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Quelle situation en Haïti ?

jeudi 4 février 2010

Haïti est sous occupation militaire pour écraser la révolte populaire contre les classes dirigeantes

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A entendre les média, on pourrait croire que la situation se normalise, que les "difficultés logistiques" seraient résolues et que la population sinistrée est prise en charge par un vaste élan internationale de solidarité. ce dernier existe bel et bien mais où va aller tout cet argent récolté ? A financer des sociétés des grands pays qui reconstruisent, qui proposent des services de mercenaires et de sécurité ? Clinton a bien expliqué qu’il y avait des profits à faire en Haïti aux patrons et banquiers rassemblés à Davos !

En tout cas, pour ce qui est du peuple haïtien, ces informations sont fausses. La population est plus que jamais menacée par la faim. La plupart des habitants ont épuisé leurs ressources et n’ont vécu ces derniers jours que grâce à la solidarité des habitants, pas grâce à l’"aide internationale" qui ne leur est pas parvenue.

Quelles sont les intentions des puissances occupantes ? Elles n’ont pas l’intention de régler rapidement les problèmes énormes car elles ont bien l’intention d’imposer leur domination en échange. La mise sous tutelle d’Haïti était déjà envisagée avant le séisme par les forces d’occupation internationale d’après les rapports que celles-ci avaient publié. Le séisme a servi de prétexte pour que cette occupation militaire passe pour uen aide humanitaire. en réalité, c’est la lutte des travailleurs haïtiens qui a fait craindre, vu la carence de l’Etat, à une situation insurrectionnelle dans l’île.

L’occupation militaire durable était donc décidée par la "communauté internationale" bien avant le séisme.....

La situation sociale est explosive. Les forces de répression ne craignent pas de tirer dans la foule. Un petit jeune qui est pris à voler parce qu’il a faim est immédiatement assassiné.

La seule solution face à cette situation catastrophique est le retrait de toutes les forces armées, le désarmement des milices des grands propriétaires, la réquisition des richesses au service de toute la population, l’organisation du peuple travailleur en comités de quartiers et d’usine pour remplacer le gouvernement complètement pourri et rejeter le gouvernorat impérial de Clinton.

HAITI : DE LA NOURRITURE, DES SOINS, DES LOGEMENTS, PAS DES MILITAIRES !

TOUT MOUN GEN DWA VIV

DWA METE BYEN, PWOPRIETE AK KAY MOUN

RÉQUISITION DES PROPRIÉTÉS POUR SATISFAIRE LES BESOINS DE TOUS

Pou yo gen dwa pren pwopriyete yon moun, nan espwopriyasyon

ABA OKIPASYON

A bas l’occupation militaire !

AYITI : NOU PA VLE RETE ANBA DJOL OKENN PEYI ETRANJE

Nous ne voulons pas nous placer sous la tutelle des pays étrangers

GRO PEYI-YO KITE AYITI VIV

Que les grands pays laissent vivre Haïti

REVOLISYON SEL SOLISYON

La révolution est la seule solution

VIVE LES TRAVAILLEURS, SEULE FORCE CAPABLE DE CONSTRUIRE L’AVENIR D’HAITI ! VIVE LA LUTTE DE CLASSE !

Viv Lit travayè ak travayèz peyi d Ayiti ! Viv lit de klas !

VIV LIT TRAVAYÈ YO, VIV LIT KAN PÈP LA !

PAS D’ARMÉES ÉTRANGÈRES, PAS D’ESCADRONS DE LA MORT HAÏTIENS

Aba Lokipasyon ! Ayiti pou nou, pa pou peyi etranje !

NON AU RETOUR DES GALONNES DE L’ARMÉE HAÏTIENNE

Aba Fòs Ame d Ayiti.

GOUVERNEMENT DU PEUPLE TRAVAILLEUR PAR SES COMITÉS DE QUARTIERS ET D’USINES !!!!

You sel solisyon pou Ayiti, se oganizasyon !

Sel fos nou, se pep-la !

Sel pep-la, se fos nou !

La Revolisyon,se sel solisyon pou se pep-la !

PROLÉTAIRES, SAUVONS NOUS NOUS-MEMES !

An nou konte sou fos nou !

Travayè nou rezoud pwoblèm nou noumenm, san entèvansyon etranje !

LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS EST LA SEULE SOLUTION

Gouvènman an tout travayè

Des pancartes de la révolution de 1986 contre Duvalier en Haïti :

"La révolution est la seule solution" !!

"Que les grands pays laissent vivre Haïti"

"Nous ne voulons pas nous placer sous la tutelle des pays étrangers"

PAS D’ETAT POUR NOUS ECRASER !

Lire sur Haïti

Chronologie d’Haïti révolutionnaire en lutte

Comment le peuple travailleur d’Haïti voit les troupes d’occupation


"La Fran­ce pleu­re sur les 40.​000 ca­dav­res de l’île mi­nu­s­cu­le, et le monde en­t­ier s’em­pres­se de sécher les lar­mes de la Répu­bli­que. Mais com­ment était-​ce quand, il y a quel­ques siècles, la Fran­ce a versé le sang à tor­rents pour prend­re les Pe­ti­tes et les Gran­des An­til­les ? En mer, au large des côtes de l’Afri­que de l’Est exis­te l’île volca­ni­que de Ma­da­g­a­s­car. Il y a 50 ans, nous vîmes com­ment la Répu­bli­que au­jourd’hui in­con­solable et qui pleu­re la perte de ses en­fants, a alors so­u­mis les indigènes ob­s­tinés à son joug par les chaînes et l’épée. Nul volcan n’y a ou­vert son cratère, ce sont les bou­ches des ca­nons français qui ont semé la mort et de la déso­la­ti­on. Les tirs de l’ar­til­le­rie française ont balayé des mil­liers de vies hu­mai­nes de la sur­face de la terre jusqu’à ce que ce peup­le libre se pros­ter­ne face cont­re terre et que la reine des « sau­va­ges » soit traînée, comme trophée, dans la « Cité des Lumières ».

Et nous vous avons vus, vous aussi, oh République, en larmes ! C’était le 23 mai 1871, quand le soleil glorieux du printemps brillait sur Paris, des milliers d’êtres humains pâles dans des vêtements de travail étaient enchaînés ensemble dans les rues, dans les cours de prison, corps contre corps et tête contre tête ; les mitrailleuses faisaient crépiter par les meurtrières leurs museaux sanguinaires. Aucun volcan n’avait éclaté, aucun jet de lave n’avait été versé. Vos canons, République, ont tiré sur la foule compacte, poussant des cris de douleur - plus de 20.000 cadavres ont recouvert les trottoirs de Paris !

Et vous tous - Français et Anglais, Russes et Allemands, Italiens et Américains - nous vous avons vus tous ensemble pour une première fois dans une entente fraternelle, unie dans une grande ligue des nations, aidant et vous entraidant les uns les autres : c’était en Chine. Là, vous aviez oublié toutes les querelles entre vous, là aussi vous aviez fait la paix des peuples - pour le meurtre et l’incendie. Ah ! Combien d’individus sont tombés sous vos balles, comme un champ de blé mûr haché par la grêle ! Ah ! Combien de femmes jetées à l’eau, pleurant leurs morts dans leurs bras froids et fuyant les tortures mêlées à vos embrassades ardentes !

Et maintenant, ils se tournent tous vers la Martinique d’un même mouvement et le cœur sur la main, ces meurtriers bienveillants aident, sauvent, sèchent les larmes et maudissent les ravages du volcan. Mont Pelé, géant au grand cœur, tu peux en rire ; tu peux les mépriser, ces carnivores pleurants, ces bêtes en habits de Samaritains. Mais un jour viendra où un autre volcan fera entendre sa voix de tonnerre, un volcan qui grondera et bouillonnera et, que vous le vouliez ou non, balayera toute ce monde dégoulinant de sang de la surface de la terre. Et c’est seulement sur ses ruines que les nations se réuniront en une véritable humanité qui n’aura plus qu’un seul ennemi mortel : la nature aveugle."

Rosa Luxemburg dans "Martinique" (1902)

Haïti occupée militairement : pour lutter contre les risques d’un séisme ? Oui ! Le séisme social !

Que veut dire Haïti occupée par des troupes étrangères ?

La première ile où les esclaves se sont libérés en prenant le pouvoir et en battant les puissances esclavagistes, l’Angleterre et la France, n’a pas besoin de troupes étrangères d’occupation, même si si ces brigands se disent animés des meilleures intentions du monde !!!! Les grandes puissances veulent seulement démanteler les villes, enfermer la population travailleuse dans des camps militairement surveillés, seulement faire travailler la population à du déblaiement et faire partir les autres en exode. Ils veulent seulement écraser l’ile révolutionnaire. Ne soyons pas dupes du matraquage médiatique et politique. Ces puissances-là n’ont jamais eu la moindre intention humanitaire et pacifique !!!

Haïti : l’intervention "humanitaire" cache une guerre contre le peuple haïtien révolté

Le rôle de la Minustah, le film

A bas l’occupation militaire étrangère d’Haïti sous prétexte de séisme, de sécurité des habitants ou de cyclones !

Haïti révolutionnaire qui fait peur aux grandes puissances

Les interventions armées ont apporté à Haïti... misère et massacres...

Haïti : du séisme à la révolte

Comment les forces internationales répriment la population pauvre, le film

Haïti : l’intervention "humanitaire" cache une guerre contre le peuple révolté

C’est sans délai que des forces armées considérables (des dizaines de milliers de soldats) venues des USA, de France et du reste du monde ont débarqué en Haïti, suite au tremblement de terre qui a frappé durement la capitale, Port-au-Prince. Et, malgré un discours médiatique voulant faire croire à une aide humanitaire, la tâche essentielle qui leur est assignée est le rétablissement de l’ordre. Elles sont équipées pour la répression et non pour le sauvetage. Des unités US spécialistes anti-émeutes ont été dépêchées. Les équipes de sauveteurs sont bloquées par la priorité donnée à l’envoi des militaires. Un avion-hôpital et des secouristes avec chiens ont été refusés pour faire passer en priorité les troupes de Marines, spécialistes de la répression des révoltes populaires. Certaines équipes de sauveteurs liées à des ONG n’ont toujours pas pu se rendre sur place tandis que les forces armées sur place sont des centaines de fois supérieures en nombre aux équipes de sauveteurs. Des navires de guerre US sont à proximité d’Haïti pour intervenir en cas d’insurrection générale.

Du coup les secours et les secouristes n’arrivent pas. La plupart des gens n’ont reçu ni aide alimentaire, ni sanitaire et certaines villes n’ont encore vu personne. Aucune force gouvernementale, aucune armée n’a participé aux sauvetages de première urgence réalisés à mains nues par la population elle-même. L’inquiétude des grandes puissances, ce sont les réactions populaires et pas les victimes à sauver et les populations survivantes à aider, contrairement ce que l’on cherche à nous faire croire ici. Si les forces armées du monde se sont empressées d’intervenir, c’est pour éviter que le vide du pouvoir, causé par le tremblement de terre qui a mis à bas les édifices publics, les bâtiments de l’Etat et des forces armées d’occupation étrangères, ne se transforme en tremblement de terre... social. Et ces forces cachent leur crainte du peuple d’Haïti derrière de prétendus pillages, mais, quand on crève de faim, se servir dans les magasins, c’est simplement vital, ce n’est pas un crime !

Pour comprendre le rôle des armées étrangères en Haïti, il faut se rappeler que l’intervention militaire américaine, onusienne ou française ne date pas du tremblement de terre. Elle a pour prétexte la défense de la sécurité de la population civile mais, en fait, elle est le produit de la révolte sociale qu’a connu Haïti lorsque, en 1986, le peuple haïtien s’est débarrassé de la dictature des Duvalier que soutenaient les pays occidentaux. Oui, le peuple travailleur d’Haïti a vécu une révolution, en s’attaquant aux barbares « tontons macoutes » et en renversant la dictature de « Bébé Doc » Duvalier, soutenue par les USA. Le pouvoir a été durablement ébranlé.

Ce n’est que récemment que les grandes puissances occupant Haïti ont pu permettre à l’armée haïtienne de retourner dans ses quartiers généraux. L’échec de cette révolution haïtienne provenait du fait que les partis et organisations sociales, syndicales, religieuses et politiques qui en avaient pris la tête, loin de souhaiter la prise de pouvoir par les opprimés, ne visaient qu’à faire rentrer le peuple dans le rang. Jamais ils n’ont averti le peuple contre l’armée de Duvalier à peine reconvertie. Jamais ils n’ont appelé le peuple à se lier aux petits soldats et ces derniers à ne plus obéir à leur hiérarchie. Au contraire, tous les efforts des dirigeants syndicalistes, religieux, sociaux-démocrates et staliniens ont été de réconcilier le peuple avec l’armée et les classes dirigeantes, avec l’aide d’Aristide, devenu en 1994 la marionnette des USA.

Et les dizaines de milliers de soldats des armées étrangères occupant le pays depuis 2004 ne visent nullement à remettre en cause la dictature et la misère. Ils ont occupé le pays parce que le peuple menaçait le pouvoir et les classes dirigeantes haïtiennes. Cette prétendue « force de paix » n’a fait qu’attaquer violemment la population des quartiers pauvres et des bidonvilles aux côtés des forces armées et des milices locales. Lors des dernières émeutes de la faim en 2008, le petit peuple d’Haïti, entre autres revendications, réclamait le départ des troupes de l’ONU et des troupes étrangères.

Toutes ces forces armées n’ont rien fait contre la classe dirigeante, contre la misère et l’exploitation. Rien face aux cyclones. Celui qui a détruit Gonaïves, la ville la plus révolutionnaire du pays, a laissé le peuple détruit, englué dans la boue sans que cette fameuse « communauté internationale » ne bouge le petit doigt. Le tremblement de terre a achevé de détruire la crédibilité du pouvoir, et les grandes puissances craignent que le peuple haïtien se saisisse de l’occasion pour se débarrasser de ses oppresseurs.

Quant aux travailleurs d’ici, loin de marcher dans la propagande humanitaire hypocrite des grandes puissances, ils devraient souhaiter au peuple haïtien ce que ses oppresseurs craignent le plus : que le peuple se libère et que l’île révolutionnaire renaisse de ses cendres.... !

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Lorsque les Etats occidentaux justifient leur intervention militaire, ils prétendent être bloqués par les émeutes de gens se disputant pour recevoir des vivres et par les pillards. C’est faux ! Les vivres bloqués sur l’aéroport, ce n’est pas à cause de bandits ou d’émeutes... Les Haîtiens dénoncent les troupes étrangères parce qu’ils les connaissent. Depuis 1994 pour les USA, depuis 2004 pour toutes les troupes étrangères, elles occupent le pays et ce n’est pas pour les sauver d’une catastrophe naturelle !!! Elles interviennent contre la population. Elles prétendent que, si les secours n’arrivent pas, c’est dû à l’état des routes. C’est faux ! Elles affirment vouloir sauver le peuple haïtien, c’est faux !

Les forces armées internationales ne surveillent que les quartiers pauvres alors que les riches entretiennent des bandes armées qui pillent, terrorisent et assassinent.

Les horreurs de l’exploitation en Haïti

Les émeutes de la faim

Les bandes armées du pouvoir haïtien intervenant contre la population en 2004

Messages

  • « Le gouvernement haïtien n’a rien fait pour nous, nous n’avons pas trouvé de travail. Il ne nous ont pas donné la nourriture qu’il faut », a déclaré Sandrac Baptiste, qui habite dans l’une des tentes de bois et de draps, installées aux lendemains du séisme du 12 janvier.

  • c’est dans la patience que nous arriverons à trouver la solution à tous les problèmes que nous confrontons", a déclaré René Préval lors d’une conférence de presse dans le commissariat transformé en quartier général du gouvernement.

    Le gouvernement haïtien n’est plus qu’un commissariat de police !!!

  • Des secteurs syndicaux dénoncent par avance la mise en place, annoncée par le gouvernement, d’un nouveau Conseil supérieur des salaires (Css), au moment où les ouvriers réclament une augmentation du salaire minimum journalier de 300.00 à 800.00 gourdes.

    Des responsables syndicaux, joints par AlterPresse, rejettent toute formation d’un nouveau Css, alors que les syndicats n’auraient pas soumis de nouveaux noms de leurs représentants dans cette instance tripartite.

    C’est la même position, affichée par l’organisation Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière), dont la porte-parole, Yanick Étienne, fait également partie du Css sortant, en tant qu’autre représentante des syndicats.

    En conversation téléphonique avec un journaliste d’AlterPresse, Étienne dénonce des « pratiques d’ingérence » du gouvernement dans les affaires syndicales.

    Elle ne comprend pas comment l’administration en place puisse demander, par lettre aux secteurs syndicaux, de déléguer des représentants, parmi lesquels le chef de l’État aura à choisir.

    « C’est aux syndicats de choisir leurs représentants au Css et pas au président », s’insurge-t-elle, anticipant sur les manœuvres de cooptation, qui risquent d’affecter le processus en cours et de torpiller la représentation syndicale.

    En outre, tenant compte de l’expérience passée, elle déclare que les délégués des syndicats au Css doivent avoir une « feuille de route », définie d’un commun accord avec les organisations syndicales, et doivent pouvoir rendre compte à leurs secteurs. Conditions qui ne sont pas prises en compte dans les démarches en cours.

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