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Les enjeux de l’affrontement en Ukraine

mardi 4 mars 2014, par Robert Paris

Les enjeux de l’affrontement en Ukraine

L’ambiance de guerre monte en Ukraine et autour de l’Ukraine et la Russie est loin d’être la seule à la faire monter. Europe et USA donnent un bon coup de main et d’abord elles ont poussé à faire basculer le régime ukrainien pro-russe qui avait choisi l’accord commercial avec la Russie plutôt qu’avec l’Europe. La propagande médiatique occidentale est déjà celle d’une guerre, dans laquelle tous les mensonges sont permis, dans laquelle une seule présentation des événements a droit de cité, dans laquelle les tons indignés sont d’une hypocrisie encore plus criante que d’habitude. Les peuples sont pris à témoins des agissements soi-disant scandaleux du camp d’en face.

Mais, les grandes puissances l’affirment par la voix d’Obama, elles seraient du côté de la vérité, du côté de la démocratie, du côté du droit des peuples… L’Ukraine a opté pour la démocratie, nous dit ce discours officiel relayé par les média, et la Russie essaie de lui imposer son dictateur, sa dictature violant les droits nationaux et la volonté du peuple entier, sauf une poignée de vendus au pouvoir. Le discours, aussi grossier que mensonger, est massivement répandu dans les pays occidentaux, sans aucune nuance, sans aucun bémol et il est soutenu par tous les partis politiques de la bourgeoisie. Par exemple, en France, il est diffusé aussi bien par la gauche gouvernementale que par la droite et le centre. L’opinion publique est massivement sollicitée pour dénoncer le monstre Poutine et ses attaques agressives et guerrières. Il est mis en cause dans la perfidité avec laquelle il s’est permis d’entrer scandaleusement dans un pays étranger avec ses forces armées… Sans rire, la France qui vient de faire des guerres, de la Libye à la Côte d’Ivoire et du Mali au Centrafrique, se permet d’administrer des leçons sur le droit international qui interdit toute immixtion et intervention armée dans un pays étranger…

La classe ouvrière est inondée par les dénonciations du dictateur Poutine et de ses copains oligarques (que l’on n’entendait pas autant lors des guerres et massacres de Tchétchénie ou quand les oligarques détruisaient l’URSS !) et des discours de soutien et de sympathie pour la « révolution ukrainienne », pour la « démocratie de la place Maïdan », de son conseil populaire et on en passe. Notons à cette occasion que les directions syndicales estiment nécessaire de faire silence sur le fond de l’affaire et de se garder de toute prise de position qui pourrait nuire à la propagande de la bourgeoisie. Pourtant, la classe ouvrière a son mot à dire dans tout cela. Si le monde tourne à la guerre, ce n’est pas sans relation avec la crise du système capitaliste : c’est directement connecté à l’incapacité des classes dirigeantes bourgeoises à conserver leur mainmise sur le monde et il est indispensable que les travailleurs affirment leur séparation avec les buts de guerre (économique seulement dans un premier temps) de leur classe dirigeante.

Il suffit de poser quelques questions simples pour voir toute la grossièreté des mensonges de ces classes dirigeantes dans la question ukrainienne.

Quels sont les buts de l’Europe en Ukraine ? Vise-t-elle seulement à tirer le peuple ukrainien de la crise économique et financière causée par ses classes dirigeantes et par le système mondial ? Si elles donnent quelques milliards d’aide à ce pays et à ses banques, en quoi cette aide aura-t-elle un caractère différent de la manière dont l’Europe aide la Grèce ? En rien ! La facture sera payée par le peuple, exactement comme elle l’est aussi si c’est la Russie qui signe un accord commercial avec l’Ukraine. Il n’y a pas d’un côté les bons, les pacifiques, les démocrates et les désintéressés et de l’autre les dictateurs, les guerriers, les agressifs, les profiteurs.

L’Europe va sauver l’Ukraine de la crise ? Mais elle fait partie de ceux qui l’y ont plongé. La crise ukrainienne est une partie de la crise mondiale de 2007-2008 et ce n’est pas une crise russe ou causée par la dépendance russe ! Déjà, en 2013, Kiev se serait retrouvée en faillite si elle n’avait bénéficié d’un crédit russe de 3 milliards de dollars – sur les 15 milliards initialement promis. Avec son économie très ouverte, l’Ukraine a fortement pâti de la crise internationale de 2008-2009. Depuis lors, sa croissance fait du yoyo : elle a rebondi en 2010 (+4,1 %) et en 2011 (+5,2 %), a stagné en 2012, puis traversé quinze mois de récession, avant de redécoller au quatrième trimestre 2013 (+3,7 %).

L’Europe veut débarrasser l’Ukraine de la mainmise russe mais c’est pour imposer sa propre mainmise bien évidemment et pour cantonner de plus en plus la Russie dans des limites plus étroites dans le cadre de la préparation d’un affrontement plus général auquel le monde entier, et pas seulement Poutine, se prépare sans le dire.

Il suffit de savoir que l’Ukraine n’avait que le choix entre signer un accord commercial avec l’Europe ou de le signer avec la Russie et qu’aucun de ces soi-disant partenaires économiques n’admettait qu’elle en signe un avec les deux en même temps ! Des deux côtés, il n’était question d’aider financièrement l’Ukraine ruinée qu’à condition qu’elle choisisse le « bon camp ». Des deux côtés, on n’était pas regardant sur les moyens, sur les forces locales sur lesquelles s’appuyer. Ianoukovitch n’est pas brillant mais l’Europe était prête à l’appuyer s’il faisait le bon choix. La Russie aurait préféré d’autres hommes politiques mais elle a appuyé celui qui était en situation de la soutenir. Mais que dire du choix des puissances occidentales d’appuyer un mouvement, celui de la place Maïdan qui est dirigé pour une part importante par une extrême ouvertement fasciste, antisémite, violente, anti-russe non seulement au sens de combattre l’Etat russe mais aussi violemment hostile aux populations russophones. On peut constater ainsi que la première mesure du nouveau pouvoir de Kiev aura consisté à supprimer tout enseignement du russe dans les écoles, sachant pourtant que l’Ukrainien n’est parlé que d’une minorité des Ukrainiens…

Cette extrême droite fasciste ukrainienne de Kiev, qui a eu un poids politique et militaire sur la place Maïdan bien plus important que son poids politique dans le pays, n’a pas gêné les commentateurs politiques français du type de BHL. Lui qui est si sensible à tout antisémitisme, réel ou inventé, a affirmé n’avoir jamais entendu des « A bas les Juifs » proférés sur la place Maïdan et en tire argument pour récuser toute influence de l’extrême droite fasciste à Kiev ! Le mensonge est grossier : l’extrême droite détient les dirigeants les plus médiatisés de la place Maïdan (voir précisions en fin d’article) !

On voudrait côté occidental présenter ce conflit comme une révolution démocratique et nationale dans laquelle le camp occidental prendrait évidemment parti pour la démocratie et le tsar Poutine pour la dictature. Les uns et les autres sont dans cette affaire déjà dans la posture justificatrice d’une guerre mondiale à venir et en pleine préparation psychologique des masses populaires de leurs pays.

Car, en réalité, il n’y a pas seulement un affrontement entre la Russie et l’Ukraine, même si, pour le moment, les puissances occidentales disent refuser toute intervention militaire. On voit bien en Syrie qu’on peut plonger un pays dans la boucherie guerrière avec des interventions indirectes (ou par forces spéciales) des deux camps et les deux camps sont les mêmes en Syrie, en Iran, en Corée que ceux qui s’affrontent aujourd’hui en Ukraine.

D’un côté, il y a la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Syrie et la Corée du nord et de l’autre les USA, le Japon, l’Europe, la Corée du sud.

L’Ukraine n’est pas le premier pays de l’ex-URSS que le camp occidental tente de rallier à lui. La Russie est maintenant entourée de pays qui ont adhéré au pacte de l’OTAN, pacte guerrier occidental anti-Russe qui avait été mis en place dans le cadre de la politique des blocs (la prétendue « lutte contre le communisme ») et qui n’a pas été supprimé depuis, preuve s’il en est que le camp occidental n’est pas moins guerrier et agressif que l’autre camp.

Poutine est présenté comme l’agresseur parce qu’il a envoyé son armée en Crimée alors qu’elle y résidait déjà puisque l’Ukraine faisait il y a quelques jours encore partie de l’alliance russe. C’est plutôt la soi-disant pacifique Europe qui a poussé l’Ukraine, en profitant de sa faillite, à basculer dans le camp européen en lui laissant croire qu’elle interviendrait si la Russie ne se laissait pas faire et qu’elle aiderait financièrement l’Ukraine. Deux mensonges donc pour commencer une nouvelle alliance soi-disant entre les peuples, en réalité entre les bourgeoisies !

Les bourgeoisies occidentales clament qu’il est inadmissible d’entrer comme cela dans un pays étranger avec des forces armées ! Trop drôle ! Après les guerres menées aux quatre coins du monde par le bloc dit occidental, il se permet de décréter qu’on n’a pas le droit d’entrer avec des forces armées !!! Et l’Irak ? Et l’Afghanistan ? Hollande a oublié le Mali, le Niger, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, la Libye ? Les grandes puissances ont oublié qu’elles interviennent en Syrie pour transformer la révolution en boucherie guerrière. Elles oublient qu’elles ont cautionné l’intervention de l’Arabie saoudite et des Emirats du pétrole contre la révolution au Bahreïn en mars 2011. Elles oublient qu’elles ont cautionné les interventions de la Russie en Tchétchénie et de la Chine contre les Ouighours. Etc, etc... La liste est longue et ce n’est pas les impérialisme occidentaux qui auraient des leçons de pacifisme à donner ! Pour ne prendre qu’un seul exemple d’intervention militaire violant toutes les déclarations internationales, est-ce que les USA se gênent pour bombarder des civils sur le sol pakistanais avec des drones du fait que le gouvernement pakistanais le dénonce et qu’ils n’ont même pas déclaré la guerre à ce pays ?

D’ailleurs, s’il fallait libérer le peuple ukrainien, pourquoi l’Europe s’appuierait-elle sur des bandits fascistes qui ne craignent pas d’affirmer leur xénophobie, leur haine d’autres peuples de l’Ukraine, de s’unir aux groupes terroristes du Caucase ?

Il ne suffit pas de dire que Poutine est un dictateur allié à des oligarques pour justifier une telle politique d’encerclement de la Russie par des pays rendus hostiles. Les puissances occidentales prennent ainsi prétexte de l’oppression barbare des Tatars de Crimée par Staline pour justifier que la Russie ne devrait pas avoir un pied en Crimée ou réside depuis toujours une partie de sa flotte militaire. C’est un peu comme si la Russie contestait la présence française à Monaco sous prétexte que la France a commis le génocide rwandais !

Les justificatifs des grandes puissances sont déjà des motifs de guerre mondiale même si celle-ci n’est pas encore nécessaire aux classes dirigeantes. Et cette guerre sera une fois encore inter-impérialiste puisque on a d’un côté les anciennes puissances comme USA, France, Angleterre, Allemagne, Japon et de l’autre les nouvelles Russie, Chine, Inde…

On est encore dans la phase de préparation des opinions publiques car la situation économique ne nécessite pas encore l’entrée en guerre. C’est seulement quand il ne sera plus possible de retarder l’effondrement financier du capitalisme que les grandes puissances déclareront que la situation n’est plus acceptable et qu’on ne peut plus aller plus loin dans les efforts de paix. Ce jeu, les puissances impérialistes l’ont déjà joué plusieurs fois. Elles ont à plusieurs reprises prétendu tout faire pour la paix et en agissant ainsi elles préparaient leurs peuples à la guerre.

Pour le moment donc les grandes puissances n’ont pas intérêt à entrer en guerre avec la Russie et rien ne dit que ce soit à propos de l’Ukraine que la guerre mondiale se déclenche. En tout cas, ce ne serait alors qu’un prétexte. D’ailleurs, dans cette affaire, l’attaqué serait en un sens la Russie puisque l’Ukraine faisait partie de sa zone d’influence et vient d’en être arrachée.

Dans la guerre qui viendra, il sera, comme dans les précédentes, inutile de chercher qui a commencé, qui a agressé, qui est sur la défensive. Aucun impérialisme n’est pacifique. Aucun n’est démocratique. Aucun n’est progressiste. Quand la guerre mondiale démarrera, c’est parce que le système dans son ensemble sera en panne et toutes les bourgeoisies du monde auront alors intérêt à choisir la guerre plutôt que de risquer la révolution sociale.

Pour le moment, les classes dirigeantes cherchent à profiter de la situation pour entretenir une ambiance de guerre aux quatre coins de la planète et à préparer les peuples à l’idée que leur situation de plus en plus catastrophique sur le plan économique, social et politique provient de ces pays étrangers qui l’agressent. Poutine et l’Europe tiennent ce langage exactement comme la Chine et le Japon tiennent ce langage.

Ce climat guerrier permet de museler la classe ouvrière, de camoufler les vrais enjeux de la situation et en particulier la grande faiblesse des classes dirigeantes dont le système est en bout de course, de faire taire les oppositions, de contraindre les peuples à se solidariser avec leurs pires ennemis.

Les affrontements locaux, en Syrie comme en Ukraine, en Afrique comme en Iran ou en Corée, entre la Chine et le Japon, ne seront de toutes les manières qu’un prétexte aux affrontements mondiaux. C’est l’effondrement inévitable du capitalisme qui sera la vraie raison et, avec lui, la peur que la classe ouvrière continue de susciter dans les classes dirigeantes bourgeoises du monde, même si le prolétariat n’est pas conscient de sa force et de la faiblesse de son adversaire, et n’est pas conscient non plus du rôle qu’il pourrait jouer dans cette situation. Les classes dirigeantes savent parfaitement que le risque n’en est pas moins bel et bien réel…

Quand les grandes puissances entreront dans la guerre mondiale, c’est qu’elles penseront que les risques sociaux et politiques (avec un prolétariat se retrouvant face à un effondrement économique massif) seront plus grands en restant en paix. L’entrée en guerre est aussi porteuse de risques sociaux et même de risques révolutionnaires mais les classes dirigeantes auront alors pesé le pour et le contre comme elles l’ont fait dans les précédentes guerres mondiales.

Quant aux travailleurs et aux peuples, une guerre mondiale est bien plus qu’un danger, une menace, c’est un recul historique de l’humanité car nul ne peut dire jusqu’à quel stade de barbarie infra capitaliste la guerre nous fera reculer.

Alors, il ne s’agit pas seulement de dire qu’il faut refuser la guerre. Il faut prendre conscience que la classe ouvrière devra urgemment proposer un autre avenir que la société capitaliste en faillite. Si les travailleurs ne s’attaquent pas à la grande bourgeoisie, cette dernière se chargera d’envoyer les prolétaires tuer leurs frères prolétaires sur de nouveaux champs de bataille !

On croira mourir pour la Crimée ou pour l’Ukraine comme d’autres ont cru mourir pour l’Alsace ou la Lorraine mais on mourra toujours pour les banquiers et les capitalistes si on ne se décide pas à prendre le chemin de renverser le capitalisme pour bâtir un monde nouveau.

L’extrême droite ukrainienne, chef de file à la place Maïdan

L’Europe soutient ainsi une extrême droite ultra nationaliste, antidémocratique et xénophobe, incarnée par le Praviy Sektor. Le leader de la plateforme d’extrême droite ukrainienne Pravy Sektor (Secteur de droite), Dmitri Iaroch, a récemment publié sur sa page du réseau social VKontakte un appel à Dokou Oumarov, l’émir autoproclamé et chef des djihadistes du Caucase du Nord. Iaroch y rappelle que les nationalistes ukrainiens ont combattu contre les forces armées russes durant les guerres de Tchétchénie (entre 1994 et 2009), et demande aux Caucasiens d’aider le peuple ukrainien, par l’organisation d’attentats sur le territoire de la Russie cette fois, écrit le quotidien russe Moskovski Komsomolets.
La nouvelle a par ailleurs peu circulé dans la presse occidentale mais les « indignés de Maïdan » (sic) avaient organisé pour le Réveillon un vertep (théâtre de marionnettes de nature religieuse) anti-sémite, dont le rôle principal était tenu par le député de Svoboda, Bogdan Beniouk.

Beniouk interprétait Zhyd, stéréotype du Juif orthodoxe avec son costume noir et ses papillotes. Financé par un personnage ressemblant à la fois à Victor Ianoukovitch et le roi Hérode, Zhyd se vantait de contrôler les banques, la finance, les médias et d’avoir « l’Est et l’Ouest entre ses mains ».

Zhyd, payé par le maître du pays est alors celui chargé de « massacrer les innocents » (sic), les manifestants de Maïdan pour sauver son propre peuple juif. La pièce fut suivie par l’hymne national ukrainien, et les félicitations des leaders de l’opposition Iatseniouk, Klitschko et Tyahnybok !

Le lendemain, près de 20 000 manifestants avaient répondu à l’appel de Svoboda pour fêter le Nouvel An par une « marche au flambeau » sur le boulevard Krechatik à Kiev pour fêter le 105 ème anniversaire du nationaliste ukrainien Stefan Bandera, collaborateur avec les Nazis, dont les partisans ont participé aux massacre des Juifs en Ukraine.

Non seulement l’extrême droite a pris la tête des manifestants de la place Maïdan, la tête des actions armées contre le pouvoir de Ianoukovitch mais elle se retrouve avec des ministres dans le nouveau gouvernement, ce que les prétendus démocrates occidentaux à la Hollande-Obama se gardent de souligner.

Messages

  • Bras de fer russo-américain

    « Le message que nous faisons passer aux Russes est que, s’ils continuent sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie », a déclaré Barack Obama.

    Un conseiller de Poutine, Sergueï Glaziev, a même prédit le déclin financier des États-Unis en cas de sanctions contre la Russie : « Les tentatives d’annoncer des sanctions contre la Russie mèneront au krach du système financier américain et à la fin de la domination des États-Unis dans le système financier mondial », a-t-il déclaré à une agence de presse russe.

    De son côté, le géant russe Gazprom a pris l’équivalent d’une sanction financière contre Kiev en annonçant la fin, dès le mois d’avril, du rabais sur le prix du gaz vendu à l’Ukraine, effectif depuis 2013 dans le cadre d’un plan de sauvetage de l’ex-pays soviétique.

    « Étant donné que l’Ukraine ne remplit pas ses obligations, ne se conforme pas aux accords sur l’octroi d’un rabais signés comme avenant au contrat, Gazprom a décidé de ne pas prolonger la durée de ce rabais, et ce dès le mois prochain », a expliqué le patron de Gazprom, Alexeï Miller.

    Le secrétaire d’État américain John Kerry est par ailleurs arrivé à Kiev mardi 4 mars pour soutenir le nouveau pouvoir. Washington s’est dit prêt à soutenir financièrement l’Ukraine à hauteur d’un milliard de dollars, dans le cadre d’un prêt international.

  • Alors que les événements s’accélèrent en Ukraine et que la Banque centrale de Russie déploie des trésors d’énergie –elle y aurait déjà consacré 12 milliards de dollars– pour soutenir le cours du rouble, le prix des actions des entreprises russes a commencé à chuter, de 11% en moyenne selon le Washington Post, et de 12% pour le monopole russe du Gazprom.

    Malgré la politique très active développée par Moscou depuis quelques années afin de varier les voies de transit du gaz russe vendu à l’Europe, la moitié des volumes que la Russie fournit à cette dernière transite encore par l’Ukraine. Le 4 mars 2014, le responsable de Gazprom Alexeï Miller a annoncé qu’à partir d’avril, les réductions de prix consenties à l’Ukraine sur le gaz russe qu’elle achète seraient supprimées. En effet, selon lui, l’Ukraine n’honore plus les engagements passés, aux termes desquels étaient consenties ces ristournes : Kiev aurait en effet informé Gazprom de son incapacité à payer la totalité des volumes de gaz livrés en février. Ce qui s’ajoute au fait que, sur l’année 2013, Kiev n’a été en mesure d’honorer que moins de la moitié de sa dette sur le gaz auprès du fournisseur russe. Cette décision de Gazprom a donc été approuvée par le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui l’a jugée « totalement justifiée ». Dans le même temps, le chef du gouvernement a chargé le ministère russe des Finances d’envisager la possibilité d’accorder à l’Ukraine un crédit de 2 à 3 milliards de dollars afin de lui permettre de payer ses achats de gaz...

    De son côté, l’Ukraine envisagerait de fermer ses frontières avec la Russie et d’interrompre totalement ses achats de gaz auprès de Gazprom. Hypothèse qui entre en contradiction avec les déclarations du ministre ukrainien de l’Énergie Iouri Prodan, qui a tenté de rassurer les partenaires occidentaux en précisant que le transit de gaz russe par le territoire ukrainien ne serait pas mis en cause… puisque les gazoducs concernés ne passent pas par la Crimée.

    La question des fournitures et du transit de gaz est envisagée dans le cadre des rencontres entre le gouvernement provisoire ukrainien et une délégation du FMI, qui se déroulent le 4 mars à Kiev : les experts occidentaux devraient présenter à l’Ukraine un plan de réformes radicales destinées notamment… à réduire sensiblement la consommation de gaz. Mais, dans l’immédiat, Kiev cherche surtout les 2,1 milliards de dollars qui pourraient lui permettre d’éteindre sa dette gazière auprès de Gazprom pour 2013 et février 2014. Sans grand espoir. Alors l’Ukraine s’intéresse à une autre option, qui consisterait à inverser les flux et à acheter du gaz en provenance de l’Ouest, l’idée étant, à terme et en cas de nécessité, de lui permettre de se passer du gaz russe. Alternative qui repose partiellement sur la Slovaquie, à qui Gazprom a précédemment interdit de procéder à des réexportations de gaz vers l’Ukraine.

  • « S’il n’y a pas de mesures rapides et concrètes de désescalade », a prévenu Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, « les ponts seront coupés sur beaucoup de sujets ».

    Mais la menace de recours à des sanctions, dont l’adoption est différée jusqu’à jeudi, est loin de faire l’unanimité au sein de l’UE. L’Allemagne, notamment, qui s’est imposée comme le principal interlocuteur de Vladimir Poutine, est réticente à s’engager sur cette voie, dont elle redoute les retombées sur ses nombreux intérêts commerciaux en Russie.

    En revanche, les pays scandinaves, et surtout la Pologne et les pays baltes, traditionnellement plus revendicatifs vis-à-vis de la Russie, se sont montrés satisfaits de la réunion de Bruxelles, alors qu’ils se sont longtemps plaints de la « mollesse » de leurs partenaires européens vis-à-vis de Moscou. La Russie pourrait faire face « à de sérieuses conséquences » si elle poursuit son intervention en Crimée, s’est félicité R

  •  Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé en Ukraine mardi, où il a immédiatement rendu visite aux opposants de la place Maiden et s’est entretenu avec les nouvelles autorités.
     Dans le même temps, Washington a accordé un prêt de 1 milliard à Kiev.
     Le président russe Vladimir Poutine s’est lui exprimé pour la première fois devant les médias concernant l’Ukraine
     Vladimir Poutine a dénoncé un coup d’Etat et a dit voir toujours Viktor Ianoukovitch comme le président officiel de l’Ukraine, même s’il n’a "aucun avenir politique"

  • Dans le contexte très tendu qui caractérise la situation en Crimée , le président russe a affirmé que le président ukrainien par intérim était « illégitime » et que Viktor Ianoukovitch était toujours le « président légitime ».

    L’usage de la force en Ukraine ? « Légitime », même si celle-ci ne se fera qu’en « dernier recours ». En ce qui concerne la Crimée, il a déclaré qu’un rattachement à la Russie n’était pas prévu et qu’aucun soldat russe ne s’y trouvait. Enfin, revenant sur les sanctions brandies par l’Occident à l’encontre de Moscou, Vladimir Poutine s’est montré offensif, affirmant que « ces sanctions doivent préoccuper ceux qui les mettent en place (...) les conséquences seront réciproques ».

    Un tir d’essai de missile balistique intercontinental russe Topol a été effectué mardi avec succès depuis la région d’Astrakhan, au sud, a indiqué un responsable du ministère de la Défense.

    Moscou promet de répliquer à d’éventuelles sanctions américaines

    La Russie a promis mardi de répliquer à toute sanction que pourraient lui imposer les Etats-Unis en raison de son intervention en Ukraine. "Nous devrons répondre", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch. "Comme toujours dans ce genre de situations, provoquées par le comportement irréfléchi et irresponsable de Washington, nous rappelons : ce n’est pas notre choix", a-t-il ajouté dans un communiqué.

  • Nous faire croire que les visées de l’UE seraient motivées pour s’approprier d’une région t’elle que l’Ukraine pour son emplacement stratégique est une bêtise, par contre la dépendance énergétique de l’Allemagne en gaz provenant de la Russie et qui transit dans les pipelines Ukrainien, elle est bien réelle, les exportations augmentent chaque année vers l’Allemagne en bénéficiant de prix les plus avantageux ! Le réseau ukrainien est stratégique autant pour la Russie que pour l’UE, l’approvisionnement en provenance de la Russie (fournisseur à hauteur de 40 % de l’UE) transite à 80 % par l’Ukraine.

    L’Allemagne aurait tout à perdre à privilégier l’opposition des oligarques au détriment de Poutine, celui-ci couperait le pipeline en Ukraine et l’Allemagne perdrait économiquement sa place de leadership au sein du l’UE après un ralentissement de son économie, alors le Tsar Poutine peut compter sur l’aide et l’appui des Merkel et Barroso ainsi que de l’ensemble de l’UE et du FMI. Quant à l’avenir de l’Ukraine et des pourritures d’Ianoukovitch, l’histoire est connue d’avance, le magot étant au chaud depuis des lustres, c’est un remake à la Tunisienne.

    L’intérêt à dévoyer toutes ces révoltes se trouve l’intérêt du capitalisme mondial, que ce soit en Ukraine, en Libye, en Tunisie, en Syrie, en Egypte ou au Mali, ce qui les unit plus que tout, c’est la survie de leur système immonde. Les évènements en Ukraine pourraient bien dépasser les frontières de ce pays et c’est là qu’interviennent les états-pompiers, éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage et devienne le brasier qu’ils craignent, celui de la révolution sociale mondiale !

  • Avec la crise mondiale du capitalisme, les classes dirigeantes commencent à envisager sérieusement la troisième guerre mondiale et ils s’y préparent. Les crises de Corée du nord, d’Iran et de Syrie en sont le témoignage après celle de Libye. Ces pays ne sont pas plus dictatoriaux que d’autres que les impérialismes américain, français ou anglais soutiennent mais ils font partie du camp adverse : de la Chine et de la Russie. La carte de la prochaine guerre mondiale commence à se dessiner clairement même si tous les éléments ne sont pas encore en place, à commencer par l’accord des populations.

    Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Ukraine, Détroit de Kertch, Géorgie, Azebaïdjan, Arménie, voilà les pays favorables au bloc occidental dirigé par les USA et qui entourent la Russie d’un ensemble armé, relié aux USA, lié à l’OTAN, en contact avec des troupes des puissances impérialistes occidentales et défendu contre la Russie par le « bouclier anti-missiles ». Ce bloc a été mis progressivement en place à la faveur de la « lutte contre le terrorisme » et des fameuses « révolutions » du type « orange » et autres… Il s’agit en fait de la nouvelle forme de la montée des rivalités inter-impérialistes avec le nouvel impérialisme russe et aussi celui de Chine.

  • Les belligérants font monter la tension. L’envoyé spécial de l’ONU en Crimée, Robert Serry, a décidé de mettre fin à sa mission dans la péninsule ukrainienne russophone après avoir été retenu brièvement mercredi par des hommes armés à Simféropol, selon son entourage.

  • Tiens, tiens ! L’Union européenne, qui ne proposait que 601 millions en novembre, a finalement trouvé une somme substantielle de 11 milliards d’euros pour "aider le pays à reconstruire son économie". Cette aide "s’étalerait sur plusieurs années. Le programme comprend 1,6 milliard de prêts dans le cadre de l’assistance macro-économique, 1,4 milliard de dons, et 3 milliards provenant de la Banque d’investissement européenne, qui finance des grands projets en mélangeant argent public et privé. Ces chiffres sont à considérer en regard des 35 milliards d’euros dont le gouvernement transitoire à Kiev dit avoir besoin pour éviter la faillite.

  • Moscou encaisse difficilement les conséquences économiques de sa politique en Ukraine. La Russie a dû vendre lundi des devises étrangères pour un montant record de 11,3 milliards de dollars en une journée, le « lundi noir », afin de soutenir le rouble soumis à de fortes pressions en raison du conflit en Ukraine.

  • Washington réfute point par point le « roman » de Poutine sur l’Ukraine. « La Russie raconte des histoires fausses pour justifier ses actes illégaux en Ukraine, et le monde n’a pas vu de fiction russe aussi surprenante depuis que Dostoïevksi a écrit Deux fois deux égale cinq est aussi une chose charmante », écrit ce mercredi la diplomatie américaine, citant une phrase des Carnets du sous-sol du romancier russe. Avant d’énumérer 10 affirmations de Vladimir Poutine « justifiant l’agression russe en Ukraine, suivies des faits que ses assertions ignorent ou déforment ».

    Ce que Washington ne peut pas réfuter, c’est qu’il a tout fait pour que l’Ukraine tombe dans son escarcelle et quitte le giron de la Russie et qu’il est difficile, du coup, de jouer l’agressé.

  • Des manifestants pro-russes ont attaqué dimanche des bâtiments officiels dans l’est russophone de l’Ukraine, s’emparant notamment des locaux de l’administration provinciale dans la ville de Donetsk, ont constaté des correspondants de l’AFP.

    Cette région, frontalière de la Russie, enregistre tous les dimanches depuis la chute du régime pro-russe de Kiev fin février, des manifestations en faveur du rattachement à Moscou.

    A Donetsk, un millions d’habitants, principale ville du bassin minier du Donbass, plus de 2.000 pro-russes manifestaient près des locaux de l’administration de la province, gardés par plus de 200 policiers.

    Les manifestants brandissaient drapeaux russes et panneaux avec les slogans "Donetsk, ville russe", "Donnez-nous un référendum" sur l’indépendance et le rattachement à la Russie, ou "Otan dehors".

    A la fin du rassemblement, environ 150 protestataires se sont détachés de la manifestation pour s’en prendre au bâtiment de l’administration locale, selon un correspondant de l’AFP.

    Après avoir été repoussés par la police, qui avait déployé un canon à eau qu’elle n’a pas utilisé, des manifestants ont réussi à pénétrer dans les locaux. Certains ont amené le drapeau ukrainien qui flottait sur le bâtiment de 10 étages et hissé à la place un drapeau russe.

    Une banderole "République de Donetsk" a été déployée sur le bâtiment.

    Des images diffusées sur le site "Novosti Donbassa", Nouvelles du Donbass, montraient alternativement des manifestants devant le bâtiment, et des manifestants faisant face, sans violence, à des policiers casqués dans ce qui semblait être le hall d’entrée.

    Les policiers ont fini par quitter les lieux, a constaté le correspondant de l’AFP.

    Les images diffusées ensuite sur le site montraient des manifestants dans le hall de l’immeuble, scandant "Russie ! Russie !", alors que l’un d’eux, mégaphone en main, assurait "Ceci n’est pas la fin, ce n’est que le début".

    Le parquet de Donetsk a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête sur la prise du bâtiment.

    A Lougansk, autre grande ville de l’est du pays, des manifestants s’en sont pris au bâtiment des services de sécurité ukrainiens (SBU), également à l’issue d’un rassemblement pro-russe, a constaté un photographe de l’AFP.

    Des manifestants, certains cagoulés, réclamaient la libération d’activistes pro-russes interpellés lors de précédentes manifestations. Ils ont jeté des oeufs puis des pierres sur les locaux du SBU, brisant des vitres.

    La police a tenté sans succès de les repousser avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont réussi à casser la porte d’entrée, et certains ont pénétré dans les locaux.

    Par ailleurs, à Kharkiv, autre grande ville de l’Est (1,4 million d’habitants), des incidents ont opposé un petit groupe de nationalistes à des manifestants pro-russes, qui les ont obligés à quitter la zone de la manifestation à genoux, a constaté l’AFP. Les nationalistes -qualifiés de fascistes par Moscou et les pro-russes - ont ensuite été évacués sous protection de la police.

    Depuis le renversement fin février du régime ukrainien pro-russe par des manifestants pro-européens à l’issue de violences sanglantes dans la capitale Kiev, les tensions sont vives dans l’est et le sud russophones de l’Ukraine.

    Plusieurs personnes ont été tuées dans des manifestations dans l’est, frontalier de la Russie.

    Le président russe Vladimir Poutine s’est engagé à "défendre par tous les moyens" les populations russophones des républiques de l’ex-URSS et jusqu’à 40.000 soldats russes ont été massés aux frontières de l’Ukraine, faisant redouter une invasion.

  • L’affrontement n’est pas fini en Ukraine

    Des manifestants pro-russes ont pris dimanche 6 avril au soir le contrôle du bâtiment de l’administration régionale à Kharkiv, grande ville de l’est de l’Ukraine, hissant le drapeau russe, a constaté un correspondant de l’AFP.

    Plus tôt dans la journée, des manifestants pro-russes ont pénétré de force dans les locaux de l’administration provinciale dans la ville de Donetsk, dans l’est russophone de l’Ukraine.

    Plus de 2.000 protestataires s’étaient rendus à la fin d’une manifesation devant les locaux gardés par la police, dans lesquels une cinquantaine ont réussi à pénétrer. Des manifestants ont amené le drapeau ukrainien qui flottait sur le bâtiment et hissé à la place un drapeau russe.

    Après avoir été repoussés par la police, une cinquantaine de manifestants ont réussi à pénétrer dans les locaux. Des manifestants ont amené le drapeau ukrainien qui flottait sur le bâtiment de 10 étages et hissé à la place un drapeau russe.

    Les manifestants brandissaient des panneaux avec les slogans "Donetsk, ville russe", "Donnez-nous un référendum" sur l’indépendance et le rattachement à la Russie, ou "Otan dehors".

    Depuis le renversement fin février du régime ukrainien pro-russe par des manifestants pro-européens à l’issue de violences sanglantes dans la capitale Kiev, les tensions sont vives dans l’est russophone de l’Ukraine, frontalier de la Russie.

    Le président russe Vladimir Poutine s’est engagé à "défendre par tous les moyens" les populations russophones des républiques de l’ex-URSS.

    La crise entre Moscou et Kiev a débouché sur le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, après un référendum non reconnu par l’Ukraine et les Occidentaux, qui parlent "d’annexion".

    Un journaliste et militant du parti nationaliste ukrainien Svoboda (Liberté) a été retrouvé mort, portant des traces de tortures, un jour après avoir été enlevé, a annoncé le parti dimanche.

    Le corps de Vassili Serguïenko a été retrouvé samedi dans un bois près du village de Vygraïev, dans le centre du pays à quelque 120 km au sud-est de Kiev, selon un communiqué du parti.

    Il présentait "des traces de tortures" et de blessures au couteau et avait "le crâne enfoncé", selon Svoboda, qui précise qu’il avait été enlevé devant chez lui vendredi soir par trois inconnus qui l’avaient fait monter de force dans une voiture.

    Le parquet local a confirmé la découverte du corps du journaliste, sans donner plus de précisions en raison de "l’enquête en cours".

    Selon Svoboda, Vassili Serguïenko avait récemment fait état de menaces à son encontre, et son meurtre pourrait être lié à des articles qu’il avait écrits au sujet d’un puisant homme d’affaires de la région, que le parti ne nomme pas.

    Outre ses activités journalistiques, il était un militant actif de Svoboda et avait participé aux manifestations pro-européennes de Kiev qui ont débouché sur la chute du régime ukrainien pro-russe fin février.

    Le parti Svoboda, représenté au Parlement, est membre de la coalition au pouvoir. Son leader, Oleg Tiagnybok, a été dans le passé épinglé pour des propos antisémites.

  • L’Ukraine était confrontée lundi à une menace de sécession dans l’est russophone où des activistes ont proclamé une "république souveraine" à Donetsk et réclamé leur rattachement à la Russie, un plan pour "démembrer" le pays selon le gouvernement pro-européen de Kiev.

    Les régions de l’est ukrainien, frontalières de la Russie, ont connu une brusque montée de tension quand des manifestants pro-russes, certains masqués ou cagoulés, ont attaqué et pris dimanche le contrôle de bâtiments officiels - administration locale ou services de sécurité (SBU) - dans les grandes villes de Kharkiv, Lougansk et Donetsk.

    La police, avec ordre d’éviter au maximum les violences, ne s’est pas opposée à eux par la force.

    Le président russe, Vladimir Poutine, s’est engagé à défendre "par tous les moyens" les populations russophones des républiques de l’ex-URSS en cas de violences, et a massé jusqu’à 40.000 soldats aux frontières de l’Ukraine, faisant redouter une invasion.

    Les protestataires avaient immédiatement descendu les drapeaux ukrainiens bleu et jaune pour hisser à leur place le blanc-bleu-rouge russe.

    Suite à des négociations, les manifestants ont évacué le bâtiment de l’administration à Kharkiv, mais à Donetsk la situation restait extrêmement tendue.

    Après l’administration, des manifestants se sont emparés du bâtiment du SBU, selon la police, et lundi certains activistes étaient armés. Un groupe d’inconnus a tiré en l’air près de la télévision locale selon la police, dont les hommes ont eux aussi tiré en l’air en réplique.

    Et lundi matin, les protestataires, barricadés das les locaux de l’administration, y ont proclamé sous les vivats une "république populaire de Donetsk", comme le montre une vidéo postée sur internet.

  • Mardi, une bagarre a éclaté au sein même de l’Assemblée alors que des parlementaires ukrainiens débattaient sur les manifestations pro-russes dans l’est du pays. L’échauffourée a débuté quand deux élus du parti d’extrême droite Svoboda s’en sont pris à un député communiste, Petro Simonenko, qui reprochait aux nationalistes leur rapprochement avec Moscou.

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  • "Nous vous demandons d’étudier au plus vite la possibilité d’envoyer des forces de maintien de la paix pour défendre la population contre les fascistes." Viatcheslav Ponomarev, le maire autoproclamé de la ville ukrainienne de Slaviansk, contrôlée par les séparatistes pro-russes, a demandé dimanche à Vladimir Poutine d’envoyer des troupes ou de livrer des armes pour protéger la population locale après une fusillade meurtrière le jour de Pâques.

    Si cette option n’est pas envisageable, "livrez-nous des armes", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse après avoir décrété un couvre-feu dans la ville totalement contrôlée par les insurgés depuis plus d’une semaine.

    Selon M. Ponomarev, la fusillade, qui a éclaté dans la nuit près d’un barrage érigé par des insurgés dans le village de Bilbasivka, à l’ouest de Slaviansk, a fait cinq morts, trois militants pro-russes et deux assaillants. Un photographe de l’AFP a vu deux corps de militants pro-russes déposés dans une camionnette. La Russie a aussitôt fait part de son "indignation" et dénoncé une attaque contre des "civils innocents", qu’elle a attribuée aux nationalistes ukrainiens.

    Face à l’escalade, le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov, s’est rendu pour inspecter des troupes dans l’est du pays, dans la région de Dnipropetrovsk, mais pas dans le Donbass rebelle où M. Ponomarev a menacé de lui "tirer dessus".

  • Les États-Unis ont imposé ce lundi à la Russie de nouvelles sanctions qui s’appliqueront à des personnes physiques et morales. Il s’agit de sept responsables russes et 17 sociétés proches de Vladimir Poutine. Les officiels visés, dont deux membres du cercle proche du président russe, n’auront plus le droit d’aller aux États-Unis et voient leurs avoirs dans les pays gelés. Les États-Unis vont aussi rejeter toute demande d’autorisation d’exporter des équipements de haute technologie susceptibles de renforcer les capacités militaires de la Russie

    La Maison-Blanche a également menacé de sanctionner des secteurs plus importants de l’économie russe en cas de nouvelle intervention militaire en Ukraine. Ce week-end, Barack Obama avait indiqué que ces sanctions pourraient toucher la banque et la défense russe.

  • Washington responsible for fascist massacre in Odessa
    By Mike Head
    3 May 2014

    In what can only be described as a massacre, 38 anti-government activists were killed Friday after fascist-led forces set fire to Odessa’s Trade Unions House, which had been sheltering opponents of the US- and European-backed regime in Ukraine.

    According to eye-witnesses, those who jumped from the burning building and survived were surrounded and beaten by thugs from the neo-Nazi Right Sector. Video footage shows bloodied and wounded survivors being attacked.

    The atrocity underscores both the brutal character of the right-wing government installed in Kiev by the Western powers and the encouragement by the US and its allies of a bloody crackdown by the regime to suppress popular opposition, centered in the mainly Russian-speaking south and east of Ukraine.

    As the Odessa outrage occurred, US President Barack Obama, at a joint White House press conference with German Chancellor Angela Merkel, explicitly endorsed the military offensive being carried out by the unelected Kiev government against protesters occupying official buildings in eastern Ukraine.

    Despite Western media attempts to cover up what happened in Odessa—with multiple reports stating that “the exact sequence of events is still unclear”—there is no doubt that the killings in the southern port city were instigated by thugs wearing the insignia of the Right Sector, which holds positions in the Kiev regime, along with the like-minded Svoboda party.

    The Trade Unions House was set on fire by pro-Kiev elements after they surrounded and set fire to a tent camp of anti-government activists that had stood for several weeks in front of the building on Odessa’s Kulikovo Field Square. The building itself was torched after some of the anti-government protesters barricaded themselves inside it.

    As the building was engulfed in flames, photos posted on Twitter showed people hanging out of windows and sitting on windowsills of several floors, possibly preparing to jump. Other images showed pro-regime elements celebrating the inferno. Some jeered on Twitter that “Colorado beetles are being roasted up in Odessa,” using a derogatory term for pro-Russian activists wearing St. George’s ribbons.

    Thirty of the victims were found on the floors of the building, having apparently suffocated from smoke inhalation. Eight more died after jumping out of windows to escape the blaze, according to local police. Ukraine authorities said a total of 43 people died in Odessa Friday and 174 others sustained injuries, with 25 still in a critical condition.

    The violence started as around 1,500 supporters of the Kiev authorities, who recently arrived in the city, gathered at Sobornaya Square in central Odessa. Armed with chains and bats and carrying shields, they marched through the city, chanting “Glory to Ukraine,” “Death to enemies” and “Knife the Moskals [derogatory for Russians].”

    Odessa has been among the southeast Ukrainian cities swept by protests since the February coup. At the end of March, thousands rallied in the city, challenging the legitimacy of the coup-imposed government and demanding an autonomy referendum.

    The Odessa massacre is the largest death toll so far since the Ukrainian regime, at the urging of the Obama administration, renewed its full-scale military assault on anti-government protests and occupations.

    Earlier Friday, interim Ukrainian President Oleksandr Turchynov said many separatists had been killed in a government offensive in Slavyansk. Kiev officials said troops overran rebel checkpoints surrounding the city of 130,000 people in an operation launched before dawn, adding that the city was now “tightly encircled.”

    Despite the use of helicopter gunships, the assault stalled, however, because of local resistance. By early afternoon, the Ukrainian troops were halted in the villages of Bylbasovka and Andreyevka, where residents flocked to their lines to argue with them and urge them not to fight.

    In Andreyevka, about 200 people formed a human chain to stop armoured personnel carriers and trucks. In Bylbasovka, residents chanted “Shame ! Shame ! Shame !” In the nearby town of Kramatorsk, people blocked roads with trolley cars and buses in an attempt to prevent the army from entering.

    At his press conference with Merkel, Obama seized on reports that two Ukrainian helicopters had been struck by ground fire. He cited unconfirmed allegations by the Ukrainian intelligence agency SBU that one was hit by a heat-seeking missile as proof that Russian forces were involved. By the evening, however, even the New York Times admitted that no evidence had been produced of heat-seeking missiles.

    Along with Obama’s incendiary claim, his backing for Kiev’s military onslaught points to a drive by the US and its European partners to create civil war conditions and goad Russian President Vladimir Putin’s administration into intervening, in order to provide the pretext for crippling economic sanctions and a NATO confrontation with Russia.

    Washington pushed for the renewed offensive just days after the Kiev regime appeared to back away from an all-out military assault, saying it was “helpless” to stop the occupations of buildings, which have spread to at least 17 cities and towns.

    Putin sought to forestall the US-led push by signing a so-called peace agreement with the US, the European Union and Ukraine two weeks ago, which provided for ending the building occupations and halting plans for a military crackdown. This pact has been swept aside by Kiev and its backers. Putin’s spokesman yesterday said the “punitive operation” mounted by Ukraine had destroyed the agreement.

    Russia called another emergency UN Security Council meeting Friday to denounce Ukraine’s actions. Moscow’s ambassador, Vitaly Churkin, warned of “catastrophic consequences” if the military operation continued, only to be denounced by his US counterpart, Samantha Power, who called the attack “proportionate and reasonable.”

    Power, who made a name for herself by championing US military interventions in Libya and elsewhere in the name of “human rights” and the “protection of civilians,” declared that Russia’s concern about escalating instability was “cynical and disingenuous.” In keeping with US government propaganda since the beginning of the crisis, she baldly asserted that Russia was the cause of the instability.

    It was Washington and its allies, particularly the German government that orchestrated the ultra-nationalist February putsch in Kiev and then exploited the reaction of Moscow, and Ukraine’s Russian-speaking population, to accuse Russia of threatening Ukraine.

    Having poured some $5 billion into the country to install the Kiev regime via violent paramilitary operations, it is now accusing Russia, without producing any serious evidence, of doing the very same thing.

    Ukraine’s initial military assault last month began after CIA Director James Brennan surreptitiously visited Kiev. A second push followed a visit by US Vice President Joseph Biden.

    There is evidence of ongoing US involvement. The Russian Foreign Ministry said English-speaking foreigners had been seen among the Ukrainian forces mounting the assault on Slavyansk on Friday, echoing its previous charges that Greystone, a US military contractor, is working alongside the Ukrainian military.

    In part, the US operation seems directed at preventing an autonomy referendum planned by anti-Kiev opponents on May 11. In addition, a Ukrainian presidential election, scheduled for May 25, is seen by the Western powers as a means of lending legitimacy to the coup government in Kiev. The most widely-promoted presidential candidate, billionaire oligarch Petro Poroshenko, advocates NATO membership for Ukraine and the subordination of the country to the dictates of the European Union and the International Monetary Fund.

    But with the Kiev regime failing to suppress the opposition, Washington appears intent on provoking a confrontation and then accusing Russia of preventing the presidential poll from proceeding. Meanwhile, on the pretext of training exercises, US troops are being deployed in the Baltic states of Latvia, Lithuania and Estonia, as well as Poland, bringing NATO forces right up to Russia’s borders.

  • Le fait que les Etats-Unis et les puissances européennes aient ouvertement embrassé des forces fascistes et d’extrême-droite en Ukraine constitue un sérieux avertissement. Après des décennies durant lesquelles les gouvernements européens ont proclamé que le continent ne connaîtra « plus jamais » le règne de la croix gammée, les forces qui glorifient les complices ukrainiens de Hitler sont cultivées dans le but d’être utilisées contre la classe ouvrière.

  • Le porte-parole de Vladimir Poutine a accusé la « junte » de Kiev et les pays occidentaux qui ont selon lui approuvé « l’opération punitive » de l’armée ukrainienne à Slaviansk d’être responsables de la mort de 31 personnes dans l’incendie d’un bâtiment à Odessa, vendredi. L’armée ukrainienne poursuit ses opérations dans l’est du pays samedi.

  • Les fleurs s’amoncellent et les esprits s’échauffent samedi au pied de l’immeuble de pierre à Odessa où des dizaines de pro-russes ont péri la veille dans un incendie provoqué par des affrontements avec des partisans de l’Ukraine unie. Sous un chaud soleil de printemps, plusieurs milliers de personnes, majoritairement hostiles au pouvoir de Kiev, se sont rassemblées sur la place Koulikove Pole à la mi-journée pour rendre hommage aux victimes et crier leur colère.

  • Les combats font rage à Slaviansk. L’opération “ antiterroriste” menée par l’armée ukrainienne dans les bastions rebelles pro-russes se poursuivra, a annoncé le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov. Les Américains pour leur part, préparent activement des manœuvres militaires en Pologne qui seront prolongées dans les ex-satellites d’Europe centrale de l’URSS qui ont adhéré à l’Otan. Ces opérations constituent aux yeux des Russes un casus belli. Des dizaines de milliers de soldats russes sont massés près de la frontière ukrainienne. Le président intérimaire de l’Ukraine, Olexandre Tourtchinov, qui a déclaré que plusieurs insurgés avaient été tués ou blessés dans l’offensive, qui a mis en évidence la vulnérabilité de l’armée ukrainienne, affirme que la Russie s’apprête à envahir son territoire. Moscou nie ces allégations, mais le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a prévenu que la Russie répliquerait aux attaques visant des intérêts ou des citoyens russes dans l’est de l’Ukraine.

    Quant à l’Union européenne prête selon la chancelière allemande Angela Merkel à lancer de nouvelles sanctions économiques contre Moscou, doit faire le constat de sa division. Les secteurs de l’énergie et des banques, deux des domaines qui ont le plus de chances d’être concernés par les sanctions, ne bénéficient pas encore du consensus bruxellois. Plusieurs entreprises européennes restent opposées à cette phase III même si la chancelière allemande a affirmé lors d’une conférence de presse commune à la Maison-Blanche avec le président américain Barack Obama, que l’UE était prête à se révolter contre l’ours russe.

  • Les autorités devraient annoncer la semaine prochaine le déploiement de troupes américaines en Pologne pour y renforcer la présence de l’OTAN, dans un contexte marqué par les tensions dans l’Ukraine voisine, a assuré au Washington Post un ministre polonais.

    Selon des déclarations au quotidien du ministre de la Défense Tomasz Siemoniak, qui a rencontré jeudi son homologue américain Chuck Hagel, des responsables militaires travaillent déjà sur les détails de ce plan dans lequel la Pologne jouerait un rôle moteur « sous le patronage américain ».

    Selon lui, des soldats américains devraient également être déployés dans les États baltes, là encore pour renforcer la présence de l’OTAN en Europe centrale et orientale.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole du Pentagone John Kirby a souligné qu’un certain nombre de mesures étaient envisagées « pour renforcer la réactivité sur terre, en l’air ou sur mer en Europe ». « Certaines de ces mesures seront prises de manière bilatérale avec des nations membres de l’OTAN. D’autres seront mises en oeuvre à travers l’Alliance elle-même », a-t-il ajouté.

    « Nous parlons également de la présence de troupes américaines en Pologne », avait déjà déclaré le ministre polonais lors d’une conférence de presse conjointe avec Chuck Hagel, se gardant toutefois de réclamer l’implantation de bases américaines sur le territoire polonais, une demande formulée par l’opposition conservatrice polonaise.

    « Il peut y avoir des opportunités pour déployer des forces sur la base de la rotation, mais aucune décision n’a été prise et nous continuerons d’en discuter, tout comme l’OTAN », avait répondu Chuck Hagel.

    Depuis la fin de la Guerre froide, l’OTAN s’est gardée d’implanter des bases dans ses pays membres qui avaient appartenu au bloc soviétique afin de ne pas indisposer la Russie.

  • Un media anglophone qui a ses limites (car sous le controle de l’Etat Russe) mais donne un point de vue contradictoire est Russia Today, sorte d’ Al Jazeera russe, animee par des journalistes americains. Chaine existant aussi en arabe (russia al-yaoum) et en espagnol.

  • Après le massacre de vendredi à Odessa, qui a été perpétré par les partisans de l’extrême-droite du régime fantoche pro-occidental de Kiev, les combats se sont intensifiés au cours du week-end d’un bout à l’autre de l’Ukraine orientale. Des comptes rendus sur les atrocités ont confirmé qu’il s’agissait bien d’un acte de terreur qui visait les protestataires pro-russes, avec l’intention d’embraser les tensions contre la Russie dans toute l’Ukraine.

    Un millier de hooligans bien armés de Kharkiv et des nervis fascistes de la milice Secteur droit ont attaqué des manifestants pro-russes, les obligeant à pénétrer dans le hall de la maison des syndicats de la ville, pour ensuite donner l’assaut contre le bâtiment, l’attaquer à l’aide d’armes légères et l’incendier à coups de cocktails Molotov. En tout, 42 personnes sont mortes et 170 ont été blessées. C’est l’acte de répression à lui seul le plus sanglant de Kiev contre les protestations. La police d’Odessa a laissé faire, puis a emprisonné les manifestants pro-russes qui avaient réussi à échapper à la fois aux flammes et aux nervis de Secteur droit qui agressaient toute personne sautant du bâtiment.

    Dimanche, à Odessa, plus d’un millier de manifestants ont pris d’assaut le quartier général de la police pour faire libérer les 67 détenus en scandant des slogans tels « Odessa est une ville russe » et « Un pour tous, tous pour un. » Une fois à l’intérieur du bâtiment, ils ont retiré le drapeau ukrainien et ont négocié avec la police la libération des détenus.

    Des milliers de gens se sont aussi rassemblés au cours du week-end devant le bâtiment des syndicats pour y déposer des fleurs et rendre hommage à ceux qui sont morts.

  • La veille du massacre d’Odessa, le régime de Kiev avait imposé une hausse très impopulaire de 50 pour cent du prix du gaz, dictée par le Fonds monétaire international. Cette mesure acculera à la faillite un grand nombre de familles ouvrières ukrainiennes.

    Les responsables russes ont dit ne pas avoir l’intention d’envahir l’Ukraine orientale mais ils ont aussi dit qu’ils interviendront militairement pour mettre fin aux massacres de masse des Russes de souche et des forces pro-russes là-bas. Le lendemain du massacre d’Odessa, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a affirmé que le Kremlin recevait « des milliers » d’appels en provenance d’Ukraine demandant que la Russie les protège.

    « Les gens lancent des cris de désespoir, en demandant de l’aide. L’écrasante majorité exige une aide russe, » a-t-il dit en ajoutant que le régime de Kiev et ses partisans ont « les mains dans le sang jusqu’aux coudes ».

    Hier, Peskov a prévenu que la situation « ne fait qu’empirer. » Il a ajouté, « Nous estimons que nous devrions avoir une interprétation commune de ce qui se passe en Ukraine, mais malheureusement, il ne semble pas que l’Europe et les Etats-Unis soient sains d’esprit dans leurs évaluations. »

  • La mise en place en Ukraine d’un régime farouchement anti-russe faisait déjà partie d’une campagne plus générale visant à déstabiliser et démanteler la Russie tout en plaçant l’Amérique et l’Europe sur un pied de guerre permanent. Avec cette politique particulièrement irresponsable qui risque de déclencher une guerre mondiale impliquant des armes nucléaires, les aristocraties financières des différentes puissances impérialistes cherchent à sauvegarder leur suprématie sur l’échiquier politique mondial.

    Dans une série d’interviews accordées au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen a qualifié la crise ukrainienne de « tournant » et exigé le « réarmement » de l’OTAN. Le journal a demandé à Rasmussen si l’ampleur du tournant était comparable à celle de la dissolution de l’Union soviétique et du Pacte de Varsovie ou du lancement par Washington de la « guerre contre le terrorisme » au Moyen-Orient après les attentats du 11 septembre .

    Rasmussen a répondu par l’affirmative : « Pour la première fois depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, un pays européen s’est violemment emparé d’un territoire. Nous pensions que ce que nous avions vu en Crimée et ce que nous vivons en Ukraine orientale appartenaient au passé. Mais cela se passe au 21ème siècle ! Nous devons réagir ! »

    En fait, il y avait eu peu de violence lors du référendum en Crimée, et certainement pas de l’envergure des atrocités déclenchées par les intermédiaires fascistes de l’OTAN. Toutefois, l’affirmation que la crise ukrainienne est le 11 septembre de l’Europe, souligne que cette crise sera exploitée pour lancer de vastes opérations militaires à l’étranger et des attaques contre les droits démocratiques à l’intérieur du pays.

  • Les insurgés prorusses de l’Est de l’Ukraine revendiquent un « oui » massif à leur projet d’autonomie du Donbass, région de l’est de l’Ukraine composée des provinces de Donetsk et de Lougansk, pour lequel ils ont consulté la population dimanche 11 mai.

    « 89,07 % ont voté pour » à Donetsk

    En tout, 7,3 millions de personnes étaient appelées aux urnes.

  • Le journal allemand Bild am Sonntag affirme ce dimanche que parmi les gros bras ukrainiens qui combattent les miliciens pro-russes se cachent 400 mercenaires d’Academi, le nouveau nom de Blackwater. Ils mèneraient des opérations de guérilla contre des rebelles pro-russes, autour de la ville de Slaviansk (Est).

    Le journal s’appuie sur des communications radio entre des centres de commandement de l’armée russe, interceptées par la NSA et transmises à un service de renseignement allemand (le BND, équivalent de la DGSE). Si ces informations se confirment, tout un pan de l’histoire récente américaine est sur le point de ressurgir.

  • Les forces armées de Kiev ont tué quarante personnes en prenant l’aéroport de Donetsk ! Elles ont toujours le soutien de l’Europe dite démocratique...

  • Iouri Prodan, le ministre ukrainien de l’énergie, affirme que la Russie a totalement interrompu ses livraisons de gaz à l’Ukraine. M. Prodan a précisé que l’Ukraine, par laquelle transite une part importante des exportations de gaz naturel russe vers l’Union européenne, garantissait la continuité de ses fournitures de gaz à ses clients ukrainiens et européens. Günther Oettinger, le commissaire européen à l’énergie, prévient d’un risque de pénurie de gaz cet hiver pour l’Europe. « Les semaines à venir ne seront pas problématiques, nous recevrons nos volumes [habituels] de gaz », a annoncé M. Oettinger, mais si l’Ukraine puise dans les réserves stockées sur son sol « nous aurons un problème en cas d’hiver rigoureux ».

    Plus tôt dans la matinée, la compagnie russe Gazprom avait annoncé que l’Ukraine n’avait pas réglé une partie de sa dette gazière évaluée à 4,5 milliards de dollars, à l’échéance fixée lundi à 8 heures (heure de Paris). En conséquence, la Russie a introduit un système de prépaiement pour les livraisons de gaz à l’Ukraine après l’expiration de son ultimatum.

  • Après avoir passé une semaine aux portes de l’Ukraine, les premiers camions du convoi humanitaire russe sont désormais dans le no man’s land qui sépare les deux pays. Ils vont y être inspectés par le Comité international de la Croix-Rouge avant d’entrer en Ukraine.

    Les 260 camions d’aide humanitaire qui ont quitté Moscou le 12 août dernier sont désormais à quelques dizaines de mètres de l’Ukraine Après avoir été bloqués une semaine à la frontière russe, les premiers véhicules ont fait leur entrée ce jeudi après-midi dans le no man’s land qui sépare les deux pays.

  • Dix personnes ont été tuées et neuf blessées, mercredi, dans des bombardements à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Des obus ont touché une école le jour de la rentrée et un autobus, a indiqué l’administration régionale.

    Quatre adultes ont été tués et huit blessés lorsqu’un obus a explosé à 10h00 locales près d’une école située dans le district Kievski, à quatre kilomètres de l’aéroport. Il a été le théâtre d’intenses combats ces derniers jours.

    Au moment de la chute de l’obus, 238 personnes se trouvaient sur le territoire de l’école, dont 70 enfants à l’occasion de la rentrée scolaire. Celle-ci a lieu un mois plus tard que dans le reste du pays. Les vitres ont été soufflées par des éclats d’obus, selon l’administration régionale.

    Les élèves ont passé la fin de la matinée dans les caves de l’établissement avant de pouvoir rentrer chez eux. Six autres personnes ont été tuées et une blessée dans un autobus touché par une roquette, a précisé la même source dans un communiqué.

    Les séparatistes accusent l’armée d’être à l’origine des tirs, expliquant ne pas disposer des munitions retrouvées sur place.

  • D’intenses combats d’artillerie, causés par une attaque de l’armée ukrainienne, faisaient rage dimanche à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, où sont arrivés des renforts en armes lourdes sur fond de craintes d’une nouvelle offensive.

    Une semaine après les élections séparatistes organisées au grand dam de Kiev et des Occidentaux sur les territoires aux mains des rebelles et qui ont mis en cause les accord de paix conclus en septembre, les hostilités ne connaissent pas de répit dans ce conflit de près de sept mois qui a fait plus de 4.000 morts selon l’ONU.

    Donetsk a été le théâtre de bombardements intenses très proches du centre dans la nuit de samedi à dimanche.

    D’importants renforts en armes lourdes sont arrivés dimanche à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine où les bombardements ont connu une intensité inhabituelle dans la nuit sur fond de craintes d’une nouvelle offensive.
    Une semaine après les élections séparatistes organisées au grand dam de Kiev et des Occidentaux sur les territoires aux mains des rebelles et qui ont mis en cause les accord de paix conclus en septembre, les hostilités ne connaissent pas de répit dans ce conflit de près de sept mois qui a fait plus de 4.000 morts selon l’ONU.

    Des journalistes de l’AFP ont vu en début d’après-midi un convoi se dirigeant vers Donetsk et composé d’une vingtaine de camions militaires sans plaque d’immatriculation, dont 14 tirant des canons à Makiïvka.

    Un habitant a indiqué à l’AFP avoir vu passer vers 09H00 (06H00 GMT) sept canons automoteurs en direction de la zone de l’aéroport, l’un des principaux points chauds que l’armée ukrainienne et les séparatistes se disputent depuis des mois, et de Iassynouvata, noeud ferroviaire et ville voisine de Donetsk.

    Dans la nuit, Donetsk a été secoué par des tirs d’artillerie à proximité du centre et qui se poursuivaient le matin avec moins d’intensité.

    L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s’est déclarée samedi soir "très inquiète" de la présence de convois militaires et de chars dans l’Est rebelle. "Plus de 40 chars et camions" ont été vus circulant sur une voie rapide à la périphérie est de Makiïvka, ont indiqué les observateurs de l’OSCE présents en Ukraine pour surveiller l’application du cessez-le-feu signé le 5 septembre entre Kiev et les séparatistes.
    Parmi eux, 19 camions militaires de la marque russe Kamaz, sans plaque d’immatriculation, transportaient des canons de 122 mm et du personnel en uniforme vert foncé sans insigne. Six camions-citernes les accompagnaient.

    Les observateurs de l’OSCE ont également vu "un convoi de neuf chars —4 T72 et 5 T64—" se déplaçant au sud-ouest de Donetsk.

    "L’OSCE n’a pas indiqué l’appartenance de ces équipements et de troupes, mais les militaires ukrainiens n’ont aucune doute là-dessus", a déclaré dimanche le porte-parole militaire Andriï Lyssenko dans une claire allusion à la Russie.

    Il a dit craindre des "provocations" visant à "créer un prétexte pour l’introduction dans le Donbass de soi-disant forces du maintien de la paix russes".
    Les agences publiques russes ont en revanche indiqué que les équipements appartenaient aux insurgés, en citant des chefs rebelles.

    Les autorités ukrainiennes, qui accusent Moscou d’armer les rebelles et d’envoyer des troupes régulières dans l’Est, avaient dénoncé vendredi l’entrée à partir de la Russie de dizaines de chars, de pièces d’artillerie et de troupes.
    Ces informations n’ont été confirmées ni par les Etats-Unis ni par l’Otan, l’Alliance parlant cependant d’une "concentration accrue de troupes" russes à la frontière avec l’Ukraine.
     ’Nouvelle Guerre froide’ -

    Déclenchée il y a près d’un an par un mouvement de contestation pro-européenne à Kiev réprimé dans le sang et ayant entraîné la chute du régime prorusse, la crise ukrainienne est à l’origine de la pire dégradation des relations entre Moscou et l’Occident depuis la fin de la Guerre froide.

    Depuis l’annexion de la Crimée en mars, la Russie est frappée de lourdes sanctions économiques durcies après le crash du vol MH17 abattu par un missile en juillet, avec 298 personnes à bord, au-dessus du territoire contrôlé par les séparatistes prorusses dans l’Est.
    Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a estimé samedi que le monde était "au bord d’une nouvelle Guerre froide".

    "On voit de nouveaux murs. En Ukraine, c’est un fossé énorme qu’ils (les pays de l’Otan, ndlr) veulent creuser", a-t-il déclaré en marge du 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

    En visite en Ukraine samedi, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders, dont le pays est chargé de l’identification et de l’enquête sur le crash du Boeing malaisien qui effectuait le vol Amsterdam-Kuala Lumpur, a pour sa part dénoncé les élections séparatistes "illégales" et estimé qu’il n’y avait "pas de raisons de lever les sanctions" contre la Russie.

    Les pays européens doivent examiner de nouveau leur stratégie face à la Russie le 17 novembre.

  • Au moins quatre civils ont été tués, mercredi 4 février, par des tirs d’artillerie de l’armée ukrainienne de Kiev aux alentours d’un hôpital dans le fief séparatiste de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. « Il y a eu un tir d’artillerie à midi (...) L’obus est tombé sur un hôpital et il y a des morts et des blessés », rapporte la mairie de la ville séparatiste.

  • L’Ukraine se prépare à une guerre à « grande échelle » avec la Russie et veut y entraîner Europe, Canada et USA...

    « Nous ne voulons faire peur à personne, mais nous préparons une guerre à grande échelle. »

    — Vadym Prystaiko

  • Le climat entre Moscou et l’Union européenne, ces temps-ci, rappelle celui de la Guerre froide, il y a cinquante ans. Récemment, deux bombardiers russes, capables de transporter l’arme nucléaire, ont frôlé l’espace aérien français et britannique dans la Manche. Des avions de chasse des deux pays ont même dû décoller et encadrer les avions russes. La scène a été filmée depuis l’un des appareils russes et a été mise sur internet.

    Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a simplement évoqué une "présence intempestive". Mais d’autres incidents similaires ont eu lieu en mer baltique. Un spécialiste des politiques de défense explique à France 3 qu’il s’agit d’un jeu habituel, amplifié par
    le contexte conflictuel en Ukraine : "Ce sont des signaux politiques. C’est également le moyen de collecter des informations".

    L’attitude russe peut être vue comme une réponse à l’OTAN, qui a renforcé ses capacités dans l’est européen. L’OTAN se défend en disant prendre des mesures face à l’attitude jugée agressive de la Russie, alors que 400 incidents aériens imputables à la Russie ont été dénombrés en 2014.

  • Des véhicules blindés arborant des drapeaux américains ont paradé mardi à travers la ville estonienne de Narva, à quelques encablures de la frontière russe.

    Ces actes provocateurs, survenus juste après le premier anniversaire du coup d’Etat orchestré à Kiev par les Etats-Unis, soulignent la transformation de l’ensemble de la région en une zone ouverte à la confrontation militaire, ce qui a des implications potentiellement catastrophiques non seulement pour les populations d’Europe de l’Est, mais pour la planète entière.

    Le coup d’Etat, dont le fer de lance fut la milice fasciste de Secteur droit, avait renversé le 22 février de l’année dernière le gouvernement du président Viktor Ianoukovitch, fut perpétré grâce au soutien direct et à l’étroite participation du gouvernement américain. L’abominable représentante de Washington sur place, Victoria Nuland du département d’Etat, était allée jusqu’à donner les noms de ceux qui seraient autorisés à faire partie du régime issu de ce coup d’Etat.

    La mise en place d’un régime nationaliste droitier et antirusse à Kiev avait provoqué une opposition populaire de masse dans la région majoritairement russophone du Donbass à l’est du pays. Le gouvernement de Kiev, avec l’appui de Washington, a cherché à noyer la rébellion dans le sang.

    Au bout de dix mois de combats et après la mort d’au moins 5.000 personnes, cette campagne de répression s’est révélée être un désastre pour le régime de Kiev et ses patrons américains. L’armée ukrainienne, qui est dominée par des milices fascistes, s’est quasi désintégrée après avoir été contrainte de battre en retraite. Le pays se trouve au bord de la faillite : sa monnaie, l’hryvnia, est en chute libre, ayant perdu depuis le début de l’année la moitié de sa valeur.

    En termes de réponse, le régime pratique la répression politique en tentant sans succès d’enrôler de force des jeunes dans l’armée et d’imposer des mesures d’austérité drastiques contre la classe ouvrière.

  • A fin mars, le PIB marque une dégringolade de 17,6% par rapport au premier trimestre 2014. Sur l’ensemble de l’année, le recul devrait atteindre plus de 7,5%.

    Le produit intérieur brut a dégringolé de 17,6% au premier trimestre sur un an en Ukraine, ravagée par plus d’un an de guerre dans l’Est industriel, a indiqué vendredi le service d’État aux statistiques. C’est un peu plus que les 15% de chute que la Banque centrale ukrainienne anticipait en avril dernier. Par rapport au trimestre précédent, le PIB a chuté de 6,5%, selon le communiqué du ministère.

    La Banque mondiale a estimé en avril que ce pays de 45 millions d’habitants allait enregistrer une chute de son produit intérieur brut (PIB) de 7,5% en 2015, plus forte que celle de l’an dernier et que celle prévue par les autorités ukrainiennes.

    La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) table aussi sur une aggravation de la crise en Ukraine, avec une chute de 7,5% du PIB cette année après -6,8% l’an dernier. Elle espère un retour à la croissance l’an prochain avec +3% à condition que le plan de sauvetage financier occidental, actuellement objet de difficiles négociations avec les créanciers privés de Kiev, « reste sur les rails ».

  • Le secrétaire général de l’OTAN, tout en reconnaissant que la guerre n’était pas repartie vraiment en Ukraine a déclaré penser que les affrontements vont reprendre en pro-russes et pro-européens. Cela ressemble fort à une déclaration d’un homme bien informé et qui sait que les forces pro-européenne sont chargées de relancer la guerre…

  • C’est en Allemagne que l’impact de la crise russe serait le plus fort. Berlin pourrait perdre, du fait des sanctions imposées à la Russie, près de 27 milliards d’euros, soit un peu plus de 1 % du PIB. 500.000 emplois seraient, en outre, menacés à terme outre-Rhin. Les économies de la France, de l’Espagne, de l’Italie, de la Pologne, et de l’Estonie, devraient également pâtir de la crise russe, selon Wifo.

    Au premier trimestre 2015, les exportations françaises vers la Russie ont chuté de 33,6 % sur un an, selon les chiffres d’Eurostat et du FMI. Wifo ne tient pas seulement compte de la baisse des exportations mais également de l’impact négatif de la crise sur le tourisme. Le nombre de nuitées de visiteurs russes à Paris au cours de l’hiver dernier a ainsi reculé de 27 %, entraînant un manque à gagner estimé à 185 millions d’euros par rapport à la saison hivernale précédente. La France pourrait ainsi, à terme, voir son PIB amputé de 0,5 % et perdre quelque 150.000 emplois du fait de la crise russe, avance Wifo.

  • Après les retraités, le gouvernement soi-disant "démocratique" du Maïdan s’attaque aux mineurs de charbon. Ce gouvernement d’extrême droite est ennemi de la classe ouvrière, bien plus que de la seule Russie…

  • En 2016 c’est un troisième Noël sous les bombes pour le Donbass et pour des milliers d’habitants proches de la ligne de Front. Alors que de façon totalement hypocrite, l’Union Européenne vient de renouveler ses sanctions contre le Donbass et la Russie prenant prétexte du défaut d’application des accords de Minsk, la junte de Kiev, appuyée sur ses milices fascistes, continue de bombarder chaque jours le Donbass. Violant les accords de Minsk, en poursuivant le blocus du Donbass, pour selon les propres mots de l’oligarque Poroschenko placé au pouvoir à la faveur du coup d’Etat de Maidan à Kiev : faire pourrir les enfants du Donbass dans des caves.

    Comment ne pas rappeler que ces bombes, obus, ces mines qui pleuvent sur le Donbass, ces armes lourdes et ces tanks, ces milices de la junte fasciste de Kiev sont financés à milliards d’euros par l’Union Européenne. Une UE qui étrangle sous une austérité toujours plus dure l’ensemble des peuples européens en prétendant qu’il « n’y a pas d’argent » ? Oui, des militaires étrangers sont bien présents en Ukraine, il s’agit des « conseillers » de l’OTAN et des divisions américaines en « manœuvres ».

    Depuis la mi-décembre, l’armée de Kiev et ses milices néonazies sont repassées à l’offensive, n’apprenant aucune leçon de ses échecs précédents. D’abord avec d’intenses bombardements visant notamment cette zone mais également différents villages du Donbass à proximité de la ligne de front. Causant de nombreuses victimes civiles.

    Mais ces derniers jours, alors que l’Union Européenne annonçait la prolongation des sanctions contre Moscou, la junte de Kiev a lancé ses troupes à l’assaut de Debaltsevo dans la zone de Svilodarsk.

    D’après les rapports de l’OSCE pourtant en cheville avec le pouvoir de Kiev, le 18 décembre seul, l’armée de Kiev à initié un intense bombardement. Plus de 700 bombes lancées en moins de 6 heures, et cela pour le seul décompte de l’OSCE et sur une seule partie du front :

    « Sur une période de six heures le 18 décembre (alors que nous étions dans la zone contrôlée par le gouvernement de Svetlodarsk), la MSS a entendu 700 explosions évaluées comme étant 680 tirs d’artillerie sortants (122mm) à 5-6 km et 8-10 km Nord-Ouest ; et 20 tirs de chars d’assaut sortants à 3-10 km Sud-Ouest, » Rapport de l’OSCE

  • Cinq ans après avoir mené la révolution dans la rue, les Ukrainiens ont à nouveau renversé la table, dimanche 21 avril, sans violence ni fracas, en portant au pouvoir un néophyte complet, Volodymyr Zelensky. Cet humoriste et producteur à succès dénué de la moindre expérience politique, réalise le hold-up électoral parfait, en récoltant, selon les premiers sondages de sortie des urnes, un score raz-de-marée de 73 % des voix, loin devant le sortant Petro Porochenko. Jamais président ukrainien n’avait obtenu un soutien aussi massif, et ce n’est là que l’un des records engrangés par M. Zelensky, qui devient à 41 ans le plus jeune président qu’ait connu le pays.

    Ce que l’histoire retiendra, surtout, c’est que les Ukrainiens ont préféré, en élisant un parfait inconnu, réaliser un saut dans le vide plutôt que de poursuivre leur route avec une classe politique décrédibilisée par des années de prévarication. Inconnu, Volodymyr Zelensky ne l’est pas tout à fait : ce natif d’une famille juive de Kryvyi Rih, dans le centre russophone et industrieux de l’Ukraine, est même le compagnon de nombre de foyers ukrainiens depuis ses premiers pas d’humoriste sur scène et à la télévision, il y a vingt ans. Inconnu, Volodymyr Zelensky l’est surtout par son absence, jusqu’à sa déclaration de candidature fin 2018, du moindre engagement politique.

    Il est assez facile de comprendre contre quoi les Ukrainiens ont voté : corruption, guerre, pauvreté, ces maux associés à l’ère Porochenko. Ce pour quoi ils ont voté est moins net, et le flou entretenu par le candidat durant sa campagne, menée quasi exclusivement sur les réseaux sociaux et via des formules chocs mais très générales, n’a pas contribué à lever le voile.

    La hiérarchie militaro-fasciste pourrait bien contester le résultat électoral…

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