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Quelques textes de James Connolly
jeudi 31 décembre 2020, par
Quelques textes de James Connolly
« Notre revendication la plus modérée : nous voulons le pouvoir sur la Terre entière. »
James Connolly, « Soyez modérés »
« Tout le mouvement ouvrier est impliqué dans le mot d’ordre de guerre à la guerre, impliqué à la hauteur de sa force et de son influence. (…) N’est-il pas clair comme la vie que nulle insurrection de la classe ouvrière, nulle grève générale, nul soulèvement généralisé de la classe ouvrière européenne n’occasionnerait ou n’entraînerait un plus grand massacre de socialistes que ne le fera leur participation comme soldats aux campagnes des armées de leurs pays respectifs. Chaque obus qui explose au milieu d’un bataillon allemand tuera des socialistes ; chaque charge de cavalerie autrichienne laissera sur le sol les corps tordus d’agonie de socialistes serbes ou russes ; chaque navire russe, autrichien ou allemand envoyé par le fond ou explosé jusqu’au ciel signifie chagrin et deuil dans les foyers de camarades socialistes. Si ces hommes doivent mourir, ne vaudrait-il pas mieux qu’ils meurent dans leur pays en combattant pour la liberté de leur classe, et pour l’abolition de la guerre, que d’aller dans des pays étrangers mourir en massacrant et massacré par ses frères pour que puissent vivre des tyrans et des profiteurs ? »
James Connoly, lors de la déclaration de la première guerre mondiale, « Une révolution à l’échelle d’un continent », 15 août 1914
« La prise de conscience féminine du fait que la société moderne reposait sur la force et l’injustice, que les honneurs les plus élevés de la société n’avaient aucun lien avec les mérites des récipiendaires, et que les penchants humains à la violence étaient plus une entrave qu’un soutien dans le monde, fut un phénomène consécutif au développement de l’industrialisation et à la lutte sans merci pour l’existence qu’il impose. Pour les femmes, qui étaient les éléments les plus faibles physiquement et la main d’œuvre la moins formée professionnellement, cette lutte fut inévitablement la plus cruelle ; il faut remercier chaudement les femmes les plus instruites de s’être révoltées contre cette anomalie : forcées de supporter les pires difficultés dans la lutte, elles se sont vues refuser jusqu’aux quelques droits dont jouissaient leurs compagnons de misère masculins. Si la précieuse égalité politique avait été accordée aussi facilement que la sagesse politique le dictait, il est probable que la valeur révolutionnaire de l’affranchissement de la femme aurait été largement amoindrie. Mais les obstacles, la déloyauté des politiciens à l’égard des femmes, déloyauté dont tous les partis étaient également coupables, la lutte de longue haleine, la vague croissante du martyre des femmes militantes de Grande-Bretagne et d’Irlande, et le cheminement de l’idée dans les esprits actifs du mouvement ouvrier de la réalité du désir de liberté des femmes, ainsi que du courage déployé pour la gagner, ont exercé une influence inestimable sur les relations entre les deux mouvements. En Irlande, la cause des femmes est ressentie par tous les travailleurs, hommes et femmes, comme la leur ; la cause du Travail n’a pas de partisans plus sincères et plus ardents que les femmes militantes. La révolte, même en pensée, amena une ambiance intellectuelle particulière ; cette ambiance ouvrit les yeux des femmes et conduisit leur esprit à comprendre les effets sur leur sexe d’un système social dans lequel les plus faibles doivent inévitablement être écrasés ; et quand une étude plus approfondie du système capitaliste leur apprit que le terme “les plus faibles” signifie concrètement les plus scrupuleux, les plus gentils, les plus humains, les plus aimants et charitables, les plus honorables, et les plus sympathiques, alors les militantes ne purent pas manquer de voir que le capitalisme pénalisait, chez les êtres humains, justement ces traits de caractère que les femmes reconnaissaient elles-mêmes incarner le plus complètement. »
James Connolly, « Femmes »
« Comme nous l’avons répété si souvent, la question irlandaise est une question sociale. Toute la lutte ancestrale du peuple irlandais contre ses oppresseurs se résume en dernière analyse à une lutte pour la domination des moyens de subsistance et de production du pays. Qui détiendrait la propriété et la maîtrise du sol ? Le peuple ou les envahisseurs ? Et quel groupe d’envahisseurs ? Le flot le plus récent de voleurs de terre ou les enfants des voleurs d’une génération antérieure ? Voilà quelles étaient les questions de fond de la vie politique irlandaise. Toutes les autres questions n’intervenaient que dans la mesure où elles pouvaient servir les intérêts de l’une des factions, une fois qu’elle avait pris position dans cette lutte sur les droits de propriété. Sans cette clé pour atteindre le sens des événements, sans ce fil directeur pour interpréter les actions des « grands hommes », l’histoire de l’Irlande n’est qu’un imbroglio de faits sans relations, un chaos désespérant d’éclats sporadiques, de trahisons, d’intrigues, de massacres, d’assassinats et de guerres sans raison. Grâce à cette clé, on peut tout comprendre et remonter jusqu’aux origines. Sans cette clé, les occasions que l’Irlande a perdues sont si nombreuses qu’elles feraient monter le rouge au front des travailleurs irlandais ; grâce à elle, l’expérience historique éclaire leur marche dans les sentiers tumultueux d’aujourd’hui. »
James Connolly, « La classe laborieuse dans l’histoire de l’Irlande »
« Si l’histoire était ce qu’elle devrait être, un récit qui propose un reflet exact de l’époque qu’il prétend évoquer, les pages d’histoire seraient presque exclusivement composées de la liste des malheurs et des luttes des travailleurs, qui forment, depuis toujours, la grande masse de l’humanité. Mais en général l’histoire traite la classe ouvrière comme un politicien retors traite le travailleur, c’est-à-dire par le mépris lorsqu’il demeure passif, et par la moquerie, la haine, la falsification, lorsque d’aventure il ose manifester le désir de secouer le joug de sa servitude politique et sociale. L’Irlande ne fait pas exception à cette règle. L’histoire irlandaise a toujours été écrite par la classe dirigeante, et dans l’intérêt de la classe dirigeante. »
James Connolly, « La classe laborieuse dans l’histoire irlandaise »
« Quand un fantassin français vide le chargeur de son fusil meurtrier dans les rangs de la ligne d’attaque allemande, pourra-t-il se réconforter de la probabilité que ses balles tuent et mutilent des camarades qui encore l’année dernière se rassemblaient dans les « hourras ! » et les « bravo ! » pour l’éloquent Jaurès, venu à Berlin pour plaider en faveur de la solidarité internationale ? (…) N’est-il pas limpide comme une chose naturelle de la vie qu’aucune insurrection de la classe ouvrière, aucune grève générale, aucun soulèvement des forces du mouvement ouvrier en Europe, ne pourrait impliquer et susciter un plus grand massacre de socialistes que ne le fera leur participation en tant que soldats aux campagnes des armées de leur pays respectifs ? (…) Croyant, comme je le fais, que serait justifiée toute action qui mettrait fin à ce crime colossal que l’on perpètre aujourd’hui, je me sens obligé d’exprimer l’espoir qu’avant peu nous pourrons lire que les services de transport auront été paralysés sur le continent, même si cette paralysie nécessite l’érection de barricades socialistes et de mutineries des soldats et des marins socialistes, comme cela s’est produit en Russie en 1905. Même une tentative sans succès de révolution sociale par la force des armes, entraînant la paralysie de la vie économique du militarisme, serait moins désastreuse pour la cause socialiste que le fait que des socialistes se permettent d’être utilisés dans le massacre de leurs frères pourtant engagés dans une cause commune. »
James Connolly, dans le journal Forward, 15 août 1914.
Cités par James Connolly :
« C’est un système qui, jusque dans ses aspects les moins révoltants, contraint des milliers, voire des dizaines de milliers de gens à travailler comme des bêtes, à vivre et à mourir le ventre creux, déguenillés et misérables, pour permettre à quelques parasites de se complaire dans l’aisance et le luxe. »
Irish People, 9 juillet 1864.
« C’est une injustice intolérable d’admettre qu’une petite classe d’hommes, étrangers ou non au pays, s’arroge un monopole sur les terres ; lorsque ce monopole se poursuit, cela devient un vol pur et simple de ce que les pauvres ont péniblement gagné par leur labeur. »
Irish People (Organe de la Fenian Brotherhood), 30 juillet 1864
Après avoir organisé et entraîné ses hommes dans son organisation révolutionnaire secrète, la Fraternité Républicaine Irlandaise, et ses organisations armées, les Volontaires d’Irlande et l’Armée des Citoyens Irlandais, après avoir patiemment perfectionné sa discipline, et attendu résolument le moment opportun pour se révéler, elle saisit l’instant où, soutenue par ses enfants exilés en Amérique et ses courageux alliés en Europe, mais comptant avant tout sur ses propres forces, elle frappe avec la certitude de vaincre.
Nous proclamons le droit du peuple d’Irlande à la propriété de l’Irlande et au contrôle sans entraves de sa destinée, son droit à être souverain et indivisible. La longue usurpation de ce droit par un peuple et un gouvernement étranger n’a pas supprimé ce droit, car il ne peut disparaître que par la destruction du peuple irlandais.
A chaque génération, les Irlandais ont affirmé leur droit à la liberté et à la souveraineté nationale ; six fois durant les trois derniers siècles ils l’ont affirmé par les armes. En nous appuyant sur ce droit fondamental et en l’affirmant de nouveau par les armes à la face du monde, nous proclamons la République d’Irlande, Etat souverain et indépendant, et nous engageons nos vies et celles de nos compagnons d’armes à la cause de sa liberté, de son bien-être, et de sa fierté parmi les nations. La République d’Irlande est en droit d’attendre et requiert l’allégeance de tous les Irlandais et Irlandaises. La République garantit la liberté civile et religieuse, des droits égaux et l’égalité des chances pour tous ses citoyens et déclare être résolue à rechercher le bonheur et la prospérité de la nation entière et de toutes ses composantes, avec une égale sollicitude pour tous les enfants de la nation, oublieuse des différences soigneusement entretenues par un gouvernement étranger qui a séparé dans le passé une minorité de la majorité….
Signé au nom du Gouvernement Provisoire :
THOMAS J. CLARKE, SEAN McDIARMADA, THOMAS McDONAGH, P. H. PEARSE, EAMONN CEANNT, JAMES CONNOLLY, JOSEPH PLUNKETT
James Connolly
Une révolution à l’échelle d’un continent
15 août 1914
L’éclatement de la guerre sur le continent européen rend impossible cette semaine d’écrire pour Forward sur tout autre sujet. Je ne doute pas que pour la plupart de mes lecteurs l’Irlande a cessé d’être, pour parler familièrement, le centre du monde, et que leurs pensées se tournent avec gravité vers un examen de la position du mouvement socialiste européen face à cette crise.
À l’heure où j’écris, à la lumière des développements récents, de telles considérations risquent d’être très loin d’apporter des réflexions satisfaisantes au penseur socialiste. Car quelle est la position du mouvement socialiste en Europe aujourd’hui ? Résumons-la brièvement.
Pendant une génération au moins le mouvement socialiste de tous les pays impliqués maintenant a progressé par sauts et par bonds et, de façon plus satisfaisante encore, par une croissance et un développement lents et continus.
Le nombre de suffrages pour les candidats socialistes a augmenté à une vitesse phénoménale, le nombre d’élus dans toutes les assemblées législatives est devenu de plus en plus un facteur de perturbation pour les calculs gouvernementaux. Journaux, magazines, pamphlets et littérature de toute sorte enseignant les idées socialistes ont été et sont diffusés par millions dans les masses ; en Europe, chaque armée, chaque marine a vu une proportion sans cesse croissante de socialistes parmi ses soldats et marins et l’organisation industrielle de la classe ouvrière a perfectionné son emprise sur la machinerie économique de la société, et l’a rendue de plus en plus réceptive à la conception socialiste de ses devoirs. Dans le même temps, la haine du militarisme s’est répandue dans toutes les couches de la société, recrutant partout, et suscitant l’aversion contre la guerre même chez ceux qui dans d’autres domaines acceptaient l’ordre des choses capitaliste. Les associations antimilitaristes et les campagnes antimilitaristes des associations et partis socialistes, et les résolutions antimilitaristes des conférences internationales socialistes et syndicalistes sont devenues des faits quotidiens et ne sont plus des phénomènes dont on s’étonne. Tout le mouvement ouvrier est impliqué dans le mot d’ordre de guerre à la guerre, impliqué à la hauteur de sa force et de son influence.
Et maintenant, comme le proverbial tonnerre dans un ciel bleu, la guerre est sur nous, et la guerre entre les nations les plus importantes parce que les plus socialistes. Et nous sommes impuissants.
Et qu’advient-il de toutes nos résolutions ; de toutes nos promesses de fraternisation ; de tout le système soigneusement construit d’internationalisme ; de tous nos espoirs pour le futur ? N’étaient-ils tous que bruit et fureur, sans signification ? Quand un artilleur allemand, un socialiste servant dans l’armée allemande d’invasion, envoie un obus dans les rangs de l’armée française, explosant les têtes, déchirant les entrailles et broyant les membres de douzaines de camarades socialistes de cette armée, le fait qu’il ait, avant de partir au front, manifesté contre la guerre a-t-il quelque valeur pour les veuves et les orphelins faits par l’obus qu’il a envoyé lors de sa mission meurtrière ? Ou quand un fusilier français vide son fusil meurtrier dans les rangs de la ligne d’attaque allemande, sera-t-il capable de tirer quelque réconfort de la possibilité que ses balles tuent ou blessent des camarades qui se sont unis dans de tonitruantes ovations à l’éloquent Jaurès, quand celui-ci a plaidé à Berlin pour la solidarité internationale ? Quand un socialiste enrôlé dans l’armée de l’empereur d’Autriche enfonce une longue et cruelle baïonnette dans le ventre d’un conscrit socialiste de l’armée du tsar de Russie, et qu’il la tourne de telle sorte que quand il la retire il entraîne les entrailles, est-ce que cet acte terrible perd de sa monstrueuse cruauté du fait de leur commune adhésion à une propagande antiguerre du temps de la paix ? Quand le soldat socialiste originaire des provinces baltes de la Russie est envoyé en Pologne prussienne bombarder villes et villages jusqu’à ce qu’une traînée de sang et de feu couvre les foyers des Polonais sujets malgré eux de la Prusse, sera-t-il à son tour soulagé à la pensée que le tsar qu’il sert a envoyé d’autres soldats quelques années auparavant porter les mêmes dévastation et meurtre dans ses foyers près de la Baltique, alors qu’il contemple les cadavres de ceux qu’il a massacrés et les foyers qu’il a détruits ?
Mais pourquoi continuer ? N’est-il pas clair comme la vie que nulle insurrection de la classe ouvrière, nulle grève générale, nul soulèvement généralisé de la classe ouvrière européenne n’occasionnerait ou n’entraînerait un plus grand massacre de socialistes que ne le fera leur participation comme soldats aux campagnes des armées de leurs pays respectifs. Chaque obus qui explose au milieu d’un bataillon allemand tuera des socialistes ; chaque charge de cavalerie autrichienne laissera sur le sol les corps tordus d’agonie de socialistes serbes ou russes ; chaque navire russe, autrichien ou allemand envoyé par le fond ou explosé jusqu’au ciel signifie chagrin et deuil dans les foyers de camarades socialistes. Si ces hommes doivent mourir, ne vaudrait-il pas mieux qu’ils meurent dans leur pays en combattant pour la liberté de leur classe, et pour l’abolition de la guerre, que d’aller dans des pays étrangers mourir en massacrant et massacré par ses frères pour que puissent vivre des tyrans et des profiteurs ?
On détruit la civilisation sous vos yeux. Les résultats de la propagande, du travail patient et héroïque, du sacrifice de générations de la classe ouvrière sont annihilés par les gueules d’une centaine de canons ; des milliers de camarades avec lesquels nous avons vécu une fraternelle communion sont condamnés à mort ; eux dont l’espoir était de se consacrer à la construction en commun de la parfaite société du futur sont conduits à un massacre fratricide dans des désastres où cet espoir sera enterré sous une mer de sang.
Je n’écris pas dans un esprit de critique chicanière avec mes camarades du continent. Nous savons trop peu ce qui se passe sur le continent, et les événements ont évolué trop vite pour qu’aucun d’entre nous soit en position de critiquer quoi que ce soit. Mais, croyant comme je le fais que serait justifiée toute action qui mettrait un terme au crime colossal qui se perpétue, je me sens obligé d’exprimer l’espoir qu’avant longtemps nous lirons la nouvelle de la paralysie des transports sur le continent, même si cette paralysie nécessite l’érection de barricades socialistes, des actes de révolte de soldats et de marins comme il y en eut en Russie en 1905. Même l’échec d’une tentative de révolution socialiste par la force des armes, succédant à la paralysie de la vie économique du militarisme, serait moins désastreuse pour la cause du socialisme que le fait que des socialistes permettent qu’on les utilise pour le massacre de leurs frères de combat.
Une grande insurrection de la classe ouvrière au niveau du continent arrêterait la guerre ; une protestation universelle dans des meetings n’épargnerait pas à une seule vie un massacre sans raison.
Je ne fais pas la guerre au patriotisme ; je ne l’ai jamais fait. Mais contre le patriotisme du capitalisme - le patriotisme qui fait de l’intérêt de la classe capitaliste la pierre de touche du devoir et du droit - je place le patriotisme de la classe ouvrière, qui juge tout acte public selon ses effets sur le sort de ceux qui produisent. Ce qui est bon pour la classe ouvrière, je le considère comme patriotique, mais le parti ou le mouvement qui œuvre avec le plus de succès pour la conquête par la classe ouvrière du contrôle des destinées du pays dans lequel elle travaille, est la plus parfaite incarnation de ce patriotisme.
Pour moi, par conséquent, le socialiste d’un autre pays est un patriote ami, de même que le capitaliste de mon propre pays est un ennemi naturel. Je considère que chaque nation est propriétaire d’une certaine contribution à la richesse commune de la civilisation, et je considère la classe capitaliste comme l’ennemi logique et naturel de la culture nationale qui constitue cette contribution particulière.
Par conséquent, plus mon affection pour la tradition nationale, la littérature, le langage, les solidarités nationales est forte, plus je suis enraciné dans mon opposition à cette classe capitaliste, qui dans son goût sans âme pour le pouvoir et l’or, broierait les nations comme dans un mortier.
Raisonnant à partir de telles prémisses, cette guerre m’apparaît comme le crime le plus effrayant de tous les siècles. La classe ouvrière doit être sacrifiée pour qu’une petite clique de dirigeants et de fabricants d’armes puissent assouvir leur goût du pouvoir et leur avidité pour la richesse. Les nations doivent d’être effacées, le progrès arrêté, et les haines internationales érigées en divinités à vénérer.
In English
"Our demands most moderate are – We only want the earth !"
James Connolly : “Be Moderate”
« If you strike at, imprison, or kill us, out of our prisons or graves we will still evoke a spirit that will thwart you, and perhaps, raise a force that will destroy you ! We defy you ! Do your worst ! »
« The worker is the slave of capitalist society, the female worker is the slave of that slave. »
« Just as it is true that a stream cannot rise above its source, so it is true that a national literature cannot rise above the moral level of the social conditions of the people from whom it derives its inspiration. »
« There can be no perfect Europe in which Ireland is denied even the least of its national rights. »
« Without the power of the Industrial Union behind it, Democracy can only enter the State as the victim enters the gullet of the Serpent. »
James Connolly