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Le bombardement anglo-américain de 1944 sur la France

samedi 6 avril 2013, par Robert Paris

Films d’archives

Le bombardement de "la zone" ouvrière autour de Paris

Le bombardement allié de 1944 sur la population ouvrière pour terroriser…

Le bombardement allié de 1944 visant uniquement les populations civiles est un sujet tabou en France où il est interdit de dire que les "alliés" ne libéraient pas la France mais libéraient la bourgeoisie des risques révolutionnaires de l’après-guerre !!!

On voudrait encore, tant d’années après, nous faire croire que dénoncer le bombardement anglo-américain, ce serait favoriser la thèse des nazis !

Un certain nombre de villes en France furent détruites à plus de 80% comme pour Rouen, Lorient, de Saint Lô, Saint Malo, Brest, Le Havre, Nantes, Royan, Saint Palais sur mer, La Baule, Le Havre, Royan, Montluçon etc ! Des villes bien bombardées comme Lyon et sa banlieue, Marseille, Nice, la banlieue parisienne etc !

La technique du gouvernement américain ne variée pas : terroriser et massacrer les populations européennes au prétexte d’objectifs militaires de lutte contre le nazisme.

Dans certaines villes, ou les casernes, installations militaires, gares n’ont pas été détruites alors que les habitations oui ! Et ce n’était pas une erreur : c’était explicitement les ordres…

En 1944 :

Rouen 1944 = 2500 morts, 30.000 sans-abris et 9500 immeubles détruits.

A Chambéry, 164 tonnes de bombes sont déversées. 420 personnes sont tuées, on relève des centaines de blessés et des milliers d’habitants sont désormais sans-abris.

A Lyon ce sont environ un millier de civils qui sont massacrés.

A Nice et dans la Vallée du Var, 284 cadavres ; 100 personnes sont portées disparues. Environ 500 personnes sont blessées et des milliers d’autres ont perdu leur habitation.

A Saint-Étienne, les Américains font 912 morts. Parmi les bâtiments détruits par les terroristes,
l’école primaire de Tardy. 24 enfants y trouvent la mort ainsi que 8 maîtres de classe.

A Chartres, une cinquantaine de tués.

Fête de la Pentecôte, fête sanglante… de Lille à Marseille, d’Epinal à Nantes, de Nice à Rouen, plus de 5 000 morts, plus de 7 000 blessés, plus de 100 000 sinistrés en trois jours.

Les chiffres qui suivent sont des estimations très très minorées...

En Mars 1944

Le 11 Toulon (70)

En Avril 1944

Le 9 Fives-Lille (500)
Le 9 Paris (271)
Le 18 Noisy-le-Sec (280)
Le 18 Juvisy (250)
Le 18 Rouen (850)
Le 21 Paris (641)
Le 21 Lens (204)
Le 29 Toulon (185)

En Mai 1944

Le 1 Cambrai (350)
Le 1 Troyes (103)
Le 7 Rennes (103)
Le 7 Mézières (70)
Le 10 Creil (75)
Le 11 Epinal (194)
Le 12 Boulogne-sur-Mer (101)
Le 19 Tours (133)
Le 19 Orléans (103)
Le 22 Orléans (172)
Le 26-27 Amiens, Marseille (1500)
Avignon (380)
Lyon (430)
Nice, Saint-Etienne (1000)
Grenoble, Nîmes (260)
Chambéry, Paris-banlieue (1800)
Le 29 Angers (220)
Le 30-31 Rouen (1000)
Le 30-31 Nantes (345)
Le 30-31 Conflans (215)

En Juin 1944

Le 11 Tour (70)
Le 12 Rennes (200)
12 Amiens (140)
12 Poitiers (250)
13 Evreux (100)
18 Lisieux (130)
22 Lille (90)
22 Paris-banlieue (96)
24 Versailles (237)
24 Rouen (172)

En Juillet 1944

Les 5 et 14 Villeneuve St-Georges (85)
Le 17 Rennes (123)

En Août 1944

Le 2 Montreuil (147)
Le 3 Portes-lès-Valence (72)


En Septembre 1944

Le 5 Le Havre (5123 morts en deux heures de bombardement)
Brest

Boulogne-Billancourt

Rouen

Marseille

Lille

Paris

Nantes

Le Havre

Dresde

La grande ville française qui aura subi le moins de destructions est sans nul doute Paris, frappée surtout par les débordements des attaques dirigées contre ses banlieues industrielles. Mais la capitale fait figure d’exception. D’après Danièle Voldman, 36 des villes françaises de plus de 50 000 habitants sont classées officiellement comme sinistrées, ayant subi des destructions – essentiellement mais pas exclusivement dues aux bombardements alliés – de 30% ou plus de leur territoire et de leur patrimoine bâti.[5] Aucune grande région de France n’en sort indemne.

Les grandes villes sinistrées, par grande région

Nord, Pas-de-Calais, Picardie Amiens, Boulogne, Calais, Lille

Bretagne Brest, Rennes

Pays de la Loire Nantes, Tours, Angers, Le Mans

Normandie Caen, Le Havre, Rouen

Banlieue parisienne Argenteuil, Asnières, Boulogne-Billancourt, Courbevoie, St-Ouen

France du Centre Clermont-Ferrand, Dijon, Lyon, Orléans, St-Étienne

France de l’Est Nancy, Metz, Mulhouse, Reims, Strasbourg, Troyes

France du Sud-Ouest Béziers, Toulouse

France du Sud-Est Marseille, Nice, Toulon.

Les destructions sont particulièrement intenses en Normandie. Le Havre est détruit à 82%, Caen à 73%, Rouen à 42%, et parmi les villes plus petites, Saint-Lô à 77% et Lisieux à 75. Les ports, aussi, sont particulièrement exposés. Comme Le Havre, les ports de Brest, de Boulogne-sur-Mer, de Lorient, de Saint-Nazaire, subissent des destructions supérieures à 80% de leur étendue .

La Normandie, en particulier, va connaître le sort des villes allemandes, avant le débarquement et pendant la bataille de Normandie entre le printemps et la fin de l’été 1944. Elle a été la région française le plus durement éprouvée par la Seconde Guerre mondiale. Caen, Saint-Lô, Le Havre sont des champs de ruines. De nombreux villages ont été rasés.

es premiers grands bombardements commencent sur Caen à partir du mois de mars 1944, s’intensifiant à mesure que la date du débarquement approche.

Les centres-villes historiques ont été dévastés. Ils ont détruit 96 % de Tilly-la-Campagne (Calvados), 95 % de Vire (Calvados), 88 % de Villers-Bocage (Calvados), 82 % du Havre (Seine-Maritime), 77 % de Saint-Lô (Manche), 76 % de Falaise (Calvados), 75 % de Lisieux (Calvados), 75 % de Caen (Calvados) et ses trésors romans, une grande partie de Rouen et d’Évreux. Le bourg d’Aunay-sur-Odon a été entièrement rasé et Évrecy, détruit à 86 %, perd un tiers de ses habitants.

Dans le cadre de l’opération Fortitude consistant à faire croire que le Nord sera la zone de débarquement, de nombreux bombardements touchent cette région et des villes sans importance militaire comme Le Portel dans le Pas-de-Calais sont écrasées sous les bombes faisant plus de 500 morts.

Focus sur quelques villes normandes. A Rouen, les bombardements des 19 avril 1944 (900 morts), 30 mai 1944 au 9 juin 1944 (1 600 morts) et 24 juin 1944 ont fait 3 500 morts, dont aucun Allemand, 30 000 sans-abris et 9 500 immeubles détruits. Celui d’Evreux, le 13 juin 1944, détruisit tout le centre-ville ancien. Celui de Caen, perpétré pendant soixant-dix-huit jours d’affilée en juin 1944, a anéanti plus de 75 % de la ville. Le bombardement du Havre, le 5 septembre 1944, est emblématique de la barbarie anglo-américaine : le colonel Bruckhart Wildermuth, commandant allemand d’une garnison assiégée depuis douze jours, avait demandé que soit évacuée toute la population civile de la ville, mais les Britanniques ont refusé. Il a fait rassembler les 40 000 civils dans le centre historique du Havre, et garanti aux Alliés qu’il n’y aurait pas de soldats dans cette zone, ses troupes étant stationnées sur les hauteurs de la ville et à la périphérie. Ce qui n’empêcha pas l’aviation britannique de bombarder la ville pendant cinq jours consécutifs, en opérant quelque 2 000 sorties de 500 bombardiers qui ont largué 5 000 tonnes de bombes explosives et 200 000 bombes au phosphore !

Marseille fut d’abord bombardée le 27 mai 1944 vers 10h30 du matin, sous un soleil radieux, par 4 vagues de bombardiers U.S., les "libérateurs" (?), volant à environ 5000 mètres d’altitude, déversant des chapelets de bombes, sur une cité qui ne s’attendait nullement à un bombardement, croyant que nos Alliés épargneraient les ports dans leur propre intérêt. En mai-juin 1940, les Allemands, nos ennemis, avaient par deux fois, touché seulement ses ports, coulant deux grands paquebots, transports de troupes et de munitions, ne faisant que quelques victimes militaires.

Quatre ans après, les bombes alliées firent en dix minutes, selon le bilan officiel de la Défense Passive, plus précis que celui des journaux de l’époque, imprimés rapidement après la tragédie, les victimes suivantes :

 4728 morts, dont 9 Marins-pompiers

 6095 blessés

 800 disparus

 804 maisons détruites entièrement

 35 000 maisons endommagées

 ni gaz, ni électricité dans la ville entière.

Le 27 mai 1944, il y a, à Marseille, 6000 morts civils français pour une dizaine de soldats allemands tués !!!

La ville du Havre est tout aussi massacrée…

Le premier gros bombardement a lieu le 5 septembre de 17 h 45 à 19 h 30, sur le centre de la ville, où il n’y a pas d’objectifs militaires : 1820 tonnes de bombes explosives, 30000 bombes incendiaires, 1 tonne d’explosif par 720 mètres carrés, une bombe incendiaire tous les 43 mètres carrés. Près de 3000 civils tués. Le lendemain matin, malgré les supplications du clergé, Wildelmuth, qui déclare avoir tout tenté pour faire évacuer la population, confirme sa décision. Il se battra. C’est alors six jours de bombardement par air, terre, mer : 400 canons tirent sans discontinuer.

L’assaut, planifié de main de maître et structuré comme un mécanisme d’horlogerie, est lancé le 10 septembre à 18 h 15. Le 12, à 17 h 00, l’affaire est pratiquement terminée. Les ruines du Havre sont aux mains des Britanniques.

Il est vrai que ces derniers ont perdu près de 400 officiers et soldats et qu’au moment de la trouée, dans la première heure, près de 50 chars et engins spéciaux ont sauté sur les champs de mines ou été détruits par le feu des défenseurs.

Les Allemands compteront près de 600 tués, la plupart lors des bombardements, qui ont complètement désorganisé toute résistance cohérente.

Entre le 4 et le 10 septembre, la ville fut détruite à 85 pour cent. Elle reçut 12 000 tonnes de bombes en 152 bombardements qui firent plus de 5 000 morts parmi les civils et laissèrent 35 000 sinistrés complets et 65 000 sinistrés partiels.

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Pour finir

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