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Edito - Le gouvernement ne combat pas les attentats, il les utilise !

samedi 28 novembre 2015, par Robert Paris

Edito - Le gouvernement ne combat pas les attentats, il les utilise !

Un grand nombre de polémiques commencent à s’élever en France sur la manière dont les forces de l’ordre sont censées avoir protégé la population contre les attentats terroristes et ne l’ont pas vraiment fait. Il est évident que Cazeneuve ne dit pas la vérité quand il affirme que les forces spéciales antiterroristes ne savaient pas qu’il allait y avoir un attentat et qui en étaient les exécutants, du moins une partie d’entre eux. Il est faux que les autorités ne savaient pas qu’une salle de spectacle était visée et que le Bataclan l’était. Il est faux que les forces de l’ordre ont permis d’éviter le pire. Elles ne savent pas pourquoi les tueurs se sont dégonflés au stade de France et c’est la chance qui a sauvé les spectateurs et pas les forces de répression. Par contre, au Bataclan, les forces de l’ordre, pourtant des forces spéciales (BRI et RAID), sont restées devant la salle pendant deux heures et demi, sachant que l’on y entendait des coups de feu, laissant tout le temps aux tueurs de tirer un par un sur des centaines de gens !!! Et les autorités ne donnent aucune explication convaincante de ces divers trous dans la sécurité qui ont amené certaines familles à refuser de participer à l’hommage national.

Ce dernier fait partie d’une vaste opération politique pour exploiter les attentats, opération d’unité nationale pour imposer des restrictions des droits collectifs et des libertés au nom de la sécurité, opération nationaliste pour prendre prétexte des attentats afin de développer une politique internationale guerrière, en multipliant les interventions armées contre des pays étrangers, guerres qui étaient déjà menées mais sont développées en servant des attentats comme d’une justification.

C’est au nom de la défense des libertés de la France, attaquée par les terroristes, que le gouvernement porte atteinte aux libertés par l’Etat d’urgence de trois mois, affirmant déjà qu’il meurt d’envie de prolonger cette durée…

En effet, cet « état d’urgence », qui s’oppose aux manifestations et aux actions sociales, permet au gouvernement non seulement d’arrêter quiconque menace la sécurité mais aussi quiconque « est radicalisé », cette radicalité pouvant être aussi bien sociale que politique.

Le MEDEF encourage ses adhérents, les patrons, à dénoncer tout comportement de « radicaliste » des salariés aux forces de police. Le gouvernement prévoit même la mise en place d’un plan national contre la radicalisation sur les lieux de travail. Mais quelle radicalisation s’agit-il réellement de combattre ? C’est la radicalisation sociale !

En pleine crise sociale et politique en France, au plus haut niveau du chômage et des attaques antisociales, lorsque le gouvernement est discrédité et au plus haut niveau d’impopularité, voilà que l’on suspend le droit de manifester, que l’on réduit le droit d’écrire, d’informer, de se rassembler, de faire grève. Pendant qu’on suspend d’un côté la lutte sociale, on ne l’a suspend pas de l’autre : le patronat ne réduit nullement ses attaques contre les salariés du privé ni le gouvernement contre ceux du public !

Alors que le gouvernement avait fait semblant d’accueillir les migrants, il prend prétexte des attentats pour leur interdire d’entrer. Il fait même mieux : il matraque et attaque aux gaz lacrimogènes à Paris une manifestation pacifique de la gauche et de l’extrême gauche pour défendre les migrants ! Il défère plusieurs dizaines de manifestants qui n’ont fait que prendre des coups devant le procureur de la République comme des criminels ou des défenseurs des terroristes qu’ils ne sont en rien !

L’Etat français n’est pas le seul à agir ainsi : plusieurs Etats européens comme la Belgique se servent de l’attentat du Bataclan pour s’en prendre aux libertés sociales et poliques et les centrales syndicales engagées en Belgique dans une série d’actions de grève générale protestent vertement contre l’exploitation antisociale des attentats. Il en va de même y compris en Tunisie !

Nombre de luttes sociales sont ainsi gelées par l’état d’urgence sans qu’on sache pour combien de temps, Cazeneuve ayant rappelé que le gouvernement pouvait parfaitement choisir de prolonger la durée de trois mois de manière indéfinie…

Par exemple, on a vu les syndicats d’Air France supprimer les manifestations et grèves de protestation contre les sanctions à l’encontre des salariés révoltés contre le PDG licencieur et maitre chanteur, les attaques du plan de suppressions d’emplois et les licenciements des personnels arrêtés et leurs procès n’étant bien entendu pas suspendus par les attentats. On a vu les syndicats annuler la nouvelle mobilisation nationale des personnels de l’hôpital public (APHP) contre des plans antisociaux de Hirsch qui, eux, ne sont pas suspendus par l’état d’urgence bien entendu ! Nombre de conflits nationaux comme locaux sont ainsi arrêtés mais les attaques se poursuivent et s’amplifient comme les licenciements massifs de la SNCM. 

Vingt-quatre militants ont été assignés à résidence dans le cadre de l’état d’urgence, dans le but de les empêcher d’aller manifester à Paris lors de la COP21. Dans trois de ces arrêtés, consultés par l’Agence France-Presse, les personnes visées, âgées de 27 à 30 ans, soupçonnées d’appartenir à "la mouvance contestataire radicale", Mais il ne s’agit nullement de mouvance islamiste. Le gouvernement met dans le même sac les militants socialement radicaux et les soutiens des terroristes !!!

Les salariés, les militants sont accusés de tous les crimes appelés « radicalisation ». On a prétendu ainsi que la lutte contre la prétendue « radicalité » justifiait une opération policière d’ampleur contre les personnels cargo d’Air France. On prétend maintenant que les personnels de la RATP sont frappés de « radicalisation ». Et cela justifie enquêtes, fouilles, perquisitions et arrestations !!!

Rappelons que les « fichés S » que les perquisitions prétendent avoir retrouvé parmi les salariés d’Air France et des entreprises de la plate-forme de Roissy, qui viennent d’être perquisitionnés dans le cadre de l’état d’urgence, peuvent aussi bien être islamistes que militants d’extrême gauche ou militants de tous types d’associations de défense des sans papiers, anti-OGM ou anti-nucléaires… Parmi elles cinquante sept personnes viennent de perdre leur emploi suite à cette perquisition sans que l’on sache pourquoi ni ce qui leur est reproché ! Les voilà les beautés de l’état d’urgence et ce n’est qu’un début !!!

Comment se fait-il que ce gouvernement se permette de matraquer et aussi d’arrêter de simples manifestants pacifiques simplement favorables à la défense des migrants ? Parce qu’ils auraient bravé l’interdiction des manifestations prévue par l’état d’urgence ?

Mais, si toutes les manifestations sociales ou politiques sont interdites, que dire de celles de l’hommage national ou des hommages locaux, que dire de la grande manifestation que signifie l’ouverture des grands magasins pour les fêtes ou les marchés de noël qui, eux, sont curieusement ouverts ? Les manifestations de grévistes, d’hospitaliers, d’ouvriers, de militants envirronementaux posent-ils plus de risque que les grands spectacles ou les manifestations commerciales, du point de vue de la sécurité antiterroriste ? Bien sûr que non ! Ce n’est qu’un prétexte. Si on fouillait les voitures sur le plateau de Saclay, ce n’est pas parce que les terroristes allaient s’y rendre plus nombreux mais pour empêcher les manifestations anti-COP21 !

Ce sont les terroristes qui sont visés par cette interdiction de manifester alors qu’on compte reproduire le spectacle du Bataclan ? Non, ce sont les syndicalistes, ce sont les asssociatifs, ce sont les travailleurs, ce sont les personnels de l’hôpital public, ce sont les enseignants, ce sont les alternatifs se mobilisant contre les chefs d’Etat de la COP21 et on en passe des manifestations sociales interdites par le gouvernement au nom de l’état d’urgence.

Il suffit de lire les attendus de cet « état d’urgence » pour comprendre que c’est un véritable état de guerre contre les travailleurs et en faveur des patrons qui n’est que la suite de la politique que menaient déjà précédemment Hollande-Valls-Macron-Cazeneuve et que les attentats ne font que justifier et qu’amplifier.

L’état d’urgence permet de « s’attaquer à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics », « prononcer l’assignation à résidence de toute personne dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics. » Mais il n’y est pas dit que cette entrave ou cette activité ait nécessairement un rapport avec le terrorisme !!! Il « se caractérise par : - la substitution de l’autorité militaire à l’autorité civile dans l’exercice du pouvoir de police ; - l’extension des pouvoirs de police puisque l’autorité militaire a le droit de perquisitionner de jour et de nuit, d’éloigner les repris de justice et les non domiciliés dans les lieux soumis à l’état de siège, d’ordonner la remise des armes et des munitions et d’interdire les publications et les réunions susceptibles d’entretenir le désordre ; - la compétence des tribunaux militaires pour les civils inculpés de crimes et délits contre la sécurité de l’Etat, les institutions ou l’ordre public ».

Interdire des publications et des réunions qui incitent au désordre, cela signifie aussi s’attaquer à tous les droits de manifester des travailleurs, des milieux populaires, de la population, s’attaquer à la démocratie.

« La France a tout à perdre à cette suspension -même temporaire- de l’Etat de droit », souligne le syndicat de la Magistrature, qui rappelle que « lutter contre le terrorisme, c’est d’abord protéger nos libertés et nos institutions démocratiques en refusant de céder à la peur et à la spirale guerrière ».

L’action du gouvernement, soutenu par tous les média, toutes les grandes organisations politiques, syndicales, associatives et religieuses, par toute la classe dirigeante, consiste à l’inverse à développer la spirale guerrière et l’atteinte aux libertés.

Curieusement, les syndicats de salariés sont bien plus accrochés à l’Etat que celui de la magistrature : leurs rentrées d’argent en dépendent ! Et les syndicats français, contrairement à ceux de Belgique ou de Tunisie, n’ont pas protesté contre la limitation de leurs droits.

Ils ont même pris parfois l’initiative d’arrêter tout mouvement social, avant même que quelqu’un le leur demande !!!

Ainsi, des journées d’action ont été annulées, des grèves et des manifestations aussi, à l’initiative des centrales syndicales !

Tout cela sous prétexte d’unité nationale face à la situation. Cette même unité nationale n’a pas été invoquée pour suspendre les attaques, les menaces, les licenciements. Au contraire, les patrons et le MEDEF ont parfaitement vu que l’action du gouvernement avait un caractère social bien affirmé : celui d’un soutien aux patrons pour s’attaquer aux travailleurs combatifs, taxés de « radicalité » et menacés à ce titre…

La prétendue unité nationale avec les victimes, au-delà d’une cérémonie avec flouflon nationalistes, ne pousse pas le gouvernement à donner de l’argent aux familles qui sont dans les difficultés après avoir perdu un proche ou qui ne peuvent pas se déplacer de leur travail pour les visiter.

L’Etat d’urgence a même été étendu aux départements et territoires d’outre mer ! Pour lutter contre le terrorisme ou contre la révolte sociale ?!!! Il suffit de savoir qu’il vient de servir à étouffer des mouvements sociaux d’ampleur à la Réunion et en Guadeloupe !!!

C’est une véritable atmosphère de guerre que les bourgeoisies de tous les pays essaient d’imposer aux ouvriers. Et nul doute que cet attentat marque une étape dans la mise en place d’une grande offensive idéologique et politique international contre la classe ouvrière en vue de lui imposer une logique militaire, d’unité nationale policière et de préparation à la guerre pour laquelle tous les sacrifices économiques et humains seront exigés des salariés.

Bien évidemment, et nullement par hasard, la montée des violences actuelles vient à point nommé pour justifier le durcissement politique et policier dans les grandes métropoles du monde capitaliste en crise. Même si les dispositifs policiers se sont toujours révélés totalement et curieusement impuissants face aux actes des terroristes, les Etats continuent à tout fonder sur eux et sur l’accroissement de la répression, comptant sur la montée des peurs pour justifier plus de répression.

En réalité, c’est la crise économique et sociale, qui ne s’est jamais arrêtée depuis 2007, continuant à détruire emplois, services publics, fonds publics, aides sociales, tissus social, qui justifie, pour les classes dirigeantes, la nécessité de ce durcissement de la répression étatique et cette réduction de la démocratie. L’Etat peut bien dire qu’il augmente les guerres extérieures et les répressions intérieures pour nous protéger du terrorisme, on voit que celui-ci augmente en proportion de leurs interventions. Plus les puissances occidentales mènent des guerres destructrices dans le monde, plus le terrorisme s’y développe et plus il risque de revenir un peu en boomerang dans les pays occidentaux aussi.

Sous la couverture d’une lutte contre l’EI, l’État français s’arroge les pouvoirs absolus contre quiconque est jugé être une menace pour « la sécurité et l’ordre publics ». Ce concept vague, auquel on peut faire dire ce que l’on veut, est utilisé depuis longtemps contre le droit, enchâssé dans la constitution, de faire grève et de manifester, comme cela a été démontré l’an dernier quand le Parti socialiste a interdit les manifestations contre la guerre menée par l’État israélien dans la bande de Gaza.

Les changements juridiques présentés par le document du PS font en sorte que le simple fait d’exprimer un sentiment d’opposition devient passible d’arrestation. Plutôt que de permettre à la police de détenir des personnes dont le « comportement représente un danger pour la sécurité et l’ordre publics », la loi amendée lui permet de détenir toute personne « à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Le PS explique que cela permet à la police de cibler « les individus qui sont dans le radar des autorités par leur comportement ou leurs fréquentations, propos ou projets ».

Une déclaration exprimant de la sympathie pour l’organisation d’une grève contre des baisses de salaire ou la fermeture d’une usine, pour une manifestation contre la guerre ou pour de nombreuses autres activités légales serait passible d’une détention ou d’une assignation à résidence.

Une déclaration exprimant de la sympathie pour l’organisation d’une grève contre des baisses de salaire ou la fermeture d’une usine, pour une manifestation contre la guerre ou pour de nombreuses autres activités légales serait passible d’une détention ou d’une assignation à résidence.

La France est en guerre, clame sans cesse Hollande ainsi que ses sous-fifres !

Mais la guerre permet-elle de tuer dans l’œuf le terrorisme ?

N’est-ce pas plutôt les guerres des grandes puissances qui ont produit le terrorisme dans des pays qui n’en avaient pas connu avant leur intervention : Afghanistan, Irak, Libye, Pakistan ou Syrie ?

Les grandes puissances ne font pas la guerre au terrorisme : c’est contre nous qu’elles sont en guerre parce que leur système d’exploitation est entré en crise de manière profonde et définitive, ayant atteint ses limites et qu’ils ne peuvent plus gouverner, y compris dans les pays riches, que par la peur et même la terreur.

Les attentats, ils s’en servent contre nous plus qu’ils ne les craignent. Ils ne les combattent pas : c’est nous, travailleurs et milieux populaires, qu’ils combattent !

Messages

  • des drapeaux aux fenêtres ? bleu-blanc-rouge comme celui de la Russie grand allié de la France ? Le KGB avec les fascistes/barbouzes françaises pour lutter contre le terrorisme.
    Ou le drapeau rouge avec la faucille et le marteau, celui de la révolution à venir qui doit unir ouvriers et paysans pour en finir avec le capitalisme qui nous prépare une nouvelle guerre mondiale !

  • Hollande rend hommage à sa jeunesse, laquelle, celle qu’il condamne au chômage et à la précarité, celle à qui il propose d’aller mourir sur de nouveaux champs de bataille afin d’en être le nouveau général en chef, et surtout pour casser les luttes sociales de cette même jeunesse qu’il n’autorise même pas à manifester !!!

  • Pas de pause des attaques antisociales pendant l’état d’urgence : un salarié d’Air France mis en cause dans les débordements du 5 octobre a reçu sa lettre de licenciement ce vendredi !

  • « Si dans trois mois les informations dont nous disposons sont telles qu’aujourd’hui, nous réunirons le Parlement comme nous l’avons fait pour prolonger l’état d’urgence. » a affirmé Cazeneuve sur France 2.

    Autant dire que c’est à coup sûr l’état d’urgence à durée illimitée !!!

  • Voici un exemple de perquisition dans le cadre de l’état d’urgence : celle du restaurant Pepper Grill situé à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise). Cet établissement, qui sert de la nourriture hallal, a été sujet à une perquisition étonnamment musclée samedi dernier. Le patron du restaurant raconte dans Libération : "Une soixantaine de personnes étaient en train de manger, il y avait des enfants. La police a fait irruption : environ 40 policiers, protégés par des boucliers et armés pour certains de fusils à pompes. Ils commencent par sécuriser les lieux, sortent les cuisiniers du sous-sol, les amènent à l’étage où se trouve la salle du restaurant. Ils leur demandent de s’asseoir, de garder les mains en évidence sur la table et de ne pas toucher leur téléphone."

    Toujours selon son récit, les policiers montrent au directeur une autorisation de perquisition, qui évoque "des raisons sérieuses de penser que des personnes, armes ou objets liés à des activités terroristes" se trouvent dans le restaurant ou les parties communes de l’immeuble. Les policiers ont ensuite tout fouillé, fracturant des portes… qui n’était pas verrouillées à clé. La perquisition, filmée par des caméras de vidéosurveillance dont les images ont été mises en ligne par Islamotion, "média alternatif", montre une intervention musclée qui n’a débouchée sur aucun résultat.

    Perquisitions non justifiées, assignations à résidence sur la base d’un simple soupçon, couvre-feu sans lien avec le terrorisme… Les mesures autorisées par l’état d’urgence sont de plus en plus contestée...

  • Valls ne se contente pas de se servir des attentats pour cultiver le nationalisme, pour développer un Etat policier, pour casser les grèves, les mobilisations et les manifestations, pour appuyer les licenciements, pour frapper les éléments « radicalisés » de la classe ouvrière, des milieux populaires et de la jeunesse, il ne se contente pas de casser la lutte des classes par l’unité nationale, il n’a pas peur de casser aussi cette unité nationale en divisant la classe ouvrière et les milieux populaires, en désignant du doigt les Musulmans.

    Dans une réunion publique à Evry, ville dont il avait été maire, réunion avec un public trié sur le volet, Valls s’est expliqué : le Coran doit faire sa révolution, l’islam doit changer radicalement pour s’adapter à la République ou bien être supprimé. Rien que ça !!!

    Ceux qui s’imaginaient que Valls était sécuritaire et pas fasciste sont servis !

  • Nous sommes le peuple d’une seule nation : la Terre et le drapeau de ce peuple n’est pas bleu blanc rouge. Au moment où on nous affirme que tous les peuples et toutes les libertés sont attaquées par le terrorisme, lever le drapeau bleu blanc rouge, c’est tromper les gens en présentant le drapeau de la bourgeoisie française comme celui de la liberté et justement au moment où l’impérialisme français entend s’attaquer à la liberté y compris en France !

    Car il s’agit d’abord du drapeau de la guerre, de la guerre en Syrie mais aussi de la guerre partout : en Côte d’Ivoire, en Libye, en Irak, au Mali, au Niger, au Centrafrique, au Kosovo et on en passe des pays que l’armée française occupe ou bombarde.

    Il s’agit du drapeau de l’impérialisme !

    Et il s’agit aussi du drapeau de la bourgeoisie nationale au sens où c’est le drapeau de tous les écrasements des révolutions ouvrières : le drapeau des Versaillais contre la Commune, le drapeau de l’armée française faisant la guerre contre la révolution russe, le drapeau de l’armée faisant la guerre contre les révolutions en Europe, le drapeau du fascisme de Vichy, le drapeau de la contre-révolution et pas celui de la révolution française.

    Rappelons que le blanc du drapeau est celui du roi.

    Le drapeau des travailleurs est et reste le drapeau rouge que les bureaucrates staliniens ont abandonné en même temps que la faucille et le marteau et qui revient de droit aux travailleurs révolutionnaires !

    • « je dis que La Marseillaise, la grande Marseillaise de 1792, est toute pleine des idées qu’on dénonce le plus violemment dans L’Internationale. Que signifie, je vous prie, le fameux refrain du sang impur ? — Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! , l’expression est atroce. C’est l’écho d’une parole bien étourdiment cruelle de Barnave. On sait qu’à propos de quelques aristocrates massacrés par le peuple, il s’écria : Après tout, le sang qui coule est-il donc si pur ? Propos abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des boucheries. Mais de quel droit la Révolution flétrissait-elle de ce mot avilissant et barbare tous les peuples, tous les hommes qui combattaient contre elle ? »

      Jean Jaurès, La Petite République socialiste, 30 août 1903

  • De nouvelles révélations depuis les attentats du 13 novembre à Paris ont apporté des preuves supplémentaires que les éléments islamistes ayant commis ces attaques, qui tuèrent 130 personnes, étaient bien connus des services de renseignement en amont des attentats.

    Ces détails ont la plus haute importance sur le plan politique. Ils contredisent les affirmations officielles comme quoi les assaillants avaient échappé à l’attention des services de renseignement français et européens et que l’unique moyen d’empêcher de nouvelles attaques est d’accepter un état d’urgence et un Etat policier permanents. Si les terroristes ont pu planifier et exécuter une telle attaque massive et coordonnée c’est parce que les agences de renseignement n’ont pas recouru aux pouvoirs qu’elles avaient déjà pour éviter des attentats commis par des forces terroristes islamistes avec lesquelles elles ont des liens politiques étroits.

  • Lorsqu’Abaaoud a été identifié comme l’éventuel architecte des attaques, David Thomson, un journaliste spécialiste du jihadisme en France et auteur du livre « Les Français jihadistes » avait écrit : « si l’information de sa présence devait se confirmer, on serait alors bien au-delà de l’étonnement et de la faille sécuritaire ».

    Thomson a expliqué, « Il faut bien comprendre qui est cet homme. C’est le visage le plus connu du djihad francophone. Son visage s’affichait l’année dernière pendant plusieurs jours en permanence sur toutes les chaînes d’info en France. C’est quelqu’un qui en 2013 et 2014, sur sa propre page Facebook, sous sa vraie identité, postait des vidéos de lui sur le front syrien, lance-roquettes à la main, pour appeler les gens à le rejoindre. »

    La possibilité pour Abaaoud de se rendre en Europe, de planifier et d’obtenir les fournitures nécessaires à une importante attaque terroriste ne peut s’expliquer que par les liens étroits entre les milieux terroristes islamistes et le renseignement français qui s’en sert pour combattre dans la guerre impérialiste de changement de régime en Syrie. Dans ces conditions, les auteurs des attaques de Paris purent profiter de ce qui revient à une protection officielle pour leurs opérations de la part de secteurs de l’Etat français.

  • « Depuis l’arrivée de Laurent Fabius au Quai d’Orsay, tous les ponts ont été coupés avec Damas parce que Paris mise sur la chute du régime… et tous les jihadistes français partent là-bas, » a dit Bernard Squarcini, l’ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sous le président conservateur Nicolas Sarkozy.

    Squarcini a dit à Valeurs actuelles que le premier ministre Manuel Valls avait refusé une information des services secrets syriens, passée à Squarcini et donnant plus de détails sur les jihadistes français combattant en Syrie. Le refus de Valls ayant été motivé par des « raisons idéologiques », a dit Squarcini.

  • Hier, sur 300 interpellations et 200 gardes-à-vue, combien de terroristes ? Zéro !!!

    Mais il n’y a pas que le black bloc qui suscite la répression de l’état d’urgence !

    Depuis le 26 novembre dernier, un militant écologiste de "Coalition climat", Joël Domenjoud est assigné à résidence. Il doit désormais pointer trois fois par jour au commissariat. La raison ? Le trentenaire entendait mettre la pression sur les négociateurs de la Cop21.

    Deux jours plus tôt, en Dordogne cette fois, rapporte le site Bastamag.net , une ferme de fruits et légumes bio est perquisitionnée. Les gendarmes sont à la recherche de "personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste". Ils repartiront bredouille. Mais le couple de maraîchers propriétaires de la ferme est affirmatif : "Ils nous ont dit : ’le G8, les sommets européens, les manifestations pour l’environnement, ça ne vous dit rien ?’ et mentionne aussi la Cop21. Visiblement, la perquisition a un rapport avec nos activités militantes." Seule explication possible : la participation du couple à un blocage près de Nantes dans une action contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.

    Dans le Nord, une autre mesure plus inattendue a été prise. Dès le 14 novembre, le préfet du département a interdit purement et simplement la vente d’alcool à emporter après 20 heures et jusqu’au lendemain à 8 heures, et ce jusqu’à la fin de l’état d’urgence, le 26 février prochain. Interdiction également de consommer de l’alcool sur la voie publique. Objectif, selon la préfecture, limiter les "troubles à l’ordre public" et éviter la dispersion des forces de l’ordre. C’est la même raison qui a présidé à l’interdiction de déplacement des supporters pour les matchs de championnat de France de football, ce week-end et le week-end dernier.

    Cette semaine, la France a même informé la Cour européenne des droits de l’homme qu’elle décide de "déroger à la Convention européenne des droits de l’homme"….

  • La remilitarisation de la société française progresse... Claude Bartolone, candidat PS aux élections régionales en Ile-de-France, évoque dans le Journal du dimanche la mise en place d’un service civique obligatoire pour les "jeunes Franciliens de 16 à 25 ans, filles et garçons". Bientôt, le retour du service militaire. En attendant la mobilisation générale que Hollande et Valls appelaient de leurs voeux lors de l’anniversaire de la guerre de 14-18....

  • Le gouvernant anglais Michael Fallon a assuré que les bombardements que la RAF effectue déjà contre l’EI en Irak n’avaient pas causé une seule victime civile, "grâce à la précision des frappes".

    C’est la précision des observations suite aux frappes qui en cause ou la précision de l’honnêteté politique des gouvernants ?

  • Le Sénat a adopté lundi à l’unanimité l’amendement du gouvernement destiné à augmenter les moyens de la mission sécurité au sein du projet de budget 2016, à la suite des attentats du 13 novembre.

    "Nous votons cet amendement en veillant à ce que ces mesures supplémentaires ne mettent pas en cause des libertés fondamentales, comme la liberté de manifester ou la liberté d’informer", a dit Brigitte Gonthier-Maurin (Communiste, républicain et citoyen, CRC).

    Le PCF veille… ou dort volontairement ?!!!

    Exactement comme le reste de la bourgeoisie, le PCF a déclaré par la voix de Chassaigne :

    « C’est la République, ses valeurs, son histoire, ses lumières, qui viennent, une fois encore, d’être frappées au cœur… Notre pays a besoin, plus que jamais, d’un Etat fort… »

    L’Etat va devenir fort, selon les souhaits du PCF, mais pas la population travailleuse !!!

    « Nous saluons l’action des forces de l’ordre » a déclaré le PCF !

    Même celles qui ont attendu deux heures et demi et 130 morts avant d’intervenir ?!!!

  • La cote de François Hollande a bondi de 22 points en un mois pour atteindre 50% d’opinions positives...

    Cherchez à qui profite le crime...

  • Quelle est l’utilité des frappes aériennes avec bombardements au sol ?

    Le général Jean-Bernard Pinatel répond dans Atlantico :

    Selon le CENTOM [1] ces frappes ont atteint essentiellement des infrastructures ou des positions qualifiées de combat sans qu’on puisse en évaluer l’impact. Seulement 3% d’entre elles ont détruit ou endommagé des matériels de combat dont 129 chars et 356 véhicules à roues.

    Or que constate-t-on sur le terrain en septembre 2015 ? Daesh est contenu au Nord de l’Irak par les Peshmergas Kurdes et à l’Est sur le cours du Tigre par les milices shiites irakiennes et iraniennes. Mais au Sud, l’Etat islamique s’est emparé en Mai 2015 de Ramadi, ville irakienne de 300 000 habitants, chef-lieu du gouvernorat d’Al Anbar et en Syrie de la ville historique de Palmyre. A l’Ouest Al Nostra (Al Qaïda), qui a absorbé depuis 2014 en presque totalité les rebelles dits "modérés", soutenus par la France, progresse vers Lataquié et sur l’axe Alep Damas faisant craindre à la Russie la chute de Damas et le tsunami symbolique qui en résulterait dans le monde musulman[2]

    La conclusion s’impose d’elle-même, les frappes aériennes qui ne sont pas utilisées directement en appui de troupes au sol ayant envie de se battre et guidées par elles sont peu efficaces[3]

    Le 27 septembre 2015, la France a mené ses premières frappes en Syrie, deux semaines avant le 13/11 car elle avait été avertie que Daesh préparait une attaque majeure contre notre sol.

    (1) US CENTREL COMMAND

    (2) Notamment dans les 8 républiques islamiques autonomes et en Russie où vivent 25 millions de musulmans

    (3)Selon le New York Times, qui cite des sources "proches du dossier", une enquête a été ouverte par l’inspecteur général du Pentagone pour vérifier les allégations de cet analyste du renseignement, qui a en outre affirmé que ses accusations étaient fondées sur des preuves. Qui plus est, le journal rapporte que, d’après des responsables ayant eu accès à des évaluations classifiés et récentes de la DIA, l’EI aurait été finalement "peu affaibli" par la campagne aérienne commencée il y a un an, avec des effectifs restés stables.

    voir ici

  • Le 7 novembre 2013, glorifiant la « Grande Guerre », Hollande proclame que « lorsque la mobilisation générale fut proclamée, il n’y eut plus qu’un seul pays, une seule Nation, une seule armée… Commémorer la Première Guerre mondiale, c’est aussi rappeler la fraternité des démocraties avec le sacrifice de ces jeunes hommes, venus des cinq continents, qui sont morts sur les champs de bataille… »

    En mars 2014, Hollande nomme Valls à la tête d’un « gouvernement de combat »

    Suite aux attentats de novembre dernier, Hollande se proclame chef de guerre de la France…. Il déclare : « La France est en guerre » !

    « Nous sommes en guerre ! Pas une guerre à laquelle l’Histoire nous a tragiquement habitués. Non, une guerre nouvelle -extérieure et intérieure-… » déclare Valls à l’Assemblée Nationale, après les attentats.

    Au 20 heures de TF1, Valls proclame : « Ce que je veux dire aux Français, c’est que nous sommes en guerre. Oui nous sommes en guerre.

    « Un des moyens de séduction les plus efficaces du Mal est l’invitation au combat. »

    Franz Kafka, « Les aphorismes de Zürau »

  • Quand l’impérialisme français était contre la guerre en Irak, nous étions dans le rue contre la guerre américaine, en soutien en somme à Chirac ! Aujourd’hui que l’impérialisme français est en guerre dans une dizaine de pays, il n’est plus question de manifester contre ses guerres meurtrières !!!

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