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Grève générale au Honduras

samedi 25 juillet 2009

Les trois centrales syndicales du Honduras ont maintenu, vendredi, l’ordre de grève générale pour les employés publics, tandis que les forces populaires continuaient de bloquer les routes pour protester une fois de plus contre le coup d’Etat.

Dans une entrevue à l’agence Prensa Latina, le dirigeant ouvrier Juan Barahona a déclaré que la veille, jeudi, des manifestants avaient bloqué les principales routes, paralysant ainsi le pays durant quelques heures.

Faisant le bilan de la première journée de protestation, le président de la Fédération unitaire des travailleurs, Barahona, a affirmé que la grève avait été un franc succès, les travailleurs ayant bloqué les routes et occupé les principales institutions gouvernementales.

Le mouvement de grève s’est également étendu aux principaux ports du pays, de la côte de l’Atlantique à la côte du Pacifique, y compris la région nord de la capitale.

Au même moment, des milliers de personnes ont commencé à se diriger vers la frontière du Nicaragua pour y attendre l’arrivée de leur président constitutionnel, Manuel Zelaya, qui a annoncé son retour imminent au pays.

Radio Globo, qui se maintient à l’écoute de la population, a déploré le fait que, selon plusieurs témoignages, l’armée tente d’empêcher les manifestants de se rendre au poste frontière et n’hésite pas à employer la manière forte.

Pendant ce temps, le gouvernement de facto, dirigé par l’homme d’affaires Roberto Michelleti, est aux prises avec un autre problème. Mécontents de ne pas avoir été payés depuis plusieurs semaines, des agents de police de la capitale ont entrepris un mouvement de grève.

Le porte-parole des forces policières, Daniel Molina, a aussitôt tenté de minimiser la chose, affirmant à la presse qu’il s’agissait d’un simple problème administratif.

Toutefois, des policiers ont déclaré, sur les ondes de la chaîne 36, la seule chaîne de télévision qui maintient un point de vue critique à l’égard du coup d’Etat du 28 juin dernier, qu’ils n’entendaient pas obéir aux ordres tant et aussi longtemps que leurs demandes ne seraient pas satisfaites.

Ce corps policier, qui comprend l’escadron spécial Cobras, apporte donc un problème de plus à ce régime qui est isolé sur la scène internationale et qui ne jouit d’aucun appui populaire, en sa 27e journée.

De leur côté, les dirigeants du Front national contre le coup d’Etat ont annoncé que les luttes populaires se poursuivraient jusqu’à la défaite des putschistes et le retour à l’ordre constitutionnel représenté par Zelaya.

Hier, alors que les manifestants bloquaient l’autoroute Panaméricaine, à la sortie nord de la capitale plus précisément, on exhortait les manifestants à se rendre massivement à la frontière du Nicaragua pour attendre Manuel Zelaya.

Messages

  • Bonjour je vous transmet l’article suivant sur la situation au Honduras.

    La résistance hondurienne réalise des manifestations dans tous les quartiers
    24-09-2009
    Le Front National de Résistance contre le Coup d’État au Honduras réalise une nouvelle stratégie de lutte. Il a appelé les Honduriens à se manifester dans leurs quartiers et communautés pour diminuer les possibilités de répression.

    Le Front a informé qu’avec cette stratégie de former "des tranchées de lutte dans les quartiers," les forces policières et militaires se disperseront pour essayer de pénétrer dans les quartiers populaires.

    De plus, ils ont expliqué que de cette façon les manifestants sont près de leurs maisons et, par conséquent, ont moins de risque d’être arrêtés et de subir des répressions.

    La résistance dans les quartiers a commencé durant la nuit de ce mardi, malgré le couvre-feu décrété par le Gouvernement de facto qui a été levé ce mercredi de 10 à 17 h.

    Le Front a appelé à nouveau la résistance à se manifester cet après-midi dans ses communautés.

    Dans ce contexte, le Front de Résistance a dénoncé que les Forces de sécurité non seulement délogent les manifestations mais rentrent aussi dans les maisons des manifestants.

    Durant les journées de protestation de cette semaine et avec le retour au pays du président légitime Manuel Zelaya les putschistes ont augmenté la répression.

    Les manifestants ont dénoncé qu’il y a des centres de détention dans des stades où les détenus sont frappés et torturés. De plus, ils ont signalé qu’il y a des centaines de blessés et que quelques morts se sont produites.

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