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Maroc : demain, dimanche 19 juin, manifestation contre les fausses réformes de la royauté pour s’accrocher au pouvoir

samedi 18 juin 2011

On ne compte pas sur la dictature pour s’auto-réformer !!!

Le Mouvement de jeunes du 20 février, qui demande des changements politiques au Maroc, a appelé à manifester pacifiquement dimanche dans plusieurs villes pour protester contre le projet de réforme constitutionnelle annoncé vendredi par le roi Mohammed VI.

« Le projet tel qu’il a été proposé par le roi ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs. », a expliqué à l’AFP Najib Chaouki, l’un des membres de la section de Rabat du Mouvement.

Sur la page Facebook du Mouvement, qui compte plus de 60 000 membres, il est indiqué que les manifestations auront lieu dans les principales villes du royaume, notamment à Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech et Fès.

Vendredi, dans un discours à la nation, le roi Mohammed VI a présenté un projet de réforme constitutionnel visant à réduire certains de ses pouvoirs.

Le roi propose d’octroyer davantages de prérogatives au premier ministre qui deviendra « président du gouvernement ». Ce dernier, qui sera issu de la majorité lors des élections législatives, pourra dissoudre le parlement, un pouvoir dont jouit actuellement le roi Mohammed VI.

Le Parlement aura aussi plus de pouvoir en matière d’enquête sur des responsables et pourra adopter des motions de censure contre les ministres.

La justice devrait devenir plus indépendante grâce à un Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, présidé par le roi, mais dont la vice-présidence serait exercée par le président de la Cour de cassation et non plus le ministre de la Justice.

Les opposants à Mohammed VI n’y voient pas de véritables changements et se disent déçus par les réformes annoncées, après sa promesse du 9 mars dernier.

Dans la foulée du printemps arabe, le Mouvement du 20 février réclame régulièrement depuis cinq mois plus de démocratie, la lutte contre la corruption et une limitation des pouvoirs du roi au Maroc.

Le mouvement contestataire qui revendique des changements politiques profonds au Maroc a appelé à manifester dimanche. Il juge insuffisantes les réformes de la constitution annoncées par le roi Mohammed VI.

Le souverain avait promis en mars dernier des réformes politiques importantes pour répondre aux manifestations qui se déroulent au Maroc depuis le mois de février, à l’instar - mais, sans violences - de ce qui s’est passé dans d’autres pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Dans un discours à la nation, il a présenté vendredi soir son projet de réformes constitutionnelles, qui doit être soumis à referendum dans deux semaines, le 1er juillet.

"Le projet tel qu’il a été proposé par le roi hier ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs. Nous protesterons pacifiquement dimanche contre ce projet", a déclaré samedi Najib Chaouki, l’un des membres de la section de Rabat du Mouvement du 20 février.

Ce mouvement de jeunes revendique des réformes politiques profondes et une monarchie parlementaire et manifeste régulièrement dans la rue depuis cette date. "Les coordinations nationales (du Mouvement) ont appelé à manifester dimanche pour une constitution véritablement démocratique et une monarchie parlementaire", a-t-il ajouté.

Des manifestations sont prévues notamment à Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech et Fès, précise la page Facebook du Mouvement, qui compte plus de 60’000 membres.

"Ce projet de constitution ne change pas grand chose par rapport au texte actuel", a déclaré pour sa part Mina Bouchkioua, enseignante et membre du Mouvement à Rabat.

Les islamistes représentés au Parlement ont de leur côté réservé leur réponse tout en notant des progrès. "Comparé à l’actuelle Constitution, ce projet est une avancée importante. Tout ce que le roi a promis dans son discours du 9 mars a été tenu", a déclaré samedi Saad Eddine Othmani, député et l’un des dirigeants du parti islamiste Justice et développement (PJD), de l’opposition parlementaire.

"Mais est-ce que cette avancée est suffisante ? C’est ce que nous allons discuter aujourd’hui (samedi) au sein de notre parti", a ajouté M. Othmani. La majorité s’est félicitée comme prévu du discours royal. "Le Maroc rentre dans une nouvelle phase constitutionnelle. Ce projet permettra d’édifier un Etat démocratique moderne", a souligné Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS, coalition gouvernementale).

Des Marocains ont exprimé le soutien aux réformes annoncées après l’intervention de Mohammed VI. [AFP] Des Marocains ont exprimé le soutien aux réformes annoncées après l’intervention de Mohammed VI.

"Ce texte permet une clarification et une séparation des pouvoirs à côté d’un rôle religieux (du roi) séparé du rôle politique, ce qui est important", selon M. Benabdallah. Le Mouvement des jeunes reproche au projet de ne pas aller assez loin, notamment sur le plan religieux.

Le roi est toujours le Commandeur de Croyants et il se voit confirmé comme la seule autorité religieuse du royaume. Par ailleurs, le Conseil supérieur des Oulémas (théologiens officiels), la plus haute instance religieuse présidée par le monarque, est mentionnée pour la première fois dans un texte constitutionnel.

Sur le plan politique, le roi préside toujours le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et les jugements sont prononcés en son nom, comme dans l’actuelle constitution. Cette disposition est considérée par les opposants au projet comme une atteinte au principe de séparation des pouvoirs.

Le souverain roi reste aussi un acteur important du pouvoir exécutif, puisqu’il préside le conseil ministériel, au sein duquel les grandes stratégies de l’Etat sont déterminées, selon le nouveau projet. Il demeure également chef des armées et présidera un "Conseil supérieur de sécurité" qui aura pour mission de "gérer les questions sécuritaires internes, structurelles et imprévues" dans un pays frappé fin avril par un attentat meurtrier à Marrakech.

Messages

  • Le 12 juin nous étions un peu moins de 10 000 au centre ville de Casablanca. Le régime avec ses forces de répression ont du reculer après la mort de AMARI. Ses forces ont brillé par leur absence, aucun incident alors n’a été enregistré malgré les provocations de quelques vingtaines de "baltagia" qui sont venu réclamer leur soutien au ROI !!!
    Les deux mois prochains risquent d’être décisifs puisque la "nouvelle" version de la constitution marocaine est bouclée mais personne aujourd’hui n’a une copie, même pas les partis politiques qui ont rencontré le conseiller du roi fin de semaine dernière et n’ont eu droit qu’ a une présentation des principaux axes. Par contre le conseiller leur a demandé leurs remarques surplace !!! Voilà comment on débat "démocratiquement" du document le plus important de la nation au Maroc !!! C’est ça l’exception marocaine dont n’arrêtent pas de faire l’éloge nos "amis" Français et américains.
    Après la répression sauvage, le makhzen tente aujourd’hui de noyauter le mouvement avec des "baltagia" voyous qui n’hésitent pas à apporter des couteaux et des tiges métalliques dans les assemblées générales qui sont ouvertes à tous les jeunes du mouvement du 20 février, ce qui provoque parfois un climat de terreur ....Pour l’instant les militant (es) tiennent bon.

    La semaine prochaine une grande marche est prévue entre deux quartiers populaires et mythiques de Casablanca Derb Sultane où des émeutes de faim (appelée ausi émeutes de la baguette de pain) ont été réprimées dans le sang en juin 1981 et Hay Mohammadi où les victimes de cette barbarie sous le règne de Hassan II ont été enterrées dans une fosse commune.

    Cette fosse commune a été retrouvée et annoncée officiellement par l’IER (Instance équité et réconciliation) mais en pleine nuit, loin des caméras des journalistes et surtout en absence des familles des victimes ..... donc c’est une marche très symbolique et nous nous y préparons ....

    Je tiens enfin au noms des militants et militantes d’Attac/Cadtm Maroc et de nos sympathisants et camarades du mouvement du 20 février à remercier tous (tes) les camarades des encouragement et messages de solidarités, oh, combien importants et utiles dans ces moments historiques et difficiles pour notre peuple.
    La lutte continue ....

  • Les jeunes du mouvement de 20 février à Mohammedia ont décidé d’appeler les habitant-es de Mohammedia à se déplacer en masse à Casablanca pour participer activement à la marche populaire qui aura lieu le dimanche 19 juin 2011.
    Lieu de départ de la marche : Saht (Place) Sraghna (Derb Soltane)
    Heure : 18h
    lieu d’arrivée : La caserne des sapeurs-pompiers (en face du cimetière d’Achouhada).
    Rappelons que cette caserne a été bâtie en partie sur une fosse-commune où ont été ensevelies des dizaines des victimes de la répression sauvage du 20 juin 1981.

  • Le projet tel qu’il a été proposé par le roi hier (vendredi) ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs. Nous protesterons pacifiquement dimanche contre ce projet », a déclaré Najib Chaouki, l’un des membres de la section de Rabat du Mouvement.

    Le roi Mohammed VI du Maroc a présenté vendredi soir un projet de réformes constitutionnelles qui renforceront le role du Premier ministre tout en maintenant le statut religieux du monarque et son rôle de chef de l’Etat.

    Ces manifestations pacifiques sont prévues notamment à Rabat, Casablanca, Tanger (nord), Marrakech (sud) et Fès (centre), précise la page Facebook du Mouvement, qui compte plus de 60.000 membres.

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