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Qui a tué Evariste Galois ?

4 janvier 2015, 17:10, par Robert Paris

Lettre de Monsieur Galois, maire de Bourg-la-Reine, à son fils Evariste :

« Mon bien cher fils, Voici la dernière lettre que tu recevras de moi. Lorsque tu liras ces mots, je ne serai plus au nombre des vivants. Je ne veux pas que tu te désespères ni que tu t’affliges. Essaie de reprendre une vie normale dès que possible. Je sais qu’il te sera difficile d’oublier un père quia aussi été un ami pour toi. Je vais essayer de t’expliquer de mon mieux pourquoi j’ai décidé d’accomplir ce geste sans retour. Tu sais, mon enfant, que j’ai été pendant dix-sept ans le maire de notre ville. Après Waterloo, les ennemis de la Liberté ont essayé de m’évincer, mais en vain. Chacun connaissait mes convictions, et mon opinion sur les Bourbons et les jésuites. Je suis sûr, mon fils, que le curé de la paroisse et les hommes qui l’y envoyèrent savaient qu’ils ne pourraient saper mon autorité dans un franc combat. Ils changèrent de méthode. Je n’étais plus l’adversaire que l’on craint, on me ridiculisa. Certains commencèrent à me gratifier de sourires mal réprimés. D’autres, mes ennemis de toujours, me riaient au nez, en chantant des petites chansons sur Bourg-la-Reine, qui, pour s’être choisi un maire fou, était la risée du pays. Si je ne réagissais pas, on me riait au nez, si j’essayais d’user de persuasion, on me riait au nez, si je prenais de colère, on me riait doublement au nez. Par ce geste ultime, je puis faire renaître le respect qu’ils ont éprouvé pour moi et ma famille. Personne n’osera alors se moquer de ta mère et de toi. Je meurs étouffé. Je meurs par manque d’air pur. Cet air empoisonné qui me tue a été vicié par des hommes de Bourg-la-Reine. Il faut que cela se sache et soit compris. Il m’est dur de te dire adieu, mon cher fils. Tu es mon fils aîné et j’ai toujours été fier de toi. Un jour, tu seras un grand homme et un homme célèbre. Je sais que ce jour viendra, mais je sais aussi que la souffrance, la lutte et la désillusion t’attendent. Tu seras mathématicien. Mais même les mathématiques, la plus noble et la plus abstraite de toutes les sciences, pour éthérées qu’elles soient, n’en ont pas moins leurs racines profondes sur la terre où nous vivons. Même les mathématiques ne te peremttront pas d’échapper à tes souffrances et à celles des autres hommes. Lutte, mon cher enfant, lutte plus courageusement que je ne l’ai fait. Puisses-tu entendre avant de mourir sonner le carillon de la Liberté. Ton père. »

Rapport de police sur Evariste Galois :

« A pris part à presque tous les soulèvements et troubles de Paris. Lors d’une réunion publique de la Société des Amis du Peuple, il essaye de soulever l’assemblée en criant « Mort aux ministres ! » Il s’enrôle dans l’artillerie de la Garde nationale et passe les nuits des 21 et 22 décembre 1830 à essayer de convaincre les artilleurs de livrer leurs canons à la populace. Le 9 mai 1831, au banquet républicain, qui se tenait aux « Vendanges de Bourgogne », un poignard à la main, il a porté un toast : « A Louis-Philippe ». Caractère : dans ses discours, tantôt calme et ironqiue, tantôt passionné et violent. Serait un génie mathématique bien que non reconnu des mathématiciens. Pas de relations féminines. C’est l’un des républicains les plus farouches. Très courageux, extrémiste, fanatique. Peut-être des plus dangereux à cause de son audace. Facile à aborder par nos hommes car fait généralement confiance aux gens et ne connaît rien à la vie. »

La police va lui envoyer un de ses agents féminins pour le jouer à l’amour et le faire tomber de le piège d’un duel le 31 mai 1832 sous prétexte de jalousie…

La suite

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