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Le traitement scandaleux des personnes âgées dans les maisons de retraite

mardi 17 octobre 2017

Le traitement scandaleux des personnes âgées dans les maisons de retraite

La hausse de la CSG, qui a déjà mis des milliers de retraités dans la rue le 28 septembre dernier, doit être compensée, uniquement pour les plus pauvres d’entre eux par la suppression, progressive, de la taxe d’habitation d’ici 2020.

Sauf que le gouvernement semble avoir “oublié” le cas particulier des résidents de maisons de retraite. En effet, leur statut est particulier : comme tous les retraités, selon leurs revenus, ils sont soumis à la CSG, et subiront donc la hausse programmée de 1,7 point.

Sauf qu’ils ne sont pas soumis à la taxe d’habitation. En effet, 600 000 des 800 000 personnes en maison de retraite (appelées EPHAD, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) aujourd’hui ne payent pas cette taxe, car leurs chambres ne sont pas considérées comme des logements privés car le personnel soignant peut y accéder librement. Soit 600 000 retraités qui vont subir une hausse de la CSG sans contrepartie. Un coup d’autant plus dur que le la facture des maisons de retraite est souvent salée, et difficile à payer.

Sans compter que, depuis plusieurs mois, 800.000 résidents de maisons de retraite qui ne bénéficieront pas, en contrepartie, de la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, menacés de perdre 200 millions d’euros de dotation et de devoir supprimer 300 postes.

La réforme de la tarification des maisons de retraite adoptée par le précédent gouvernement, dans le cadre de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV), et qui s’applique depuis le 1er janvier, va entraîner une baisse de 200 millions d’euros des dotations annuelles.

Le gouvernement vient donc de tenter de calmer la révolte en annonçant que les moyens alloués aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) seront renforcés de 100 millions d’euros en 2018. Perte 200 millions et annonce de 100 millions d’aide supplémentaire, voilà comment fonctionnent les effets d’annonce du gouvernement Macron !

En réalité, CSG et taxe d’habitation ou pas, réforme de la tarification ou pas, une part importante des personnes âgées est souvent déjà à la limite de la misère ou complètement abandonnés. C’est le cas de celles qui ont besoin d’être aidées et doivent aller en maison de retraite.

Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), a pointé mercredi 19 juillet sur franceinfo le manque de personnel et de moyens alloués aux personnes âgées. "Dans beaucoup de pays, il y a un employé pour une personne âgée. Dans d’autres, il y a huit à neuf professionnels pour dix personnes âgées. Nous en demandons huit. Aujourd’hui nous sommes à peu près à cinq et demi" a-t-il décrit.

L’insuffisance de personnels pour s’occuper des personnes âgées est la première cause de l’abandon de ces personnes, condamnées à rester au lit, sans douche, sans soins, sans activités, les personnels n’ayant même pas le temps de leur dire un petit mot, d’alléger un peu leurs difficultés par une prise en charge humaine et étant obligés de s’occuper d’eux à toute vitesse…

Les conditions les pires de toutes pour les patients dans les secteurs de Santé sont celles des personnes âgées : services de gériatrie, maisons de retraite… Le fait que nombre de ces personnes ne soient pas très suivies par des parents permet aux directions de réduire les moyens et les effectifs, l’encadrement médical et non-médical, au point que nombre de ces vieux sont carrément à l’abandon, sur des brancards, sans soins, développent des escarres, souffrent ou même subissent des violences et des pressions, sont menacés s’ils se plaignent ! Et pourtant, les vieux sont un gros fromage sur lequel se jettent des intérêts privés. C’est même la cause principale de cette situation catastrophique, en plus de l’abandon des moyens publics ! L’hôpital se décharge de ces personnes. Il faut dire que ce qu’il recherche, c’est des patients qui ont des soins coûteux, très techniques, avec un minimum de prise en charge, de journées d’hospitalisation, de soins, tout le contraire de ce qui est la moyenne pour les personnes âgées.

Le nombre de résidents en maison de retraite est en augmentation incessante (
692.980 en 2011 contre 727.930 en 2015) alors que les effectifs des personnels en baisse ainsi que les moyens affectés par les gouvernants. Résultat la moyenne donne une aide-soignante pour six résidents alors qu’il faudrait une aide soignante au maximum pour deux résidents.

Les sommes attribuées pour prendre en charge les personnes âgées, c’est-à-dire la prestation spécifique dépendance (PSD) s’effectue de manière très différente suivant les régions et les maisons de retraite, variant d’un facteur de un à dix, si bien que certaines maisons de retraite sont carrément dans l’impossibilité de fonctionner normalement du fait de l’insuffisance de la dotation PSD. Une grand-mère de 95 ans lourdement dépendante avec un faible niveau de revenus recevra 4.380 francs si elle habite dans les Hauts-de-Seine, 900 francs si elle habite dans l’Yonne et 450 francs par mois si elle habite dans les Landes.

Seulement 39% des personnes âgées sont capables de payer leur maison de retraite et 25% sont obligées de vendre leur patrimoine ! La France compte 16,5 millions de retraités et la pension moyenne est de 1288€. Or le coût moyen d’une place en maison de retraite se monte à 1857€ chaque mois !

61 € par jour c’est le montant exorbitant du coût en maison de retraite. Il faut savoir que la pension de retraite des femmes est d’environ 900€ par mois ! Et pourtant 64% des pensionnaires des maisons de retraite sont des femmes seules ! Cherchez l’erreur !

Il existe un véritable scandale entre le coût d’une maison de retraite et les pensions versées ! Et encore nous ne donnons que le montant moyen des maisons de retraite en France, car si vous comptez séjourner en maison de retraite en Ile de France là le montant mensuel s’élève à 2500€. Juste une petite comparaison, le salaire moyen en France est de 1608€ donc impossible pour un salarié de se payer plus tard une maison de retraite à moins d’économiser toute sa vie !

Alors que près de 3,3 millions de seniors souffrent de dépendance, seules 1,2 million de personnes âgées bénéficient de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), la principale aide sociale pour pallier ce handicap.

Sur le coût d’une journée en maison de retraite, il faut savoir qu’en moyenne les résidents prennent en charge environ 65% du total, l’Etat 25% et le Conseil Général 10%. La France consacre donc chaque année plus de 22 milliards d’euros pour la dépendance. Et ce n’est encore pas assez, car combien de personnes ne peuvent aller en maison de retraite, tout simplement car leurs revenus ne suffisent pas ! Et le problème va continuer à se poser car on estime qu’en 2050, un tiers des français aura plus de 60 ans et le nombre de centenaires sera multiplié par dix !

En plus, les maisons de retraite sont presque toutes saturés car le taux d’occupation avoisine les 97% et comme la population vieillit et que les constructions sont rares…il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix ! Et dire que certains prétendent que les retraités sont des privilégiés !

87% des français sont pour un plafonnement du coût des maisons de retraite et 47% des français attendent une aide des pouvoirs publics concernant la dépendance.

Alors que le nombre des personnes de plus de 85 ans devrait presque quadrupler d’ici à 2050, passant de 1,4 million à 4,8 millions, les questions du financement de la perte d’autonomie et celle du coût des maisons de retraite restent entières.

La situation, loin de s’améliorer progressivement, se dégrade de plus en plus.

En Gérontologie, en maisons de retraite et centres pour personnes âgées, c’est de plus en plus l’enfer !!!

Les témoignages médiatiques se multiplient sur le véritable scandale que représente le traitement des personnes âgées dans les maisons de retraite, privées comme publiques. Ils relèvent le manque d’effectifs, le manque de moyens financier, le manque de maisons de retraite, le manque de soins des personnes âgées. Les témoignages sont plus choquants les uns que les autres…

Les unes après les autres, les maisons de retraite se révoltent et entrent en lutte, rendant publique leur situation catastrophique : maison de retraite Les Lilas de Vitry contrainte de fonctionner sans médecin coordonnateur et sans cadre de santé et où il arrive qu’une seule aide soignante doive faire seule la toilette d’une personne âgée au lieu de deux normalement, maison de retraite de Castels en Dordogne où une panne d’électricité a suivi une longue panne de l’eau chaude, maison de retraite de Paimboeuf (Loire-Atlantique) où une résidente n’avait pas eu droit à une douche ou à un lavage de cheveux en trois semaines et d’autres étaient maintenues longuement au lit faute de personnel pour s’en occuper, maison de retraite des Opalines dans le Jura où pointées du doigt, pêle-mêle, des cadences infernales, la maltraitrance vis-à-vis des personnes âgées, des conditions de travail exécrables, des crédits et des salaires insuffisants, avec pas plus de quinze minute pour faire la toilette d’une personne, etc.

La dégradation des finances des maisons de retraite comme celle des retraités et personnes âgées en général entraîne la dégradation de leurs conditions d’hébergement en maison de retraite publique, avec en premier l’effondrement des effectifs des personnels d’encadrement, mais aussi les bénéfices des institutions privées de retraite qui, elles caracolent de profits fastueux.

Orpea exploite près de 80.000 lits dans 775 établissements, essentiellement en Europe, dont plus de 33.000 lits (357 établissements) en France et près de 47.000 lits (418 établissements) dans neuf pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, République Tchèque, Suisse) et en Chine.

Le spécialiste de la gestion de la dépendance a publié un chiffre d’affaires trimestriel en croissance soutenue, qui confirme son bon début d’exercice. Le titre tutoie logiquement ses plus hauts historiques.

L’exploitant privé de maisons de retraite et de cliniques privées a enregistré au premier semestre un bénéfice net en hausse de 27,1% et confirme ses objectifs pour l’année.

Le tarif moyen d’hébergement en Ehpad s’élève à 1810 euros par mois dans le privé contre 1708 euros dans le public, alors que la retraite moyenne s’élève à 1322 euros. Seules les personnes âgées bénéficiant d’un peu de richesse peuvent espérer y accéder, sans compter du fait que, dans la plupart des départements, il n’y a pas assez de maisons de retraite ni assez de places.

La politique du gouvernement, visant à supprimer des fonds publics pour la santé, frappe aussi les maisons de retraite et sa politique en faveur du privé pousse aussi les gens à se tourner vers les Orpea et autres Korian, maisons de retraite privées, de luxe ou pas, où le bénéfice capitaliste est ouvertement l’objectif et pas le bien-être de la population, service public en voie de disparition…

Messages

  • Alors que les EPHAD publics périclitent en France, les EPHAD privés caracolent en tête. C’est même un marché rentable, de plus en plus florissant. Désormais, un quart d’entre eux sont gérés par des entreprises privées qui proposent des tarifs allant jusqu’à 5000 euros ! La nouvelle ministre de la santé Buzyn, complètement au service des intérêts privés, trouve qu’il faudrait en faire plus pour aider le privé à reprendre toute l’activité !!!

  • L’EPHAD de la Chênaie à Rouffiac-Tolosan, en grève pour dénoncer un manque d’effectifs et des conditions de travail dégradées depuis le mercredi 11 octobre, a vu la direction casser la grève.

    Une semaine après le début de leur mouvement, 16 des 60 salariés maintiennent la pression sur leur direction. Mais hier soir la tension est montée d’un cran. Le groupe Omega, gestionnaire de l’établissement, a fait appel à des personnels d’autres EHPAD lui appartenant pour s’occuper des 66 personnes âgées dépendantes pensionnaires de la Chênaie.

    Dans la nuit de mardi à mercredi, 5 personnes venues de Valence en Espagne et du Lherm en Haute-Garonne sont arrivées à Rouffiac-Tolosan.

    Ce mercredi matin, les grévistes accusent le coup et dénoncent la casse de leur mouvement.

  • Les salariés de l’EHPAD de Saint-Jean-de-Losne n’en peuvent plus : nombreux arrêts maladie, manque de personnel, surcharge de travail... Ce jeudi 26 octobre, ils ont manifesté devant la maison de la retraite pour interpeller les autorités publiques sur leurs conditions de travail.

  • D’après les statistiques récentes produites par la Caisse nationale d’assurance maladie, dans le secteur de l’aide et des services à la personne, l’indice de fréquence des accidents du travail est trois fois supérieur à celui des autres secteurs confondus. Par ailleurs, sa mortalité a augmenté de près de 45% en dix ans, alors qu’elle n’a cessé de baisser ailleurs.

  • L’AD-PA (l’Association des directeurs au service des personnes âgées) s’est alliée aux branches santé de la CFDT, la CFTC, la CGT, FO et l’UNSA pour dénoncer unanimement "le retard de la France dans l’aide aux personnes âgées, tant à domicile qu’en établissement".

  • Au lieu d’appeler à la grève générale en France les EHPAD, les syndicats appellent à des mouvements locaux séparés comme à l’Ehpad La Rotonde à Lyon, suite à l’Ehpad Domusvi Tiers-Temps. Suite... ne veut pas dire ensemble !!!

    Pourtant, la situation catastrophique et scandaleuse est nationale et explose par petits bouts ici et là !!!

  • Finalement, le syndicat FO se prononce... tranquillement pour une journée nationale "d’action" EPHAD sans date fixée qu’ils envisagent de discuter avec les autres centrales au lieu de généraliser à chaud les mouvements déjà existants !!! voir ici

  • Une infirmière en EHPAD crie sa colère à la ministre de la Santé...

    Dans un long message posté sur sa page Facebook, Mathilde Basset a décidé de raconter à la ministre de la Santé son quotidien d’infirmière en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Où l’on découvre la souffrance du personnel et les répercussions sur les patients.

  • La grande retraite des EPHAD

    Le plan d’Agnès Buzyn pour les maisons de retraite, c’est plus d’austérité, moins de moyens et moins de personnel ! Cétait déjà la portion congrue et la catastrophe. Cela devient la bérézina et tout pour les maisons de retraite privées !

  • 700 maisons de retraite sont en grève !!! Aucun soutien réel des syndicats des hôpitaux !!!

    • Nous, soignants de toutes professions, de toutes les régions de France, au nom de l’engagement humain de notre métier, il est de notre devoir d’alerter le ministère de la santé et le gouvernement sur l’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées (EHPAD) et dans les services d’aide à domicile.

      La réforme de la tarification introduite par la Loi vieillissement dite « ASV », qui va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée par les personnels soignants et leurs syndicats.

      Les établissements accueillant des personnes âgées (EHPAD) et les services d’aide à domicile rencontrent de graves difficultés mettant en jeu la santé des résidents et des personnels soignants.

      De nombreux EHPAD ont entamé des grèves dénonçant le sous-effectif, le manque de moyens humains et financiers et parfois les actes de maltraitance aux personnes âgées, conséquences directes de ces problématiques chroniques.

      Malgré ces alertes, le Président de la République a refusé de recevoir une délégation des signataires de la lettre commune du 19/10/7 et du 07/12/17 initiée par les syndicats représentatifs du secteur.

      La Ministre de la santé considère que les difficultés des EHPAD seraient dues à « un problème de management ».

      Nous, soignants, exerçant notre métier chaque jour, au cœur de l’humain, condamnons ces déclarations qui ont pour objectif d’occulter la baisse des moyens alloués aux établissements dont les personnels sont déjà malmenés. Démissions, arrêts de travail, affections somatiques et psychiatriques des personnels soignants en mal d’humanité sont déjà les conséquences d’une vision marchande de notre système de santé.

      Nous soignants, ne pouvons tolérer les dysfonctionnement de ces structures qui, faute de personnel et de présence médicale, n’ont d’autre choix que de transférer les résidents dans les services d’urgence, où ils patientent des heures sur des brancards dans des conditions indignes.

      Nous soignants, nous soutenons la journée nationale d’action du 30 janvier 2018 ayant pour objectif d’améliorer l’accompagnement, les services et les soins envers les personnes âgées indissociables de l’amélioration des conditions de travail des professionnels, en exigeant du gouvernement qu’il réponde à nos revendications...

  • Les grands stratèges syndicaux ne montrent pas la voie !

    Les EPHAD, actuellement en lutte, ne sont pas les seuls à connaître une situation explosive et catastrophique en termes d’effectifs et de moyens : c’est le cas de tout l’hôpital public. Et tout ce que les centrales syndicales savent faire dans ces circonstances, c’est de se réunir pour… demander des nouvelles négociations au lieu de mettre en place un plan de lutte en réunissant les personnels !! Ils veulent un « Grenelle de l’hôpital » !!! Comme s’il suffisait de négocier sans créer un rapport de forces. Comme si la meilleure des idées, c’était de laisser les personnels des EPHAD lutter seuls et être battus séparément !!!

  • Le nouveau plan de Buzyn pour les EPHAD, c’est du vent, encore du vent, toujours du vent ! Depuis la "télémédecine" et jusqu’au maintien des personnes âgées chez elles en passant par des subventions aux entreprises du bâtiment et du matériel et les recrutements c’est encore du vent !!!

  • Maisons de retraite : 4 pensionnaires sur 5 n’ont pas les revenus suffisants pour régler la note !!!

  • C’est le réseau de maison de retraites privées Korian qui aurait repris l’EPHAD dans laquelle cinq retraités viennent d’être victimes de repas, semble-t-il transportés de l’extérieur. La reprise par Kprian semble avoir entraîné que les repas n’étaient plus cuisinés sur place, entraînant une perte de qualité et de sécurité. Les EPHAD privés, voilà le nec plus ultra selon le gouvernement. Les retraités ne confirment pas.

  • Privatiser tue

    Après la mort de cinq personnes âgées sans compter les autres victimes dans un état grave dans un EPHAD, ce qui ressort le plus, c’est la volonté de l’ARS, et derrière elle du gouvernement, de blanchir la société privée de gestion, Korian, dans cette catastrophe humaine et sociale. Ce n’est pas un hasard si c’est la nourriture de l’établissement qui est cause du drame : 5 euros par jour et par personne en moyenne sont attribués pour la nourriture des personnes et pour le groupe Korian, c’est trois euros quarante six. La pression des gouvernants et des groupes privés s’accentue pour restreindre encore les dotations et les dépenses. Cela n’empêche pas les familles de faire d’énormes dépenses pour payer les séjours en EPHAD et les sociétés privées d’EPHAD d’accumuler des superprofits. Entre les deux, les personnes âgées sont abandonnées à elles-mêmes car les EPHAD manquent cruellement de moyens et de personnel.

    Le secteur public s’autodétruit

    Même les mouroirs de la gériatrie publique, ils veulent les fermer… On vient de nous annoncer que la moitié des lits de gériatrie publique de l’APHP va disparaître au profit des grands groupes privés d’EPHAD ! La ministre clame qu’elle n’a pas assez d’argent dans les caisses publiques pour financer la gériatrie ! On vient de voir récemment, à Korian, comment les personnes âgées seront bien traitées dans une gériatrie entièrement privée ! Et cette attaque du secteur public de gériatrie n’est qu’une partie de la destruction de tout le secteur public, non seulement celui de la santé mais celui de la poste, des transports, de l’énergie, de la recherche et de l’enseignement. Inutile d’attendre que tout soit détruit pour se révolter !

  • Une partie considérable de la population de France est en train d’être assassinée sciemment dans les EPHAD !!!

    Jeudi 2 avril, Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé a annoncé que 884 personnes âgées résidant dans un Ehpad étaient mortes en France depuis le début de l’épidémie de coronavirus. 14 638 cas « confirmés ou possibles » ont également été recensés dans ces structures. Toutefois ces données restent incomplètes puisque selon Salomon, « Il s’agit d’un premier chiffre partiel, avec de grandes inégalités dans le recueil entre régions et un travail important est en cours pour regrouper l’ensemble de ces données ».

    Aucune information n’est disponible sur la mortalité par Covid-19 dans les autres types d’établissement pour personnes âgées et dans les autres structures sanitaires et sociales, tout comme pour la mortalité à domicile.

    Face à la plus grave épidémie depuis un siècle, le gouvernement n’effectue pas un décompte sérieux des décès. Il dissimule la gravité de la situation en ramenant le nombre de décès à ceux survenant en réanimation à l’hôpital. Cela complique sérieusement le suivi épidémiologique de l’épidémie et la prise des mesures de protection adaptées selon les catégories de populations.

    La situation dans les Ehpad est particulièrement choquante et dramatique. La désinvolture avec laquelle a été traitée l’épidémie est illustrée par l’Ehpad de Thise dans le Doubs, près de Besançon, où dix résidents ont été contaminés par une aide soignante revenant de Mulhouse. Le 7 mars, le journal local, indiquait que « Contactée, l’ARS indique [que] leur état n’inspirait pas d’inquiétude et [qu’ils] auraient été hospitalisés si besoin. Les résidents qui ont contracté le virus sont confinés dans leur chambre afin "de ne pas contaminer d’autres personnes au sein de l’Ehpad". »

    Début avril France 3 région résumait sobrement l’étendue de la catastrophe qui a frappée l’établissement : « Depuis la détection des premiers cas de Covid-19 au sein de l’Ehpad, le 5 mars, 25 personnes sont décédées, soit plus d’un quart des 80 résidents de l’établissement dont la moyenne d’âge était de 88 ans, a indiqué le maire de la commune de Thise, Alain Loriguet. »

    Macron et le gouvernement répétaient en février et mars que l’épidémie était incontrôlable et qu’il ne fallait pas bloquer l’économie par des mesures limitant les déplacements. Il fallait laisser s’installer une immunité de groupe dans la population en laissant diffuser le virus, en tentant de contenir un peu l’épidémie, par des mesures limitées, jusqu’à son arrêt « naturel ».

    Confrontés aux chiffres apocalyptiques des experts sur le nombre de décès qu’entrainerait la poursuite de cette stratégie du laisser faire, Macron et Philippe ont brutalement effectués un virage à 180 degré vers le confinement, mais sans jamais reconnaître qu’ils changeaient complètement de stratégie. De ce fait, de nombreuses mesures inadaptées décidées précédemment ont été maintenues, comme la réalisation d’un nombre dérisoire de tests de dépistage.

    Le ministère de la santé, avec l’apparition de la phase épidémique le 14 mars avait ainsi défini la règle que « les patients présentant des signes de COVID-19 ne sont plus systématiquement classés et confirmés par test biologique »

    La nécessité « impérieuse » de « faciliter la mise en place des tests de dépistage dans ces établissements et l’accès aux moyens de protection pour le personnel, comme pour les résidents » a pourtant été rappelée le 30 mars par le Comité Consultatif National d’Ethique. Mais à ce jour l’impréparation du gouvernement et le manque de moyens dédiés à l’épidémie sont tels que cette recommandation ne peut toujours pas être mise en œuvre, notamment pour les tests de dépistages.

    C’est pourquoi le gouvernement, qui redoute les conséquences sur l’opinion mais aussi d’un point de vue judiciaire de la diffusion de toutes ces informations accablantes sur sa responsabilité dans la gestion de l’épidémie, tente de dissimuler le nombre de personne touchées par la maladie et le nombre de décès dans les Ehpad. De très nombreuses familles ont un aîné vivant en Ehpad.

  • "Nous ne vaincrons pas le virus en isolant nos concitoyens", déclare Emmanuel Macron dans un Ehpad...

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-nous-ne-vaincrons-pas-le-virus-en-isolant-nos-concitoyens-declare-emmanuel-macron-dans-un-ehpad_4114677.html

    Il est gonflé le responsable de la mort des quantité de personnes âges auxquelles ont a refusé des traitement ou qui ont subi non une euthanasie (celle-ci est présumée volontaire) mais un assassinat programmé !!!

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