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Quelle perspective pour les suites de la grève aux Antilles

lundi 11 janvier 2010, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

En ce début d’année, suite aux mouvements de grève qu’ont connu Nouvelle Calédonie, Antilles, Réunion et Guyane, on assiste à de grandes manoeuvres. D’un côté le gouvernement français achève sa comédie des "Etats généraux de l’outremer" par des référendums bidon en Guyane et en Martinique (pas en Guadeloupe, parce que la mobilisation ne permettait pas la mise en place d’une pareille tromperie et ne permettait pas faire semblant de consulter les gens !). L’autonomie que proposait l’Etat français à la Martinique et à la Guyane était factice et a été refusée. Ce n’est pas ce que revendiquait la lutte des travailleurs qui vient d’avoir lieu. D’autre part, il y a eu la fausse annonce d’une reprise de la grève générale en Guadeloupe. Tout cela ne signifie pas que la lutte soit finie, que les problèmes soient pour l’essentiel réglés et que tout soit calmé, bien au contraire. C’est toujours la même minorité qui profite des richesses et toujours la même majorité qui souffre. Malgré des signatures d’accords, les patrons refusent les augmentations promises. Les prix recommencent d’augmenter du fait des mêmes monopoles qui n’ont pas été remis en question par l’Etat français. Il est grand temps de mettre en avant des véritables revendications profondes des travailleurs et des peuples.

Et d’abord, il faut en finir avec un mensonge : les territoires dits d’outre-mer sont des colonies et ne sont pas la France. Le niveau de vie, le niveau de chômage, les règles et fonctionnements ne sont pas les mêmes. La répression n’est pas la même. En France, les anciens nobles ne possèdent pas droits au nom de leur ancien passé de classe dirigeante. Aux Antilles, les anciennes familles d’esclavagistes possèdent des terres et des monopoles qui ponctionnent le niveau de vie de toute la population.

IL Y EN A ASSEZ QUE LES DESCENDANTS D’ANCIENS ESCLAVAGISTES MONOPOLISENT TERRES, RICHESSES ET CIRCUITS DE DISTRIBUTION EN IMPOSANT LEURS PRODUITS ET LEURS PROFITS !!!

IL Y EN A ASSEZ QUE LES PRODUITS SOIENT PLUS CHERS DANS LES ILES QU’EN METROPOLE !!!

IL Y EN A ASSEZ D’UN RACISME CONTRE LES PEUPLES DES ILES AT DES TERRITOIRES QUI ACCUSE CEUX DES ILES DE ... RACISME !!!!

SI LES PATRONS LES PLUS RICHES REFUSENT AUX TRAVAILLEURS LES MOYENS DE VIVRE ET LES ÉCRASENT SOUS LEURS PRIX TRAFIQUES, IL FAUT QU’ILS SACHENT QUE LEUR PRÉSENCE N’EST PLUS SOUHAITÉE !!!!

IL EST FINI LE TEMPS DE L’ESCLAVAGE ET AUSSI LE TEMPS DES COLONIES !!!!

NOUS NE REVENDIQUONS PAS UN STATUT, UNE AUTONOMIE, UN PRÉSIDENT, NI UNE AUTRE BALIVERNE INVENTÉE PAR LA MÉTROPOLE, MAIS L’ACCÈS A NOS RICHESSES !!!!!

ASSEZ DE PRENDRE LES HABITANTS DES ANTILLES ET DES TERRTOIRES POUR DE BONS INDIGÈNES FACILES A TROMPER EN ACHETANT LES NOTABLES LOCAUX !!!!

ASSEZ D’OCCUPER LES ILES PAR DES FORCES ARMÉES POUR IMPRESSIONNER LA POPULATION ! ASSEZ DE SUBIR LES MILICES DES GRANDS PROPRIETAIRES ET FAMILLES D’ANCIENS ESCLAVAGISTES !!!

LES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES ET LA QUESTION DES ANTILLES

Bien entendu, la question est à nouveau soulevée depuis la dernière lutte qui s’y est déroulée. Quel problème pose telle ou telle lutte ? Quel problème pose la situation de telle ou telle région du monde ? Quelle solution y a-t-il aux problèmes qui se posent aux peuples et aux travailleurs ici ou là. Ces luttes ne doivent-elles pas soulever à nouveau des problèmes non résolus. Suffit-il de savoir que des problèmes sont non résolus ? Certainement pas. Il faut se demander pourquoi, pour qui on souhaite qu’ils le soient et surtout par qui. La question de la terre, par qui et pour qui. La question nationale, par qui et pour qui. La question sociale, par qui et pour qui ? Et, pour nous, cela veut dire : POUR QUELLE CLASSE SOCIALE ? Plus exactement, il faut dire : la question de la terre, quelle classe sociale peut la poser et comment la poser et telle autre peut la poser autrement. La question nationale, que ce soit aux Antilles ou ailleurs, existe ou n’existe pas objectivement d’abord et ensuite comment est-ce qu’elle existe pour telle ou telle classe sociale. Et alors, on ne peut plus séparer les problèmes les uns des autres : du genre d’un côté les revendications économiques, d’un côté les questions sociales et de l’autre la question nationale. Tromper, ce n’est pas poser des questions qui se posent objectivement aux masses. Séparer les questions, c’est les tromper. Bref, dans ce bric il y a le brac. Et je ne sais pas si le bric est dans le brac ou si c’est le brac qui est bric, etc....

Je suis donc en train de discuter de la question de la lutte de classe récente en Martinique, à la Réunion, en Guyane française, et en Guadeloupe. J’entend dans la bouche des exploités, par ci par là, que les travailleurs et tous les exploités des Antilles ne peuvent pas être indépendants (je dis bien que les exploités ne seraient pas indépendants) parce qu’ils sont incapables, en gros, de se démerder par eux-mêmes. Selon cette thèse, affirmée de manière plus ou moins ouverte, plus ou moins hypocrite, ils ne seraient bons à rien ! Sauf s’il s’agit de se faire exploiter, sur place ou en métropole ? Selon moi, ce premier point est une idée des békés même si elle était acceptée par les opprimés, car les idées des « oncle Tom » sont les idées de la classe sociale dirigeante. Cela ne veut pas dire que ce sont des idées qui expriment ce que ressentent les masses laborieuses, comme le disait certain dirigeant révolutionnaire qui récusait que la question nationale ne puisse pas être posée et portée (à sa manière) par le prolétariat.

Cette idée des békés a un but : défendre leur monde, le monde des békés. C’est un monde où il serait naturel que les familles d’anciens esclavagistes détiennent toutes les richesses de la région. Bien entendu, il est possible que des travailleurs des Antilles, pas plus que travailleurs du reste du monde, ne soient pas encore convaincus qu’ils peuvent se passer de leurs oppresseurs. On peut en discuter avec eux. Mais il y a problème si les militants et les plus radicaux des militants qui se réclament des travailleurs défendent le même point de vue. A savoir que la lutte sociale actuelle ne reposerait pas le problème de la domination des békés. C’est archifaux !!!! Il est encore plus faux de dire que seuls des petits bourgeois nationalistes poseraient la question des békés. La question de l’oppression béké se pose parce qu’aucune question ne peut exister séparée de la réalité de la classe dominante et de la réalité de la situation de la classe opprimée. Aucun rapport entre les hausses incroyables des prix et les békés ? Aucun rapport entre la question de la terre et les békés ? Aucun rapport entre la question des salaires et les békés ? Aucun rapport entre les patrons qui refusent tout droit aux salariés et les békés ? Mensonge que cela !

Que des révolutionnaires qui se disent communistes prolétariens reprennent ces discours, les répètent sous tout les prétextes il y a un gros gros problème !

Bien des travailleurs ou des exploités pensent et disent que ce sont les institutions de la république française qui ont mis fin à l’esclavage et ce n’est pas nous. En cela, ils ont mille fois tort… Ils pensent : ce n’est pas nous qui aurions eu la force de faire un changement d’une aussi grande ampleur car nos ancêtres étaient des esclaves et nous avons eu la chance de ne pas vivre cela. Ils le disent de bonne foi, par manque de confiance dans la capacité de transformation gigantesque de la lutte des opprimés.
C’est normal : ce n’est pas les chasseurs qui vont enseigner au gibier comment s’enfuir ! ce n’est pas la fameuse république bourgeoise ni ses défenseurs sur place, noirs et blancs, qui vont nous enseigner autre chose.

Contrairement à ces mensonges, je pense que nous sommes dans monde dynamique à une échelle puissamment élevée et la locomotive de cette dynamique, contrairement à ce que pensent souvent les opprimés eux-mêmes, c’est la lutte des opprimés. Les oppresseurs ont transformé l’Histoire à leur guise comme le chasseur espère transformer la bête en gibier traqué et apeuré. J’espère de tout cœur que les amis liront ces quelques lignes : « Révoltes et révolutions aux Antilles ; LES ESCLAVES LIBÉRÉS PAR LEURS PROPRES LUTTES ».

On nous parle de commémoration de l’abolition de l’esclavage par la France en 1848 « à l’initiative de Victor Schoelcher ». C’est oublier que l’esclavage colonial a continué bien après. Et surtout, c’est oublier que ce sont les esclaves eux-mêmes qui s’étaient révoltés pour se libérer.
Par exemple, en 1656, 1710, 1730, 1752, 1802 en Guadeloupe, en 1733 en Guyane, en 1678, 1699, 1748, 1752, 1822 et 1833 en Martinique, en 1791 à Saint Domingue, et 1810 à Cuba.… Des nombreuses révoltes ont secoué toutes les colonies à esclaves depuis la fin du XVIII° siècle et qui ont amené les métropoles à abolir l’esclavage dans leurs colonies par peur d’un nouveau Saint Domingue où l’insurrection (1791) avait abouti en 1804, au terme d’une longue guerre, à la perte de la colonie et à la proclamation de la première République noire d’Haïti.

PRINCIPALES RÉVOLTES D’ESCLAVES AUX CARAÏBES DU XVIème AU XIXème SIÈCLE

Chronologie établie par Nelly SCHMIDT, d’après son ouvrage « L’abolition de l’esclavage. Cinq siècles de combats, XVIe-XXe siècle », et Oruno D. LARA, « Caraïbes en construction : espace, colonisation, résistance. » 1503 - Première révolte d’esclaves à Ayti / La Española. Début du XVIe siècle : édification des premiers palenque en Ayti / La Española, à Cuba, aux Guyanes. 1514-1533 - Rébellion du Cacique Enrique à Ayti / La Española. 1521 - La plantation sucrière de Diego Colomb est dévastée par une rébellion d’esclaves. 1523 - Soulèvement d’esclaves à Puerto Rico. 1526 - Soulèvement d’esclaves en Caroline du Sud (alors établissement espagnol). 1529 - Début des révoltes d’esclaves en Colombie : les esclaves incendient le port de Santa Marta. 1530 - Premières rébellions et premiers cimarrons en Castille d’Or. 1533 - Révolte dans une mine d’or de la partie orientale de Cuba. 1537 - Révolte d’esclaves au Mexique. 1538 - Soulèvements d’esclaves à Cuba. 1549-1553 - Guerre contre les palenques de San Miguel au Panama. 1553 -1558 - Guerre contre le palenque du cimarron Bayano. 1573-1576 - Les cimarrons de la Castille d’Or aident les expéditions de Drake contre les possessions espagnoles, de Nombre de Dios à Panama. 1599-1619 - Répression contre le palenque de San Basilio en Colombie. fin du XVIe siècle : Edification du quilombo de Palmares dans la région de Pernambouc au Brésil. début du XVIIe siècle - Edification des premiers grands camps de nègres marrons en Jamaïque, dans les Iles Vierges, en Guadeloupe et en Martinique. 1607 - Soulèvement d’esclaves au Brésil. 1608 et 1612 - Révoltes d’esclaves au Mexique. 1612-1613 - Les Espagnols accordent la liberté et l’autonomie aux cimarrons du palenque de San Basilio établi en Nouvelle-Grenade depuis 1599-1600. 1636 - Etablissement du premier grand-camp de nègres marrons en Guadeloupe, dans les hauteurs de Capesterre. 1639 - Soulèvement d’esclaves à Saint-Christophe. 1649 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade. 1656 - Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe. 1644-1645 - Deux expéditions hollandaises contre le quilombo de Palmares au Brésil. 1650 - Début de la répression contre les cimarrons de la région de Caracas. 1673 - Première grande insurrection d’esclaves en Jamaïque. Ils forment la première « bande » de « maroons » reconnue. Soulèvement d’esclaves aux Bermudes. 1675 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade. 1678 - Soulèvement d’esclaves en Martinique et en Jamaïque. 1679 - Les cimarrons de Santa Marta, en Nouvelle-Grenade, obtiennent la liberté et des terres. Soulèvement d’esclaves à Saint-Domingue. 1685-1686 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque. 1687 - Soulèvement d’esclaves à Antigua. 1690 - Première révolte d’esclaves en Guyane hollandaise. Soulèvement d’esclaves en Jamaïque. 1691 - Soulèvement d’esclaves à La Española. 1692 - Soulèvement d’esclaves à la Barbade. 1695 - Destruction du quilombo de Palmares après trois semaines de siège par les troupes portugaises. 1699 - Soulèvement d’esclaves en Martinique. 1700 - Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque. 1701 - Soulèvement d’esclaves à Antigua. 1704 - Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque. 1710 - Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique. 1713 - Soulèvement d’esclaves à Cuba. 1720 - Soulèvement d’esclaves au Brésil et en Jamaïque. 1725-1740 - Première Guerre des « Maroons » en Jamaïque. 1730-1740 - Rébellions d’esclaves dans les Caraïbes orientales, notamment en Jamaïque, à la Dominique, à la Guadeloupe, à Antigua et à Saint-Jean. Soulèvements au Suriname. 1731 - Les esclaves des mines de cuivre de Santiago del Prado, à Cuba, rejoignent le palenque voisin. 1732 - Soulèvement d’esclaves au Venezuela. 1733 - Révolte d’esclaves à Berbice, Guyane. 1735 - Insurrection de plus de 1 000 esclaves dans la région de Veracruz au Mexique. 1738 - Signature, en Jamaïque, d’un traité de paix avec les « maroons », à Trelawney Town. 1730-1740 - Succession de révoltes d’esclaves en Virginie, en Caroline du Sud et en Louisiane. 1739 : révolte de Stono en Caroline du Sud ; 1742 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque. 1746 - Soulèvements d’esclaves à Sainte-Croix et en Jamaïque. 1748 - Soulèvement d’esclaves en Martinique. 1749 - Conspiration d’esclaves à Caracas au Venezuela. Guyane hollandaise : les nègres marrons établis le long des rivières obtiennent la reconnaissance de leur indépendance des autorités coloniales hollandaises (les Saramaka). Révolte d’esclaves à Berbice en Guyane. 1750 - soulèvement d’esclaves à Curaçao. Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise. 1751 - Révolte d’esclaves à Berbice. 1752 - Soulèvements d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique. 1753-1757 - Rébellion menée par Makandal à Saint-Domingue. 1754 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque. 1757 - Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise. 1759 - Tentative de rébellion des esclaves de Sainte-Croix, Iles Vierges danoises. 1760 - Rébellion des Coromantins en Jamaïque. Les Djuka, établis en Guyane sur un affluent du Maroni, obtiennent la reconnaissance de leur indépendance par les autorités hollandaises en 1762. 1761 - Soulèvement d’esclaves aux Bermudes. 1762-1764 - Grande insurrection des esclaves de Berbice, Guyane hollandaise. Les chefs des rebelles Saramaka concluent des traités de paix avec les autorités hollandaises. 1765-1784 - Révoltes à Westmoreland, Hanovre, St. James et Kingston en Jamaïque. 1772 -Boni s’établit en territoire de Guyane française avec sa communauté. Une convention franco-hollandaise reconnaît leur établissement en 1860. 1773 - Soulèvement d’esclaves au Honduras britannique (Belize). 1776 - Soulèvement d’esclaves en Jamaïque et à Montserrat. 1778 - Soulèvement d’esclaves à St.Kitts/Saint-Christophe. 1779-1783 - Première Guerre des Karibs à Saint-Vincent. 1789-1792 - Soulèvements d’esclaves au Brésil. 1791 - 1793 - Rébellion des esclaves de Saint-Domingue. 1795 - Conspiration d’esclaves à Coro, Venezuela. Révolte d’esclaves à Curaçao. Insurrection d’esclaves à Demerara en Guyane. Seconde Guerre des Karibs à Saint-Vincent. 1795-1796 - Deuxième guerre des « maroons » en Jamaïque. Révolte d’esclaves à la Grenade, à Puerto Rico et en Colombie. 1796 - 16 000 esclaves fugitifs sont capturés dans la région de La Havane à Cuba suite au nouveau « Réglement sur les nègres cimarrons ». 1798 - Insurrections au Venezuela, en Jamaïque, et à Bahia, Brésil. 1799 - Conspiration d’esclaves à Maracaïbo au Venezuela et dans les Iles Vierges britanniques. 1795-1805 - Deuxième Guerre des Karibs à Saint-Vincent. Négociations entre les Karibs et les Britanniques.
1798 - Insurrections au Venezuela, en Jamaïque, et à Bahia, Brésil. 1799 - Conspiration d’esclaves à Maracaibo au Venezuela et dans les Iles Vierges britanniques. 1795-1805 - Deuxième Guerre des Karibs à Saint-Vincent. Négociations entre les Karibs et les Britanniques. 1800 - Insurrection de Gabriel Prosser en Virginie, Etats-Unis. 1802 - Insurrection contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe. 1803 - Insurrections d’esclaves en Jamaïque et à Trinidad. 1805 - Insurrection d’esclaves à Puer to Rico. 1806 - Insurrection d’esclaves à Trinidad. 1807 - Insurrections d’esclaves au Brésil, en Jamaïque, en Martinique. 1810 - Insurrection d’esclaves à Cuba. 1812 - Insurrection d’esclaves à Cuba, Puerto Rico, Dominique. 1815 - Insurrection d’esclaves à la Jamaïque. 1816 - Insurrection d’esclaves à la Barbade et au Brésil. 1819 - Insurrection d’esclaves à Trinidad. 1820 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico, Antigua, Tortola, Cuba, en Martinique et au Honduras britannique. 1821 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico. 1822 - Insurrection d’esclaves aux Etats-Unis (Denmark Vesey en Caroline du Nord), au Brésil et à Puerto Rico. 1822-1823 - Insurrection d’esclaves en Martinique. 1825 - Insurrection d’esclaves à Trinidad. 1831 - Insurrection d’esclaves en Martinique, en Guadeloupe, en Jamaïque, aux Etats-Unis (Nat Turner en Virginie). 1831-1832 - Insurrection d’esclaves en Jamaïque (plus de 20 000 insurgés). 1832 - Insurrection d’esclaves à Puerto Rico. 1833 - Insurrection d’esclaves en Martinique et à Puerto Rico. 1835 - Insurrection d’esclaves au Brésil (Bahia). 1839 - Affaire des captifs révoltés du navire Amistad entre Cuba, l’Espagne et les Etats-Unis. Insurrection d’esclaves au Brésil. 1840 - Insurrection d’esclaves en Guadeloupe et à Puerto Rico. 1841 - Insurrection d’esclaves en Louisiane et à Puerto Rico. 1843 - Insurrection d’esclaves à Cuba, en Martinique, à Puerto Rico. 1844 - Conspiration de La Escalera à Cuba. 1848 - Insurrection d’esclaves en Martinique. Soulèvements en Guadeloupe. Insurrection d’esclaves à Sainte-Croix. et à Puerto Rico. 1851 - Insurrections des esclaves des vallées de Chicama et de Cañete au Pérou. 1859 - Rébellion de John Brown en Virginie, Etats-Unis. 1874 - Soulèvement d’esclaves au Brésil.

L’émission du Béké qui prétend qu’il veut "préserver sa race" alors qu’il veut préserver son système d’exploitation !!!!

Messages

  • SUITE DES PROBLEMES NON RESOLUS

    Oui la question des békés aux Antilles est un problème non résolu !

    Cher frères et soeurs exploités, des Antilles et d’ailleurs, que les BEKES en tant que classe sociale, de concert avec l’Etat française en tant que défenseur du système BEKE aux Antilles et leurs idéologues, de gauche comme de droite, à Paris ou au Antilles combattent depuis des siècles les idées de l’indépendance des opprimés.
    Cette idée ne doit pas être confondue avec celle selon laquelle il suffirait d’un autre drapeau pour que tout change. Cela ne signifie pas qu’il suffit de remplacer les Békés par des propriétaires noirs. Cela ne signifie pas seulement une question raciale mais une question sociale. A savoir les propriétés des Békés sont collectivement à nous ! C’est très différent d’une question raciale. Tous les blancs ne sont pas du tout Békés ! Tous les Noirs ne sont pas du tout des exploités et des opprimés. Il y en a qui défendent le système qui est imposé par la France et se situent ainsi plus ou moins directement dans le camp des Békés et permettent que ce système perdure…
    Dire que l’oppression de classe aux Antilles, c’est le système Béké, ce n’est pas un racisme opposé au racisme blanc. C’est au contraire affirmer l’intérêt de classe des exploités face à la réalité des exploiteurs. Ce n’est pas une réalité républicaine, démocratique qui amène l’Etat français à défendre avec ses forces de répression l’ordre actuel.
    C’est le capitalisme qui a défendu l’esclavage des Noirs. C’est encore lui qui a modifié la forme de cette exploitation, et seulement parce que la révolte ne le rendait plus possible.
    Un dirigeant BEKE a dit à la télé qu’il défendrait la domination de race jusqu’au dernier Béké vivant ! Nous savons bien que ce qu’il défend c’est une domination de classe et pas seulement de race. Mais le problème, c’est que ces Békés ont conscience de défendre leur système alors que nous, militant ouvrier, syndical, associatif, communiste, etc, nous ne disons pas, de la même manière, que nous nous battrons jusqu’au bout pour en finir avec le système béké qu’impose la France.
    Que certains dirigeants associatifs, syndicaux, et même indépendantistes ne le disent pas, ce n’est pas innocent. C’est une complicité sans faille.
    Vous souvenez-vous de l’Afrique du sud il y a seulement quelques années ? Etait-il pensable que l’apartheid prendrait fin suite à des grèves générales à répétition ?

    Nous exploités, on nous dit de nous taire. Nous n’aurions pas la force de changer les choses. Mais c’est par la lutte des opprimés que les choses ont changé et pas grâce à quelques chefs des classes dirigeantes, qu’ils soient noirs ou blancs.
    L’indépendance politique des opprimés, c’est d’abord l’indépendance d’idées vis-à-vis des idées imposées et d’abord celles de soumission des réformistes de tous poils.
    L’indépendance des perspectives des exploités et opprimés, c’est d’abord le fait que les perspectives des opprimés ne se situent pas dans le cadre d’une République bourgeoise qui envoie ses forces armées, ses bérets verts.
    Nous avons, nous opprimés, une perspective tout à fait différente de la petite bourgeoisie des privilégiés antillais, qu’ils soient ou non liés à la France, à l’oppression qu’elle impose.
    Notre perspective, c’est de reprendre nos biens : les terres, les compagnies d’exploitation et de distribution. Notre perspective, c’est de nous diriger nous-mêmes.
    Ce n’est pas un point de vue indépendantiste aussi limité que celui des petits bourgeois nationalistes parce que, pour nous, cette lutte est une partie de la lutte de tous les opprimés de la planète.

    Moshé

    • Il est fini le temps de l’esclavage ou du post-esclavage, du post-colonialisme, malgré tous les Etats généraux qui visent à le pérenniser et à tous les "oncles Tom" qui y participent !!!

    • Mais je crois que l’esclavage n’est pas encore fini puisque ce n’est autre chose que la soumission de la classe inférieur au superieur. L’esclavage existe donc puisque l’oppression fait son tremplin !

    • Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes
      V. LENINE



      I. L’impérialisme, le socialisme et la libération des nations opprimées
      L’impérialisme est le stade suprême de développement du capitalisme. Dans les pays avancés, le capital a débordé le cadre des Etats nationaux et substitué le monopole à la concurrence, en créant toutes les prémisses objectives pour la réalisation du socialisme. Voilà pourquoi, en Europe occidentale et aux Etats-Unis, s’inscrit à l’ordre du jour la lutte révolutionnaire du prolétariat pour le renversement des gouvernements capitalistes, pour l’expropriation de la bourgeoisie. L’impérialisme pousse les masses à cette lutte, en exacerbant dans de vastes proportions les contradictions de classes, en aggravant la situation de ces masses aussi bien sous le rapport économique - trusts, vie chère - que sous le rapport politique : développement du militarisme, multiplication des guerres, renforcement de la réaction, affermissement et extension du joug national et du pillage des colonies. Le socialisme victorieux doit nécessairement instaurer une démocratie intégrale et, par conséquent, non seulement instaurer une égalité totale en droits des nations, mais aussi mettre en application le droit des nations opprimées à disposer d’elles-mêmes, c’est-à-dire le droit à la libre séparation politique. Les partis socialistes qui ne prouveraient pas par toute leur activité maintenant, pendant la révolution et après sa victoire, qu’ils affranchiront les nations asservies et établiront leurs rapports avec elles sur la base d’une alliance libre - et l’alliance libre est une formule mensongère si elle n’implique pas la liberté de séparation - ces partis trahiraient le socialisme.
      II. La révolution socialiste et la lutte pour la démocratie
      La révolution socialiste, ce n’est pas un acte unique, une bataille unique sur un seul front, c’est toute une époque de conflits de classes aigus, une longue succession de batailles sur tous les fronts, c’est-à-dire sur toutes les questions d’économie et de politique, batailles qui ne peuvent finir que par l’expropriation de la bourgeoisie. Ce serait une erreur capitale de croire que la lutte pour la démocratie est susceptible de détourner le prolétariat de la révolution socialiste ou d’éclipser celle-ci, de l’estomper, etc. Au contraire, de même qu’il est impossible de concevoir un socialisme victorieux qui ne réaliserait pas la démocratie intégrale, de même le prolétariat ne peut se préparer à la victoire sur la bourgeoisie s’il ne mène pas une lutte générale, systématique et révolutionnaire pour la démocratie.
      III. La signification du droit des nations à disposer d’elles-mêmes et son rapport avec la fédération
      Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes signifie exclusivement leur droit à l’indépendance politique, à la libre séparation politique d’avec la nation qui les opprime. Concrètement, cette revendication de la démocratie politique signifie l’entière liberté de propagande en faveur de la séparation et la solution de ce problème par la voie d’un référendum au sein de la nation qui se sépare. Ainsi, cette revendication n’a pas du tout le même sens que celle de la séparation, du morcellement, de la formation de petits Etats. Elle n’est que l’expression conséquente de la lutte contre toute oppression nationale. Plus le régime démocratique d’un Etat est proche de l’entière liberté de séparation, plus seront rares et faibles, en pratique, les tendances à la séparation, car les avantages des grands Etats, au point de vue aussi bien du progrès économique que des intérêts de la masse, sont indubitables, et ils augmentent sans cesse avec le développement du capitalisme. Reconnaître le droit d’autodétermination n’équivaut pas à reconnaître le principe de la fédération. On peut être un adversaire résolu de ce principe et être partisan du centralisme démocratique, mais préférer la fédération à l’inégalité nationale, comme la seule voie menant au centralisme démocratique intégral. C’est précisément de ce point de vue que Marx, tout en étant centraliste, préférait même la fédération de l’Irlande avec l’Angleterre à l’assujettissement forcé de l’Irlande par les Anglais.
      IV. Comment le prolétariat révolutionnaire doit poser le problème du droit des nations à disposer d’elles-mêmes
      Ce n’est pas seulement la revendication du droit des nations à disposer d’elles-mêmes, mais tous les points de notre programme-minimum démocratique qui ont été autrefois, dès le XVII° et le XVIII° siècle, formulés par la petite bourgeoisie. Et la petite bourgeoisie continue à les formuler tous d’une façon utopique, sans voir la lutte des classes et son aggravation à l’époque de la démocratie, et en croyant au capitalisme "pacifique".
      Telle est précisément l’utopie d’une union pacifique de nations égales en droit à l’époque de l’impérialisme, utopie qui trompe le peuple et que prônent les partisans de Kautsky. A l’opposé de cette utopie petite bourgeoise et opportuniste, le programme de la social-démocratie doit mettre au premier plan, comme un fait fondamental, essentiel et inévitable à l’époque de l’impérialisme, la division des nations en nations oppressives et nations opprimées. Le prolétariat des nations oppressives ne peut se contenter de phrases générales, stéréotypées, rabâchées par tous les bourgeois pacifistes, contre les annexions et pour l’égalité en droits des nations en général. Il ne peut passer sous silence le problème, particulièrement "désagréable" pour la bourgeoisie impérialiste, des frontières des Etats fondés sur l’oppression nationale. Il ne peut pas ne pas lutter contre le maintien par la force des nations opprimées dans les frontières de ces Etats ; autrement dit, il doit lutter pour le droit d’autodétermination. Il doit revendiquer la liberté de séparation politique pour les colonies et les nations opprimées par "sa" nation. Sinon, l’internationalisme du prolétariat demeure vide de sens et verbal ; ni la confiance, ni la solidarité de classe entre les ouvriers de la nation opprimée et de celle qui opprime ne sont possibles ; et l’hypocrisie des défenseurs réformistes et kautskistes de l’autodétermination, qui ne disent rien des nations opprimées par "leur propre" nation et maintenues de force au sein de "leur propre" Etat, n’est pas démasquée.
      D’autre part, les socialistes des nations opprimées doivent s’attacher à promouvoir et à réaliser l’unité complète et absolue, y compris sur le plan de l’organisation, des ouvriers de la nation opprimée avec ceux de la nation oppressive. Sans cela, il est impossible de sauvegarder une politique indépendante du prolétariat et sa solidarité de classe avec le prolétariat des autres pays, devant les manœuvres de toutes sortes, les trahisons et les tripotages de la bourgeoisie. Car la bourgeoisie des nations opprimées convertit constamment les mots d’ordre de libération nationale en une mystification des ouvriers : en politique intérieure, elle exploite ces mots d’ordre pour conclure des accords réactionnaires avec la bourgeoisie des nations dominantes (voir l’exemple des Polonais en Autriche et en Russie, qui concluent des marchés avec la réaction pour opprimer les Juifs et les Ukrainiens) ; en politique extérieure, elle cherche à pactiser avec une des puissances impérialistes rivales pour réaliser ses buts de rapine (politique des petits Etats dans les Balkans, etc.).
      Le fait que la lutte contre une puissance impérialiste pour la liberté nationale peut, dans certaines conditions, être exploitée par une autre "grande" puissance dans ses propres buts également impérialistes, ne peut pas plus obliger la social-démocratie à renoncer au droit des nations à disposer d’elles-mêmes, que les nombreux exemples d’utilisation par la bourgeoisie des mots d’ordre républicains dans un but de duperie politique et de pillage financier, par exemple dans les pays latins, ne peuvent obliger les social-démocrate à renier leur républicanisme

    • je suis d’accord avec tout ce que tu pense, sinplement je pense que non seulement il faut que les antillais puissent reprendre leur terre et tous les autres biens pour lesquelles le sang de leurs ancetres a coulé (traités pires que des bettes)et le leur continue de coulé. je continuerai une prochaine fois
      liane

    • suite du message du 13 juin
      tous ce qui est produit aux antilles appartient a la population exploitée antillaise,aussi bien que la terre que tout les autres biens, tout tout tout.comme il appatient à tous les exploités de la terre entières les richesses qu’eux meme produisent, mais qu’un très petit nombre de gens s’approprie : les exploiteurs.
      Aux antilles ce sont les bekés mais avec en plus des
      attitudes esclavagiste qu’ils ont gardés et ne s’en cache pas. Là bien sure "il ne faut pas laissés faire cette bande de békés exploiteurs profiteurs voleurs nous allons les mettrent dehors" comme ce que scandaient les manifestants et les grévistes antillais.Ils ne sont pas aller au bout de leurs idées.C’est ce qu’il aurait fallut pour en finir une bonne fois pour toute avec ses relents nauséabonds d’esclavages et d’esclavagistes.

      Il faut que les exploités antillais reprennent ce qui leur appartient et qu’ils dirigent eux meme leurs affaires politiques sociales ecomomiques sans laisser à personne, ni sauveur noir ou blanc le soins de le faire à leur place.
      Mais peut etre se serait ce plus"facile" si tous les travailleursde par le monde relevaient leurs tetes en meme temps ?
      Mais ceci est valable pour tout les exploités encore plus vrai aujourd’hui car avec la crise, les travailleurs sont jétés à tour de bras.
      Soit par la force des choses ils se relèvent et partent à la conquete du monde qu’ils veulent pour eux en le dirigeant eux.
      Soit ceux qu’ils les jettent,les poussent à se relever par une statégie comme ils ont bien pu trouvé de par le passé : guerre,fachisme (qui a fini par coucher définitivement des milliers d’exploités) mais pour le seul compte des capitalistes afin de continuer ou recommencer à speculer,et s’accaparer de ce que produisent les travailleurs,(relancer la machine comme ils disent si bien) en écrasant sans aucune pitié des hommes sur leurs passages.

    • merci pour ces précisions liane. moi je trouve ton texte est tres bien. en plus c’est tres précis.

    • chère Liane,

      merci beaucoup pour ta contribution.

      Effectivement, aller jusqu’au bout d’une lutte est indispensable. Sinon, on peut croire qu’on a obtenue un peu et qu’on aura le reste petit à petit. mais dès que les exploiteurs s’aperçoivent que la mobilisation a baissé, non seulement ils reprennent tout mais ils nous cassent (guerre, fascisme) et d’abord arrestations et durcissement. Le réformisme qui propose d’y aller petit à petit nous envoie brutalement dans le mur

      robert paris

  • Monsieur le procureur de la république

    Ainsi vous avez décidé d’ouvrir une enquête à l’encontre de Monsieur Elie DOMOTA porte parole du LKP au motif qu’il aurait commis le délit de provocation à la haine raciale pour avoir indiqué que les patrons qui refusent de signer l’accord salarial accordant 200 euros aux salariés qui perçoivent des bas salaires doivent quitter l’île et qu’il ne laisserait pas une bande de békés rétablir l’esclavage en Guadeloupe.

    Votre décision qui intervient à l’issue d’une grève particulièrement dure et pénible pour les travailleurs guadeloupéens, et alors que les gros patrons béké refusent obstinément de signer un accord arraché de haute lutte, me semble procéder d’un insigne mépris à l’égard du peuple de la Guadeloupe et risque de constituer une caution au comportement éminemment raciste de cette caste béké qui sévit en Martinique et en Guadeloupe.

    Monsieur le procureur de la république, vous ne pouvez ignorer ni contester cette vérité connue maintenant de toute la planète, à savoir que ceux que les Martiniquais et Guadeloupéens appellent les békés constituent le regroupement de descendants de français esclavagistes qui vivent entre eux, se marient entre eux, refusent de se mêler biologiquement et socialement aux populations non européennes pour préserver la pureté de leur race au point d’exclure de leur « communauté » tout membre qui aurait enfreint cette règle.

    De manière délibérée ce que vous appelez la « communauté béké » s’est coupée du reste de la population qu’elle ne fréquente pas et vit principalement dans une partie de l’ile de la Martinique sur le territoire de la commune du François appelée Cap Est, ou, pour reprendre les termes de HUYGUES DESPOINTES, « Béké land ».

    Retranchés dans leur ghetto luxueux les békés possèdent la majeure partie des richesses des deux pays Martinique et Guadeloupe. Ainsi à titre d’exemple, le groupe de Monsieur Alain HUYGUES DESPOINTES détient 80 % des parts de marché dans le secteur de la production agro alimentaire dans ces deux pays, ce qui lui permet de pratiquer des prix prohibitifs tout en versant aux travailleurs martiniquais et guadeloupéens des salaires de misère.

    C’est donc cette caste qui depuis près de quatre siècles s’est constituée et fonctionne sur un mode raciste, que vous entendez protéger de la « haine raciale ».
    Alors qu’en France votre gouvernement nomme des ministres à l’intégration et fustige tous étrangers principalement les africains caribéens parmi lesquels se trouvent ceux que vous appelez « domiens » qui refuseraient de s’intégrer, voilà que non seulement vous tolérez le comportement inadmissible de ces gens dans nos pays mais entendez de surcroit les protéger en tant que tels.

    Monsieur le procureur il y a des limites à ne pas dépasser et je crois honnêtement qu’en votre qualité de représentant de la société française, vous êtes en train de les franchir.
    Dois-je vous rappeler que le racisme est d’abord et avant tout la théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, ainsi qu’à son droit de dominer les autres.

    C’est exactement cette théorie qu’appliquent les membres de la caste béké et que leur patriarche, a si bien rappelée dans l’émission diffusée sur CANAL + intitulée « les derniers maîtres de la Martinique ». Aucun membre de cette caste même ceux qui ont mis en place l’association « Tous créoles » ne peut venir dire le contraire : alors qu’ils ne représentent pas 1% de la population ils se marient tous à l’intérieur de leur caste et à défaut aux fins d’éviter les méfaits de la consanguinité avec des conjoints qu’ils vont chercher en Europe.

    Un racisme biologique, social et viscéral c’est ça la réalité triste mais incontournable des békés que votre Etat cautionne et entretient depuis plus de 4 siècles nonobstant les récentes poursuites que vous exercez contre le sieur HUYGUES DESPOINTES et qui ne sont que poudre aux yeux dans la mesure les effets se voient d’emblée annulées par les poursuites que vous exercez contre Elie DOMOTA lequel ne fait pourtant que dénoncer ce racisme.

    Le comportement actuel des gros patrons békés (qui dominent au sein du MEDEF Guadeloupe), consistant à refuser l’accord salarial après que les Guadeloupéens se soient sacrifiés durant plus de 6 semaines pour obtenir cette augmentation de salaire, relève de l’arrogance coutumière des békés qui n’ont que mépris envers les travailleurs guadeloupéens et martiniquais qu’ils ont toujours considérés comme des non humains, des êtres à créoliser à soumettre à leur culture afin de les empêcher d’être eux mêmes.

    Ce refus de signer cet accord est aussi un moyen pour eux de prouver leur supériorité raciale, économique et social et partant de faire savoir à ces nègres mais aussi au représentant de l’Etat français qui a signé l’accord, qu’ils sont les seuls et véritables maîtres de la Guadeloupe et de la Martinique.

    C’est ce même Etat d’esprit qui leur a fait croire qu’en pleine grève générale contre la vie chère en Martinique il pouvaient se permettre d’organiser une contre manifestation en prenant la capitale d’assaut avec leurs tracteurs et leurs 4x4 en guise de chars d’assaut.

    Le peuple martiniquais leur a fait comprendre que même s’ils considéraient toujours les martiniquais comme moins que des macaques à peine créolisés, il savait en de telles circonstances se défendre. Et grâce à la détermination du petit peuple des quartiers défavorisés, ils n’ont pas pu entrer dans le centre ville de la capitale et ont dû regagner leurs békés land.

    Comment ne pas dénoncer de tels comportements de la part de békés qui en situation de monopole et d’oligopoles savent pertinemment qu’en pratiquant des salaires de misère : ils affament les nègres reproduisant les méthodes de leurs ancêtres esclavagistes.

    En toute objectivité il faut bien admettre que leur comportement actuel consistant à refuser catégoriquement de signer un accord qui aurait permis à des pères et des mères de famille de bénéficier d’un surplus de revenus pour nourrir leurs enfants relève du racisme et du mépris envers nos deux peuples.

    Elie DOMOTA a donc entièrement raison de dénoncer ce racisme et de dire que ce refus équivaut à rétablir l’esclavage dans la mesure où aucun être humain ne peut vivre décemment avec les salaires ridiculement bas servis par les békés dans un pays ou la vie est en moyenne 100 % plus cher qu’en France.

    Comment un SMICAR guadeloupéen travaillant dans le Carrefour du groupe Bernard Hayot, peut il apporter à ses enfants les aliments nécessaires à leurs croissance quand quatre yaourts coutent plus de 7 euros, qu’une bouteille de lait plus d’un euro, un petit paquet de beurre de 250 grammes près de 3 euros ?

    Dans les familles nombreuses guadeloupéennes les enfants n’ont pas droit tous les jours au lait au beurre et encore moins au yaourt. Sans doute que pour les békés les nègres quand ils sont de conditions modestes ne devraient peut être pas consommé de telles denrées réservées à ceux que l’Etat alloue 40 % de prime de vie chère et qui de plus en plus ne peuvent même plus les acheter

    Accepter cela c’est cautionner les comportements discriminatoires et raciale des békés.
    Poursuivre Monsieur Elie DOMOTA parce qu’il met le doigt sur ces comportements relèvent de la complicité pure et simple avec de telles pratiques.

    Monsieur le Procureur, si vous avez un minimum de respect pour notre peuple ou pour le genre humain tout court vous deviez poursuivre, non pas Monsieur Elie DOMOTA, mais l’ensemble des membres de cette caste béké pour pratiques ancestrales et quotidiennes de discriminations raciales à l’égard des Martiniquais et des Guadeloupéens.

    Quoiqu’il en soit, je tiens à vous préciser que si des poursuites devaient être effectivement déclenchées contre cet homme vous provoquerez la mobilisation des milliers des derniers damnés de la terre que sont nos deux peuples unis pour venir vous dire qu’ils sont totalement d’accord avec les propos de Monsieur Elie DOMOTA.

    Rappelez-vous Monsieur le Procureur que dans un de ses discours prononcé en 2007 votre président de la République Monsieur Nicolas SARKOZY a dit aux étrangers vivants déjà dans des conditions difficiles sur le sol français « aimez la France ou partez » sans faire l’objet de critique alors que dans ce cas de figure il aurait du être fustigé puisqu’à l’inverse des békés qui refusent de se mélanger au Martiniquais par racisme, ces étrangers sont bien souvent rejetés, victimes d’ostracisme ce qui les empêche de s’intégrer c’est-à-dire d’aimer la France.

    Monsieur Elie DOMOTA, lui a plaidé la cause des plus défavorisés en disant aux patrons racistes et ségrégationnistes de Guadeloupe « signer cet accord ou quitter le pays autrement dit accorder aux guadeloupéens les plus démunis un minimum vital ou partez.

    Et il a parfaitement raison car le Peuple Guadeloupéen n’aurait pas fait 44 jours de grève avec une détermination exemplaire pour retourner au travail et percevoir des patrons békés le même salaire de misère.
    Si vous le poursuivez vous devrez par souci d’équité et d’égalité de tous devant la loi poursuivre l’ensemble des Martiniquais qui ont chanté et chantent dans la rue en parlant des békés « une bande de békés profiteurs, voleurs nous les mettrons dehors »

    Les Guadeloupéens et les Martiniquais savent que votre Etat répugne à poursuivre et à condamner les membres de cette caste bien protégée, l’affaire du sieur MARRAUD DESGROTTES est là pour nous le rappeler, mais gardez vous pour autant de franchir des limites qui ne feraient que révéler la complicité terrible existant entre l’Etat français et les békés.

    Déjà vous faites injure à notre intelligence en prétendant voir dans les propos d’Elie DOMOTA une incitation à la haine raciale. Aussi, prenez garde monsieur le procureur de ne pas allumer les feux de la colère de nos deux peuples en voulant à tout prix salir DOMOTA pour venger les békés qui ont démontré qu’ils n’avaient pas changé d’un pouce durant des siècles et qu’ils étaient aussi racistes que ces blancs du sud des Etats-Unis qui traitent le président noir des Etats-Unis Barak OBAMA de macaque.

    « Tant va la cruche à l’eau ….. » et cette cruche y va depuis bientôt près de 5 siècles.

    C’est au nom de vos principes républicains et de la déclaration universelle des droits de l’homme que je vous invite à mettre un terme à toute velléité de poursuites judiciaires à l’encontre de Monsieur Elie DOMOTA.

    Souvenez vous Monsieur le Procureur : En 1848 après avoir aboli l’esclavage, l’Etat français au lieu d’indemniser les victimes de ce viol permanent du corps et de l’esprit qu’a été l’esclavage, a payé les criminels pour la perte de leurs « biens » estimant dans la droite ligne du code noir que nous n’étions pas des humains mais des objets qui pouvaient être achetés des mains des colons.

    C’est d’ailleurs avec ces fonds et notre labeur payé au rabais que les békés ont bâti leur fortune pendant que nous étions maintenus dans un quasi esclavage compensé par des aides publiques d’un Etat français complice.

    Votre démarche actuelle me donne à penser que vous entendez toujours et une fois de plus poursuivre les victimes du racisme et leur demander d’indemniser les békés tout simplement parce qu’ils entendent mettre fin à la pwofitasyon exercée sur eux par ces descendants d’esclavagistes.

    161 ans après le décret d’abolition de l’esclavage la situation est en train de changer et le peuple guadeloupéen n’acceptera pas que vous veniez user de votre pouvoir de poursuite pour apporter un soutien aux membres de la caste béké.
    Le Peuple vous dit ça suffit ! Nous avons les yeux ouverts !

    Veuillez agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de mes salutations de négresse en lutte contre l’esclavagisme et le colonialisme.

    Claudette DUHAMEL. Avocat

    • cher clodette c’est avec plaisir que j’ai lu votre texte qui est a la foi poétique et émouvant, cela étant je ne pense pas que vous etes sur le chemin qui peut vous mener à ce que vous voulez, je suis d’accord avec vous sur le soutien a domota et compagnie qui peuvent subir des agressions de la part du monde béké et leurs défenseurs, alors dans ce que vous avez écrit, vous vous adressez au classes dirigeantes a juste titre ou non, je ne sait rien, mais je ne pense pas que y compris dans leur propre cadre ils vous accorderont leur attentions, suite avenir, porte toi bien

  • Aucun indice ne laisse supposer que la situation s’est améliorée, notamment dans le secteur du pouvoir d’achat des familles et de la lutte contre "la vie chère". Principal motif de déclenchement de la grève. Le "collectif contre la profitation" (LKP) en Guadeloupe et celui du 5 février en Martinique ont d’ailleurs prévu de redescendre dans la rue, samedi 3 octobre, à Pointe-à-Pitre et à Fort-de-France pour faire entendre de nouveau leurs revendications.

  • 160 ans après l’abolition de l’esclavage, comment accepter que se perpétue ce passé colonial ? par Jean-Marcel Bouguereau

    L’ineffable Frédéric Lefebvre aurait mieux fait se taire hier lorsqu’il a déclaré qu’"il ne peut pas y avoir deux lois de la République, en métropole et Outre-mer". Des raisons structurelles entraînent une révolte qu’aucune augmentation salariale ne suffira à étancher Mais si la situation est devenue explosive, c’est pour des raisons structurelles qu’aucune augmentation salariale ne suffira à étancher. 160 ans après l’abolition de l’esclavage, comment peut-on accepter que se perpétuent une situation où la trace du passé colonial reste scandaleuse ? Les descendants des colons, les « békés », possèdent 90 % des richesses de la Guadeloupe, alors qu’ils ne représentent que 1 % de la population ? Ce sont eux, les blancs, qui tiennent tous les leviers de l’activité économique ? Sans compter les profits scandaleux que se font sur le dos des îliens les compagnies pétrolières

  • L’Outremer est noyé

    En Martinique et en Guyane, les projets des politiciens locaux ont été désavoués par les électeurs. Mais, cela ne veut pas dire que les « Etats-généraux » ont suffi à endormir les travailleurs des Antilles comme l’a montré la manifestation en Guadeloupe. La vie est toujours aussi chère. Ce sont toujours les mêmes qui profitent sur le dos des mêmes. Les salaires restent bloqués alors que les prix montent. Les terres et la distribution sont toujours aux mains de quelques familles issues des anciens esclavagistes. Cela ne peut plus durer !

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