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Le traité européen, pour faire croire que c’est l’Etranger, l’Europe, qui nous impose l’austérité alors que c’est la bourgeoisie, que c’est les patrons, les banques, les trusts, les financiers !
samedi 22 septembre 2012, par
Le traité européen, pour faire croire que c’est l’Etranger, l’Europe, qui nous impose l’austérité alors que c’est la bourgeoisie, que c’est les patrons, les banques, les trusts, les financiers !
L’opération camouflage du « traité européen »
Début octobre, Hollande et Ayrault soumettent à la ratification du parlement un traité rédigé par Sarkozy et que le candidat Hollande prétendait ne pas vouloir graver dans le marbre car il signait l’austérité dans la durée et que le candidat « socialiste » marquait sa différence sur ce point : ne pas mettre la France dans une austérité prolongée. Les promesses électorales sont loin et nous sommes, bien avant la signature d’un quelconque traité euroépen, dans une cure d’austérité prolongée avec suppressions de services publics dans tous les domaines y compris l’éducation, la santé, les transports, l’énergie… avec des suppressions massives d’emplois de fonctionnaires et d’aides sociales.
Cette politique est nécessitée non pas par une demande européenne, non pas par les dépenses excessives de Sarkozy, mais par le fait que Hollande-Ayrault continuent exactement la même politique consistant à sortir des centaines de milliards d’euros pour les donner aux capitalistes privés sous prétexte de faire durer le système en chute depuis 2007…
Ces soutiens au grand capital ont continué exactement comme avant. Il a suffi que les patrons de l’Automobile demandent pour obtenir un plan de soutien financier public à la filière. Dès que la banque CIf s’est avérée en faillite, elle a été immédiatement soutenue par l’Etat et pas pour défendre les emplois ! Au contraire, l’Etat de Hollande a exigé de CIF des suppressions d’emplois !!!
En Europe, c’est la France capitaliste qui opprime et non pas qui est opprimée par l’Europe contrairement à ce que prétend la gauche de la gauche, du Front de gauche, du PCF au POI, à Lutte Ouvrière, au NPA. C’est la France qui a imposé des multiples plans d’austérité au peuple grec pour sauver les intérêts des banques françaises qui avaient spéculé honteusement en Grèce avec la complicité des classes dirigeantes locales. Mais « la France », de Sarkozy à Hollande, n’impose pas aux armateurs, chefs militaires et religieux orthodoxes et financiers grecs de payer leurs impôts, pas plus que l’Etat de Hollande n’impose à Total de payer les siens ! Elle impose au gouvernement de casser les salaires, les emplois, les retraites, les services publics du peuple grec comme Hollande vient encore de l’exiger récemment, aux côtés de Merkel, le tandem Hollande-Merkel ayant remplacé aisément celui de Sarkozy-Merkel.
Non, ce n’est pas l’Europe qui impose à la France capitaliste de sacrifier les services publics ! Non, ce n’est pas l’Europe qui impose à la France de virer les Roms et de refuser de régulariser les sans papiers !
Non ce n’est pas l’Europe qui pousse les patrons français à lancer une vague de licenciements massifs dans les trusts de toutes les sortes d’activités économiques, de l’Automobile à la Métallurgie, de la Pharmacie à la Téléphonie et au Bâtiment en passant par les transports aériens…
Ce n’est pas l’Europe qui a jeté la France dans la crise économique ! La crise de 2007, qui n’a jamais cessé depuis, est partie des USA et touche maintenant le monde entier, pays émergents compris comme on le voit en Inde, en Afrique du sud ou en Chine ! Et bien entendu toujours aux USA où la misère de masse grandit inexorablement, avec ou sans blabla d’Obama…
S’attaquer aux travailleurs, le gouvernement de gauche et la bourgeoisie française vont le faire, et ils ne vont pas le faire moins si demain la bourgeoisie choisit de quitter l’Europe.
Si cela se produit, cela témoignera seulement d’un effondrement supplémentaire du système, d’une montée des frontières, des nationalismes, des fascismes qui sont des produits de la chute du système.
L’Europe n’est pas non plus un sauveur de l’économie, ni un paravent pour éviter les guerres.
On n’évite ni les crises ni les guerres, en système capitaliste.
La solution, pour les travailleurs et les peuples, c’est une politique de classe qui nous distingue de la politique de la bourgeoisie nationale.
Nous n’avons pas les mêmes intérêts que les patrons français. Tous ceux qui parlent de défendre l’économie française, gauche, syndicats, gauche de la gauche sont de menteurs qui veulent cacher leur nationalisme sous le prétexte de défense des emplois en France.
Ce n’est pas la concurrence des « pays étrangers », européens ou non européens qui détruit les emplois. C’est le fait que le capitalisme a atteint ses limites et n’ira pas plus loin. Plus tôt, les travailleurs s’en rendront compte, mieux ça vaudra !
Ne renforçons pas le nationalisme en hurlant NON au traité européen avec la gauche syndicale et la gauche de la gauche politique ! Nous ne ferions que renforcer le parti de Le Pen et affaiblir la conscience de classe des travailleurs !
Aucun traité de la bourgeoisie n’est un traité favorable aux travailleurs car aucun traité de la bourgeoisie n’est fait pour autre chose que défendre les intérêts de la bourgeoisie. Mais les lois et les décrets de la république bourgeoise ne sont pas non plus des instruments de défense des intérêts des travailleurs. Opposer la constitution à un traité, c’est se moquer du monde ! Et particulièrement du monde ouvrier et populaire !
Vos traités on s’en moque ! On veur s’en prendre à vos profits ! Voilà ce que devrait être lar réponse de tous les travailleurs au grand capital qui les menace dans leurs emplois, leurs salaires, leurs retraites, leurs services publics, leur santé et l’éducation de leurs enfants !
Alors les traités européens, on s’en moque ! Leur capital, on ne s’en moque pas, il est à nous ! On a construit les usines, les immeubles, les fortunes ! Si les patrons ne veulent plus nous payer nos salaires, veulent nous licencier, payons nous sur le capital ! Réquisition sociale !
Et pour cela pas de promenades de protestations, pas de pleurnicheries autour du tapis vert des négociations syndicats/patrons/gouvernement ! Non, vive l’action directe !