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Affrontements en Equateur - En français - In English
Martes 13 de octubre de 2009
01 10 2009
Police on Wednesday battled Amazon Indians protesting laws they believe would encourage oil drilling and mining on their lands, leaving one Indian dead and 40 police and nine Indians wounded, officials said. Indians said two civilians were killed. “Tremendously violent groups armed with shotguns and rifles waited for police and met them with gunshots,” President Rafael Correa said in a late news conference. The clash took place on the Upano River in Ecuador’s southeastern Morona Santiago jungle province where Indian groups have been blocking roads this week. Correa, a popular leftist president, blamed the Indians for the bloodshed and repeated his call for dialogue to resolve the Indians’ complaints. Humberto Cholango, a leader of Ecuador’s powerful national Indian confederation, CONAIE, blamed Correa for the violence and declared a “permanent mobilization” against his government. The Amazon Indians fear Correa will despoil their ancestral lands. He has called them infantile for opposing laws that would deny them prior consultation before exploiting their lands for mining and oil extraction. Government Minister Gustavo Jalkh said earlier that the wounded police had been hit with pellets. He said police used “progressive force” to clear a highway blockade, but denied they fired guns. Ecuador’s Amazon Indian federation, CONFENAIE, said in a communique that two Shuar Indians were killed and nine wounded by gunshots in the clash. They did not identify the Indians. Ecuadorean Indians have blocked highways since Monday to protest the laws. The national Indian confederation called off the protests the same day amid limited turnout across five provinces, but CONFENAIE has continued its blockades. The Shuar Indians involved in Wednesday’s violence dominate the jungles of southeastern Ecuador, where they have mounted the fiercest resistance to oil exploration since it began in the region in the early 1970s. Various indigenous groups in the Amazon, led by the Shuar, created CONFENIAE in 1980. Across the Andean region, Indians are fighting left- and right-wing governments that are pushing ambitious oil and mining-led development plans. In Peru, a government crackdown at an Amazon highway blockade left at least 23 police and 10 Indians dead in June. The Indians were protesting a packet of pro-investment decrees issued by Peru’s conservative government to open their ancestral lands to oil and mining projects. There also have been sporadic clashes in Chile, where the country’s largest Indian tribe is pressing demands for political autonomy by occupying farmland and burning farm machinery. In Ecuador, CONAIE split with Correa when he refused to grant Indians the right to veto concessions granted to companies exploiting natural resources on their lands under a constitution approved last year. Indian groups say the proposed laws they are opposing threaten their lands and will privatize water resources. Correa says he has no plans to privatize water resources. The laws are expected to be passed by the National Assembly, controlled by Correa’s party and its allies. So far, this week’s disjointed mobilization has paled in comparison to previous CONAIE protests that helped oust Ecuadorean presidents in 2000 and 2005. |
Equateur: un mort et 49 blessés dans une manifestation d’Indiens Des affrontements entre la police et des Indiens d’Amazonie qui protestaient mercredi contre des lois sur l’eau, le pétrole et les mines, ont fait causé la mort d’un Indien et blessé au moins 40 policiers et neuf Indiens, ont annoncé les autorités équatoriennes. Deux civils auraient été tués selon les Indiens. Les affrontements se sont déroulés près du fleuve Upano, dans la province Morona Santiago, dans la jungle, dans le sud-est du pays, où des Indiens bloquent les routes depuis le début de la semaine pour protester contre des lois qu’ils jugent dangereuses pour leurs terres. Le président Rafael Correa a accusé les Indiens d’avoir provoqué un bain de sang et réitéré son appel au dialogue pour répondre aux accusations des Indiens d’Amazonie. “Des groupes extrêmement violents armés de pistolets et de fusils ont attendu la police pour lui tirer dessus”, a déploré Rafael Correa lors d’une conférence de presse. “Nous devons déploré la mort d’un frère équatorien”. L’autopsie a montré que l’Indien a été tué par une bille de plomb, souvent utilisée par les chasseurs dans la jungle. Le ministre de l’Intérieur Gustavo Jalkh avait expliqué, avant la déclaration du président équatorien, que les Indiens ont blessé des policiers à billes de plomb souvent utilisées par les chasseurs dans la jungle. Il a assuré que la police avait fait un usage “progressif de la force” pour dégager l’autoroute située dans l’Amazonie, dans le sud-est du pays, mais a nié toute utilisation d’armes à feu. La fédération indienne d’Amazonie, CONFENAIE, a affirmé dans un communiqué que deux Indiens Shuar ont été tués et neuf blessés par balles dans ces affrontements. Les Indiens d’Equateur bloquent les routes depuis lundi pour contester ces lois, bien que le président équatorien Rafael Correa ait rencontré mercredi des représentants des Indiens. Après huit heures de discussions, les représentants de plusieurs groupes d’Indiens ont rompu les pourparlers et dénoncé la répression du gouvernement. Dans toute la région des Andes, les Indiens se battent contre les gouvernement de droite comme de gauche qui développent des projets pétroliers et miniers sur leurs terres. Les lois proposées par le gouvernement équatorien menacent leurs terres et privatisent l’eau, selon eux. Ce que réfute Rafael Correa. AP |
Mensajes
1. Affrontements en Equateur - En français - In English, 25 de agosto de 2016, 15:44
Équateur : le gouvernement menace de dissoudre le syndicat des enseignants !!!
2. Affrontements en Equateur - En français - In English, 8 de octubre de 2019, 07:54, por LJP
Nous pourrions fêter les 10 ans de ce forum aux messages, mais cela serait trop tôt de 19 jours, donc nous attendrons le jour J pour y remédier. Ce que nous ne comprenons pas c’est que l’article est introuvable malgré que deux messages lui soient dédiés… En espérant par ce message que cela réactive l’article. LJP
3. Affrontements en Equateur - En français - In English, 8 de octubre de 2019, 08:00, por R.
Le palais présidentiel de Carondelet a été évacué lundi après de violentes manifestations de milliers d’indigènes venus à Quito pour protester contre la hausse des prix du carburant décrétée par le président Moreno.
4. Affrontements en Equateur - En français - In English, 8 de octubre de 2019, 08:00, por R.
Le président Lenín Moreno a pris la décission de quitter la capitale en avion. Il a transféré le siège du gouvernement à Guayaquil, une ville côtière où les organisations indigènes sont peu présentes. Dans une allocution télévisée, il a indiqué que toutes les mesures économiques seraient maintenues et accusé le président vénézuélien, "le satrape (Nicolas) Maduro", et son propre prédécesseur Rafael Correa, d’avoir "activé" un "plan de déstabilisation".
5. Affrontements en Equateur - En français - In English, 8 de octubre de 2019, 08:01, por R.
Des blocages de voies de circulation étaient signalés dans 19 des 24 provinces du pays, selon les autorités, qui dénombrent un mort, 73 blessés (dont 59 parmi les forces de l’ordre) et 477 arrestations durant les manifestations de ces derniers jours.
"Nous allons être plus de 20 000 indigènes", a déclaré lundi à Quito le président de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), Jaime Vargas. Pour répliquer au gouvernement, cette organisation a annoncé elle aussi dimanche "un état d’urgence dans tous les territoires indigènes". La Conaie a affirmé dans un communiqué que les militaires et les policiers qui s’approcheraient des territoires indigènes seraient capturés.
En janvier 2000, le président Jamil Mahuad avait été renversé à la suite de violentes manifestations indigènes auxquelles avait participé la Conaie, dans un contexte de crise économique.
La décision du président Moreno de supprimer des subventions des carburants d’un montant total de 1,3 milliard de dollars est entrée en vigueur jeudi. En échange, l’Équateur peut accéder à des crédits d’un montant de 4,2 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Cela a entraîné des hausses des prix des carburants allant jusqu’à 123 %.
6. Affrontements en Equateur - En français - In English, 11 de octubre de 2019, 06:22
La contestation contre le président équatorien Lenin Moreno, qui a brutalement augmenté le prix de l’essence, se poursuit à Quito. Plusieurs milliers d’indigènes et de paysans équatoriens ont commencé à défiler mercredi 9 octobre dans les rues de la capitale, quadrillée par les forces de l’ordre, lors d’une grande manifestation contre la hausse du prix décidée par le gouvernement.
Les manifestants, qui se rassemblent dans la capitale depuis lundi, se dirigeaient vers le centre historique, théâtre de violents affrontements les jours précédents. Mardi, le Parlement avait brièvement été envahi. Alors que le cortège principal progressait, femmes indigènes armées de bâtons en tête, un groupe d’étudiants et d’ouvriers a affronté la police à coups de pierres, et celle-ci a riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.
Depuis plusieurs jours, les indigènes, acteurs-clés de ce conflit, affluent vers la capitale depuis les provinces du pays, à pied ou à bord de pick-up, poncho en laine sur les épaules, chapeau traditionnel en feutre sur la tête et bâton en main. Les syndicats et les organisations étudiantes devaient se joindre à cette marche, dans une capitale où les cours ont été suspendus depuis plusieurs jours et où les transports publics se faisaient rares.
7. Affrontements en Equateur - En français - In English, 12 de octubre de 2019, 07:41
La principale organisation indigène d’Equateur a rejeté vendredi l’offre de dialogue du président Lenin Moreno pour sortir de la crise provoquée par la hausse du prix de l’essence, à l’issue de nouvelles manifestations violentes à Quito. « Le dialogue qu’il promeut manque de crédibilité », a affirmé la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie), ajoutant qu’elle n’y participerait qu’une fois « abrogé » le décret supprimant les subventions au carburant.
8. Affrontements en Equateur - En français - In English, 12 de octubre de 2019, 07:43
En dix jours, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait cinq morts, dont un dirigeant indigène, et plus de 2.000 blessés, selon le bureau du Défenseur du peuple, entité publique de défense des droits. Jeudi, les responsables indigènes, fer de lance de la contestation sociale, avaient mis fin aux contacts noués avec le gouvernement, sous la médiation de l’ONU et de l’Eglise catholique, et appelé à « radicaliser » les actions de protestation.
Vendredi, de nouveaux heurts ont éclaté dans plusieurs endroits de la capitale, quadrillée par la police et l’armée. Aux abords du Parlement, des hommes cagoulés, s’abritant derrière des planches, ont lancé des pierres et fusées artisanales en direction de la police aux cris de « assassins ». La police a répliqué avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Des blessés ont été évacués par les manifestants sur des civières de fortune.
9. Affrontements en Equateur - En français - In English, 14 de octubre de 2019, 08:10, por Révolution "des bourdons"
« nous allons cesser de bourdonner » C’est par ces mots que le président équatorien Lenín Moreno a décrété la fin d’une politique de subvention du pétrole et de l’essence qui bénéficiait aux classes populaires depuis quarante ans. Zánganos (qui signifie « bourdon », mais aussi « paresseux ») est un terme usité au sein des franges les plus aisées de la population pour désigner les travailleurs et les Équatoriens pauvres et suggérer leur faiblesse d’esprit ou leur manque d’éducation. L’insulte a fait mouche au point que les opposants à Lenín Moreno ont fini par en faire un étendard, et désigner leur mouvement comme étant une « révolution des bourdons ». Il encourt une répression sévère de la part de l’État équatorien. Par Denis Rogatyuk.
Une série de manifestations de masse a fait suite à cette mesure de choc, alors qu’un nouveau programme de réformes néolibérales est annoncé par le gouvernement de Lenín Moreno pour satisfaire aux exigences du Fonds monétaire international (FMI). Cette explosion de protestations a été causée par une annonce effectuée le premier octobre par le gouvernement dévoilant une série de mesures économiques destinées à réduire les dépenses publiques « dilapidatrices » et à mettre le budget à l’équilibre. L’élimination complète des subventions à la consommation d’essence, en place depuis les années 1970, a constitué la mesure la plus controversée ; elle a entraîné l’augmentation de 123 % du prix du diesel et la hausse similaire des prix des autres carburants. Le programme annoncé par le président inclut une baisse des salaires de la fonction publique de 20 % et un plan visant à privatiser les retraites et flexibiliser le code du travail équatorien.
Prévoyant la probabilité et l’ampleur des protestations dirigées contre son gouvernement, Lenín Moreno a décrété un « État d’urgence national » et a procédé au déploiement de la police et de l’armée pour sécuriser la capitale Quito ainsi que points stratégiques du pays. Parmi les forces politiques les plus visibles que l’on trouve à la tête du mouvement, le Mouvement pour la Révolution citoyenne de Rafael Correa, ainsi qu’un certain nombre de mouvements sociaux et de syndicats : le Front uni des Travailleurs et la puissante organisation indigène CONAIE [Lire ici l’entretien du Vent Se Lève avec Rafael Correa]. Il faut ajouter à cela les syndicats des transports et les associations de conducteurs de taxis, qui ont annoncé leur soutien à la grève du 3 octobre, paralysant l’activité de plusieurs villes majeures, comme Quito et Cuenca. La province de Pichincha est devenue l’épicentre de la protestation populaire, avec plus de 10.000 grévistes et manifestants. Bien que les syndicats des transports aient suspendu leurs actions le 5 novembre, les actions des autres organisations – en particulier les organisations indigènes – n’ont connu aucun signe d’essoufflement. Les manifestations ont au contraire pris l’ampleur de véritables insurrections ce mardi 9 octobre lorsque des protestataires ont brièvement pénétré de force dans le Parlement équatorien.
L’état d’urgence lui-même a encouru les critiques du Mouvement de la Révolution citoyenne, qui portent sur son inconstitutionnalité, son absence de paramètres spécifiques concernant sa proportionnalité, sa légalité, son extension temporelle et territoriale, ainsi que sa rationalité (des critères inscrits dans la Constitution pour mettre en place l’état d’urgence). Il est largement considéré comme un moyen de prévenir des soulèvements massifs dans les principales villes du pays, semblables à celles qui ont renversé les gouvernements de Jamil Mahuad en 2002 et de Lucio Gutiérez en 2005. Ce sont 350 Équatoriens qui ont été arrêtés depuis le début des protestations le 2 octobre, tandis que vingt d’entre eux ont été blessés et que l’un d’entre eux a succombé. À Caymabe, ville de Pichincha, des témoignages font état de l’usage de balles réelles contre les manifestants.
La suppression des subventions à l’essence n’a fait qu’ajouter de la braise à un mécontentement populaire incandescent qui n’a cessé de s’étendre depuis le tournant néolibéral du mandat de Lenín Moreno et sa répression autoritaire des mouvements de protestation. Lenín Moreno n’a eu de cesse de tenter de porter le discrédit sur la politique économique mise en place par Rafael Correa depuis 2007, qui consistait en un alliage de dépenses sociales accrues, d’investissements publics dans des projets énergétiques et infrastructurels visant à la diversification d’une économie dépendante du pétrole. À l’inverse, le gouvernement de Lenín Moreno a appliqué une série de réformes issues des bureaux du FMI qui incluent le licenciement de milliers de fonctionnaires, le rétrécissement et la privatisation du secteur public (en particulier le secteur public bancaire) ainsi que des coupes budgétaires dans le domaine de la santé et de l’éducation. En conséquence, le degré de pauvreté et d’inégalités a connu une hausse significative au cours du mandat de Lenín Moreno.