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Thèses révolutionnaires de Voix des Travailleurs sur les syndicats à l’époque actuelle, celle de la chute du capitalisme

mardi 20 décembre 2022, par Alex, Faber Sperber, Karob, Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed, Waraa

Avertissement : Cet article étant essentiellement consacré à la critique des syndicats, nous rappelons cependant que nous nous reconnaissons dans les thèses de Trotsky dans le Programme de Transition et notamment :

« Les révolutionnaires ne boycottent pas les syndicats, de même qu’ils ne boycottent pas systématiquement les parlements bourgeois. Mais les syndicats restent, comme le dit le programme le programme de transition : "seulement un des moyens à employer dans la marche à la révolution prolétarienne" ; les militants révolutionnaires y forment des noyaux communistes, "sans se laisser arrêter même par une rupture avec l’appareil conservateur du syndicat, quand cela est nécessaire. ».

Thèses révolutionnaires de Voix des Travailleurs sur les syndicats à l’époque actuelle, celle de la chute du capitalisme

Il ne suffit pas de répéter les thèses anciennes concernant les syndicats, celles de Marx, celles d’Engels, celles de Rosa Luxemburg, celles de Lénine ou de Trotsky, pour répondre à la situation présente. Cette dernière est complètement nouvelle, n’a pas eu de précédent ni proche ni semblable. Ce n’est absolument pas assimilable à une situation de crise classique du capitalisme, fût-ce une crise dite « grave », ou « critique ». En effet, le capitalisme a dépassé ses capacités d’accumulation et est donc entré dans sa phase nécrophile, celle où il se dévore lui-même de l’intérieur. Dans ces conditions, les possibilités et les capacités du réformisme en général sont mortes et le sont définitivement. La chute n’est pas durable, elle est définitive. On ne soigne pas les patients en soins palliatifs, on ne fait que leur rendre le chemin vers la mort plus doux. C’est exactement le cas pour le capitalisme : les gouvernants, qu’ils se disent ou pas réformistes, ceux qui pactisent avec les gouvernants aussi, n’ont aucun moyen de rendre cette phase plus douce pour les exploités et aucun moyen de permettre au système de s’en tirer au long terme. C’est FINI ! Même si le système d’exploitation n’a pas encore été renversé par les exploités, même si nombre d’exploités n’ont encore aucune conscience que tout ce que l’on vit en matière d’effondrement est à relier à la chute finale du capitalisme, même si l’essentiel des organisations qui se réclament de la classe ouvrière le cachent, la réalité est incontournable, ineffaçable, indiscutable : il n’y aura pas de reprise, parce qu’il n’y a pas de récession ; il n’y aura pas de rebondissement, même la guerre mondiale ne peut pas relancer l’économie ! Même le massacre d’une bonne partie de la population mondiale n’a comme utilité, pour les exploiteurs, que d’écraser les exploités et pas de relancer la machine économique. Eviter que les exploités prennent conscience de la situation n’est même pas réalisable à long terme car, dès que la chute sera visible, les capitalistes ne pourront plus la cacher autrement qu’en créant une autre catastrophe, la boucherie guerrière mondiale.

Dans ces conditions, nul ne peut prétendre que les syndicats puissent jouer un rôle positif à quelque niveau que ce soit. Quand le bateau coule irrémédiablement, discuter de la réfection de la peinture et du style de la décoration est un peut ridicule… Se refuser à voir qu’il faut quitter le navire et prétendre qu’on défend seulement les salaires et les conditions de travail alors que l’eau monte dans les cabines et la salle des machines, cela fait très Titanic ! Affirmer dans cette situation que les syndicats seraient ou pourraient être une bonne école de la lutte des classes alors que ces derniers sont devenus les dernière roues du carrosse du système d’exploitation et de son Etat est carrément un contresens. Même dire que « les riches doivent payer pour leur propre crise », que « les riches ont des sous et peuvent améliorer la situation des travailleurs », que « l’Etat doit permettre aux travailleurs de ne pas subir de plus en plus durement la situation » et autres balivernes, ce serait cela l’ « école de la lutte des classes » au moment où la seule leçon que nous donne la lutte des classes doit dire clairement et nettement que la seule actualité est celle des pas vers le pouvoir aux travailleurs ?

Il convient déjà de se rappeler que jamais les révolutionnaires authentiques, de Marx à Trotsky, n’ont fait croire que « le bon syndicalisme », celui qui serait compatible avec le communisme révolutionnaire, serait simplement celui qui est favorable à mener des grèves dures et massives, à faire reculer le patronat et ses gouvernants, à pousser à des luttes combatives en somme. Le communisme révolutionnaire vise beaucoup trop la conscience des prolétaires de leur rôle futur de direction de toute la société pour se contenter de ce soi-disant « syndicalisme combatif » ! Les révolutionnaires marxistes n’ont pas attendu l’alignement des syndicats avec l’appareil d’Etat qui s’est produit à l’époque impérialiste pour reconnaitre que le syndicalisme ne conteste pas les fondements même de l’exploitation capitaliste. Dès les premiers triomphes du syndicalisme, Marx et Engels le remarquaient, y compris chez les syndicalistes radicaux, y compris chez des « amis » syndicalistes anglais, c’est-à-dire des prétendus révolutionnaires. Il est certain que l’époque impérialiste a encore aggravé l’écart entre syndicalisme « pur » et conceptions prolétarienne communistes révolutionnaires et que l’époque actuel en a fait un véritable fossé. Désormais, même la simple défense économique ou même individuelle des prolétaires, n’est plus dans les capacités des appareils syndicaux qui jouent un rôle purement réactionnaire.

Bien des prétendus révolutionnaires affirment que ce qui manque aux syndicats, ce serait la direction d’un parti communiste révolutionnaire authentique. Mais ils se trompent volontairement de sujet : ils confondent syndicat et soviet (par ce terme qui le relie à la révolution russe nous entendons une organisation qui n’est nullement cantonnée à la seule révolution russe et qui suppose la structuration et l’élection par des assemblées du peuple travailleur de conseils de travailleurs réunis par entreprise ou par secteur, par habitation sur des bases de classe et en vue de la révolution sociale) !

En effet, ce sont les soviets qui ont besoin de la direction d’un parti communiste révolutionnaire pour mener une politique vraiment révolutionnaire. Les syndicats, eux, ne peuvent pas mener une telle politique. Il leur manque en effet la capacité d’agir en politique de manière indépendante des classes dirigeantes. Quand on leur dit cela, les syndicats répondent : nous voulons effectivement être indépendants, mais l’être des partis politiques ! Balivernes ! Quelle indépendance peuvent-ils avoir vis-à-vis des partis bourgeois quand ils acceptent d’être financés par l’Etat bourgeois ? Ce défaut des syndicats est général et concerne même les syndicats dits radicaux ou combatifs. Et ce « défaut » les place irrémédiablement dans le camp de la bourgeoisie.

Les « actions » des syndicats visent avant tout à retirer l’initative des luttes au prolétariat, de lui retirer aussi la décision dans l’entrée en lutte, le choix des revendications, l’orientation même de la lutte et les formes d’organisation de celle-ci, et cela signifie lui retirer tout caractère politique autonome vis-à-vis du pouvoir d’Etat et de la classe possédante.

En fait, les syndicats sont devenus des courroies de transmission de l’Etat et de la classe capitaliste qui font partie intégrante de la gestion des « relations sociales ». Sous prétexte d’obtenir des améliorations pour les travailleurs, ils accompagnent les attaques des patrons et de leur Etat.

Ils aident ces derniers à diffuser tous les poisons politiques et sociaux imaginables. Ils cautionnent la politique de l’entreprise, prétendant que l’ouvrier doit être le meilleur défenseur de celle-ci pour défendre son emploi. Ils cautionnent la défense de « la patrie », prétendant que celle-ci est le foyer du travailleur. Ils cautionnent les guerres de toutes sortes, y compris les guerres coloniales et néocoloniales, les guerres impérialistes, les guerres de boucherie mondiale. Ils cautionnent les liens de l’Etat avec l’appareil des religions. Ils soutiennent les politiques migratoires des capitalistes. Ils se gardent bien de mettre en cause les politiques qui ont produit la pandémie covid, les politiques qui l’ont accompagnée et aidée, les politiques qui ont transformé le confinement en moyen de dictature, les politiques qui ont imposé les faux vaccins, etc, etc. Ils ne contestent rien concernant tout cela. Ils font ainsi de la classe ouvrière une neutre politique sur toutes ces questions ou même un soutien politique et social à la classe capitaliste et à son Etat.

Les syndicats (comme les appareils politiques du réformisme) couvrent ces politiques par la prétention de défendre les intérêts économiques et politiques des travailleurs. Ils disent devoir mener la lutte mais aussi négocier, ils disent devoir défendre l’intérêt de l’entreprise et du pays, ils disent devoir combattre l’extrême droite et donc devoir soutenir la démocratie. Et tout cela leur sert de prétexte à s’entendre sans cesse avec nos ennemis.

Les militants se disant révolutionnaires qui cachent tout cela sont des hypocrites et des opportunistes qui couvrent la trahison réformiste d’un discours pseudo-radical. Ils se souviennent certainement d’un certain Lénine dans un ouvrage fameux intitulé « Que faire » qui expliquait que le trade-unionisme rompait avec toute politique révolutionnaire en ce qu’il refusait la lutte politique du prolétariat. Ainsi, en Russie, le syndicalisme pur refusait de donner au prolétariat l’objectif de renverser par lui-même le tsarisme et le nouveau capitalisme russe, et de lier cette révolution à celle qui montait en Europe en même temps que la première guerre mondiale.

Oui, le prolétariat a besoin non seulement de se défendre sur le terrain économique mais aussi de développer sa propre politique, d’intervenir sur le terrain de la domination politique de la classe capitaliste et d’opposer à la politique de l’adversaire la sienne propre. C’est indispensable pour qu’il puisse mesurer lui-même son poids dans la société, pour qu’il prenne conscience qu’il offre des perspectives différentes face à tous les problèmes de la vie sociale et à toutes les crises politiques auxquelles la bourgeoisie est confrontée. C’est ainsi que le prolétariat peut faire connaitre son propre programme, en faire le point de rassemblement de tout le peuple travailleur, regroupant autour de lui les chômeurs, les retraités, les jeunes, les femmes, les immigrés, les paysans pauvres, les commerçants et les artisans pauvres, les professions libérales pauvres et tous ceux qui veulent lutter à leurs côtés. Cette tâche là, les syndicats ne veulent absolument pas l’assumer. Or, elle est indispensable pour en finir avec la domination capitaliste.

Ne pas laisser le prolétariat développer son programme politique face à celui de la classe possédante, c’est lui enlever les moyens de devenir une classe dirigeante en détruisant le pouvoir capitaliste ! C’est lui enlever les moyens de contester les guerres, les politiques prétendument sanitaires, les politiques migratoires, les politiques raciales, les liens de l’Etat et des religions et on en passe des crimes de la classe capitaliste. Faire de la lutte ouvrière une simple revendication économique, c’est réduire la classe ouvrière à une classe d’esclave résignés alors qu’elle est plus que jamais la classe d’avenir de la société humaine maintenant que la classe capitaliste n’a plus d’avenir !

Si dans les débuts de la société capitaliste, les classes possédantes ont cherché à interdire les syndicats, les craignant comme une force révolutionnaire, cela a très vite changé dans les pays les plus riches. La bourgeoisie a très vite compris que, comme le suffrage électoral des travailleurs, les droit syndical bien encadré n’est pas si dangereux que cela. Ce qui est dangereux pour la classe possédante, ce sont les droits des salariés et pas les droits des syndicats (ou des partis politiciens) ! Par exemple, les syndicats peuvent avoir le droit de faire des réunions, le droit de diffuser des tracts, le droit de présenter des candidats aux élections professionnels, mais il ne faut surtout pas que l’ensemble des travailleurs détiennent les mêmes droits. C’est ainsi que ces droits accordés aux syndicats servent surtout à ne pas les accorder aux travailleurs. Si un travailleur s’autorise lui-même à organiser une réunion dans l’entreprise, quel qu’en soit le motif, s’il s’autorise à diffuser des tracts, s’il s’autorise à concurrencer les syndicats aux élections professionnelles, il peut se retrouver rapidement licencié pour faute professionnelle.

Les syndicats ne peuvent absolument pas remplacer les soviets, même si ces syndicats sont dirigés par des partis qui se prétendent révolutionnaires, commmunistes, libertaires, trotskistes ou n’importe quoi !

Depuis la période impérialiste, les syndicats sont d’abord et avant tout le moyen numéro un des capitalistes pour combattre l’auto-organisation du prolétariat. Et déjà, ils sont le moyen numéro un pour détourner le militantisme au sein de la classe ouvrière, y compris celui des militants de partis se disant d’extrême gauche. Egalement pour détourner les luttes ouvrières, pour faire de la classe ouvrière une dépendance politique et sociale de la classe capitaliste. C’est effectivement un comble : les prolétaires paraissent ainsi être des assistés des capitalistes et de l’Etat alors que la réalité est complètement inverse ! Les syndicats se mettent à supplier, au nom des travailleurs, les patrons de ne pas les licencier, de ne pas baisser les salaires, de ne pas les misérabiliser, de ne pas les contraindre à devenir des sans-logis, des sans chauffage, des sans emploi, des sans papiers, alors que c’est la classe ouvrière qui a les moyens et la capacité de menacer la classe capitaliste déjà complètement dépassée économiquement, socialement et politiquement.

Précisons ici que nous ne nous en prenons pas personnellement aux membres des syndicats (pas plus qu’à ceux des partis d’extrême gauche opportunistes). Ce n’est pas le caractère individuel de chacun qui mène à la trahison. Nous ne disons pas qu’appartenir à un syndicat ou en devenir un militant amène irrémédiablement à cette trahison. Par contre, être d’authentiques révolutionnaires communistes mène irrémédiablement l’appareil syndical à mener un combat destructeur contre vous. Un combat très violent et qui ne craint pas de s’appuyer sur tous les moyens et toutes les menaces possibles, y compris physiques, y compris menant au licenciement. Et les appareils des fausses extrême-gauches participent de cette chasse aux véritables révolutionnaires ! Ceux-là peuvent participer aux syndicats ou pas, ils seront taxés d’ennemis du syndicalisme et d’ennemis des travailleurs. Il suffit qu’ils militent pour l’auto-organisation pour être combattus à mort. Il a suffi récemment qu’ils militent pour les gilets jaunes. Ils sont alors taxés de suppôts de l’extrême droite, des complotistes, des racistes, des antisémites, des anti-tous-vaccins et on en passe.

Au stade actuel de pourrissement du syndicalisme, ce ne sont plus seulement les dirigeants des appareils syndicaux qui en sont atteints, c’est tout le mouvement syndical, de haut en bas et la classe ouvrière elle-même est depuis si longtemps engluée dans le réformisme qu’elle laisse tout faire. C’est une véritable intégration des syndicats à l’appareil de la bourgeoisie qui a été réalisée et elle dépasse largement celle des bureaucraties syndicales. Ce qui est remarquable, c’est que toute cette machine anti-ouvrière et anti-communiste ne soit même pas vraiment remise en cause au moment où le capitalisme se frappe lui-même de mort définitive. Les plus attachés aux mensonges capitalistes se révèlent être les appareils réformistes ! Il se dit plus de vérités sur la fin du système dans les officines capitalistes que dans celles qui prétendent défendre les travaileurs !

C’est l’effondrement du capitalisme qui, lorsqu’il aura pris un tour non camouflable même par les plus entêtés des réformistes, que les travailleurs décideront que, cette fois, le système d’exploitation n’a plus rien de bon à leur offrir. C’est à ce moment que le cours des révolutions lui-même changera et deviendra violent, l’objectif d’armement du prolétariat deviendra l’un des premiers, ce qu’il n’est pas actuellement même dans les pays où la révolution sociale est à l’ordre du jour. Mais il y a toutes les raisons de penser que plus la situation se radicalisera plus les syndicats deviendront des adversaires acharnés des travailleurs révolutionnaires.

Comme toutes les organisations réformistes et capitalistes, le fait que la dynamique capitaliste soit morte ne veut pas dire que ses organisations s’effondrent et ne seraient plus des ennemis dangereux, bien au contraire. Ils deviennent des ennemis mortels. Ils deviennent même des tueurs potentiels pour toute force prolétarienne révolutionnaire. La radicalisation des travailleurs ne peut que pousser leurs adversaires déclarés ou cachés à mener des opérations sanglantes de nettoyage de tous ceux qui représentent une telle menace. Tous ceux qui diffusent aujourd’hui un discours trompeur sur les syndicats qu’il suffirait de radicaliser désarment les travailleurs pour cette phase essentielle pour la révolution sociale. Faire croire aujourd’hui qu’on peut radicaliser les syndicats dans un sens révolutionnaire, c’est équivalent à faire croire que l’on peut pousser un crocodile à devenir un animal domestique. La bourgeoisie capitaliste n’est pas une classe pacifique et aucun de ses organes ne l’est. Rappelons seulement ici que les syndicats allemands de 1918 ont pactisé (aux côtés des partis réformistes et de l’Etat-major militaire) avec les corps francs fascistes pour assassiner tous les dirigeants et militants révolutionnaires.

Il est donc fondamental de rappeler que seule une organisation qui milite pour l’élection et la prise de pouvoir des conseils de travailleurs peut se dire révolutionnaire et quiconque prétend que des syndicats radicaux peuvent remplacer les conseils ou soviets n’a rien de révolutionnaire et peut devenir un danger mortel pour les travailleurs si ceux-ci lui font confiance.

Pour conclure

En guise de fin de ces thèses, rappelons le propos de Pierre Bois sur les comités de grève et autres conseils de travailleurs :

« Quand on lance un comité, quels que soient les revendications de départ, le type du mouvement et sa profondeur, il faut le considérer comme un soviet, c’est-à-dire comme le premier pas du pouvoir aux travailleurs révolutionnaires. Toute autre attitude qui minimise l’importance de cette auto-organisation ne peut mener qu’à la trahir. »

Et il rajoutait : « Quant aux journées d’action syndicales, nous n’avons pas à appeler les travailleurs à se joindre à ces mascarades et à défiler comme des moutons. »

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

En conclusion :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve110

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