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Contre l’Union sacrée : en France comme en Palestine

jeudi 9 mai 2024, par Alex, Waraa

Contre l’Union sacrée : en France comme en Palestine

La campagne électorale de LO, NPA, LFI et les mouvements pro-palestiniens

En 2023, lors du mouvement des retraites, les confédérations syndicales (accompagnées par LFI et l’extrême gauche opportuniste) ont promené leurs syndiqués et des travailleurs dans le cadre de journées d’inaction, sans jamais chercher à construire un mouvement de grève combatif, qui aurait mis en avant des mots d’ordre politiques, seuls capables de faire avancer la défense des retraites, comme : le contrôle des caisses de retraite par les travailleurs, le rejet de la tutelle de l’Etat sur la Sécurité sociale, la formation de comités de travailleurs des caisses de retraite et hors des caisses controlant les comptes, le contrôle des comptes de l’Etat concernant les retraites et les autres dépenses, la direction de la lutte des retraites par des assemblées générales décisionnelles dirigées par des comités de grève. Ils n’ont jamais essayé de transformer le mouvement en une lutte de classes, menaçant la classe capitaliste et encore moins essayé de faire que la lutte dépasse la question des retraites, entrainant chômeurs, jeunes, femmes, paysans et autres couches sociales révoltées. Ils ont ainsi démontré leur inefficacité, laissant le champ libre pour de nouvelles attaques du gouvernement (logement social, chômeurs, jeunes, congés maternité, austérité, mise en cause du droit de grève et autres). LFI et l’extrême gauche qui ont montré qu’ils n’avaient rien du radicalisme social qu’ils prétendent incarner voudraient maintenant se servir des horreurs qui se déroulent en Palestine pour faire semblant d’être très révolutionnaires… aux élections européennes !

Début 2024, un des épisodes marquants, s’il peut y en avoir, de la campagne des élections européennes, restera peut-être l’agitation qui marque certains secteurs étudiants et syndicaux à propos du massacre de masse perpétré par l’armée israélienne dans la Bande de Gaza.

Le mouvement de "solidarité avec la Palestine" en France, n’est encore qu’un pâle reflet du mouvement dans les universités aux USA, il n’est ni profond, ni étendu. Mais il est possible que des étudiant(e)s, des travailleurs qui répondent aux appels de LFI et de la CGT à se rassembler, voire manifester, tentent vraiment de soutenir les Palestiniens.

Les plus conscients se posent des questions sur les causes de la faiblesse de ce mouvement. Il est certain que la droite politique et l’extrême-gauche opportuniste utilisent la guerre israélo-palestinienne pour obtenir des voix aux élections. Comme si l’enjeu de l’élection française allait au-delà des petits intérêts politiciens locaux. Si ceux qui disent cela le croyaient vraiment, ils utiliseraient la tribune électorale pour dénoncer les manœuvres guerrières de l’impérialisme français et ils ne le font pas. Les deux camps du crétinisme parlementaire, (pro-Israël et pro-palestiniens) se renforcent l’un l’autre en s’invectivant.

Le 26 avril J-L Mélenchon, en voyageant en Arménie, en donna le pire exemple :

« La jeunesse de Sciences Po est l’honneur de notre pays face au génocide.

Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays. L’image la plus forte que nous puissions donner du fait que les Français n’acceptent pas, ne se résignent pas. Ils ne laissent pas faire sans agir, l’odieux, l’abominable massacre, le terrible génocide à Gaza.

Vous serez bien sûr soumis à toutes sortes de pressions et de brutalités. Mais j’ai la certitude que vous y résisterez et qu’en le faisant vous encouragerez d’autres consciences, d’autres actions à se mettre en mouvement.

Face à l’abomination qui se déroule avec la complicité et dans le silence de tant de puissances, seule l’action populaire montre qu’il existe une humanité réelle qui se sent impliquée l’une par l’autre. Ici, là, entre les régions du monde, entre les peuples. Et qui fait d’une seule et même souffrance celle de chaque individu où qu’il soit, quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit sa religion, quelles que soient ses convictions.

L’humanité universelle parle à travers la lutte que vous menez et je ne saurais vous dire à quel point nous en sommes fiers, tous qui vous regardons tous qui d’une façon ou d’une autre, participons à ce combat. »

Ce discours est très représentatif de ceux des pseudo"pro-palestiniens", qui ne font que soutenir les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies : aucune revendication précise, aucun programme précis pour les palestiniens, aucun mot contre l’impérialisme français, aucune dénonciation de la politique du Hamas qui a politiquement donné l’occasion à l’armée israélienne de déclencher son massacre. Sur le fond, ces mouvements soutiennent les résolutions de l’ONU, votées le plus souvent par les représentants de la France dans cette institution au service de l’impérialisme.

LFI, comme le PC ou la CGT, proposent à la jeunesse et aux travailleurs de combiner soutien aux palestiniens et alignement derrière l’impérialisme français, dont seul « le gouvernement » serait à changer, grâce aux élections.

J.L Mélenchon plante les drapeaux de deux Unions sacrées : derrière le drapeau français, et derrière le "drapeau palestinien", ces deux drapeaux représentant deux façons complémentaires d’être dans l’Union sacrée, c’est-à-dire de faire servir les prolétaires de chair à canon pour leur bourgeoisie, en particulier la bourgeoisie palestinienne dont le Hamas représente une fraction.

L’union sacrée derrière le drapeau français

Concentrer les attaques contre Israël et leur principal soutien les USA est un moyen pour les "pro-palestiniens" de France de masquer leur ralliement à l’impérialisme français. Dénoncer le colonialisme de l’Etat d’Israël sans celui de la France à Mayotte et dans divers pays d’Afrique est une constante dans ces mouvements. Faire commencer la politique coloniale d’Israël à 1948, sans remonter à la création des Mandats français et britanniques en 1920 en est une deuxième. Oublier des épisodes comme Septembre noir, des objectifs comme la lutte des Palestiniens à l’échelle de toute la Péninsule arabique en est une troisième.

Pas un mot des mouvements pro-palestiniens contre la classe dirigeante du Liban voisin qui est un instrument de l’impérialisme autant que celle d’Israël. Le Liban est une création de l’impérialisme français, reste un instrument d’oppression des palestiniens.

L’absence de dénonciation de l’impérialisme français, est une conséquence de la lutte étroitement réformiste bourgeoise menée par des organisations comme le Hamas ou l’OLP, qui ne remettent pas en cause le découpage de la région au service des impérialismes français, britanniques puis états-uniens.

J.L Mélenchon et la CGT, en mettant en avant des leaders prêts à être mis en garde à vue donnent à l’extrême gauche électorale (LO, NPA), l’occasion de s’unir autour de Mélenchon et de la direction de la CGT, en choisissant le thème de la dénonciation de la "répression", sans proposer aucune autre politique dans ce mouvement. Cette dénonciation de la répression permet à ces organisations de faire taire toute discussion, d’oublier de sortir le drapeau rouge des travailleurs, le seul derrière lequel la lutte des Palestiniens contre l’oppression impérialiste qu’ils subissent pourra être victorieuse.

Le "drapeau palestinien" brandi par les étudiants de science-Po et des USA fut celui de la révolte arabe de 1916, organisée sous la tutelle de l’impérialisme britannique. Il servit de modèle pour les drapeaux de tous les Etats instruments de l’impérialisme britannique issus du découpage de l’Empire ottoman (Irak, Jordanie, Emirats arabes unis, Soudan etc). Ce drapeau est brandi par Lawrence d’Arabie dans le célèbre film qui prote son nom. Ce drapeau n’est pas le symbole d’une quelconque libération, mais l’emblème de la soumission aux impérialismes de la GB puis des USA. La charte de l’OLP était claire :

« La Palestine, dans les frontières du mandat britannique, constitue une entité territoriale indivisible »

La Charte de l’OLP, article 2

Le Hamas n’est qu’un parti militaro-fasciste, dont les attaques du 7 octobre sont une des manifestations, car les prolétaires de la Bande de Gaza ont été transformés en chair à canon par ce parti. Le stalinien Mao Tse Toung utilisa systématiquement ce type de tactique : "amener l’ennemi pour qu’il pénètre en profondeur à l’intérieur du territoire rouge" déclarait-il dès 1930. Des militants du parti communiste chinois s’opposèrent dès le début à cette tactique purement militaire, comme l’explique un biographe de Mao :

« Pour les hommes dont les villages se trouvaient sur la ligne de progression de l’ennemi, faire échouer cette nouvelle politique était une question de vie ou de mort : cela signifiait que leurs femmes risquaient d’être violées et tuées, leurs enfant et les personnes âgées massacrés, leurs maisons réduites en cendre et tous leurs biens détruits (...) il y avait de la mutinerie dans l’air. »

Autrefois la LCR, ancêtre du NPA, fit par erreur l’apologie de Mao ; aujourd’hui dans le même type d’erreur, le NPA s’abstient de toute critique du Hamas. Autrefois LO d’Arlette Laguiller fit à juste titre la critique du Maoïsme, mais LO de N Arthaud aujourd’hui s’abstient de toute critique conséquente de la politique du Hamas, en se limitant dans les interventions publiques à la dénonciation des sanctions judiciaires à l’encontre du secrétaire CGT de l’UD-59.

Par exemple N. Arthaud en campagne électorale écrit :

« Ils préparent la guerre moralement en nous habituant à marcher au pas derrière le drapeau tricolore. Ceux qui n’ont que « les intérêts de la France » à la bouche nous mettent en condition pour que nous acceptions de mourir pour les intérêts des capitalistes. »

Mais marcher derrière le drapeau aux couleurs panarabes n’est pas mieux ! Et il faudrait ajouter : ni le drapeau panarabe ni le drapeau français ne sont les nôtres. Le nôtre est le drapeau rouge, et l’expression "marcher au pas derrière le drapeau tricolore" a un ton faussement anti-patriotique trop ambigu, car il est vital d’annoncer aux travailleurs dès aujourd’hui qu’ils auront à "marcher au pas" derrière ce drapeau rouge, dans le cadre d’une armée révolutionnaire des travailleurs. Car la lutte armée est malheureusement un aspect inévitable de la future révolution prolétarienne.

Nathalie Arthaud a un programme bien plus modéré, les élections :

(...)

« Alors, le 9 juin, il faut utiliser notre bulletin de vote pour affirmer que nous refusons de nous sacrifier pour les intérêts du grand capital et que nous n’avons aucune confiance dans les politiciens qui aspirent à diriger ses affaires. Il faut affirmer que les travailleurs qui font marcher la société doivent la diriger. Il ne pourra y avoir de paix sur la planète tant que s’exercera la dictature du capital sur la société. Quelles que soient leur origine ou leur nationalité, les travailleurs doivent s’unir pour renverser cette dictature.

La seule liste qui défend ce programme est celle que je conduis avec mon camarade Jean-Pierre Mercier, la liste « Lutte ouvrière, le camp des travailleurs ». »

L’Union sacrée derrière le prétendu drapeau des Palestiniens : le cas du NPA

Le NPA-anticapitaliste écrit :

« Pour que cesse le génocide ! De la mer au Jourdain, fin de l’apartheid, mêmes droits pour les PalestinieNEs et les IsraelienNEs ! »

De la mer au Jourdain ? Ah ! qu’en termes galants, ces choses-là sont mises ! écrivait Molière dans sa pièce de théâtre Le misanthrope, pour dénoncer l’hypocrisie. Car derrière cette formule pseudo-radicale, on retrouve l’article 2 de la Charte de l’OLP : le NPA, à la remorque des nationalistes bourgeois palestiniens dont le Hamas, valide sans le dire l’acceptation par ces nationalistes des frontières qui furent tracées par les infâmes accord secrets franco-anglais dits Sykes-Picot (1916), validés par à la Conférence de San Remo par le président du conseil français Millerand, père de la gauche gouvernementale (LFI, PS, PC).

L’Union sacrée avec la monarchie Belge

P. Poutou se présentera avec la gauche anti-capitaliste en Belgique. On risque d’assister à une autre forme d’Union sacrée : le respect du NPA pour les monarchies européennes. Le NPA ne fait qu’imiter les autres. Tous les partis de gauche (PS, PC, LFI) ainsi que la CGT, ou l’extrême gauche LO, RP ne mettent pas à leur programmes une revendication qui s’impose à l’occasion des élections : abolition de toutes les monarchies dans l’UE ! Ils ne le font ni dans les syndicats ni les professions de foi des partis aux élections. Et tous ces partis se réclament, de temps en temps, de la Révolution française !

Les monarchies sont toujours liées à une religion, comme le christianisme ou l’islam, et posent donc cette question. Des candidats réellement révolutionnaires, en incluant la question des monarchies à leur programme, pourraient l’étendre aux régimes du Moyen-Orient, où les monarchies islamiques (Abu Dhabi, Arabie Saoudite etc) sont un des facteurs d’oppression des Palestiniens.

Ni la tactique militaire, ni le drapeau, ni la question de l’abolition des monarchies ne sont posées, par ces organisations ni dans les élections ni dans la question palestinienne. Que reste-t-il, pour ces organisations, à proposer ? La paix, l’ONU, tous les péchés dus aux dysfonctionnements de cette organisation étant attribués à Israël ou aux USA, des impérialismes étrangers, desquels l’impérialisme français serait un contrepoids.

L’ennemi principal des prolétaires est dans leur propre pays : en France comme en Palestine !

Le rôle des révolutionnaires

Le NPA a abandonné les perspectives que défendait son ancêtre la LCR, en 1973 dans le sillage de mai 1968 :

« Quelques années seulement nous séparent des grandes luttes qui ont abouti à la fin des empires coloniaux (...) Les peuples des pays colonisés ont souvent payé par de lourds sacrifices une indépendance plus ou moins réelle suivant les cas. »

Le PCF et la première guerre d’Indochine

Cette constatation ne s’applique-t-elle par avance au cas des Palestiniens : les Palestiniens paient cher par de lourds sacrifices une indépendance de façade s’ils restent encadrés par des partis bourgeois comme le Hamas ? Aucune organisation politique ou syndicale ne tente de mener cette discussion dans le mouvement "pro-Palestine". L’absence de résultat de ce mouvement est en contradiction avec la sympathie qu’ont de nombreux jeunes et travailleurs pour les Palestiniens, situation analogue à ce que constatait la LCR en 1973 :

« le soutien des travailleurs des métropoles aux luttes des peuples colonisés a été limité. Pourtant, fortement organisés ou influencés par des partis et syndicats, ils dépendent essentiellement pour leurs actions de la politique suivie par leurs organisations syndicales et politiques. En général, les appels lancés par ces organisations pour mener des actions de solidarité ont été suivis.

(...) le Parti communiste avait engagé une grande propagande contre la guerre du Rif, et ce avec un certain succès. A partir de 1925, il engage une grande campagne de propagande contre cette guerre, organise des manifestations dans tout le pays, publie des journaux et des tracts destinés aux soldats français, appelle à la fraternisation entre les soldats français et l’armée du Rif et à l’évacuation du Maroc par la France. Le 12 octobre 1927, le point culminant de la campagne est marqué par une grève de 24 heures assez largement suivie ; c’est la première grève politique en métropole contre une guerre coloniale. »

Et au lieu de prêcher l’Union sacrée entre tous les partis de gauche comme aujourd’hui, et de désigner l’extrême droite comme le seul adversaire, la LCR rappelait que le PS était un parti colonialiste, le PC un parti qui avait abandonné la lutte anti-coloniale.

Toutes les organisations de gauche et d’extrême-gauche se sont alignées sur le type de position qu’avait le PC stalinisé à l’égard de la guerre d’Algérie : dénonciation de la violence de la guerre, mais "La Paix" pour seul slogan, sans mentionner le droit à l’indépendance des algériens :

« Nous savons qu’actuellement toutes les organisations , tous les militants de la CGT, s’emploient à fond pour organiser l’action en faveur de l’augmentation des salaires. Ils continueront, naturellement. Mais la lutte pour les salaires n’empêchera pas, au contraire, celle qu’il faut mener contre la guerre d’Algérie. Elles font, l’une et l’autre, partie d’un tout. Que la semaine du 7 au 14 avril , surgissent dans les entreprises et les localités toutes sortes d’initiatives pour que de nombreuses manifestations, unissant tous les travailleurs, apportant un élément nouveau au développement de l’action du peuple qui s’amplifie pour exiger la paix. »

Benoît Frachon, Secrétaire général de la CGT (1957)

Conclusion

Seul l’internationalisme ouvrier pourrait aider les Palestiniens. C’est contre toutes les tendances impérialistes en France que commence cette solidarité, la 8ème condition d’adhésion à l’Internationale communiste proposée par Lénine et Trotsky en 1920, reste d’actualité dans les pays impérialistes comme la France :

« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette. Tout Parti appartenant à la III° Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de « ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies, d’exiger l’expulsion des colonies des impérialistes de la métropole, de nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés et d’entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression des peuples coloniaux »

Ou dans les pays dominés par l’impérialisme comme la Palestine :

« Il est aussi nécessaire de combattre le panislamisme, le panasiatisme et autres mouvements similaires qui tâchent d’utiliser la lutte émancipatrice contre l’impérialisme européen et américain pour rendre plus fort le pouvoir des impérialistes (…) Il est nécessaire de combattre énergiquement les tentatives faites par des mouvements émancipateurs qui ne sont en réalité ni communistes, ni révolutionnaires, pour arborer les couleurs communistes ; l’Internationale Communiste ne doit soutenir les mouvements révolutionnaires dans les colonies et les pays arriérés, qu’à la condition que les éléments des plus purs partis communistes - et communistes en fait - soient groupés et instruits de leurs tâches particulières, c’est-à-dire de leur mission de combattre le mouvement bourgeois et démocratique. L’Internationale Communiste doit entrer en relations temporaires et former aussi des unions avec les mouvements révolutionnaires dans les colonies et les pays arriérés, sans toutefois jamais fusionner avec eux, et en conservant toujours le caractère indépendant de mouvement prolétarien même dans sa forme embryonnaire.

Il est nécessaire de dévoiler inlassablement aux masses laborieuses de tous les pays, et surtout des pays et des nations arriérées. la duperie organisée par les puissances impérialistes, avec l’aide des classes privilégiées dans les pays opprimés, lesquelles font semblant d’appeler à l’existence des Etats politiquement indépendants qui, en réalité, sont des vassaux - aux points de vue économique, financier et militaire. Comme exemple frappant des duperies pratiquées à l’égard de la classe des travailleurs dans les pays assujettis par les efforts combinés de l’impérialisme des Alliés et de la bourgeoisie de telle ou telle nation, nous pouvons citer l’affaire des sionistes en Palestine, où, sous prétexte de créer un Etat juif, en ce pays où les juifs sont en nombre insignifiant, le sionisme a livré la population indignée des travailleurs arabes à l’exploitation de l’Angleterre. Dans la conjoncture internationale actuelle, il n’y a pas de salut pour les peuples faibles et asservis hors de la fédération des républiques soviétiques. »

Combattre la guerre impérialiste qui se déroule à Gaza et en Palestine comme en Israël n’est possible qu’en la reliant à la guerre impérialiste qui développe dans le monde entier, de la Syrie à l’Ukraine et menace d’éclater demain en mer de Chine.

Combattre la guerre impérialiste de Gaza n’est possible pour des travailleurs révolutionnaires de France qu’en combattant en premier notre propre impérialisme qui n’est pas le dernier des fauteurs de guerre !

Désarmer les impérialismes, organiser et armer le peuple travailleur et ne confier notre sort à aucune organisation qui ne défend pas ces objectifs, voilà ce que la gauche réformiste et l’extrême gauche opportuniste ne veulent pas proposer et qui est pourtant indispensable aux Palestiniens comme à tous les peuples du monde !

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