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D’où vient et où va le régime de Corée du nord ?

vendredi 23 décembre 2011, par Robert Paris

A l’annonce de la mort du dictateur de la Corée du nord dite communiste, c’est à se demander si ce qui inquiète les régimes occidentaux est bien les risques de dérive du successeur ou les risques d’explosion de colère du peuple ?

Corée du Nord. Est-ce qu’une révolte est possible ? s’inquiète le journal "Ouest France" !!!

La Corée du nord craint une révolte populaire écrit Le Point !

Nul ne peut savoir comment, sur notre planète les choses vont s’organiser, se maîtriser ! peut on lire sur RMC !

Qu’est-ce que ce régime monarchique que l’on dit communiste ? D’où est venu ce pouvoir ? Que signifie-t-il ?

Qu’est-ce ce que le régime de Corée du nord ?

Emeutes en Corée du nord

La révolution sociale et politique menace le régime

Le régime de Corée du nord est souvent présenté comme l’un des pires ennemis du monde occidental. la réalité est moins simple...

La Corée du Nord sert depuis longtemps d’épouvantail dans cette région, ne serait-ce que pour justifier auprès de l’opinion américaine les quelque 50 milliards de dollars que les États-Unis dépensent chaque année pour maintenir 100000 soldats américains stationnés au Japon et en Corée du Sud. Mais évidemment les États-Unis ne craignent pas ce petit pays.

Pour surmonter les réticences des entreprises étrangères, la Corée du Nord décida il y a une dizaine d’années d’emprunter la route suivie par la plupart des pays du tiers monde : la création de zones économiques spéciales.

La première de ces zones fut ouverte en 1989 au mont Kumgang pour être entièrement consacrée au tourisme de luxe. Dirigée par Hyundai-Asan, filiale du géant sud-coréen, elle doit inclure un complexe hôtelier de 9 000 chambres, trois parcours de golf, une piste de ski, un parc à thème, etc. : autrement dit, des services que la plupart des Nord-Coréens ne pourront de toute façon jamais s’offrir. En 1991, fut créée une deuxième zone économique spéciale, à Rajin Songbong. Ce site se trouve au nord-est du pays, près des frontières chinoise et russe. Mais, outre un hôtel de luxe et un casino, qui attirent surtout les joueurs chinois (les casinos sont toujours interdits en Chine), il sert surtout de plate-forme de transit, de stockage et de conditionnement autrement dit, ses équipements sont utilisés par les entreprises étrangères, qui paient pour cela, bien sûr, mais sans faire aucun investissement. Si bien qu’aujourd’hui, les installations portuaires sont en si mauvais état que les investissements considérables qui doivent être réalisés seront financés par l’État nord-coréen, puisqu’il est exclu que les entreprises étrangères acceptent de payer.

Une autre zone économique spéciale, dont le statut est calqué sur celui de Hong Kong vis-à-vis de la Chine (c’est-à-dire qu’elle a sa propre administration et son propre système judiciaire), a été créée en 2001 à Siniuji, près de la frontière chinoise au nord-ouest. Afin de la rendre plus séduisante pour les entreprises occidentales, Pyongyang en a confié l’administration à Yang Bin, homme d’affaires néerlandais d’origine chinoise. Or voilà que ce Yang Bin est maintenant écroué par la police de Hong Kong sous l’accusation de fraude fiscale. Du coup, le seul projet d’investissement prévu à ce jour à Sinuiji une grandiose installation permettant la production de quantités astronomiques de fleurs fraîches pour l’entreprise de Yang Bin est remis en question. Ce qui ne présage rien de bon pour la suite.

Peut-être la zone économique spéciale lancée en 2002 par Hyundai-Asan à Kaeson, qui devrait employer 160 000 personnes d’ici à 2010, aura-t-elle plus de succès. Cette fois-ci, c’est une entreprise d’État sud-coréenne qui prêtera les fonds nécessaires pour la construction des infrastructures : surendetté, Hyundai n’est pas en mesure de les prendre à sa charge. Reste à savoir si cela suffira pour attirer les investisseurs.

Il est significatif que l’une des raisons invoquées par les investisseurs potentiels pour justifier leur réticence à s’installer dans les zones spéciales de Corée du Nord est le refus catégorique de Pyongyang de libéraliser la réglementation des horaires et conditions de travail et des salaires. On peut en déduire que si ces zones deviennent une bonne affaire, c’est la classe ouvrière nord-coréenne qui en paiera le prix, par une détérioration tant de sa santé que de son niveau de vie.

Pour y voir clair, quelques mensonges nécessitent d’être rectifiés :

 le régime nord-coréen a été mis en place à la demande express de l’impérialisme américain vis-à-vis de Staline et par l’armée de ce dernier

 le parti communiste nord coréen n’a pas mis en place ce régime et il a été lui-même éliminé à sa mise en place

 c’est un régime anti-communiste et anti-ouvrier comme le régime chinois dès sa mise en place

 depuis quelques années, de très bonnes affaires sont réalisées par les capitalistes pro-US de Corée du sud dans la Corée du Nord. Ils y investissent et en retirent des matières premières.

 le régime nord coréen reçoit un soutien important de la Chine mais aussi du Japon, de la Corée du dus et des USA.

L’effondrement soudain de l’administration coloniale japonaise entraîna une explosion populaire. Sorti de la clandestinité, le Parti communiste constitua une coalition avec tous les mouvements nationalistes. Des comités de préparation à l’indépendance de la Corée surgirent dans tout le pays. Le 6 septembre 1945, une conférence nationale de ces comités, réunie à Séoul, proclama la naissance de la République Populaire de Corée (RPC).

Suivant en cela la ligne définie par Moscou, le Parti communiste coréen, qui était de loin le courant le plus puissant dans ce mouvement, s’efforça de contenir l’explosion des revendications sociales parmi les masses exploitées. Prétendant que l’heure était à l’émancipation nationale et non à l’émancipation sociale, sous le prétexte fallacieux que toute autre politique diviserait la « nation coréenne », le Parti communiste mit les masses pauvres de Corée à la remorque politique de leurs propres exploiteurs comme le firent d’ailleurs les partis communistes dans le monde entier durant cette période et utilisa leur mobilisation pour garantir la continuité de l’ordre capitaliste.

Mais ce respect pour l’ordre capitaliste ne suffit pas au PC coréen à gagner les faveurs de Washington. Certes, ce que redoutaient les États-Unis, ce n’était ni le programme politique de la RPC, avec son appel à l’instauration du suffrage universel et à la création d’institutions démocratiques, ni sa défense des nationalisations et de la réforme agraire : après tout, la plupart des grandes entreprises et exploitations agricoles coréennes n’avaient plus de propriétaires depuis l’expulsion des colons japonais. Non, ce qui inquiétait le plus l’impérialisme américain, c’était que le régime de la RPC avait été mis en place sans son accord préalable, à la faveur d’une mobilisation populaire, et qu’il n’avait donc nul besoin de l’impérialisme pour se maintenir au pouvoir. Ce régime ne serait donc pas docile vis-à-vis des intérêts des États-Unis. Aussi, lorsque le comité exécutif de la RPC fit une offre de collaboration à l’état-major américain, celui-ci lui opposa une fin de non-recevoir.

Les dirigeants américains entreprirent alors de mettre en oeuvre leurs propres conceptions de la démocratie dans leur zone d’occupation. L’ancienne force de police coloniale fut rétablie dans ses fonctions, avec pratiquement les mêmes personnels (on ne changea même pas leurs uniformes !) que sous l’occupation japonaise. Les postes de responsabilité dans les nouvelles institutions furent confiés à des hommes politiques qui avaient collaboré avec l’occupant japonais ou qui avaient trouvé protection auprès du dictateur nationaliste chinois et allié des USA, Tchang Kaï-chek. Il s’agissait d’individus viscéralement anticommunistes qui avaient des liens étroits avec la classe des propriétaires fonciers coréens. A la tête du nouveau régime, Washington mit Syngman Rhee, un politicien nationaliste de droite bien connu, qui avait des amis tant aux États-Unis qu’au sein du régime de Tchang Kaï-chek. En février 1946, ils mirent en place un gouvernement provisoire de Corée du Sud présidé par Syngman Rhee, dont la moitié des membres furent nommés directement par les autorités américaines d’occupation et l’autre par les classes riches, selon le système électoral censitaire en vigueur sous l’occupation japonaise.

L’orientation politique du nouveau régime se révéla aussi réactionnaire et socialement conservatrice qu’on pouvait l’escompter vu la composition sociale du gouvernement. Les appels à une réforme agraire d’ensemble furent traités par le mépris tandis que les dignitaires du régime accumulaient des fortunes colossales en s’appropriant les terres des anciennes exploitations japonaises et que les paysans sans terre mouraient de faim. La corruption et le marché noir devinrent la règle. De sorte qu’au bout du compte, la population pauvre de la zone d’occupation américaine ne vit guère de différence entre la nouvelle République de Corée, qui y fut proclamée officiellement en août 1948, et l’ancienne administration coloniale japonaise, sinon dans la langue des troupes d’occupation.

Face à la répression qui le visait au Sud, où il fut très vite interdit, le comité exécutif de la RPC élu en septembre 1945 s’était réfugié dans la zone d’occupation soviétique. Là, les autorités d’occupation acceptèrent ce comité exécutif et les comités de préparation à l’indépendance comme partenaires dans l’administration quotidienne des affaires sur le terrain.

Contrairement aux États-Unis dans leur zone d’occupation, l’URSS appliqua à la lettre le protocole de 1945 dans la sienne en s’abstenant de mettre en place des institutions permanentes susceptibles de préjuger de la forme définitive de l’État. Tout au moins c’est ce qu’elle fit jusqu’à la création d’institutions propres au Sud sous l’égide des USA. Un comité populaire provisoire fut alors constitué à Pyongyang, cette fois sous la direction de Kim Il Sung, un jeune dirigeant du PC récemment de retour dans le pays, qui semble avoir été choisi moins pour ses liens avec Moscou que pour la raison opposée : contrairement à nombre de dirigeants communistes, Kim Il Sung avait passé les années précédentes non pas à Moscou, mais dans un maquis coréen contre les Japonais en Mandchourie, en liaison avec la résistance chinoise. Il pouvait être ainsi présenté comme un héros de la résistance nationale contre le Japon, sans qu’il puisse être associé, comme les anciens leaders du PC clandestins, à la mobilisation des masses de l’année 1945, à laquelle il n’avait pas participé. A tous égards, Kim Il Sung était le parfait porte-parole d’un gouvernement « national ».

Dès qu’il fut formé, le nouveau régime mit en oeuvre un programme de deux ans prévoyant la nationalisation des industries auparavant accaparées par les Japonais et une réforme agraire radicale entraînant la confiscation sans compensation des grandes exploitations et leur redistribution gratuite aux paysans sans terre. Des lois sur les conditions de travail et un embryon de système social complétèrent l’ensemble.

Ce n’est qu’après le tournant dans les relations américano-soviétiques et les débuts de la « guerre froide » que, en septembre 1948, trois semaines après la proclamation de la République de Corée dans le sud du pays, une République démocratique populaire de Corée fut proclamée dans le nord. Peu après, les troupes soviétiques se retirèrent de Corée, ne laissant que quelques centaines de conseillers militaires.

Avant d’en arriver là, le PC coréen avait fusionné en août 1946 avec différents groupes radicaux et nationalistes pour créer le Parti des Travailleurs de Corée du Nord. Les mouvements qui n’avaient pas rejoint le nouveau parti furent d’abord marginalisés, puis ceux qui tentèrent de maintenir une existence politique firent l’objet de persécutions.

Le régime qui s’installait au Nord était indubitablement répressif, réunissant les traits de beaucoup de dictatures militaires du tiers monde à l’époque. Comme dans les démocraties populaires mises en place sous la protection de l’Armée Rouge en Europe centrale et orientale, la première victime du nouveau régime fut la classe ouvrière tant politiquement que physiquement, en raison des efforts surhumains exigés des travailleurs au nom des nécessités de la reconstruction économique. Mais en même temps, le discours anti-impérialiste de Pyongyang, ses nationalisations et surtout la réforme agraire radicale qu’il avait mise en place rendaient le régime très populaire, non seulement au Nord mais également au Sud, où montait le ressentiment contre l’oligarchie parasitaire des propriétaires fonciers.

Le projet occidental avec l’aide de la Chine

Voilà comment il est décrit par le journal "Le Monde" et voilà ces beaux projets qu’une révolution ouvrière en Corée du nord pourrait mettre à mal :

Après la mort de Kim Jong-il, la nouvelle équipe dirigeante à Pyongyang engagera-t-elle un semblant d’ouverture économique ? La Chine tente d’entraîner son voisin reclus sur la voie des réformes qu’elle a adoptées chez elle trois décennies plus tôt, et lui prouver qu’elles peuvent avoir lieu sans que le Parti des travailleurs ne cède le pouvoir. Pékin estime qu’il y a moins à perdre d’une dynamique d’ouverture envers la Corée du Nord (République populaire et démocratique de Corée, RPDC), du moment qu’elle est mesurée et encadrée, que d’un appauvrissement continu du régime, qui risque de le mener à l’implosion.

Le climat est donc aux affaires entre les milieux nord-coréens autorisés (des groupes d’Etat ou des officines liés à l’armée et à leurs familles) et ceux qui en Chine s’imaginent, à tort ou à raison, qu’ils pourront tirer leur épingle du jeu d’un environnement qui évoque parfois la Chine des années 80 ou 90. Ainsi du lancement à Pékin, un soir de début décembre, d’un club-restaurant destiné à promouvoir les investissements chinois en Corée du Nord : l’inauguration du Gaoli Gonguan (Club de Corée), à Shunyi, banlieue huppée du nord-est de la capitale chinoise, n’avait rien à envier aux galas de chambre de commerce tels qu’en organisent à cette période de l’année de nombreux pays. Des serveuses en habit traditionnel coréen passent d’une table à l’autre, avant d’enchaîner sur scène quelques-uns de ces tableaux chantants typiques des spectacles pour hôtes de marque en Corée du Nord. Elles finiront guitare électrique en bandoulière, sous les applaudissements de la salle.

Parmi les convives, on reconnaît les ressortissants du pays ermite au badge de Kim Jong-il épinglé sur leur veste à col Mao – comme cette tablée entière de l’ambassade de Corée du Nord en Chine. A l’heure des discours, une responsable du groupe nord-coréen Myohyang, une centrale d’achat présentée comme associée du Gaoli Gonguan, vante en coréen la coopération sino-nord-coréenne. Plusieurs sociétés d’Etat chinoises sont présentes et on repère même des militaires chinois parmi les invités. En aparté, un patron chinois légèrement éméché nous fait remarquer que les affaires avec le Nord, c’est bien beau, mais que se faire payer en devises est parfois compliqué…

Le Gaoli Gonguan est un drôle de club de rencontres, destiné à créer un climat d’affaires favorable pour les Chinois en Corée du Nord, et vice-versa. Huang Jianbo, l’homme d’affaires qui en a eu l’initiative, s’occupe déjà d’un "centre d’échange et d’amitié" entre Chine et Corée du Nord. Il est en train de monter à Pyongyang une usine d’ampoules à basse consommation, qui ouvrira en mai et emploiera une cinquantaine d’ouvriers. Les composants viendront de Chine, et la production sera entièrement écoulée via le réseau de distribution d’Etat.

Sous une autre casquette, M. Huang préside un groupe public spécialisé dans la construction d’infrastructures sportives à l’étranger. Ce mélange des genres, courant en Chine, a-t-il l’avantage de rassurer les Nord-Coréens ? Depuis 2009, notre hôte s’est rendu une dizaine de fois en Corée du Nord. On lui confie un portable à son arrivée (il est interdit d’en apporter un de l’extérieur). Il trinque avec des cadres. Et déborde d’optimisme : "La Corée du Nord a décidé l’an dernier de mettre l’accent sur les industries légères. On a beaucoup de visites de Nord-Coréens, c’est donc l’occasion de les mettre en contact avec des Chinois", nous explique-t-il.

La Corée du Nord survit sous perfusion chinoise. Selon l’Institut de recherche économique sud-coréen Samsung, les échanges avec la Chine représentaient 56,2% du commerce extérieur de la Corée du Nord en 2009, la première fois depuis la chute de l’Union soviétique que plus de la moitié des échanges de la RPDC se faisaient avec un seul Etat. Selon une source chinoise, environ 20 % de l’aide extérieure chinoise irait à Pyongyang, même si le chiffre exact demeure secret.

Pyongyang n’est pourtant pas un client facile : le premier essai nucléaire nord-coréen, en 2006, et l’approbation par la Chine de sanctions visant Pyongyang a conduit à une mini-brouille entre les deux pays frères. Après le second tir, en mai 2009, la Chine, qui voit avec horreur Pyongyang se retirer des pourparlers à six dont elle est la promotrice, décide de s’y prendre autrement : l’invitation de Wen Jiabao à Pyongyang pour les 60 ans des relations bilatérales, en octobre de cette année-là, est un tournant. M. Wen, au cours d’une longue discussion avec feu le "cher dirigeant", l’encourage à découvrir de plus près les réformes économiques chinoises, notamment dans le nord-est chinois, et à revenir à la table des négociations.

L’année 2010 verra se multiplier les visites officielles à un niveau jamais égalé dans l’histoire récente des deux voisins communistes – Kim Jong-il se rendra deux fois en Chine – alors même que Pyongyang multiplie les provocations avec le Sud (le torpillage présumé de la corvette sud-coréenne Cheonan en mars puis le pilonnage de deux îles sud-coréennes en novembre).

En 2011, l’étreinte chinoise se prolonge – ce qui n’empêchera pas Pékin, soucieux de consolider son magistère sur les deux Corées, de réparer sa relation avec Séoul, froissé par la défiance chinoise à son égard. "La politique nord-coréenne était focalisée sur les Etats-Unis et la Corée du Sud. A la suite des tensions avec la Corée du Sud en 2010, les Nord-Coréens ont davantage réalisé l’importance que pouvait avoir la Chine et écouté ses conseils", estime Shi Yongming, un expert de la Corée du Nord au China Institute of International Studies. "La Chine souhaite que la Corée du Nord s’ouvre, et elle fait des efforts dans ce sens", poursuit-il.

L’un des aspects du "modèle chinois" suivi par les Coréens du Nord passerait par l’implication tous azimuts de l’armée dans l’économie – à l’instar de la Chine des années 80, estime un autre expert chinois. L’exportation en Corée du Nord du "capitalisme à la chinoise" a un autre effet secondaire : la corruption. Transparency International a classé début décembre le pays ermite au 182e rang des pays les plus corrompus de la planète – soit la toute dernière place, qu’elle partage avec la Somalie.

Les signes d’ouverture, en outre, sont parfois désopilants : "Nous avons commencé en Chine avec les zones frontalières, comme Shenzhen. En Corée du Nord, plus on est près de la frontière, plus c’est fermé ! Le mot ouverture désigne avant tout chez eux le fait d’attirer des investissements étrangers, sans d’autres implications économiques", note Shi Yongming.

Les Chinois en font parfois l’expérience à leurs dépens : de source chinoise bien informée, des trois cents entreprises chinoises enregistrées à l’ambassade de Corée du Nord en Chine, cinq ou six seulement tireraient leur épingle du jeu. Une centaine "surnage". Et le reste… ferait des pertes.

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