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Editorial 26-10-2009 - La classe ouvrière, une classe mondiale en lutte

jeudi 29 octobre 2009, par Faber Sperber

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

De la Chine à la Corée du sud, et du Pérou à la France, une même classe ouvrière en lutte

Travailleurs, nous sommes une classe internationale, qu’on se le dise !

Lorsque nous luttons ensemble, nous sommes une force et nos adversaires nous respectent : lorsqu’ils le disent les 1200 mineurs péruviens du groupe Shougang parlent en connaissance de cause puisqu’ils ont entamé leur deuxième semaine de grève pour des augmentations de salaires (13%) et que, dans le pays, c’est leur troisième grève nationale en deux ans. Malgré la crise, cette compagnie contrôlée par l’Etat chinois a déclaré 40% de hausse des bénéfices, mais pas un sou pour les ouvriers. Si la dictature chinoise va chercher des exploités ailleurs qu’en Chine, c’est que, sur son sol, la classe ouvrière conteste l’exploitation en se mobilisant dans des régions entières et sans que le régime soit toujours capable de réprimer. En Chine d’ailleurs, contrairement à l’image de travailleurs dociles diffusée par les média en Occident pour prétendre que les emplois perdus ici seraient volés par les ouvriers chinois, les luttes sont nombreuses et bien plus radicales qu’ici, avec une augmentation des émeutes ouvrières de 30% ces dernières années. Selon les statistiques officielles, « 2009 bat, avec plus de 230. 000 incidents de masse, les 120. 000 de 2008 et les 90. 000 de 2006”. Par exemple, 80.000 ouvriers réunis pendant 10 jours pour exiger des primes de licenciement correctes dans les compagnies pétrolières du Daqing.

Quand ce n’est pas en Chine ou au Pérou, c’est en Afrique du Sud que 4.000 mineurs de la DRDGOLD sont en grève depuis fin septembre contre le repreneur de leur mine. Au Canada, c’est depuis mi-juillet que les 3300 employés de la minière brésilienne Vale Inco sont en grève.

Mais, alors, faut-il donc être mineur pour faire entendre de quel bois on se chauffe ? Pas vraiment, car, pendant qu’aux « infos » TF1 nous parle de la fabrication des pipes en buis dans un petit village perdu, les luttes des travailleurs du monde sont légion dans tous les secteurs. Il n’y a pas si longtemps, aux Antilles, les patrons Béké ne rigolaient pas face à une population mobilisée. A Gurgaon, en Inde, dans l’état d’Haryana, 90.000 ouvriers de l’équipementier automobile Rico travaillant pour Ford, ont fait grève.

Et les massacres d’aujourd’hui en Guinée font trop facilement oublier que les travailleurs y ont tenu plusieurs fois le haut du pavé, damant son pion à la dictature. Les syndicats, qui ont momentanément éteint l’incendie en « nommant » un premier ministre, n’ont fait que livrer le peuple travailleur à la vindicte des classes dirigeantes et de l’armée. À l’autre bout du monde, en Islande, où il n’y avait pas eu de manifestation pendant près de 30 ans, la crise financière a complètement inversé la tendance et les jours sans protestation sont de lointains souvenirs.

Quand le gouvernement s’attaque aux travailleurs sans-papiers, instrumentalise l’immigration, parle d’ « identité nationale », les organisations syndicales et politiques de « gauche », tout aussi nationalistes que la droite, sont incapables de parler au nom de l’identité internationale des travailleurs qui ne fait plus partie de leurs valeurs. Pourtant le nationalisme est l’ennemi des travailleurs y compris français. N’est-ce pas en son nom qu’en Suisse on est en train, par un curieux retournement des choses, de chasser les travailleurs français, comme des sans-papiers, comme s’ils osaient profiter … du gruyère.

Bien sûr, la lutte des classes, ce n’est pas seulement les travailleurs qui la mènent. Les patrons et les Etats ne sont pas en reste. On le voit aux licenciements massifs. On le voit même aux suicides chez Renault ou France Telecom ou ailleurs. Mais justement, face à cette offensive, notre force c’est l’organisation de classe. Même si les syndicats acceptent de participer à des réunions de négociations avec les responsables de morts d’homme comme à France Telecom, ce n’est pas la collaboration de classe qui peut soigner des maux de la lutte des classes. Car tous les Lombard de la planète, c’est bien la lutte des classes qu’ils mènent. Et consciemment ! N’en déplaise aux réformistes qui sont toujours à pleurer sur le sort des prolétaires, ces derniers ont tout à fait la force de faire autre chose que de se plaindre par une enquête ou par des négociations menées par des syndicats fanatiques de l’accord ...

Les travailleurs de Telecom par exemple ont la force de décider d’arrêter le travail, non pas pour protester, non pas pour supplier que les patrons deviennent humains. Pour s’organiser, pour décider. Décider, à Telecom ou ailleurs, que tout changement de poste, d’emploi, d’affectation d’un salarié devra être co-signée par l’organisation des travailleurs, c’est-à-dire par des comités de travailleurs élus et révocables. Face aux suicides dus aux pressions inadmissibles des patrons comme face aux licenciements, face à l’exploitation, ce qui nous manque le plus c’est d’être organisés pour décider nous-mêmes des questions qui nous concernent directement.

Une classe inorganisée, divisée, menée de promenades de protestation en négociations de lamentation, se fait écraser. Une classe mondiale qui s’organise peut offrir des perspectives d’avenir pour en finir avec la société capitaliste en crise.


A lire sur la lutte des travailleurs de Guinée

Chronologie :

12-13 octobre 2009 - A travers tout le pays, les Guinéens répondent à l’appel des syndicats en observant une grève nationale de deux jours, pour protester contre la répression militaire sanglante des manifestations du 28 septembre ; les banques, les magasins et la plupart des administrations publiques sont fermées dans la capitale, Conakry, et les hôpitaux assurent un service minimum ; la junte a approuvé cette grève, recommandant aux habitants de ne pas sortir de chez eux et annonçant qu’aucune manifestation ne serait tolérée.

12 octobre 2009 - Le groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) appelle le Secrétaire général des Nations Unies, en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine, à faciliter la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les « graves violations des droits humains » perpétrées le 28 septembre, « comprenant le massacre de civils non armés et des viols » ; le GIC-G appelle également la junte à libérer toutes les personnes détenues depuis la répression, et à rendre aux familles les corps de toutes les victimes ; des représentants de la coalition de la société civile guinéenne participent à la huitième session du GIC-G à Abuja, la capitale nigériane.

12 octobre 2009 - Lors d’une réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, la capitale nigériane, Mohamed Ibn Chambas, leader de la CEDEAO, accuse la junte de faire un usage « arbitraire et irresponsable » du pouvoir pour réprimer la population ; Umaru Yar’adua, président du Nigeria et président actuel de la CEDEAO, propose qu’un sommet régional spécial soit organisé le 17 octobre pour discuter de la Guinée, ainsi que du Niger.

12 octobre 2009 - La coalition des partis politiques et des organisations de la société civile, qui se réunit à Abuja, demande à ce que la mission de Blaise Compaoré, le médiateur désigné par la CEDEAO, soit clarifiée, et réaffirme son refus total de négociations politiques avec la junte.

8 octobre 2009 - La coalition des partis politiques et des organisations de la société civile rejette la création par Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, d’une commission nationale d’enquête sur les événements du 28 septembre, demandant que cette enquête soit prise en charge par une commission internationale.

7 octobre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, annonce la création d’une commission nationale indépendante chargée d’enquêter sur les événements du 28 septembre

6 octobre 2009 - Les leaders politiques et de la société civile guinéens annoncent qu’ils ne participeront pas à une réunion concernant la crise en cours (proposée par le médiateur, Blaise Compaoré), à moins que Moussa Dadis Camara, chef de la junte, ne démissionne.

5 octobre 2009 - La France exprime son soutien aux initiatives de Blaise Compaoré, médiateur de la crise en Guinée, et encourage la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et la Commission des droits de l’homme des Nations Unies à mettre en place une commission d’enquête internationale sur les violences du 28 septembre.

5 octobre 2009 - Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, nommé médiateur en Guinée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, se rend à Conakry, la capitale, et appelle à une rencontre entre la junte et les leaders politiques.

2 octobre 2009 - La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), nomme le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la crise en Guinée.

2 octobre 2009 - La junte organise une cérémonie d’inhumation des corps des 57 personnes qui ont, selon elle, été tuées lors des violences du 28 septembre, mais des conflits éclatent car des centaines de Guinéens cherchent en vain des parents qui ont, d’après eux, été mis en détention ou tués.

2 octobre 2009 - Moussa Dadis Camara, chef de la junte, annonce que les élections présidentielles de Guinée auront lieu, comme prévu, en janvier 2010.

1 octobre 2009 - Le forum regroupant les partis politiques nationaux et la société civile lance un certain nombre d’appels officiels, demandant notamment l’intervention d’une force internationale de paix et la libération immédiate des personnes arrêtées au cours des événements du 28 septembre ; le forum rejette l’idée de gouvernement d’union nationale proposée par Moussa Dadis Camara, chef de la junte, déclarant que tout dialogue interne est désormais impossible.

30 septembre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, appelle à un gouvernement d’union nationale.

30 septembre 2009 - Le Conseil de sécurité des Nations Unies exprime son inquiétude au sujet des violences en Guinée.

29 septembre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, impute les violences du 28 septembre à des manifestants de « l’opposition » et des « éléments incontrôlés » de l’armée.

28 septembre 2009 - Des dizaines de personnes sont tuées et des centaines d’autres blessés par les forces de sécurité au cours d’une manifestation interdite, organisée à Conakry par l’opposition pour protester contre la candidature du chef de la junte le capitaine Camara. De nombreux témoignages font également état de viols. Cette sanglante répression est unanimement condamnée par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains

22 septembre 2009 - Un groupe de contact international sur la Guinée se réjouit d’une décision de l’Union Africaine exprimant ses inquiétudes quant la tenue des l’engagement pris par les membres de la junte de ne pas se présenter aux élections présidentielles ; le groupe de contact exprime « de graves inquiétudes » au sujet des retards du processus électoral, ainsi que de la détérioration des droits humains et politiques et des problèmes de sécurité en Guinée

22 septembre 2009 - Manifestation de soutien à Moussa Dadis Camara dans la capitale Conakry

19 septembre 2009 - Des dirigeants de partis politiques et de la société civile appellent à manifester le 28 septembre contre la candidature de M. Camara

17 septembre 2009 - Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) impose des sanctions contre le dirigeant de la junte M. Camara « ainsi que tous les autres individus civils ou militaires » dont les activités vont à l’encontre des engagements selon lesquels aucun membre du Conseil national pour le démocratie et le développement (CNDD) ne serait candidat aux élections présidentielles. L’UA exprime « sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation en Guinée » et « condamne fermement la remise en cause » de l’engagement de Camara

23 août 2009 - Une coalition d’organisations de la société civile, de parties politiques, de groupes religieux appelle les Guinéens à empêcher la junte « de confisquer le pouvoir »

19 août 2009 - M. Camara déclare aux journalistes que sa décision de se présenter aux élections présidentielles « dépend de Dieu »

17 août 2009 - Le CNDD, au pouvoir, accepte les recommandations des organisations de la société civile, des partis politiques et des groupes religieux de tenir les élections présidentielles en janvier 2010, et les élections législatives en mars 2010

13 août 2009 - M. Camara annonce la formation d’un conseil national de transition, réclamé par des organisations nationales et internationales en mars

Juin 2009 - Suite au débat sur la faisabilité de la tenue des élections en 2009, des organisations de la société civile, des partis politiques et des groupes religieux forment un comité pour évaluer un planning des élections

Mars 2009 - La communauté internationale demande au CNDD de travailler avec les partis politiques, les organisations de la société civile, et les syndicats pour former un conseil de politiques, les organisations de la société civile, et les syndicats pour former un conseil de transition

Mars 2009 - Le CNDD déclare que les élections présidentielles se dérouleront à la fin 2009

Février 2009 - La junte arrête le fils du président défunt Lansana Conté, Ousmane Conté, lors d’une opération contre de présumés trafiquants de drogue

Janvier 2009 - La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) rejette une transition menée par les militaires en Guinée et interdit aux membres de la junte de participer aux réunions de toutes instances décisionnaires

Janvier 2009 - Formation d’un groupe de contact international sur la Guinée, comprenant des représentants de la CEDEAO, de la Commission de l’UA, de l’Union Européenne, de l’Union de la Rivière Mano, de l’Organisation de la Conférence Islamique et du Conseil de Sécurité des Nations Unies

25 décembre 2008 - Le Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré et d’autres responsables du gouvernement se rendent à l’intérieur du campement militaire de Alpha Yaya Diallo, quartier général du CNDD

25 décembre 2008 - M. Camara annonce que les élections présidentielles se tiendront après une transition de deux ans, et qu’il ne serait pas candidat

24 décembre 2008 - Moussa Dadis Camara s’auto-proclame président et chef du nouveau CNDD

23 décembre 2008 - Au petit matin, des membres du gouvernement annonce le décès du président Conté la veille au soir ; la confusion règne alors que les soldats annoncent sur la radio nationale qu’ils ont dissous le gouvernement et pris le pouvoir, alors que le Premier ministre M. Souaré affirme que le gouvernement est toujours en place

Juin 2008 - La police manifeste à cause d’arriérés de salaire, provoquant des affrontements sanglants avec les militaires

Mai 2008 - Mutinerie de soldats au sujet de la solde, avec plusieurs soldats et civils tués ou blessés durant les troubles, M. Conté finit par renvoyer le ministre de la Défense

Mai 2007 - Des soldats organisent des manifestations contre les arriérés de soldes et les conditions de vie

Février 2007 - Après des grèves et des troubles, le président Conté nomme Lansana Kouyaté en tant que Premier ministre « de consensus »

Janvier 2007 - En janvier, les Guinéens suivent massivement un autre appel des syndicats pour une grève nationale ; des centaines de personnes sont tuées lors de la répression par les militaires

2006 - Des grèves nationales menées par les syndicats paralysent le pays ; plusieurs étudiants sont tués par les forces de sécurité lors de manifestations contre l’annulation des examens

Un petit rappel sur la lutte des travailleurs de Guinée :

À l’issue de discussions pendant la journée avec les autorités, les chefs religieux et une délégation de la CDEAO (communauté économique des États de la région) menée par l’ancien général-président du Nigéria, le mafieux Babangida, les dirigeants syndicaux ont décrété la « suspension » de la grève générale qui durait depuis 2 semaines, à partir de dimanche minuit.

En contre-partie, le président Lansana Conté a… promis de nommer un nouveau premier ministre d’ici la fin de la semaine, choisi sur une liste de 5 noms désignés par les syndicats et les partis d’opposition.

Les dirigeants syndicaux parlent d’une grande victoire (tout en évoquant une reprise éventuelle de la grève), mais cela ressemble davantage à une capitulation (et l’ agence de presse AFP rapporte que cet accord « n’a suscité aucune manifestation de joie particulière » dans le pays).

Rappelons que le chef d’état-major de l’Armée avait « ordonné » la fin de la grève pour lundi et décrété la réquisition de tous travailleurs, après que les députés aient vendredi refusé de prolonger l’état de siège comme le demandait Conté.

Pour ne pas paraître trop céder, les dirigeants syndicaux ont déclaré que, si la grève était bien terminée à partir de dimanche soir, la journée de lundi serait en réalité… une journée de prières pour les victimes (plusieurs dizaines de morts depuis 15 jours, plus de cent vingt depuis le début de l’année) ! Ils se sont aussi contentés de « demander » la libération des centaines de personnes arrêtées et torturées depuis la reprise de la grève.

Les dirigeants syndicaux avaient déja arrêté la première grève générale fin janvier sur de simples promesses de Conté, entre autres de nommer un premier ministre de « consensus » (revendication soufflée par les puissances impérialistes qui ne veulent surtout pas qu’une grève renverse un gouvernement !).

Devant le non respect de ces promesses, le mouvement avait spontanément repris il y a 2 semaines en prenant des formes insurrectionnelles contre le régime (destruction de villas et immeubles appartenant aux caciques du régime, attaque d’édifices publics, de prisons, de commissariats pour s’emparer d’armes…). Les dirigeants syndicaux avaient alors été contraints de radicaliser leur discours pour ne pas être completement débordés : ils se résignèrent à demander eux aussi le départ de Conté et la fin de son régime criminel (ce qu’ils se refusaient à faire auparavant sous prétexte qu’ils « ne faisaient pas de politique » !)… avant d’aller négocier avec lui au bout de quelques jours.

Rien n’est réglé en Guinée

Un simple changement de premier ministre ne signifiera pas la fin du clan au pouvoir, et il signifiera encore moins la fin de l’exploitation, de l’oppression et de la misère dans ce pays qui regorge de ressources naturelles en tout genre.

Contre les criminels qui sont au pouvoir, contre le capitalisme qui est la cause de leur misère, les jeunes, les masses déshéritées, les prolétaires de Guinée vont devoir continuer à lutter comme ils l’ont fait avec courage pendant des semaines face à une répression déchaînée.

Mais pour mener ce combat, ils ne pourront pas se fier à ceux qui viennent encore une fois de vendre leur lutte contre des promesses creuses.

Solidarité avec les prolétaires guinéens !

26 février 2007

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