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Bouteflika est menacé lui aussi. L’Algérie sera dans la rue le 12 février ... suite à venir !!!! Dehors Bouteflika et la dictature des généraux !!!! Dehors les profiteurs et l’impérialisme, français comme US !!!!

samedi 29 janvier 2011, par Robert Paris

Cette Algérie avec la misère d’un côté et les profiteurs de l’autre ... ON N’EN VEUT PLUS !

Un pays 75% de la population a moins de 30 ans et où plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI.

La question du logement est également récurrente. A l’aube de son troisième mandat, en 2009, le président Abdelaziz Bouteflika s’était engagé à construire un million d’appartements manquants depuis le séisme de 2003 et le quadruplement de la population (35,6 millions d’habitants) depuis l’indépendance en 1962. les 10.000 habitations livrées en 2010 à Alger sont loin de suffire. Dans le même temps, des bidonvilles illégaux sont rasés.

L’attribution de logements sociaux provoque régulièrement des protestations en Algérie. La population a plus que triplé depuis l’indépendance en 1962 et atteint quelque 36 millions d’habitants actuellement, mais la construction n’a pas suivi. "Bon nombre d’élus" utilisent la promesse de logements "comme monnaie d’échange et promettent monts et merveilles aux citoyens s’ils sont élus. Une fois installés, ils oublient leurs promesses et se consacrent à des activités autres que celles pour lesquelles ils ont été désignés. dénonce L’Expression. "Les logements tardent à venir et ceux qui arrivent sont détournés au profit de tierces personnes qui n’habitent parfois pas la commune." explique L’Expression.

Et tout cela avec une dictature militaire qui cache les revenus du pétrole...

L’Algérie est RICHE en causes de révolte !!!

Le 12 février 2011 en Algérie... on en reparlera !!!

Après un débat qui aura duré plus de quatre heures hier, à la Maison des syndicats, la date du 12 février prochain a été retenue pour la marche décidée, précédemment, par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. La manifestation aura lieu dans la capitale. Outre la libération des détenus des dernières émeutes, la levée de l’état d’urgence préalable à la libération des champs politique et médiatique, les participants à la deuxième rencontre organisée par la coordination nationale, exigent le changement du système politique.

Dehors Bouteflika comme Ben Ali ou Moubarak !!!

On en a marre des pharaons !!!

Si les travailleurs et les jeunes algériens veulent s’unir pour faire tomber Bouteflika, c’est pour plusieurs raisons.

Tous les ingrédients d’une explosion sociale à la tunisienne sont réunis : corruption généralisée au sommet de l’État, hausse des prix des produits de large consommation, chômage endémique, fermeture des champs politique et médiatique, concentration des pouvoirs entre les mains du président Bouteflika, au pouvoir depuis 11 ans, qui peut briguer des mandats à vie.

Grâce à la manne pétrolière (210 milliards de dollars dans les caisses de l’État), le gouvernement a décidé de subventionner le sucre et l’huile pour 350 millions de dollars, de suspendre les retraits de permis de conduire, de recruter massivement des jeunes, etc.

Mais cela ne suffit pas. La misère et la dictature sont toujours là.

Le despotisme n’est pas une exclusivité tunisienne dans le monde arabe. Du Maroc aux pays du Golfe, les régimes en place, même s’ils se différencient par leurs techniques d’étouffer leur peuple, se partagent une constante : l’autoritarisme avec toutes ses variantes, monarchique, militaro-civil, héréditaire, féodal. En ce qui concerne l’Algérie, les similitudes sont multiples avec l’ancien régime de Ben Ali, même si les structures de gouvernance et l’exercice du pouvoir divergent sur certains aspects.

A la différence du régime tunisien, l’armée algérienne est au cœur même de l’Etat. En s’accaparant du pouvoir dès l’indépendance en 1962, elle s’est imposée comme le centre de décision, la détentrice de la réalité du pouvoir et la marraine de tous les présidents « en civil » qui se sont succédés. Ainsi la création du vrai pouvoir en Algérie ne s’effectue pas dans les institutions compétentes mais au sein d’un « conclave corporatiste » qui regroupe les principaux chefs militaires.

Sous le règne du président Bouteflika le clientélisme comme forme de gouvernance a pris une ampleur inquiétante. Ce qui a eu pour résultats : la confusion de la chose publique et de la chose privée, la corruption généralisée avec des scandales de détournements de biens publics (105e rang mondial en matière de corruption), la déliquescence de l’Etat, le mépris (hogra) envers les adversaires politiques et les citoyens, l’exil des compétences, la négation des règles de la méritocratie, l’émigration aventureuse, la fraude électorale facilitée par une administration aux ordres, le statut discriminatoire de la femme, etc.

Pour contenir le feu des émeutes qui a en une journée embrasé tout le pays faisant 5 morts et 1 000 blessés entre le 5 et le 10 janvier, les services de sécurité ont une stratégie. La police, dirigée par le général Abdelghani Hamel, réputé très proche du président Bouteflika, a infiltré les manifestations. Ces agents en civil ont même participé à la casse, pour identifier les meneurs et les arrêter ensuite.

La police a aussi procédé à des arrestations massives parmi les jeunes des quartiers populaires d’Alger, où les émeutes étaient violentes.

« L’état d’urgence fait partie d’une panoplie de mesures restrictives dont la première implication concrète concerne la restriction des libertés publiques. C’est un instrument pseudo légal permettant d’empêcher toutes les réunions publiques, manifestations ou la création d’associations à caractère politique. Dix-neuf ans plus tard, alors que le terrorisme est vaincu et que la réconciliation nationale a porté ses fruits, selon ses dires, le pouvoir refuse toujours de lever l’état d’urgence. »

La colère sociale gagne

Pour des revendications liées aux conditions sociales, essentiellement le travail, des citoyens ont, un peu partout à travers le pays, manifesté leur colère par des sit-in et des grèves, les marches étant interdites. D’Alger à Illizi en passant par Sétif, Tébessa et Annaba, le malaise est le même, les attentes aussi.

C’est le cas des techniciens des services météorologiques qui devaient entamer un mouvement de grève illimitée à partir de ce lundi, au risque de paralyser ports et aéroports dont le trafic dépend principalement des données climatiques. Ce mouvement a pour objectif de revendiquer, entre autres, une augmentation des salaires des travailleurs, qui ne dépassent pas actuellement les 18 000 DA (182€00), disent-ils. Par ailleurs, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar est de nouveau à l’arrêt après une décision des employés du site de cesser le travail à partir de 15h, hier, dimanche. Selon Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat de l’entreprise, ce mouvement n’obéit à aucun mot d’ordre.

« Il est spontané et bien que nous, syndicalistes, n’ayons rien à voir avec ce mouvement, nous l’approuvons et le soutenons, car il reflète le souci des travailleurs de sauvegarder leur outil de travail », a-t-il déclaré. Les salariés dénoncent le manque d’effectifs, le manque d’investissements destinés à la réhabilitation des équipements de production, dont la cokerie, et l’insuffisance en matières premières. Les travailleurs ne se sont pas limités à l’arrêt des installations, ils ont également assiégé les locaux de la direction générale.

Toujours pour leur insertion dans le monde du travail, 100 jeunes ont observé un sit-in devant le siège de l’agence de l’emploi à Tébessa, pour dénoncer la crise du chômage et exiger des responsables de privilégier la main-d’œuvre locale, notamment dans le recrutement au profit des entreprises économiques comme Sonatrach. A Sétif, une centaine de chômeurs a bloqué la RN28 à Aïn-Oulman, au sud de la wilaya, appelant les responsables à trouver des solutions à leur situation en pensant à créer des postes d’emploi.

La même revendication était brandie par les jeunes de certaines communes de la région d’Illizi, qui se sont massés devant le siège de la Sonatrach et ont barré la route avec des pierres et des pneus incendiés. Les protestataires dénoncent la lenteur enregistrée dans l’application des promesses des autorités locales et des responsables de la société pétrolière afin de leur trouver des postes de travail. A Djelfa, les citoyens ont fermé la RN 1qui traverse le centre-ville en guise de protestation contre la dégradation de la prestation de services au niveau de la poste centrale.

Ce qui a accentué encore davantage la colère de ces citoyens, c’est le manque de liquidités sur tout le territoire de la région.

Non satisfaits des conclusions de la réunion de mercredi avec les responsables du ministère de la Santé et des propositions de la tutelle quant à leurs revendications, les paramédicaux ont décidé de déclencher un débrayage illimité à partir du 8 février. Un mouvement qui suivra la grève cyclique déjà prévue pour les 1er et 2 février, a-t-on appris auprès de Lounes Ghachi, secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).

La dernière réunion avec la tutelle n’aura servi à rien, d’après lui. « Notre dossier juridique est toujours en cours de négociations, selon les responsables du ministère. Comme d’ailleurs les documents déposés récemment au niveau de la Fonction publique par Ould Abbas lui-même »,

nous dira le SG de la SAP. Celui-ci a fait savoir que les paramédicaux ne comptent guère sur les promesses du ministre, qui déclare que toutes les rémunérations seront régularisées ce mois-ci et que tous les paramédicaux bénéficieront de nouveaux salaires et de nouveaux régimes indemnitaires dans les plus brefs délais. Il estime qu’il est impossible de réaliser de telles promesses en si peu de temps,

vu que les négociations et les réunions à elles seules prendront des mois. De plus, le dépôt des documents à la Fonction publique n’a aucune valeur, du moment que le dossier n’est pas passé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour tenir compte de la révision

du système LMD. Idem pour les autres revendications, notamment le statut particulier, l’adoption du régime indemnitaire, les journées de récupération et la prime de contagion, qui ont été également consultés par le ministère du secteur, sans qu’aucune concrétisation n’ait été faite. Et c’est là que le bât blesse. « Le plus important pour la tutelle n’est pas d’exposer nos problèmes,

mais d’étaler des points peu essentiels. » Notre interlocuteur entend par là que le ministre de la Santé a mis l’accent, pas plus tard que jeudi à l’APN, sur la construction d’une trentaine d’écoles de formation paramédicale entre 2011 et 2014, au

lieu de se concentrer sur d’autres volets plus primordiaux. « Comment parler de 29 nouvelles écoles, alors que les écoles déjà existantes manquent de postes pédagogiques, selon lui.

Et quand bien même les 9000 infirmiers et infirmières qui seront formés dans ces écoles connaîtront le même problème de statut et ne seront peut-être pas aussi nombreux, vu les conditions difficiles d’admission. » « Ce qu’il faudrait faire avec ces milliards, c’est plutôt renforcer l’effectif et lui appliquer le nouveau statut », a-t-il conclu.

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