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En bonne stalinienne, N. Arthaud (LO) invite les "travailleuses et travailleurs" qui négligent leurs enfants à faire leur auto-critique en place publique
lundi 25 septembre 2023
Concernant les récentes émeutes urbaines qui, vu la collusion des organisations syndicales avec l’appareil d’Etat, furent finalement la seule action collective de masse répondant à l’assassinat du jeune Nahel de Nanterre par un policier, Lutte Ouvrière, dans un "J’accuse" réactionnaire, invite la classe ouvrière à lire l’acte d’auto-accusation suivant :
Nous devons défendre cette idée autour de nous : si la jeunesse des quartiers populaires ne voit pas d’autre voie pour exprimer sa révolte que de détruire son propre environnement, c’est au fond de notre faute, à nous les travailleurs. Nous faisons tout fonctionner, nous sommes indispensables, mais nous nous comportons comme des esclaves en acceptant de travailler toujours plus pour survivre. Nous n’avons pas su mobiliser toutes nos forces dans la bataille pour empêcher un Macron de nous voler deux ans de notre retraite, nous avons engagé le combat en économisant nos forces. Comment pourrions-nous, dans ces conditions, incarner un espoir d’avenir meilleur aux yeux de la jeunesse ?
Violences policières, violences urbaines : les symptômes d’une société condamnée
dans le mensuel Lutte de Classe n°234 septembre-octobre 2023
Saluons au passage le travail littéraire des enseignants de sciences-humaines, catégorie sociale devenue quasi-majoritaire à LO, au point d’en squatter le poste de porte-parole : les "cités pourries" de villes comme Marseille deviennent "notre propre environnement", etc.
Mais surtout, LO fait l’apologie des journées d’inaction des Confédérations syndicales, dites "mouvement contre la réforme des retraites dans la formule : " Nous n’avons pas su mobiliser toutes nos forces dans la bataille pour empêcher un Macron de nous voler deux ans de notre retraite". Ainsi, pour LO, les bureaucraties syndicales ont mené une "bataille" dans le cadre d’une guerre sociale ?! Mensonge !
LO a-telle eu une quelconque politique dans ce cadre ? Cet article de LdC n’en mentionne aucune. Changeons donc quelques formules de l’acte d’accusation de LO pour l’adapter à la politique de cette organisation :
Nous devons défendre cette idée dans LO : si la jeunesse des quartiers populaires ne voit pas d’autre voie pour exprimer sa révolte que de détruire son propre environnement, c’est au fond de notre faute, à nous, en partie, militants de LO. Nous faisons tout fonctionner dans de nombreux syndicats CGT, nous sommes devenus un relai de la bureaucratie, mais nous nous comportons comme des esclaves réformistes en acceptant de travailler toujours plus pour suivre sans critique cette bureaucratie CGT anti-ouvrière. Nous n’avons pas su (pas même commencé à) mobiliser toutes nos forces dans la bataille pour empêcher la CGT d’aider un Macron pour nous voler deux ans de notre retraite, nous n’avons pas engagé le combat contre l’intersyndicale, pour économiser nos forces, mais surtout les moyens financiers que nous ramassons comme membres de l’appareil (heures syndicales, voyages pour les stages et Congrès, accès au medias etc).
Comment pourrions-nous, dans ces conditions, nous LO, incarner un espoir d’avenir meilleur aux yeux de la jeunesse, alors que nous discréditons le bolchévisme-léninisme, le seul enseignement pouvant mener son émancipation ?
Dans le même article LO écrit :
Affirmer, comme on l’entend souvent, même parmi les travailleurs, « qu’il faut tout casser pour se faire entendre » n’a rien de radical. C’est au contraire une façon de renoncer à utiliser la puissance de notre force collective.
Ce n’est pas les écoles, les supermarchés et les voitures que LO ne veut pas casser et brûler, c’est le monde capitaliste !
Et elle est capable de soutenir les vrais casseurs de la société et de la lutte des classes :
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article5933