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Le 4 février, les syndicats vont lancer le branle bas de combat du monde du travail pour s’attaquer au patronat et au gouvernement et les faire reculer sur l’emploi et la précarité

lundi 4 janvier 2021, par Karob, Robert Paris

Le 4 février, les syndicats vont lancer le branle bas de combat du monde du travail pour s’attaquer au patronat et au gouvernement et les faire reculer sur l’emploi et la précarité ?!!!

Les syndicats soi-disant favorables aux luttes d’ensemble appellent à des actions générales de la classe ouvrière pour l’emploi et contre la précarité :

« Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité. »

Bien. Mais ils proposent quoi, au bout de toutes ces initiatives et mobilisations, pour faire peur au patronat : une journée d’inaction qui pourrait être suivie… par d’autres journées d’inaction !!! Rien de bien nouveau ! On connait depuis des années de type de journées. Patronat et gouvernements n’ont jamais reculé ! Et pourquoi reculeraient-ils aujourd’hui devant les pseudos luttes des appareils syndicaux alors que le mouvement proposé est deçà de la grève des retraites de l’année dernière qui, rappelons-le, a perdu !

Peste ! Devant tant de combativité et d’envie d’en découdre à tout prix, le patronat doit trembler.

Il suffit de voir les commentaires de la presse bourgeoise pour voir que non et les déclarations de ces syndicats pour constater qu’ils n’ont surtout pas l’intention de se faire craindre et de menacer les classes dirigeantes qui, elles ne se contentent pas de nous menacer mais nous frappent durement ! Tellement durement que la pauvreté, le chômage, les licenciements, les fermetures d’entreprises ou de services publics n’avaient jamais pris de telles proportions !

Pour se rassurer, comme le font d’ailleurs les extrême gauche opportunistes, électoralistes et bureaucratophiles (NPA, LO, AL, CNT…), on pourrait se dire que c’est au moins une lutte d’ensemble ! Mais c’est faux, ce sont des luttes sectorielles :

« Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier ».

Bref les actions continuent entreprise par entreprise, secteur par secteur, site par site ! Sous couvert de lutte d’ensemble, la division des luttes est à l’œuvre !!! En cela, rien de bien nouveau nouveau non plus ! Pas question d’unir réellement secteur public et privé, chômeurs et salariés, combat des salariés et combat des femmes, ainsi que la jeunesse et on en passe…

Et quand les appareils ne peuvent faire autrement autrement que d’appeler à une grève reconductible intersectorielle c’est toujours sur un seul aspect des attaques, dans des AG qui n’en sont pas ! Elles ne sont ni souveraines ni décisionnelles ni fédérées pour diriger elles-mêmes la lutte dans les moindres aspects !

Les journées d’actions des appareils syndicaux n’ont d’autres but que de faire oublier que les syndicats continuent de signer des plans contre les salariés dans les entreprises et d’éviter toute réelle lutte de classe liant les revendications immédiates à la perspective du renversement du capitalisme et à la prise du pouvoir par le peuple travailleur !

Voilà ce que font ces syndicats ! Et il y a ce qu’ils ne font pas !!!

1°) Ils n’unissent même pas dans la lutte les salariés des entreprises qui ferment, qui licencient, qui précarisent, qui renvoient les précaires, qui s’attaquent aux conditions de travail, etc.

2°) Ils ne permettent pas aux salariés de s’organiser, de disposer de structures dans l’entreprise aussi bien qu’interentreprises.

3°) Nulle part, ils ne laissent les salariés eux-mêmes discuter et décider des mobilisations et de leurs modes d’action et de revendications et surtout pas de la situation, de ses causes, de ses implications, de l’ampleur du problème posé par l’effondrement de la société capitaliste et des perspectives des prolétaires.

4°) Ils refusent de tirer des leçons des luttes passées, et tout particulièrement de celle toujours actuelle des Gilets jaunes.

5°) Ils continuent de développer des fausses perspectives réformistes, du type défendons l’emploi et luttons contre la précarité comme si ces luttes étaient séparables aujourd’hui de la nécessité de la révolution sociale pour supprimer le salariat et retirer aux capitalistes la possession des usines, des moyens de production et des capitaux.

6°) Ils couvrent le mensonge des gouvernements capitalistes selon lequel la crise seront pandémique.

7°) Ils refusent de mettre la classe ouvrière à la tête de tout le monde du travail (chômeurs, précaires, auto-entrepreneur pauvres, petits commerçants, artisans, pêcheurs, taxis, paysans, tous de plus en plus menacés ou ruinés, jeunesse, retraités…) et laissent les milieux petits-bourgeois servir de pâture aux fascistes…

8°) En somme, action politique et sociale zéro dans les nouvelles journées d’inaction syndicale !!

9°) Tout cela pour faire croire que la classe ouvrière n’a pas besoin de s’organiser et de développer des perspectives politiques autres que cette fin sanglante du capitalisme

Le prolétariat et le peuple travailleur n’ont pas que des revendications économiques à mettre en avant ! Rester sur le terrain de l’économisme c’est laisser le pouvoir politique et économique à la grande bourgeoisie capitaliste que sont les milliardaires ! Et dans cette période d’effondrement mondial du capitalisme c’est se mettre des fers et rester à fond de cale quand le Titanic capitaliste sombre ! Si le prolétariat et le peuple travailleur ne veulent pas être entrainer dans l’abime, ils se doivent d’agir sur le terrain politique et de proposer un autre avenir que le capitalisme en le reversant !

Les syndicats CGT, FSU et Solidaires appellent à la mobilisation pour l’emploi le 4 février

CGT, FSU et Solidaires appellent à la mobilisation pour l’emploi le 4 février

Journée d’inaction syndicale 7 février

Pour la CGT, nouvelle année rime avec « mobiliser »… pas pour organiser les travailleurs…

Tous ensemble mobilisés le 4 février et après…

L’extrême gauche (LO, NPA, CNT, POI, etc.) soutient le simulacre de plan de lutte de la CGT

Par exemple ici, dans Révolution permanente (au sein du NPA), la trahison réformiste permanente

Ou encore ici le NPA

Se mobiliser derrière les syndicats et partis réformistes, c’est aussi utile que de couver un œuf dur !

La vraie perspective de lutte sociale et politique des travailleurs ne viendra pas des réformistes. Elle consistera à relancer de manière bien plus large, et notamment en l’étendant aux entreprises et aux quartiers populaires, l’offensive des Gilets jaunes en prenant la tête de l’ensemble du monde du travail en y incluant toutes les couches sociales travailleuses, en remettant en cause l’Etat capitaliste de le grand capital, c’est-à-dire en visant la suppression de la domination du Capital sur le Travail et de l’exploitation du Travail par le Capital…

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