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Vive la lutte des travailleurs grecs !

jeudi 6 mai 2010

La Grèce est l’occasion de multiples mensonges des média et hommes politiques orchestrés par les classes dirigeantes et la défense de leurs intérêts contre ceux des peuples et des travailleurs.

Le premier de ces mensonges consiste à parler d’une crise grecque alors qu’il ne s’agit que de l’un des aléas d’une crise mondiale démarrée aux USA et causée par l’effondrement du système capitaliste…

Le deuxième consiste à affirmer que « la Gréce vivait au dessus de ses moyens ». Quelle Gréce ? pas celle des travailleurs, pas celle du peuple grec ! Son niveau de vie et son salaire de base, ses retraites étaient plusieurs fois inférieurs à ceux de la France ou de l’Allemagne, par exemple !

Le troisième mensonge consiste à affirmer que l’Europe capitaliste, celle des Etats et des banques nationales et centrale, se mobilise pour « sauver la Grèce ». Non ! C’est pour permettre à la Grèce de payer ses dettes et donc sauver les banquiers et financiers qui lui avaient prêté. L’argent prêté sera remboursé à un taux usuraire. Il ne s’agit en rien d’une « opération de solidarité avec le peuple grec » !!!

Le mercredi 5 mai, à l’occasion d’une grève générale, plusieurs centaines de milliers de travailleurs grecs sont descendus dans la rue, et ont massivement fait grève (80% de grévistes dans le secteur public, 60% dans le secteur privé), afin de protester contre les mesures dites d’austérité du gouvernement grec consistant à faire payer aux travailleurs et aux retraités et à tout le peuple des crimes commis par les classes dirigeantes.

La mort tragique de trois employés d’une banque, qui n’ont pas été autorisés à quitter leur lieu de travail par leur employeur durant la manifestation, sert actuellement de prétexte à une répression extrêmement dure. La police grecque procède en ce moment-même à des rafles massives, à des destructions de locaux, se livrant à des représailles aveugles.

Le combat des travailleurs grecs concerne tous les travailleurs car, en Grèce, on assiste à une expérimentation sur la manière de faire payer aux travailleurs les frais de la crise et du succès ou de l’échec de l’opération des capitalistes mondiaux en Grèce dépend aussi le sort des travailleurs de toute l’Europe : ceux d’Islande, d’Espagne et du Portugal ou d’Irlande et d’Angleterre, les premiers visés, mais aussi tous les autres : en Italie, en France ou en Belgique.

La lutte ne fait que commencer. Les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot.

Mais, surtout, ils ne doivent pas compter sur les centrales syndicales pour leur proposer une stratégie de lutte allant vers des victoires …

Messages

  • LA lutte ne fait que commencer et les possibilités d’intervention des militants révolutionnaires sont peut être plus grande qu’on ne le pense.

    La classe ouvrière commence à ouvrir des yeux qui sont enbrumés par le voile du nationalisme, du réformisme et de la peur de tomber dans la misère.

    LA conscience de la profondeur de la crise trouve un réel écho avec les idées que nous défendons sur les limites historiques des systèmes économiques.

    Du coup des travailleurs peuvent être énervés que nous ayons raison car cela veut dire que le "train train" de la vie quotidienne "boulot metro dodo" ou "boulot,retraite,vacances" est mis en péril et que plus rien ne peut arrêter la chute d’un système.

    Les excès dénoncés par les dirigeants de la bourgeoisie ne sont que de la poudre aux yeux et cela révolte et fait peur.

    LA peur n’est pourtant pas une garantie que la classe ouvrière va trouver le chemin de la révolution, bien au contraire.

    Alors il y a urgence mais urgence à comprendre le mouvement de l’histoire et ses accélérations, car sinon nous serons bon pour servir la soupe aux bureaucrates qui se vantent de défendre les travailleurs en sauvant les intérêts des banquiers, des multinationales et des Etats par derrière.

  • « Le combat des travailleurs grecs concerne tous les travailleurs. »

  • Article sur la Grève générale en Grèce par rapport aux retraites

    AFP
    28/06/2010
    Une grève générale contre la réforme des retraites, mesure phare de la thérapie de choc administrée à la Grèce pour redresser ses finances, doit provoquer mardi des perturbations dans les transports et les services publics. Cinquième grève générale depuis février contre l’austérité, la mobilisation doit perturber le trafic aérien "avec des retards et annulations à prévoir" mais sans clouer les avions au sol, les contrôleurs aériens ne s’étant pas joints à la grève pour protéger le tourisme, a indiqué Angélos Sotiropoulos, leur président, à l’AFP.

    Même si la Fédération des marins n’a pas appelé à la grève, les liaisons avec les îles risquent aussi d’être touchées du fait du débrayage de sections syndicales du secteur contrôlées par le parti communiste. Des piquets de grève mis en place mercredi dernier par des militants de cette obédience avaient bloqué des milliers de passagers grecs et étrangers mercredi au port du Pirée, près d’Athènes. Les transports urbains de la capitale et de Salonique, deuxième ville du pays, seront affectés par des des arrêts de travail, tandis que les trains doivent rester en gare.
    La grève, à l’appel des deux grandes centrales syndicales, la GSEE pour le secteur privé et l’Adedy pour les fonctionnaires, ainsi que du Front syndical communiste Pame vise à protester contre le projet de réforme des retraites, coupant dans les acquis sociaux.

    Des défilés sont prévus dans les grandes villes en fin de matinée. Le texte, qui doit être soumis au vote du parlement le 8 juillet impose 40 annuités, contre 37 auparavant, pour quitter la vie active, prévoit des coupes, de 7% en moyenne, dans les pensions, bannit les départs anticipés et généralise à 65 ans l’âge légal de départ à la retraite. Le gouvernement socialiste s’est engagé à ces mesures auprès de l’eurozone et du Fonds monétaire international, en contrepartie du sauvetage financier du pays via des prêts de 110 milliards d’euros sur trois ans.

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