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Et maintenant, c’est au peuple du Yémen de chercher à se débarrasser lui aussi de son dictateur !! Dehors Saleh et les profiteurs !

jeudi 27 janvier 2011

Des milliers de Yéménites, inspirés par la Tunisie et l’Egypte, ont manifesté jeudi à Sanaa à l’appel de l’opposition pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Le président tunisien "est parti après 20 ans, 30 ans au Yémen, ça suffit", scandaient les manifestants en référence au mouvement de contestation populaire sans précédent en Tunisie qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans au pouvoir.

La "Révolution du Jasmin" en Tunisie a provoqué une onde de choc dans plusieurs pays arabes, notamment en Egypte, théâtre cette semaine de manifestations sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, qui ont fait six morts.

« Plus de 30 ans de pouvoir, c’est assez », criaient les manifestants dans les cortèges.

Ils ont également évoqué l’éviction du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, en criant qu’il était « parti après seulement [plus] 20 ans ».

« Non à l’extension [du mandat présidentiel]. Non à léguer [la présidence], » ont-ils scandé.

Saleh est également accusé de vouloir faire passer les rênes du pouvoir dans ce pays appauvri de la péninsule arabique, à son fils aîné Ahmed qui commande la Garde présidentielle.

Un militant de l’opposition a déclaré que l’organisation de la manifestation en quatre parties distinctes de la capitale avait pour but de distraire les forces de sécurité.

Une des zones choisies pour la manifestation était à l’extérieur de l’Université de Sanaa. Les mesures de sécurité durant ces manifestations ne semblaient pas trop strictes, mais elles étaient renforcées autour du ministère de l’Intérieur et de la banque centrale.

"Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir", "l’heure du changement a sonné", répétaient les manifestants yéménites qui s’étaient rassemblés pendant deux heures à l’appel d’une coalition de partis de l’opposition parlementaire.

"Nous nous rassemblons aujourd’hui pour demander le départ du président Saleh et de son gouvernement corrompu", a lancé à l’adresse de la foule un député du parti islamiste Al-Islah, Abdelmalik al-Qasuss.

L’opposition a organisé quatre manifestations distinctes dans la capitale pour "disperser les forces de police", selon l’un des organisateurs.

Les forces anti-émeutes se tenaient à distance des manifestants, mais elles ont renforcé les mesures de sécurité autour du ministère de l’Intérieur et de la Banque centrale.

Le Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), a organisé quatre contre-manifestations qui ont réuni des milliers de personnes dans la capitale.

"Ne faites pas tomber la démocratie et la Constitution", pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandies par des manifestants pro-gouvernementaux.

Les manifestations se sont multipliées ces derniers jours au Yémen, un pays rongé par la pauvreté et le chômage.

Le gouvernement a annoncé cette semaine une augmentation des salaires, une mesure destinée à "prévenir des problèmes similaires à ceux de la Tunisie", selon l’analyste yéménite Mustapha Nasr, interrogé par l’AFP.

En outre, des milliers de partisans du Mouvement sudiste, un groupe séparatiste, ont manifesté dans plusieurs villes du Sud du Yémen, dont Daleh, Habilayn, Loder et Ezzan, scandant des slogans séparatistes. "Révolution, Révolution dans le Sud", "Plutôt mourir libres que d’accepter l’occupation", répétait la foule, selon des participants.

Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été élu pour la première fois en 1999 au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Il a été réélu pour la deuxième fois en 2006 pour un mandat qui arrive à expiration en 2013.

Un projet d’amendement de la Constitution, en discussion au Parlement malgré le refus de l’opposition, pourrait ouvrir la voie à une présidence à vie pour l’actuel chef de l’Etat.

L’opposition accuse en outre le président Saleh, 68 ans, de vouloir transmettre la présidence à son fils aîné Ahmad, chef de la garde républicaine, unité d’élite de l’armée.

Mais le chef de l’Etat s’est défendu dans un discours télévisé dimanche soir de vouloir transmettre le pouvoir à son fils. "Nous sommes une république, et je suis contre la transmission du pouvoir", a-t-il dit.

Les manifestations de jeudi s’inscrivent dans le cadre d’un programme de protestations de l’opposition, à l’approche des élections législatives prévues le 27 avril.

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