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Gilets jaunes et luttes de classes en France : ce n’est qu’un début, le combat continue !

jeudi 27 juin 2019, par Robert Paris

édito

Gilets jaunes et luttes de classes en France : ce n’est qu’un début, le combat continue !

Bien des commentateurs prétendent avoir mis le mot « fin » sur le mouvement des Gilets jaunes et beaucoup s’en félicitent, qu’il s’agisse de gouvernants, de politiciens, de médias, de « syndicalistes » ou de militants politiques ou associatifs « de gauche » et même de « l’extrême gauche » officielle style Lutte ouvrière. Ils prennent un peu leurs désirs pour des réalités et surtout ils dévoilent ainsi combien ce mouvement les déstabilise encore (et pas seulement les a déstabilisés). De même qu’en continuant à réprimer violemment les manifestations et rassemblements aux ronds-points, le pouvoir démontre surtout qu’il n’a nullement l’impression que quoique ce soit est fini et plutôt que, s’ils laissent manifester sans réprimer violemment, tout va reprendre de plus belle, d’autant que le pouvoir connaît ses propres projets antisociaux et sait qu’ils ne peuvent que susciter la révolte.

Ceux qui affichent le mot « fin » font comme si le signe de cette fin serait la baisse du nombre de participants aux manifestations. En réalité, la réponse à la question « où en est le mouvement des Gilets jaunes » dépend directement de celle-ci : « que représente ce mouvement non seulement pour les plus démunis mais aussi pour les classes possédantes ».

Pour ceux qui veulent faire croire que ce serait un simple « mouvement social » d’un type seulement un peu différent de celui des grèves syndicales, mais dans la même rubrique quand même, la baisse de fréquentation des « journées » des samedis signifierait la fin. Mais le mouvement des Gilets jaunes est-il d’abord caractérisé par la participation à des « journées d’action » comme les promenades des bureaucraties syndicales et des intersyndicales ? Jamais le nombre de participants n’a été le seul critère qui a déterminé la haine de tous les ennemis des Gilets jaunes. A preuve, la violence de la répression ne baisse pas en fonction du nombre de participants ! Les flash-balls, les matraquages, les charges, les gazages, les grenades offensives, le flicage aux urgences, les calomnies médiatiques, toutes les violences anti-gilets jaunes n’ont pas diminué même si on nous dit que « c’est fini » ! En tout cas, les adversaires des Gilets jaunes et de tous les démunis n’ont pas diminué leurs agressions !

Alors, par quoi le mouvement des Gilets jaunes serait caractérisé ? Eh bien, par l’affirmation publique que les plus démunis n’ont aucune confiance dans les classes possédantes et leurs institutions, dans la fausse démocratie du capitalisme, dans l’Etat au service des milliardaires et ils ne veulent comme démocratie que le peuple travailleur organisé par lui-même sur les ronds-points, dans les assemblées, par la volonté de ceux qui d’habitude ne disent rien, n’interviennent pas, de faire eux-mêmes de la politique et même d’organiser des réunions pour étudier la politique, du moins celle qui servirait les intérêts du peuple travailleur… Et cela, cette auto-organisation, ces réunions, ces discussions, ces échanges, ces adresses aux quartiers et aux entreprises, cela ne se mesure pas qu’à des manifestations des samedis !

Bien sûr, la participation et les effectifs, ce n’est pas sans importance, mais c’est une importance relative. Ce n’est pas le nombre seul qui compte mais ce que ce nombre fait et comment il le fait, et notamment derrière qui il le fait : sous son propre drapeau, en s’organisant lui-même, ou en suivant des bergers syndicaux (comme chacun sait les bergers escortent toujours les moutons vers les abattoirs).

Les samedis, ce n’est qu’une partie du mouvement parce que les Gilets jaunes, c’est tous les jours et pas seulement les samedis qu’ils diffusent des tracts, tous les jours qu’il y a des réunions, des assemblées, des ronds-points, des discussions, des actions.

Bien sûr, la baisse des effectifs des samedis n’est pas sans influence sur le moral des Gilets jaunes mais, de ce point de vue, les adversaires du mouvement n’ont pas cessé chaque samedi de prédire que c’était le dernier. Et, si aujourd’hui personne ne peut dire ce qu’il adviendra du mouvement, qui aurait pu dire au début qu’il durerait six mois ? Qui aurait prédit que, dans un des pays riches qui dominent le monde, dans un pays qui a assez d’argent pour faire des guerres aux quatre coins du monde, les classes possédantes et les gouvernants à leur service n’en auraient pas assez pour calmer un mouvement social, et n’auraient pas les moyens de convaincre les plus démunis d’accepter de négocier avec le pouvoir, de s’arrêter de lutter en échange de quelques concessions matérielles ? Est-ce qu’un tel événement peut être aisément effacé par une baisse de participation les samedis ?

Mais pourtant, diront certains, les plus démunis n’ont pas vu leur sort tellement amélioré, leurs revendications acceptées, leur poids social et politique reconnu. Certes, mais est-ce que les plus démunis ont cédé ? Est-ce qu’ils ont admis qu’il fallait négocier ? Est-ce qu’ils font maintenant à nouveau appel aux partis réformistes, aux syndicats réformistes, aux associations réformistes ? Est-ce que le crédit de l’Etat auprès du peuple travailleur s’est à nouveau accru ? La réponse à toutes ces questions est : NON !!!

Au contraire, les plus démunis continuent de s’organiser, de discuter entre eux, d’apprendre la politique et ils continuent à estimer que la démocratie bourgeoise ne vaut rien et que c’est au peuple travailleur de construire la véritable démocratie. Et cela, le pouvoir n’a pas pu le combattre, n’a pas pu l’effacer, ne peut pas l’éradiquer.

Et, à partir du moment où des masses du peuple travailleur, discutent entre eux, se réunissent, décident par eux-mêmes, se font leur propre opinion, leur propre éducation, la situation change complètement à la fois pour les exploiteurs et pour les exploités, qu’il y ait ou pas du monde qui se promène les samedis dans les rues…

Ce n’est pas des Gilets jaunes qu’il ne reste rien dans la crainte des classes possédantes et gouvernantes, c’est du crédit de ces dernières auprès des travailleurs.

Et la raison fondamentale du fait que les Gilets jaunes ne peuvent que marquer durablement la lutte des classes en France et dans le monde, c’est qu’ils expriment la nécessité d’une opposition radicale entre les milliardaires, ceux qui ne savent que faire de leur argent (quand on possède cent milliards, ce n’est pas pour les consommer et ce n’est même pas pour les investir) et les plus démunis (quand on travaille et qu’on ne parvient pas à finir les fins de mois ou qu’on craint pour son emploi). Oui, ce qu’exprime le mouvement des Gilets jaunes, c’est le fait que la lutte des classes, même dans un pays riche et dominant, devient critique, devient radicale, devient menaçante pour le pouvoir d’Etat, le met à nu, démontre sa partialité, dévoile sa violence, dénonce sa criminalité contre ceux qui se révoltent.

La bourgeoisie sait très bien que, dans la situation critique où se trouve l’ensemble du système capitaliste, l’avenir est nécessairement à la lutte des classes, le seul choix étant de savoir si c’est le grand capital ou si ce sont les exploités qui le mèneront. Et, clairement, malgré de nombreuses faiblesses inévitables du mouvement dues au fait que, toutes ces dernières années l’auto-organisation a été combattue durement et efficacement par les appareils réformistes, le mouvement des Gilets jaunes exprime cette nécessité d’une lutte de classes, dirigée par les plus démunis eux-mêmes, sans fausse représentation, politique, syndicale ou associative.

Alors que, depuis des années, les appareils réformistes n’ont cessé de prétendre que les journées d’action, avec une grève et une manifestation d’une journée, étaient le seul moyen de protester, que les syndicats et intersyndicales étaient la seule direction possible des luttes, un mouvement de six mois déjà dans tout le pays, jusque dans les régions les plus reculées et aussi dans les grandes villes, a eu lieu et s’est organisé en se passant, en refusant clairement et nettement tout ce cinéma, en rejetant notamment les méthodes et la direction des appareils syndicaux et des organisations politiques qui les soutiennent. Ce mouvement n’a été dirigé par personne, manipulé par personne, même s’ils étaient nombreux à souhaiter le faire.

Et la classe capitaliste sait que l’avenir d’un tel mouvement provient d’une cause fondamentale et non conjoncturelle : l’avenir est à l’affrontement entre classes sociales parce que le système mène à sa propre catastrophe. Il suffit de voir que tous les grands organismes financiers n’hésitent que sur le moment où viendra l’effondrement mais pas sur son inévitabilité. Ils ne parlent pas de récession ou de crise mais « prochain effondrement ». Ils ne se préparent pas à un simple recul économique mais à une chute générale et impossible à freiner. Et ce qu’ils craignent dans ces conditions, c’est le soulèvement général des exploités et des opprimés, et notamment des plus démunis, des femmes, des jeunes, de tous les exclus, des salariés mal payés, licenciés, précarisés, auto-entreprenisés, mis au chômage, forcés au sous-emploi et aux salaires misérables, contraints aux pensions minables, etc. Et lors d’un tel soulèvement social et politique, quelle expérience peut être plus déterminante que celle qui vient d’avoir lieu pendant des mois, celle des Gilets jaunes ?

Bien sûr, on a tout fait par des torrents de calomnies pour effacer les leçons de ces mois de lutte. On a tout fait pour faire croire aux Gilets jaunes et à tous les travailleurs qu’ils avaient été incapables de gagner par leurs défauts, par leur trop grand radicalisme, par exemple, par leur refus de négocier, par leur manque de revendications minimes concrètes, et autres balivernes. Mais, si les effectifs des manifestants ont baissé, ce n’est pas pour ce type de raisons-là mais parce que manifester, même en sans casser quoique ce soit, même sans chercher le moins du monde à s’affronter avec les forces de l’ordre, c’est risquer de perdre une joue, un nez, une oreille, une main, un bras, ou d’être stressés à vie pour avoir été ciblés par les violences policières.

Bien sûr, si l’auto-organisation des mois de lutte a été une constante qui n’a pas pu être remise en cause par les ennemis du mouvement, pourtant très nombreux (l’essentiel des forces organisées et militantes du pays !), elle ne suffit pas pour développer des perspectives sociales et politiques. Elle est une condition nécessaire mais pas suffisante. Car une fois que les opprimés et les exploités se réunissent, encore faut-il que dans ces réunions des perspectives d’avenir soient clairement défendues dans ces rassemblements.

Dans une situation où l’immense majorité des forces politiques sont des ennemis, cachés ou dévoilés, des travailleurs, il ne fallait pas s’attendre qu’il soit facilement discuté des vraies perspectives des démunis.

Dans une situation où tous les syndicats ont ouvertement été les ennemis du mouvement, même quand certains ont finalement prétendu « converger » avec les gilets jaunes, ils ne risquaient pas d’offrir des perspectives au mouvement. On vient encore de le remarquer lors du dernier congrès de la CGT, dans lequel le rapport sur les luttes sociales en France a réussi le tour de force de ne pas citer les Gilets jaunes, en prétendant qu’ils ne voulaient pas particulariser cette lutte !!! On vient aussi de remarquer comment ces syndicats comme toutes les organisations politiques qui suivent par opportunisme le réformisme syndical, comme Lutte ouvrière ou les Insoumis, se déclarent « satisfaits que le mouvement des Gilets jaunes soit fini » !!! Pour tous ces gens-là, le mouvement n’a pas besoin d’être fini pour qu’ils le détestent, pour qu’il les mette en cause, pour qu’il les menace dans leurs calculs. Pour tous ces gens-là, le fait que les plus démunis veuillent se diriger eux-mêmes, non seulement dans des grèves ou des manifestations, mais dans des soulèvements, dans des révolutions, c’est la mort des petits et des grands calculs de ces calculateurs…

Quand ces réformistes, ou ces opportunistes, disent ne compter que sur les grèves organisées par les syndicats, même quand c’est la gauche radicale ou l’extrême gauche qui le dit, cela signifie surtout qu’ils ne comptent pas sur l’insurrection, qu’ils ne comptent pas sur le soulèvement, qu’ils ne comptent pas sur la révolution, et même qu’ils les appellent des doux noms de violence, de démagogie, d’ultra-radicalisme, de banditisme, de casse et autres jolis qualificatifs.

Ce qui distingue les différentes manières d’apprécier le mouvement des Gilets jaunes, c’est que les uns croient que le capitalisme n’a pas de problème fondamental, n’est pas près de sa fin, ne fait que voler les plus pauvres alors qu’il aurait de l’argent pour satisfaire leurs aspirations, pour tous ceux-là le mouvement des Gilets jaunes n’a aucun avenir, n’a rien à nous apprendre, n’est pas une base pour une perspective de nouvelle société. Et que les autres, qui comprennent que la société capitaliste, et pas seulement en France, n’a pas d’avenir, qu’elle ne prépare que des lendemains plus durs, plus pauvres, plus précaires, plus violents, peuvent comprendre ainsi que le mouvement des Gilets jaunes est un pas considérable en avant vers la formation de conseils de travailleurs révolutionnaires postulant au pouvoir politique et social et menaçant les classes possédantes de les déposséder définitivement du pouvoir et de la mainmise sur toutes les richesses !

Messages

  • Selon les informations des "Echos", dans son édition du mercredi 26 juin, l’exécutif songerait à un report de sa réforme des retraites. L’universalisation de nos régimes de retraite, qui devait être initialement votée après les élections européennes, pourrait être repoussée... à après les municipales.

  • "On va de plus en plus aller vers ces situations de chaleur forte, avec des pics de plus en plus hauts", a souligné le chef de l’Etat. Il ne parlait pas du climat social mais il aurait pu !

  • "On va de plus en plus aller vers ces situations de chaleur forte, avec des pics de plus en plus hauts", a souligné le chef de l’Etat. Il ne parlait pas du climat social mais il aurait pu !

  • Bonjour, Je n’ai pas entendu madame Artaud se réjouir d’une supposée fin du mouvement des gilets jaunes, et quand bien même : critiquer les syndicats pour leur réformisme, la FI pour son opportunisme soit, mais pourquoi tant de reproches pour une organisation qui fait à peine 0,5 % aux dernières élections ??

    On ne peut quand même pas reprocher à Madame Artaud de ne pas appeler aux manifestations du samedi alors qu’elle propose très clairement d’en finir avec le capitalisme en luttant par la grève de tous les salariés ce qui serait autrement plus efficace… car il faut quand même le reconnaître, les manifs du samedi, le pouvoir finalement s’en accommode assez bien et on tourne en rond (sans mauvais jeu de mots).

    Je suis un lecteur assidu de presque tous vos textes (scientifiques, philosophiques etc...) et surtout ceux que vous avez écrit sur les GJ ! Je tiens à préciser que j’ai fait tous les actes à Paris depuis l’Acte 2...

    marc van der woerd

  • « pourquoi tant de reproches pour une organisation qui fait à peine 0,5 % aux dernières élections ?? »

    Parce que nous ne considérons pas que les élections bourgeoises soient un critère déterminant en politique !

    Parce que nous pensons que Lutte ouvrière est une organisation qui a un poids non pas électoral mais militant dans la classe ouvrière étant l’une des rares organisations politiques qui tienne à exister réellement dans les entreprises. Mais aussi qu’elle trompe son monde.

    Oui, LO a déclaré que cette organisation était fière de dire qu’être communiste révolutionnaire empêche d’être gilet jaune et que c’était une bonne chose que le mouvement GJ soit fini. C’est ce qui a été dit dans les débats de la fête de LO notamment et c’est ce qui est écrit dans la revue de LO intitulée Lutte des classes.

  • On peut également conseiller d’écouter les vidéos du deuxième porte parole de LO, Mercier, bureaucrate CGT et anti-Gilets jaunes de première !!!

  • On peut aussi conseiller sur ce thème quelques lectures supplémentaire :

    voir ici

    En tout cas, l’argument selon lequel LO serait trop petit pour être critiqué ne vaut pas. Toute organisation qui présente ses thèses, et même tout individu qui le fait, s’expose à la critique et y a droit.

  • On peut aussi conseiller sur ce thème quelques lectures supplémentaire :

    voir ici

    En tout cas, l’argument selon lequel LO serait trop petit pour être critiqué ne vaut pas. Toute organisation qui présente ses thèses, et même tout individu qui le fait, s’expose à la critique et y a droit.

  • Nous avons remarqué que le rapport du congrès de la CGT a effacé le mouvement des Gilets jaunes. Eh bien, LO en fait autant dans l’éditorial de ses bulletins diffusés dans les entreprises !!!

    Et, pur l’avenir, en cas de lutte sociale d’ampleur, les faux amis seront parfois plus dangereux que les ennemis agissant à découvert...

  • Pour parvenir à dépasser les cent milliards, la fortune personnelle d’Arnault a augmenté de 32 milliards de dollars depuis le début de 2019, soit plus que tout autre milliardaire, ce qui le place avec 100,4 milliards devant Warren Buffett le troisième homme le plus riche du monde,. Cette progression s’explique par une hausse de 40 pour cent du cours de l’action LVMH, après des ventes et un résultat record en 2018 et au premier trimestre de 2019. Ce géant de la distribution contrôle 4.650 magasins et 70 marques dans le monde, dont la marque de vêtements de luxe Luis Vuitton et les parfums Dior.

    La fortune d’Arnault est le résultat direct de l’exploitation de milliers de travailleurs de l’habillement et du textile dans le monde qui travaillent dans un réseau d’ateliers de misère a produire des articles de marque vendus pour des centaines ou des milliers d’euros pour le plaisir des riches et des super-riches.

    LeGuardian a par exemple publié en 2017 un article sur deux usines roumaines produisant des chaussures et des composants pour sacs à main et valises pour Luis Vuitton et qui estime que leurs 800 travailleurs fabriquent environ 100.000 paires de chaussures par an. Ils perçoivent le salaire minimum local d’environ 232 euros par mois après impôts. Ce qui signifie qu’ils devraient travailler un peu plus de trois mois pour pouvoir payer une seule des paires de chaussures à prix moyen qu’ils fabriquent. Ils devraient aussi travailler 11.494 ans chacun pour gagner ce qu’Arnault a gagné jusqu’à présent en 2019.

    La profusion continue des ventes de vêtements, voitures, bijoux, yachts, hôtels particuliers de luxe montre comment l’élite patronale dépense de plus en plus pour ses propres caprices égoïstes, alors même que la grande majorité de la population en France et dans le monde est confrontée à une pauvreté, un chômage et un manque de logement croissants.

    Les revenus d’Arnault pour cette année seulement sont si importants qu’ils sont pratiquement incompréhensibles. Son patrimoine a augmenté en moyenne de 1,23 milliard de dollars par semaine. En supposant une moyenne de huit heures de sommeil, il devenait, entre le coucher et le réveil, plus riche de 58 millions de dollars. Sa fortune a augmenté de 2.000 dollars par seconde.

  • Bien des écologistes étaient persuadés que les Gilets jaunes étaient matraqués et gazés parce violents, agressifs, et pas réformistes et viennent de s’apercevoir que leur manifestation pacifique écologiste au pont de Sully a été matraquée, agressée, chargée et gazée par les forces de l’ordre !!!

  • A Poitiers, le harcèlement des forces de l’ordre va jusqu’à traduire en justice une femme qui a défendu son mari, gilet jaune. voir ici

  • Oui, c’est la guerre de classe !!

    Un conseiller boursier et financier écrit :

    Une guerre officieuse

    Réponse à un lecteur qui écrit :

    "Il y a une guerre officieuse entre le capital aidé par les gouvernements et l’humanité."

    Oui, et c’est une guerre subreptice que les gouvernements gagnent parce qu’elle n’est pas ouverte, donc pas perçue comme telle.

    En ce sens, la répression de Macron, à l’échelle de l’Histoire, a dessillé certains yeux.

    C’est une guerre d’usure : ils prennent les catégories sociales et professionnelles une par une, selon la vieille stratégie du dernier Horace face aux Curiaces.

    "Les deux villes [Rome et Albe-la-Longue, NDLR] décidèrent d’un commun accord de régler leur conflit en désignant trois champions de chaque côté. Tite-Live considère, sans en être certain, que les Horaces étaient les champions de Rome et les Curiaces ceux d’Albe. D’après la tradition ancienne, les Albains furent tous les trois blessés rapidement et deux des Romains tués.

    L’Horace survivant, Publius Horatius, prit la fuite, poursuivi par les Curiaces blessés. Mais ceux-ci ne le rattrapèrent pas en même temps, ce qui permit à l’Horace de les tuer l’un après l’autre."
    Source : Wikipédia

    La guerre ne sera gagnée que lorsque le peuple prendra conscience qu’il est combattu à mort par les élites mondialisées.

  • En marge des cérémonies du 14 juillet, des Gilets jaunes ont manifesté sur les Champs-Élysées ce dimanche magré dla répression et 180 arrestations. Des violences ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, une première depuis les manifestations parisiennes du 16 mars dernier.

    Ils ont peut-être enterré un peu tôt les Gilets jaunes !!!

  • Le mouvement des Gilets jaunes aurait, disent-ils, coûté des millions. Mais les actes des grandes fortunes et de leur pouvoir d’Etat nous coûtent des milliards !!!

  • Le tribunal administratif de Nantes a jugé recevable la requête de la ville de La Roche-sur-Yon (Vendée) qui demande le droit d’expulser les « gilets jaunes » de leur « maison », un local municipal prêté depuis sept mois, a-t-on appris mardi de sources concordantes. « Le juge a confirmé notre demande et estimé que l’occupation des lieux devait cesser, vu que c’est un trouble, non pas à l’ordre public mais à la jouissance d’un bien, et que le lieu n’est pas adapté pour recevoir du public », a déclaré Luc Bouard, maire de La Roche-sur-Yon (ex-LR).

    Le tribunal avait d’abord rejeté cette demande, au motif que l’autorisation d’occupation ne comportait aucune date de sortie et, qu’en outre, des travaux de nettoyage et de rénovation avaient été entrepris au rez-de-chaussée.

    Ce local a été rebaptisé la « maison jaune » par les quelques dizaines de « gilets jaunes » qui s’y relaient depuis sept mois pour tenir des temps d’échange et des réunions.

    Un peu partout en France, le pouvoir s’ingénie à empêcher les Gilets jaunes de se réunir, de s’organiser.

    Ce n’est pas la casse qui le gène, c’est l’organisation des Gilets jaunes par eux-mêmes !!

  • Après sept mois de mobilisation, il est essentiel de tirer les premières leçons de la lutte, à partir d’un jugement clair et sans complaisance de la situation. Sur fond de menaces américaines de guerre contre l’Iran et de guerre commerciale contre la Chine, l’aristocratie financière refuse d’accorder quoi que ce soit aux manifestants, en France ou ailleurs. Depuis le début de la mobilisation, Macron a annoncé des attaques fondamentales contre ce qui reste des droits sociaux établis après la défaite du nazisme par l’Union soviétique dans la 2e Guerre mondiale, comme le passage à des retraites « par points » de valeur monétaire indéterminée, la fin de l’emploi à vie dans la fonction publique et l’austérité dans l’éducation et la santé. Tout démontre que les travailleurs ne peuvent pas changer les choses à travers des négociations avec les représentants politiques de la classe capitaliste.

    L’État policier a lancé un assaut extraordinaire contre les « gilets jaunes ». Des dizaines de milliers de policiers avec blindés, lances à eau, grenades, LBD et fusils d’assaut ont blessé plus de 2.000 personnes, dont des dizaines ont perdu des mains ou des yeux. Plus de 7.000 détentions, dont 1.900 le seul 8 décembre, ont marqué la plus grande vague d’arrestations en France métropolitaine depuis l’Occupation nazie. En mars, Macron a même autorisé l’armée à tirer sur une manifestation sociale pour la première fois en France depuis les grèves insurrectionnelles de 1947, le dernier soulèvement ouvrier majeur juste après la 2e Guerre mondiale et la chute du fascisme.

  • Terrifiés par un soulèvement issu des 90 pour cent moins riches de la population, les bureaucraties syndicales ont attaqué les « gilets jaunes. » Les syndicats ont étranglé des grèves de routiers et de dockers qui devaient se solidariser avec eux. Reprenant les infâmes calomnies des staliniens français qui traitaient les trotskystes au 20e siècle d’« hitléro-trotskystes », le patron de la CGT stalinienne, Philippe Martinez, a maintes fois déclaré que du « brun » se cachait derrière les gilets jaunes. De nombreux partis, dont le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pabliste, ont repris ces propos. Même ceux qui étaient en apparence moins hostiles comme La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, n’ont pas joué un rôle très différent : malgré les 7 millions de voix reçues par Mélenchon aux présidentielles de 2017, LFI n’a pas organisé une seule manifestation de masse pour défendre les « gilets jaunes. »

  • Appel de Saint Nazaire des Gilets jaunes :

    « Conscients que nos avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme. »

  • Bercy prévoit la suppression de 5 800 emplois au ministère des Comptes publics d’ici à 2022 !!!

    Les fonctionnaires feraient bien de porter le gilet jaune !!!

  • Eh oui ! Le combat continue ! Les gilets jaunes ne sont pas disparus, contrairement à ce qu’on leur prédisait !!!

  • Un an déjà de gilets jaunes et le pouvoir, malgré sa violence, ses manipulations, ses mensonges, des calomnies violentes n’a pas tué le mouvement des plus démunis...

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