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Emeutes au Burkina Faso contre la vie chère

samedi 23 février 2008, par Robert Paris

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Pour nombre de commentateurs, il n’y a pas de classes et de luttes de classes, seulement des ethnies ou encore des peuples face à des guerres civiles et à des pouvoirs corrompus.
Cela est inexact. Si "l’Afrique noire est mal partie", ce n’est pas parce qu’elle se situe en dehors du partage capitaliste du monde mais, au contraire, parce qu’elle en fait partie.
Des classes, il y en a en Afrique : bourgeoise, petite bourgeoise et prolétarienne. Une partie considérable de la population vit en dehors du système, mais ce n’est pas parce que l’Afrique n’est pas intégrée dans le système. Sans le fer de Mauritanie, le pétrole du Gabon, l’aluminium d ele Guinée, l’or du Mali, pour ne citer que ceux-là,, le capitalisme français serait bien pauvre.
D’autre part, l’histoire de l’Afrique dépend elle aussi des luttes de classe. La menace prolétarienne a pesé bien des fois sur les choix des gouvernants, locaux comme impérialistes.Par exemple, lors de la vague de décolonisation, si le colonialisme français a préféré laisser des gouvernants africains comme Houphouet ou Senghor à la tête des ex colonies, c’était pour éviter un risque plus grand : celui d’une révolution sociale. Plue récemment, si l’impérialisme français a choisi, aux côtés des gouvernants rwandais, la voie du génocide, c’est face à un soulèvement social débuté quatre plus tôt, en 1990. Et, en Afrique du sud, si la bourgeoisie blanche du pays ety l’impérialisme ont choisi de supprimer l’apartheid et de mettre Mandela au pouvoir, c’est face au risque que faisait peser le prolétariat révolutionnaire d’Afrique du sud. Le risque de quoi ? le risque d’un pouvoir communiste révolutionnaire capable de s’étendre à tout le continent et de menacer les métropoles iméprialistes elles-mêmes.
En Afrique comme ailleurs, l’histoire est en train d’être écrite par les masses populaires elles-mêmes et pas par ceux qui prétendent diriger nos sociétés. Pour tous ceux qui l’ignoraient, les travailleurs africains sont en lutte. L’Afrique connaît d’autres événements que des guerres, des guerres civiles et des massacres. Les masses luttent pour se libérer des dictatures, de la misère, de l’exploitation et de l’oppression. Et elles ont une action autonome. Un « chef syndical » guinéen avouait : nous n’avons fait que suivre l’action des travailleurs. Quant à l’ « opposition politique » guinéenne n’osait même pas suivre les travailleurs dans leur lutte. Nous ne voulons tirer de ces événements aucune leçon à donner aux dirigeants africains ni occidentaux. Nous ne voulons nullement discuter avec les chefs politiciens, chefs d’Etat, chefs militaires, ni officiels ni des divers groupes armés, ni encore des partis bourgeois, des chefs ethniques, claniques, villageois ou familiaux. Ni même avec les chefs des oppositions politiques ou syndicales. Mais nous n’avons aucun conseil à donner à ces gens là. Nous n’avons rien de bon à attendre d’eux. Prétendre qu’ils peuvent nous défendre, ce serait nous mentir. Nous ne pouvons et nous ne devons compter que sur nous-mêmes, que sur ceux qui ne vivent que de leur travail, que sur les paysans pauvres, sur les pêcheurs, les petits vendeurs, les ouvriers, les petits fonctionnaires, les salariés et les chômeurs, en somme les prolétaires. Et, pour nous, tous les modes d’organisation que l’on nous a imposé, qu’il soit politique, syndical, qu’il soit familial, clanique, tribal, ethnique, religieux, régional, féodal, qu’il se fasse derrière la maffia politicienne, la maffia affairiste, la maffia des bandes armées n’ont rien à voir avec nos intérêts.
Nous ne nous adressons pas à tous ces gens là, nous n’avons aucune proposition à leur faire pour « mieux gérer » la société. Nous ne souhaitons qu’une seule chose : que les opprimés et tous ceux qui veulent choisir leur camp ne comptent que sur leurs propres forces, que sur leur propre mode d’organisation, sur nous-mêmes.
Et, tout d’abord, il nous faudra tirer des leçons du passé, nos propres leçons, pas celles de tous ces hommes de pouvoir, de tous ces hommes de la violence d’Etat, de tous ces hommes qui ont participé au vol des richesses et à l’exploitation des peuples.
Nous devons comprendre comment des vagues de lutte ont pu être détournées. Cela commence par le combat de l’indépendance, puis celui de la démocratie et du multipartisme, pour continuer par le combat des travailleurs d’Afrique du sud et cela doit aller jusqu’aux luttes actuelles. Nous devons comprendre comment la lutte des travailleurs et des jeunes d’Afrique du sud, des township et des mineurs, a pu mener à la fin de l’apartheid sans que le sort des noirs pauvres ne change, sans que les profiteurs cessent d’exploiter le pays à leur profit exclusif. Nous devons comprendre pourquoi la lutte des jeunes, des femmes et des travailleurs au Mali en 1991 a permis de faire chuter le dictateur Moussa Traore sans que la réalité de la misère, de l’exploitation et du chômage ne cesse de s’aggraver. Nous devons tirer le bilan des luttes actuelles en Afrique, par exemple de multiples grèves générales ouvrières en Guinée.
Encore une fois, il convient d’abord de ne pas faire de contresens. Ce ne sont pas les oppositions politiques, Ce ne sont pas les oppositions armées, ce ne sont pas les directions syndicales, ce ne sont pas les associations humanitaires, ce ne sont pas les humanistes qui vont tirer le continent de l’ornière. L’histoire est faite par les masses populaires. Comme elle l’a toujours été. Comme dans la révolution française de 1789. Comme lors de la révolution russe de 1917. Aucune transformation réelle de la société n’est possible sans l’action autonome des masses populaires, des travailleurs, des jeunes, des femmes et des chômeurs.
Il n’y a de changement réel que si ceux-ci décident de se donner à eux-mêmes des perspectives. Aucun sauveur ne peut nous tirer d’affaire. La question que nous posons est donc celle-ci : que les opprimés se donnent leur propre objectif, leur propre manière de s’organiser en vue de changer la société. Ce sont les idées communistes révolutionnaires qui doivent nous permettre d’étudier l’histoire et de gagner les combats à venir. Pour cela, il est inévitable que des militants révolutionnaires acquièrent une conception politique, une philosophie révolutionnaire, leur permettant d’ouvrir cette voie. Rien ne se fera simplement par la spontanéité.
Et d’abord, il convient de ne pas ignorer que la classe ouvrière existe et se bat …

Depuis le 20 février, des émeutes et de forte manifestations secouent la ville de bobo. Le burkina faso, qui fait partie des pays les plus pauvres au monde, est dirigé par l’un des présidents les plus riches et les plus corrompus d’afrique : Blaise compaoré, le frère d’armes de l’ancien président révolutionnaire thomas sankara, qui a été assassiné il y a de cela 20 ans, mettant fin à un programme de réele indépendance économique.

du feu dans les rues, de la colère dans les coeurs. Stations services pillées, monuments à la gloire des présidents autocrates blaise compaoré et kadafi détruits...
Bobo est devenue une zone de combat entre les grévistes et les autorités.

Suite à l’augmentation générale des prix des produits de première nécessité (huile,savon, sucre, riz, carburant...), l’union des commercants avait décidé d’une grève générale pour demander la baisse des prix. Ce qui devait se passer comme une simple manifestation a tourné en une grève générale à tournure insurrectionelle. les jeunes des quartiers enflamment des pneus par dizaines, les stations services se font proprement piller et vandaliser, la police perd le controle de la rue pour un moment. le couvre-feu a débuté cette nuit. des centaines d’arrestations, des cas de torture déja relatés...

Les militaires à bérets rouges ont pris le relais, kalashnikovs en main. la presse manipule l’opinion en faisant croire à une révolution alors que ce n’est qu’une grève commerciale pour le rabaissement des prix. Cela va servir aux dirigeants pour organiser la répression qui sera féroce. on parle déja de 3 morts (1 commercant, 1 enfant et une éléve) parmis la population, 1 mort chez les gendarmes (mais rumeur ne veut pas dire vérité). la liberté d’information est loin d’être assurée, la radio et la télévision locale sont presque muettes (surtout la télé, que l’on considère comme la voix du gouvernement) prendre des notes et des photos en pleine rue est risqué. On est pas à l’abri de délateurs et autres corrompus.

Bobo-Dioulasso toujours sous tension
par RFI
Article publié le 22/02/2008
La ville de l’ouest du Burkina Faso restait paralysée vendredi après deux jours de violentes manifestations de jeunes et de commerçants contre la vie chère qui ont donné lieu à une centaine d’arrestations.
Jusqu’à hier soir, la zone commerciale de Bobo-Dioulasso a gardé son allure de ville morte. Tout était fermé et la circulation était difficile à certains endroits.
C’est dans ce contexte où peu d’automobilistes s’aventuraient dehors qu’une mission du gouvernement a rencontré hier après-midi quelques représentants du monde des affaires à la Chambre de commerce de Bobo.

BOBO-DIOULASSO (AFP) — Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées à la suite d’une manifestation contre la vie chère qui a dégénéré en violences et actes de vandalisme mercredi à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, a indiqué jeudi le ministre de l’Intérieur.
D’autres villes, notamment Banfora (Ouest) et Ouahigouya (Nord), ont été touchées jeudi par ces mouvements de protestation contre la vie chère, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Le mouvement pourrait se poursuivre vendredi dans ce pays sahélien, classé comme un des plus pauvres du monde.
"Il y a eu plus d’une centaine de personnes (...) interpellées depuis la journée d’hier (mercredi). Elles (les interpellations) se poursuivent puisqu’au fur et à mesure il y a des dénonciations", indiqué le ministre de l’Administration territoriale (Intérieur), Clément Pègwendé Sawadogo.
"Il y a eu des destructions de voies publiques, des stations-service ont été saccagées (...) c’est un spectacle qui n’est pas du tout réjouissant que nous avons constaté", a déclaré le ministre .
Un manifestant a été "gravement blessé", a précisé le ministre à la presse. "Il a été admis à l’hôpital Sanou Sourou (de Bobo-Dioulasso, sud-ouest du Burkina), où il doit subir un examen par scanner. C’est ça aussi l’Etat", a-t-il souligné.
Son homologue de la Sécurité, le colonel Assane Sawadogo, a ajouté que des membres des forces de l’ordre avaient également été blessés, ajoutant toutefois ignorer leur nombre "pour le moment".
"C’est une situation jamais vue dans l’histoire contemporaine de la ville", a relevé le ministre de l’Intérieur venus avec deux autres ministres rencontrer une cinquantaine d’opérateurs économiques de la ville réunis à la Chambre de commerce.
Il a accusé des "gens tapis" dans l’ombre d’être derrière les manifestants, sans toutefois citer de nom.
Jeudi soir, la tension restait vive.
Au centre-ville, des centaines de jeunes brûlaient encore des pneus usagés sur le Boulevard de la Révolution. D’autres jetaient des pierres sur les véhicules de l’Etat, dont celles du cortège des membres du gouvernement venus "s’enquérir de la situation".
Au nord de la ville, la mairie de l’arrondissement de Dô a été saccagé et "aucun document ne peut être récupéré" selon le maire, Moustapha Tinto.
Les services publics et le secteur privé sont restés fermés jeudi à Bobo-Dioulasso, tout comme le marché, principal pôle d’attraction, les commerces et les banques.
Ces manifestations interviennent alors que plusieurs organisations de la société civile ont appelé ces dernières semaines le gouvernement à prendre des mesures "énergiques" face à la flambée des prix des produits de première nécessité dont certains ont connu des hausses de près de 65% en janvier.
Le gouvernement de son côté accuse les commerçants et les opérateurs économiques de fraudes sur les déclarations de la valeur des marchandises à la douane et estime ne pas être à l’origine des flambées des prix.
"La hausse des prix n’est pas un phénomène propre au Burkina Faso", a déclaré jeudi le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Compaoré, devant les opérateurs économiques. Il a indiqué que le gouvernement n’avait pris aucune mesure augmentant les taxes.
Manifestations contre la vie chère : C’était prévisible
vendredi 22 février 2008.

Faut-il s’étonner de la violence des manifestations contre la vie chère, véritables émeutes de la faim, de mercredi dernier ? A moins d’être aveugle ou de faire semblant de l’être, personne n’ignore la grande détresse de la population avec la flambée continue des prix. Et en l’absence d’une réaction appropriée de l’Etat face à l’inflation galopante, il fallait s’attendre tôt ou tard à des risques de dérapages de la part d’âmes désespérées.
C’est l’expression de ce ras-le-bol que l’on a pu observer dans les rues de Bobo Dioulasso. Pourtant ce n’est pas faute, pour des journaux comme "Le Pays", d’avoir tiré la sonnette d’alarme. Une lecture très lucide de la conjoncture socioéconomique nous avait amené à écrire ceci, dans notre "Dialogue intérieur" du jeudi 31 janvier dernier : "L’augmentation du coût de la vie plombe la consommation ; elle piège les efforts pour promouvoir le développement. Enfin, elle fait le lit des révoltes de populations qui ne veulent pas mourir. En cela, les autorités seraient bien inspirées d’en avoir grande conscience". Moins de trois semaines après cet éditorial aux accents prémonitoires, les faits nous donnent malheureusement raison.
Depuis que les syndicats battent le pavé et vont en grève pour réclamer un retour à des prix raisonnables des denrées, depuis les dernières valses des étiquettes et la grogne qu’elles ont suscitée, l’Etat est apparu comme tétanisé, incapable de faire entendre raison aux spéculateurs de tout acabit. Tant que la bière coule à flots dans les débits de boissons, tout va pour le mieux. Un sentiment de sécurité sociale prévaut chez des dirigeants qui, en réalité, ont un mauvais jugement du niveau de mécontentement de la population. Le petit peuple est à bout de souffle et il faut être à son écoute pour le savoir. Il n’est plus en mesure de suivre le rythme des réformes ultra-libérales en cours dans le pays. Cette erreur d’appréciation s’est couplée d’une politique fiscale qui frise la rapacité. Les opérateurs économiques sont traqués et pressurés comme des oranges parce que le mot d’ordre de l’Etat est que l’argent rentre dans les caisses, à n’importe quel prix. Il y a donc comme un cercle vicieux duquel peine à sortir l’Etat lui-même, pris dans le piège de sa boulimie dont l’une des conséquences est la flambée des prix.
Cette incapacité des autorités à contrôler les prix pose donc le problème de l’autorité de l’Etat. Comment, dans ce contexte de pagaille générale que l’on appelle pudiquement "libéralisation", l’Etat peut-il faire respecter des décisions allant dans le sens de la baisse des prix ? Du reste, et signe de l’impuissance des autorités compétentes, les commerçants ne cherchent plus à aviser leur ministère de tutelle avant de procéder aux augmentations. Le gouvernement est toujours mis devant le fait accompli. Même le tout-puissant ministre d’Etat Salif Diallo est défié dans son opération de vente de céréales à des prix sociaux. Le prix plafond du sac de mil n’est pas respecté, et personne ne semble pouvoir éradiquer l’affairisme naissant autour de cette belle initiative.
Dans un pays aussi pauvre que le Burkina, l’autorité de l’Etat, plus que dans les questions sécuritaires ou fiscales, doit surtout s’exercer dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie des populations. Si la tendance inflationniste s’installe durablement, le Burkina doit dire adieu à ce qui faisait son charme et séduisait les étrangers : le coût peu élevé de la vie. Le pouvoir a donc intérêt a restaurer cette richesse propre au Pays des hommes intègres, qui est à la fois gage de bien-être pour les populations et de stabilité socio-politique. Les incidents de Bobo et de Ouahigouya viennent rappeler à quel point la confiance entre le peuple et ses dirigeants peut être rompue du fait de la cherté de la vie. Certes, on ne peut que déplorer le caractère violent des manifestations, aux antipodes des règles de l’Etat de droit. Mais en Afrique, les gouvernants ont cette fâcheuse habitude de ne prendre conscience d’une crise que lorsqu’elle leur explose à la figure. L’erreur pour le gouvernement, serait de voir derrière ces manifestations des velléités de déstabilisation, comme un malade cassant son thermomètre pour refuser de reconnaître sa fièvre. Le pouvoir burkinabè est donc prévenu. Le gouvernement a l’impératif devoir d’endiguer la colère grandissante du peuple pour éviter d’autres émeutes. Pour cela, il n’a pas de choix que s’occuper du peuple qui est sa raison d’être.
"Le Pays
Le Faso.net

Messages

  • bonjour ! je suis fasciné par ce texte. Portant sur les émeutes au Burkina Faso, prenant source dans l’augmentation des prix de denrées et de céréales. conduissant le peuple vers la faim ; en fait, en Afrique, nous sommes tous très sensibles à cette crise alimentaire qui frappe les populations dans lesquelles des dirigeants assistent à la dégradation catastrophique de la situation de peuples entiers sans réaction pour y mettre fin, à la vie chere du petit peuple ; en plus de céla comme vous l’avez dit dans le texte, il y’a eu des personnes mortes et blessées lors de la manifestation car ces mêmes gouvernants réagissent par contre pour s’opposer au mouvement populaire. Dans une société déjà pauvre, si on laise la faim s’installer quelles seront les conséquences pour le petit peuple ? qeulles peuvent être les moyens pour banir ces genre de situation ?

    salutations

    • cher lecteur,

      Pour soigner la maladie, le mieux est de connaitre le mal. Et, surtout, de ne pas se cacher son ampleur.
      En l’occurrence, la faim qui sévit actuellement dans tous les pays dits pauvres est le produit non seulement des exactions des classes dirigeantes locales mais de tout le système d’exploitation mondial.
      Les hausses de prix des produits alimentaires découlent de l’inflation internationale, sous-produit de la spéculation et de la hausse de la production de monnaie par les banques centrales pour faire face à la crise.
      En somme, ce sont les peuples qui paient pour permettre aux capitalistes de se tirer d’affaire et de préserver leurs profits au travers de la crise de leur système.
      Ceci brièvement résumé, quelles solutions ?
      Dans le cadre du système, aucune pour les peuples !
      Tous ceux qui diraient le contraire sont des menteurs, conscients ou inconscients.
      Pour les peuples, il ne s’agit pas de se contenter d’attendre la révolution.
      Il faut dès aujourd’hui se préparer aux combats inévitables de demain.
      Cela suppose de s’organiser sur la base des intérêts collectifs des plus démunis.
      cela suppose de souligner les écarts gigantesques entre ceux qui bâtissent des fortunes (crise ou pas crise) et ceux qui n’ont plus rien à mettre dans la casserole pour nourrir leurs enfants !
      Cela suppose de s’organiser pour défendre des revendications collectives en combattant tout ce qui peut diviser les opprimés.
      cela suppose de faire connaître les moyens d’améliorer le rapport de forces des opprimés.
      Par exemple, faire savoir les richesses qui sortent du pays et à qui elles profitent.
      Par exemple, l’or du Mali est une grande inconnue pour le peuple malien lui-même !

      Voici, en quelques mots, les premiers soucis de tous ceux qui veulent que le peuple s’en sorte, quitte à couper la bourse des plus riches !

      Robert Paris

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