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Un tract des Gilets Jaunes de Poitiers

samedi 28 novembre 2020

L’État capitaliste français se dote d’un attirail de guerre afin de mener une guerre sociale contre-révolutionnaire pour écraser le peuple travailleur !

Effondrement du capitalisme : révolution et contre-révolution !

Si l’État et le gouvernement se dote d’un attirail de guerre (armes, loi, surveillance etc.) c’est parce qu’il est en guerre, une guerre sociale contre révolutionnaire. ! Les classes dirigeantes sont prévoyantes ! Elles redoutent une explosion révolutionnaire, un soulèvement type Gilets Jaunes mais bien plus profond encore. Aussi se préparent-elles avec tout leur arsenal et leur État à écraser le peuple s’il se soulève en déclenchant une guerre civile pour lequel ils trouveront un prétexte pour justifier leur politique. Et ils ne sont pas à un mensonge prêt pour maintenir leur société et leurs privilèges de classe !

Seul peuple travailleur n’a pas encore conscience du risque révolutionnaire qu’il représente pour le capitalisme ! Pourtant les conditions objectives pour que le peuple entre en révolution à tout instant sont belle et bien là ! C’est l’effondrement économique mondial du capitalisme avec la misère sans précédent et le recul de toutes les libertés qu’il va provoquer qui est susceptible de créer les conditions d’une explosion révolutionnaire qu’il leur faudra écraser dans l’œuf !

Dans l’affrontement de classe majeure à venir, la police des capitalistes est une arme des classes dirigeantes contre le peuple travailleur et elle le devient encore plus en période d’effondrement économique mondial ! Elle est une des digues de la société de classe pour ne pas être submergé par le flot révolutionnaire qui pourrait emporter le capitalisme sous ses premières vagues quand la révolution éruptera ! Telle est la raison qui amène le gouvernement actuel à accepter toutes les demandes de la police, garante du maintien du capitalisme ! Il faut savoir la récompenser pour avoir été aussi besogneuse et cogneuse contre les Gilets Jaunes, les grévistes, les manifestants, les populations des quartiers populaires et les migrants !

L’image d’Épinal d’une police protectrice du peuple a volé en éclat ! Nous sommes nombreux à avoir vu son vrai visage ces dernières années ! Si la police se fascise et devient de plus en plus ouvertement un corps séparé du peuple au service exclusif de l’État lui-même au service exclusif des classes dirigeantes capitalistes c’est que le capitalisme ne peut s’imposer aujourd’hui au peuple que par la force la plus brutale, par la plus grande des barbaries ! Ce n’est pas que la police mais l’ensemble de la société capitaliste qui bascule vers le fascisme pour faire face à la menace de révolution que l’effondrement mondial du capitalisme met à l’ordre du jour ! Macron ou un-e autre, ce serait pareil ! C’est la situation révolutionnaire ouverte par l’effondrement capitaliste imputé de manière mensongère à Covid-19 qui impose aux classes dirigeantes du monde entier des politiques de plus en plus ouvertement dictatoriales ! La France et Macron ne sont pas des cas à part !

Rompons avec le réformisme qui nous enchaine au cadavre du capitalisme ! Renouons avec les expériences révolutionnaires !

Pour lutter contre le fascisme et la contre-révolution qui s’arment, il ne suffira pas de se rassembler, de manifester ou même de faire grève à des millions si on ne touche pas au cœur du pouvoir auquel la Police prête allégeance, c’est-à-dire au capitalisme ! C’est à la seule condition de la prise du pouvoir que le peuple travailleur pourra se prémunir du déluge de feu et de sang que prépare les classes dirigeantes !

Pas plus que voter Macron ne nous a protégé d’une politique d’extrême-droite (plus de 40 ans de recul en droit du travail, remise en cause des libertés démocratique, chasse aux migrants…) et de mesures visant à instaurer le fascisme, se contenter de dénoncer, de manifester comme nous l’avons fait pour les retraites, n’évitera pas le pire mais le laissera advenir et nous entrainera dans la pire des barbaries, la deuxième guerre mondiale devenant une promenade à côté de ce qui nous attends !

Les enseignements du révolutionnaire Auguste Blanqui à propos de l’échec de la révolution de 1848 en France résonne comme un avertissement ou un funeste présage pour le peuple travailleur : « (…) pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours. » (Le Toast de Londres, 25/02/1851).

Dans la même adresse, il considérait pour que la révolution soit victorieuse, elle devait s’armer pour asseoir son pouvoir et mettre en œuvre une politique qui réponde aux besoins du peuple : « La France hérissée de travailleurs en armes, c’est l’avènement du socialisme. En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra »

C’est aussi ce qui a fait la force du petit peuple, les sans-culottes, les bras nus, pendant la révolution française ! Le peuple formait ses bataillons et s’armait pour défendre les acquis de la Révolution fut-elle bourgeoise à l’époque mais défendant déjà leurs propres intérêts contre cette même bourgeoisie et ont pu par la force imposée une série de mesures qui leur soient favorables voire même de se diriger politiquement. Cet antagonisme de classe s’est matérialisé sous la forme de la 1ère Commune de Paris en 1793 et par l’article 35 de la constitution de de la même année : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Nous devons tirer les leçons de ces révolutions qui ont été des grands affrontements de classe pour nous préparer aux tâches que la situation d’effondrement du capitalisme nous impose !

La Révolution Sociale, c’est le peuple travailleur qui s’organise dans ses propres Assemblées et se dirigent lui-même !

Face à l’État qui se prépare à la guerre civile contre le peuple nous devons dans les entreprises, les quartiers, les villages, créer des détachements d’auto-défense de travailleurs et du peuple travailleur pour assurer la sécurité de notre intégrité physique et morale !

Ces détachements doivent se fédérer à tous les niveaux et élire leurs délégués responsables et révocables devant les AG au sein de ces détachements. Ces détachements sont ouverts à toutes celles et ceux qui veulent défendre les intérêts du Peuple Travailleur face aux nervis de l’État des grandes fortunes capitalistes. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons défendre nos droits et libertés démocratiques.

Mais on ne peut en finir avec les violences policières et avec le risque fasciste sans en finir avec le capitalisme ! Et pour cela il se doit de balayer toutes les institutions du capitalisme en commençant par l’ÉTAT en retirant le pouvoir politique et économique aux capitalistes pas l’expropriation des moyens de productions qui devront devenir propriété collective du peuple travailleur afin de répondre aux besoins du peuple dans son ensemble et non à ceux d’une petite minorité de leurs larbins ! Cela suppose la constitution de Comités de Travailleurs dans les grandes entreprises et de Comités du Peuple Travailleurs que sont les futures Communes Révolutionnaires sur tout le territoire et qui doivent se fédérer pour exercer le pouvoir politique et devenir ainsi souverain !

L’essentiel dès maintenant, c’est que le peuple travailleur cesse d’attendre d’autres forces sociales et politiques que lui et décide par lui-même ! Cela commence par contrôler et diriger la grande lutte ce classe qui approche et dont l’objectif n’est pas de négocier le poids de nos chaînes comme tous ceux qui se réunissent avec l’ennemi de classe mais de lui imposer la capitulation afin d’asseoir le pouvoir du peuple travailleur !

Notre programme est le suivant et nous le soumettons à l’ensemble du peuple !

  Arrêter d’écouter et d’obéir aux actionnaires, grands patrons et à l’État !

  Retirer le pouvoir économique et politique aux classes dirigeantes !

  Former nos comités pour décider de tout dans les grandes entreprises et les communes !

  Démolir et dissoudre l’État capitaliste

  Former des détachements dans les entreprises et les quartiers populaires, les communes pour défendre physiquement le peuple travailleur !

  Fédérer les comités dans les entreprises et les communes révolutionnaires.

Ce n’est qu’à ces conditions que la Révolution peut être victorieuse !

Vive la Révolution sociale !
Vives les Communes Révolutionnaires fédérées !

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