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Merkel et Macron se préparent à la troisième grande guerre de classe contre les peuples travailleurs !
lundi 6 juillet 2020
Merkel et Macron se préparent à la troisième grande guerre de classe contre les peuples travailleurs !
Angela Merkel et Emmanuel Macron se sont rencontrés à Meseburg en Allemagne pour parler en plein milieu de la pandémie de Covid 19, de la crise économique que nous traversons, la plus profonde depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et des tensions croissantes entre les Etats Unis et L’UE.
« Nous vivons une période grave commence Angela Merkel, citant à la fois la pandémie et « le défi économique qui y est associé, comme nous n’en avons pas vue depuis des décennies ou peut-être jamais auparavant. »
Après avoir interdit aux Américains de rentrer en Europe, Merkel et Macron ont appelé à augmenter les dépenses militaires et l’austérité, pour garantir la capacité de l’Europe à mener la guerre indépendamment de Washington.
Merkel et Macron ne se sont pas attardés pour expliquer quelles guerres pourraient être imminentes, mais ils ont souligné que les États européens ne pouvaient rivaliser globalement avec d’autres grandes puissances qu’en travaillant ensemble.
En réalité, ce que Merkel et d’autres chefs d’État européens « réfléchissent » n’est pas la possibilité d’un changement de politique décidé par Washington « de son plein gré », mais l’effondrement accéléré de la position mondiale du capitalisme américain.
A Meseburg, Merkel et Macron n’ont laissé aucun doute sur le fait que la classe ouvrière supportera les coûts de la crise. Merkel a précisé que le « Fonds de relance » de 500 milliards d’euros proposé par l’Allemagne et la France sera lié à une austérité brutale contre les travailleurs. « Chacun doit retrouver la forme » et « renforcer sa propre compétitivité », a-t-elle déclaré.
Ce qui maintient les gouvernements européens unis à ce stade n’est pas une unité d’intérêts, mais une recherche désespérée d’alliés contre les ennemis étrangers et la classe ouvrière au pays. La seule politique sur laquelle ils peuvent s’entendre est celle de l’austérité, de la répression et du militarisme. Ainsi, les ministères de la défense de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne ont adressé une lettre conjointe à Josep Borrell, le chef de la politique étrangère et militaire de l’UE, appelant à un renforcement militaire conjoint de l’UE en réponse à la pandémie de Covid-19.
Pendant la pandémie, ils ont écrit : « Nos forces armées ont joué un rôle déterminant en aidant à relever les défis posés, en Europe et au-delà. Aujourd’hui, les effets de la pandémie ont déjà commencé à aggraver les conflits et les crises existants, à affaiblir davantage les États fragiles et à exercer une pression supplémentaire sur des systèmes et des régions déjà mis à rude épreuve. La sécurité et la défense doivent donc rester une priorité absolue. Nous voulons être à la hauteur de nos responsabilités et être en mesure de faire face aux défis présents et à venir, au pays et à l’étranger. »
La classe ouvrière doit considérer ceci comme un avertissement. La voie à suivre contre le bellicisme capitaliste des deux côtés de l’Atlantique est la construction d’un mouvement international anti-guerre et une lutte pour la révolution socialiste.
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En France, « La coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme » (CNRLT) a discrètement publié l’année dernière une mise à jour de son document publique de stratégie quinquennale. Le rapport, mis en ligne sur un site web ministériel, n’était accompagné d’aucun communiqué de presse présidentiel. Il affirme que le rôle des agences antiterroristes françaises est de lutter contre les « mouvements subversifs » et la menace de « violence insurrectionnelle » dans la population. Le rapport actuel établit une nouvelle catégorie : « l’anticipation des crises et des risques de ruptures majeures ». Sous le titre « Subversion violente », il est écrit : « La montée en puissance des mouvements et réseaux à caractère subversif constitue un facteur de crise d’autant plus préoccupant qu’ils visent directement à affaiblir voire à ruiner les fondements de notre démocratie et les institutions républicaines par la violence insurrectionnelle ».
Le document explique que par mouvements « subversifs », il faut entendre non seulement « des actions violentes contre les personnes ou contre les biens », mais aussi l’ensemble « des revendications traditionnelles que ces mouvements s’emploient à infiltrer afin de les radicaliser ».
Il s’agit d’une formule de criminalisation et de répression violente de toute expression d’opposition sociale au sein de la population. Dans ce cadre, les prétendues « revendications traditionnelles », c’est-à-dire contre les licenciements, pour des salaires plus élevés, un meilleur niveau de vie, contre la guerre et pour l’égalité sociale, ne représentent pas les revendications légitimes de la population. Ils sont simplement « employés » par des forces « subversives » dont le but est la destruction de la démocratie. C’est l’argument d’un État policier fasciste.
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Louise M