https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve1010
Il y a eu aussi et surtout la révolte de Nat Turner qui a été déterminante dans la peur des blancs du sud américain et le désir de se révolter des noirs du sud.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_de_Nat_Turner
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nat_Turner
https://www.jeuneafrique.com/1494394/culture/nat-turner-lhomme-qui-fit-trembler-la-virginie/
La révolte de l’Amistad : une étape clé dans l’histoire de l’émancipation aux États-Unis
wikipedia :
On distingue au sein des esclaves en fuite les outliers des marrons : les premiers continuent de vivre à proximité de la plantation, tirant leur subsistance de la rapine ou parfois même de l’aide d’esclaves restés à l’intérieur de la plantation. Les seconds s’établissent dans des zones inaccessibles, montagnes ou marécages. L’abolition progressive de l’esclavage dans les États du Nord ouvre une possibilité supplémentaire aux esclaves du Sud, en leur offrant un refuge potentiel sur le territoire même des États-Unis. Un réseau secret et décentralisé, le chemin de fer clandestin (Underground Railroad), s’organise qui aide la fuite et facilite l’accueil des fugitifs. Composé de conducteurs, parmi lesquels Harriet Tubman est restée une figure célèbre, et de relais ou « stations », il implique un nombre croissant d’abolitionnistes blancs et de Noirs libres. L’expression Underground Railroad fait ainsi son apparition dans la presse au début des années 1840 et concentre les récriminations des planteurs du Sud. Avec le renforcement de la loi sur les esclaves fugitifs en 1850, le prolongement des routes jusqu’au Canada devient indispensable pour assurer la sécurité des fugitifs.
L’étude de la résistance des esclaves prit son essor avec la publication en 1943 d’American negro slave revolts de l’historien marxiste Herbert Aptheker. Aptheker répertorie 250 révoltes et complots du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Il distingue les révoltes planifiées des révoltes spontanées.
Les révoltes planifiées impliquent une division du travail entre les insurgés. Elles ont le projet de conquérir un territoire ou de préparer une évasion massive. Au contraire des configurations sud-américaines ou caribéennes où un marronnage de grande ampleur est fréquent, le stade de l’insurrection a rarement été franchi en Amérique du Nord. Dans la majorité des cas, la rumeur de la révolte a été ébruitée et la conspiration démasquée. Ce fut le cas des plus célèbres d’entre elles comme celles de Gabriel Prosser qui planifia la conquête de la Virginie en 1800 ou de Denmark Vesey en Caroline du Sud en 1822. La rébellion de Stono qui avait préparé en 1739 une marche vers la Floride, alors sous souveraineté espagnole, fut reprise avant de pouvoir atteindre son objectif.
Les révoltes réactives naissent d’un incident entraînant le meurtre du régisseur ou du maître et la destruction de sa propriété. Elles comptent sur les esclaves de la plantation puis ceux des propriétés avoisinantes pour lui fournir, par une réaction en chaîne, des troupes supplémentaires. La rébellion de Nat Turner en Virginie en 1831, bien qu’elle n’apparaisse pas totalement spontanée, peut entrer dans ce cadre. Le soulèvement de German Coast en Louisiane débuta en 1811 lorsqu’un esclave blessa son maître et tua son fils à l’aide d’une hache. En réunissant de 180 à 500 esclaves en 1811, il est tenu pour être la plus grande révolte d’esclaves qu’ait connue le territoire américain.
La localisation des révoltes a également évolué au cours du temps. Pendant la période coloniale, elles sont principalement concentrées dans le Nord, à New York (révolte des esclaves de New York de 1712) ou dans le New Jersey, et dans les États de Virginie et de Caroline du Sud (rébellion de Stono en 1739). Après la révolution américaine, l’esclavage disparaît du Nord du pays et les révoltes sont localisées dans le Sud, en Caroline du Nord et en Louisiane.
Réprimées le plus souvent dans le sang, ces révoltes ont périodiquement donné lieu à un durcissement de la surveillance et des règlements applicables aux Noirs, qu’ils soient libres ou esclaves.
Les premiers abolitionnistes américains se trouvent d’abord dans les sociétés quakers de Pennsylvanie : dès 1688, trois d’entre eux, associés au luthérien Francis Daniel Pastorius, rédigent et publient la Protestation de Germantown (un quartier de Philadelphie), qui dénonce l’esclavage. En 1759, les quakers pennsylvaniens s’interdisent toutes pratiques esclavagistes. En 1761, la colonie lève une taxe sur tout esclave importé à l’intérieur de ses limites. En 1767, le livre d’Antoine Bénézet connaît un certain succès jusqu’en Angleterre.
Dans les années 1770, la Société d’émancipation des Noirs libres et illégalement réduits à la servilité est fondée à Philadelphie75. Pendant la révolution américaine, plusieurs intellectuels ont défendu les droits des Noirs comme Thomas Paine, l’auteur du Sens commun (1776). Durant ses dernières années, Benjamin Franklin (1706-1790) fut un fervent défenseur de l’abolition de l’esclavage (il libéra ses esclaves dès 1772). Thomas Jefferson, George Washington, James Madison et Patrick Henry militèrent au Congrès américain pour la suppression de l’esclavage. Ayant hérité de 10 esclaves à l’âge de 11 ans, puis ayant fait prospérer son exploitation, le premier président américain affranchit ses 123 esclaves par testament ; il en posséda 317 en tout au cours de son existence.
L’esclavage est aboli en 1777 dans le Vermont, en 1780 en Pennsylvanie, en 1783 dans le Massachusetts et le New Hampshire. Une loi de 1782 votée en Virginie entraîne la libération de 10 000 Noirs en dix ans. En 1794 est créée la Convention des sociétés abolitionnistes à Philadelphie. En 1783, le Maryland interdit l’importation d’esclaves. En 1786, la Caroline du Nord augmente fortement les droits sur l’importation des esclaves ; l’esclavage disparaît au nord des États-Unis au début XIXe siècle. La Caroline du Sud interdit la traite en 1803.
L’ordonnance du Nord-Ouest (1787) interdit l’esclavage dans le territoire du Nord-Ouest et établit de fait la limite entre les États esclavagistes et les autres sur l’Ohio. La traite négrière est abolie officiellement en 1808, même si les contrebandiers la poursuivent clandestinement pendant plusieurs années.
Pourtant, lorsque la Constitution américaine entre en vigueur le 4 mars 1789, elle ne remet pas en cause l’esclavage pratiqué dans les États du Sud, afin de garantir l’union de la jeune nation. Si les esclaves sont exclus de la citoyenneté, les États du Sud réclament qu’ils soient comptabilisés dans le recensement qui doit permettre la répartition des sièges à la Chambre des représentants. Cette revendication qui avantagerait considérablement les États-Unis du Sud aboutit à un compromis connu sous le nom de « clause des trois cinquièmes » ; cette disposition ajoute au total de la population libre des différents États « les trois cinquièmes de toutes autres personnes » vivant sur le territoire, c’est-à-dire les esclaves qui, comme dans l’ensemble de la Constitution, ne sont pas désignés directement. L’article IV de la constitution du 17 septembre 1787 prévoit qu’« une personne tenue au service ou au travail dans un État, et qui se sauverait dans un autre, ne pourra être dispensée de ce service ou travail ». L’attorney general du Maryland Luther Martin, représentant de son État à la convention de Philadelphie, refusa la constitution parce qu’elle ne condamnait pas l’esclavage explicitement. La Société de Pennsylvanie pour l’abolition de l’esclavage fit circuler une pétition, signée notamment par Benjamin Franklin en 1790.
L’abolition de l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain présente la caractéristique d’être la conséquence d’une guerre civile, la guerre de Sécession. Elle ne figure toutefois pas au rang des motifs de guerre des deux protagonistes. Les confédérés entrèrent en sécession au nom de leur droit à l’auto-détermination, pour protester contre l’élection du républicain Abraham Lincoln à la présidence de la République ; l’objectif initial des Nordistes était le maintien de l’unité territoriale du pays.
Ce n’est qu’avec la Proclamation d’émancipation du 1er janvier 1863 que l’abolition devient l’un des objectifs affichés du camp nordiste. Après la guerre, le 13e amendement de la Constitution américaine abolit définitivement l’esclavage sur le territoire américain ; durant la Reconstruction qui suivit la guerre, deux amendements consécutifs, les 14e et 15e, ne parviendront toutefois pas à empêcher l’instauration d’un système ségrégationniste dans le Sud du pays.
Quant aux vrais initiateurs de la révolution américaine, c’étaient des blancs anti-esclavagistes révolutionnaires comme John Brown et pas la bourgeoisie américaine blanche du Nord ou les classes dirigeantes du Nord…
En 1859, l’abolitionniste John Brown, qui s’était battu contre des colons pro esclavagistes au Kansas, dirigea un raid sur l’arsenal militaire de Harpers Ferry en Virginie de l’Ouest. Brown espérait s’emparer de l’arsenal et rallier les esclaves des environs pour fomenter une révolte. Sa tentative échoua, John Brown jugé et exécuté mais cette affaire devint un symbole de la lutte contre l’esclavage.
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5063
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Brown
Il y a aussi la révolte de Frédéric Douglass…
Et les Noirs ont été faussement libérés après la guerre de Sécession
Le rôle des noirs avant, pendant
et après la guerre de Sécession
https://perso.helmo.be/jamin/euxaussi/racisme/noirsUS.html
Il ne faut pas oublier qu’avant la guerre de Sécession les exploiteurs et classes dirigeantes du nord américain n’étaient pas plus anti-esclavagistes que ceux du sud américain… Ce n’est pas le nord qui a déclaré la guerre mais le sud qui a fait sécession. C’est le sud qui a radicalisé la guerre et rendu inévitable la guerre à l’esclavage pour le nord.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiesclavagisme_aux_%C3%89tats-Unis
Même Abraham Lincoln…
En 1860, Lincoln n’a rien d’un abolitionniste, encore moins d’un défenseur des droits des Noirs. Né en 1809 dans une famille de pionniers du Kentucky, le bûcheron de l’Ouest s’installe dans l’Illinois où il exerce comme avocat en autodidacte, avant de s’engager en politique. Il siège à l’Assemblée législative de l’Illinois de 1834 à 1842, puis à la Chambre des représentants de 1846 à 1848. Dans un discours de 1854, il défend la thèse du free soil, qui consiste à ne pas remettre en cause l’esclavage là où il existe : "Même si tous les pouvoirs de la terre m’étaient donnés, affirme-t-il, je ne saurais que faire de cette institution qui est établie dans plusieurs États de l’Union."
https://www.acfas.ca/publications/magazine/2013/03/abraham-lincoln-esclavagiste
https://www.letemps.ch/monde/lincoln-vainqueur-hesitant-lesclavage
https://www.herodote.net/18_decembre_1865-evenement-18651218.php