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Grèves : hôpital Tenon à Paris et hôpital Marchant à Toulouse
samedi 4 décembre 2010
50ème jour de grève pour l’hôpital Marchant et six semaines à Tenon, les durées sont impressionnantes et... les directions hospitalières tiennent bon.
Depuis maintenant six semaines, des soignants de l’hôpital Tenon dans le XXe arrondissement sont en grève, obligeant à réquisitionner le personnel nécessaire pour faire tourner le service. Les grévistes dénoncent les conditions de travail au service des urgences et réclament plus d’infirmiers.
Depuis un mois les personnels de l’hôpital Gérard Marchant à Toulouse sont en grève à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, SUD et de« non-syndiqués ». Le « refus de l’injustice » en est un point commun du mouvement social qui déborde régulièrement dans les rues de la ville. Ainsi les grévistes de Marchant exigent pour l’essentiel une réorganisation du travail et une augmentation des effectifs soignants. Ils réclament aussi une égalité de traitement entre salariés. Durant ce conflit qui se caractérise aussi par un campement devant l’entrée de l’hôpital les grévistes s’aperçoivent qu’ils partagent tous le sentiment de ne pas être entendus : C’est une décision arbitraire et autoritaire de la direction qui a soulevé la colère des personnels soignants de l’établissement Les soignants de Marchant refusent en tout cas la logique économiste de l’hôpital qui entend palier le manque de personnel infirmier de l’unité de soins longue durée pour personnes âgées par la réquisition d’infirmiers non qualifiés d’autres services... Á la « pénibilité des tâches », la « pénurie organisée » des effectifs et les « pertes de sens du travail » écrivent les grévistes, vient s’ajouter le« manque de respect de la part des Directions » : la coupe est pleine ! De nombreux patients aussi sont venus s’exprimer et écrire leurs propres revendications. Face à la menace d’expulsion du piquet de grève brandie par la direction, les grévistes ont reçu le soutien de nombreux salariés des alentours.
50 jours de grève pour l’hôpital Marchant et six semaines à Tenon, les durées sont impressionnantes et pourtant ... les directions hospitalières tiennent bon. Elles ont donné… des miettes au compte-gouttes et encore est-il difficile de dire si, en réalité, avec les économies de personnel prévues par la suite, le bonus affiché ne sera-t-il pas supprimé et au-delà par le malus prévu… En somme, il serait temps que, sur un problème qui concerne tout les hôpitaux, on se batte ensemble si on veut vraiment gagner. Une chose est sure : tel n’est pas l’objectif des centrale syndicales qui se gardent bien d’organiser des assemblées générales pour en décider.