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Guerre à l’impérialisme français !

mercredi 8 mars 2023, par Alex, Waraa

L’impérialisme français et son armée

Aux quatre coins du monde, il tue !

C’est aussi contre l’impérialisme français que nous devons nous battre !

La guerre d’Ukraine est le cimetière de la vérité comme celui des illusions et des peuples (pas seulement du peuple ukrainien) et les assassins sont dans tous les camps impérialistes. Le premier des mensonges impérialistes sur la guerre actuelle consiste à prétendre qu’un seul des camps impérialistes serait responsable de la guerre, un seul serait responsable des horreurs, un seul torturerait le peuple ukrainien, un seul causerait des menaces pour tous les peuples. En fait, Russie et USA sont dans deux camps qui causent autant les souffrances présentes et à venir des peuples. Le deuxième mensonge consiste à affirmer que la guerre est locale et se cantonne à la Russie et à l’Ukraine. Le troisième prétend que la guerre ne serait pas le produit de l’impasse capitaliste. Le quatrième affirme qu’on va parvenir à la paix par la guerre. Le cinquième prétend qu’il s’agit seulement de faire reculer la Russie en envoyant à l’Ukraine le plus d’armes possibles et en coupant la Russie (et la Chine) de l’économie mondiale. Le sixième affirme que la guerre mondiale n’est pas souhaitée par toutes les classes possédantes du monde. Le septième prétend qu’un des camps n’agit que pour la paix. Le huitième affirme que la guerre n’est qu’une question militaire et ne dépend pas de l’effondrement du système capitaliste. Le neuvième affirme qu’il y aurait un camp impérialiste démocratique et pacifique contre un camp dictatorial et belliciste. Un dernier et considérable mensonge : qu’on peut empêcher la guerre sans faire la révolution sociale et le mensonge crucial selon lequel on pourrait éviter de poser la question de la marche à la guerre dans les mobilisations contre les politiques antisociales et antidémocratiques des gouvernants (comme le font syndicats et gauche en France à propos des retraites).

Contre les fictions bourgeoises d’égalité entre les individus et de paix juste entre les nations : abolition des classes sociales

La démocratie bourgeoise, la fiction de l’égalité formelle entre les individus, l’ouvrier et le patron, l’exploiteur et l’exploité, est transposée actuellement en politique étrangère, où les nations sont présentées comme des individus : la France, la Russie, l’Ukraine, les USA, seraient représentés par leurs dirigeants : Macron, Poutine, Zelenski, Biden.

Certes tout le monde sait qu’au niveau des individus il y a des riches et des pauvres, comme au niveau des Etats des pays riches et des pays pauvres, des "grandes puissances" et des faibles. Actuellement, l’Ukraine faible est attaquée la Russie plus puissante, empiétant sur des territoires qui seraient la propriété de l’Ukraine. Pour les individus comme pour les nations, il suffirait pour abolir ces inégalités de rendre réelle la fiction bourgeoise de l’égalité entre les individus ou les nations, grâce aux institutions bourgeoises, les chèques anti-inflation de Le Maire, le "soutien" et la "fourniture d’armes" pour l’Ukraine.

Contre l’égalité bourgeoise fictive, l’abolition des classes sociales

Or concernant les inégalités entre individus ou entre nations, la seule solution pour faire disparaitre l’exploitation et les guerres, c’est l’abolition des classes sociales et rien d’autre. Il est frappant de constater que ni dans le mouvement des retraites, ni dans la question de la guerre, aucune organisation de gauche ou d’extrême gauche ne propose cette perspective. C’est une "bonne réforme" des retraites qu’ils proposent. Le soutien à une "guerre juste" de l’Ukraine contre la Russie.

La toile de fond historique et économique

Derrière l’égalité entre les individus, se cache leur division en classes sociales. Pour les nations, depuis que le capitalisme a atteint sont stade impérialiste vers 1900, elles se divisent en puissances impérialistes, exploiteuses et oppressives, et nations opprimées, dépendantes. Renvoyer dos-à-dos tous les pays est le premier mensonge. C’est la négation pure et simple de l’impérialisme. Il est normal que la gauche gouvernementale (LFI, PC, PS, EELV) cache cette réalité derrière des slogans comme "La Françafrique est morte" de Macron.

Mais le renoncement à la lutte anti-impérialiste a gagné les partis d’extrême-gauche comme LO ou le NPA.

Un exemple de cette prose pseudo-anti-impérialiste est donné par Lutte Ouvrière :

Au sein du système impérialiste, toutes les bourgeoisies et leurs États se livrent à une lutte incessante pour le profit, pour les marchés, le contrôle des matières premières et des zones d’influences. Les plus puissants font régner leur loi, écrasant les plus faibles.

écrit N. Arthaud.

Or, toutes les bourgeoisies, non, n’appartiennent pas à la même catégorie, un petit nombre bien déterminé appartient au club des bourgeoisies impérialistes, pas les autres. En niant cette réalité, N. Arthaud pour LO a le même but que toute l’extrême gauche opportuniste : faciliter son intégration dans les bureaucraties syndicales. Car celles-ci cantonnent les travailleurs dans la défense de leurs intérêts économiques immédiats : les confédérations syndicales se soumettent à l’interdiction dictée par la bourgeoisie de se mêler de politique étrangère, ou au besoin de faire l’apologie des guerres impérialistes, comme en 1914.

Or, si toutes les bourgeoises sont qualitativement les mêmes, à quelque différence quantitative près, il suffit que chaque classe ouvrière mène la lutte chez elle contre sa propre bourgeoisie ! Aucune tâche spécifique pour la classe ouvrière de France, contre l’impérialisme français ; que chaque classe ouvrière fasse sa révolution nationale. Des militants ouvriers de France qui mettent au second plan cet arrière fond impérialiste divisent profondément la classe ouvrière à l’échelle du monde, rendant utopique tout mouvement anti-guerre. Etre contre la guerre de cette façon est pour des groupes politiques un moyen de se placer dans l’Union sacrée derrière un des slogans anti-guerre.

Dans le même éditorial, N. Arthaud prétendait se référer à ce que connaissent bien les travailleurs des pays constamment en guerre :

la guerre n’est pas une réalité nouvelle pour bien des travailleurs, originaires d’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’ex-Yougoslavie, que nous côtoyons quotidiennement sur les chaines de montage automobile, sur les chantiers du bâtiment, dans les hôpitaux ou dans les bureaux. Beaucoup ont déjà connu les mêmes souffrances et ont été contraints de fuir leur pays ravagé par des conflits tout aussi meurtriers.

Cette évocation par N. Arthaud de « la guerre, des souffrances, des conflits » est l’exemple type de la prose de l’extrême gauche opportuniste qui prend sa place dans l’union sacrée, en dénonçant des "fléaux éternels" qui sont énumérés depuis les psaumes biblique : la violence des conflits et des guerres ... en masquant systématiquement le fait que ces guerres et conflits, famines, ont pour seule et unique cause aujourd’hui les puissances impérialistes .

En effet, ce que N. Arthaud "oublie", lorsqu’elle évoque le témoignage des « travailleurs, originaires d’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’ex-Yougoslavie », c’est que les guerres et conflits dont ils sont victime sont les oeuvres avant tout ... de l’impérialisme français ! La bourgeoisie française organise des crimes dans la Françafrique, la Yougoslavie fut une création de l’infâme traité de Versailles, son éclatement une conséquence de son caractère artificiel.

Les bourgeoisies africaines n’envoient pas leurs armées en France. Des travailleurs de Yougoslavie et d’Afrique viennent travailler dans les usines en France, alors qu’il n’existe pas d’immigration systématique des ouvriers de France vers les usines du Mali ou de Yougoslavie. La division des pays en deux types, les puissances impérialistes et les autres, est palpable par tous les travailleurs.

Nos camarades d’Afrique savent que Bouygues, Areva protégés par l’armée française tirent des bénéfices de l’or et de l’uranium du Mali et du Niger, protégés par l’armée française qui a du sang des populations sur ses mains depuis la Traite des esclaves lors de l’accumulation primitive du capital.

Les « travailleurs, originaires d’Afrique » les plus conscients savent qu’en 1879 eut lieu à Berlin un Congrès aboutissant au partage de l’Afrique. Les travailleurs de France n’ont jamais entendu parler d’un Congrès de Bamako ou même d’Alger entre bourgeoisies africaines pour le partage de l’Europe.

Les « travailleurs, originaires d’Afrique » savent que l’armée française a été un complice actif du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, mais que ce ne sont pas les armées africaines qui ont organisé les génocides des Juifs mais la bourgeoisie Allemande, et ses amis la majorité des grands bourgeois de France.

Cet oubli des crimes de l’impérialisme français permet à l’extrême gauche opportuniste d’abandonner tout programme de lutte contre l’impérialisme français, et de se rallier à la gauche qui sert cet impérialisme ouvertement depuis 1914.

Des travailleurs de ces pays qui en France, entendent un discours comme celui de N. Arthaud, dénonçant "les patrons", "les bourgeoisies" mais pas les crimes spécifiques de l’impérialisme français, se retrouvent face ce que Lénine et Trotsky appelaient l’aristocratie ouvrière :

La plus-value obtenue par l’exploitation des colonies, est un des appuis du capitalisme moderne. Aussi longtemps que cette source de bénéfices ne sera pas supprimée, il sera difficile à la classe ouvrière de vaincre le capitalisme.

Grâce à la possibilité d’exploiter intensément la main-d’œuvre et les sources naturelles de matières premières des colonies, les nations capitalistes d’Europe ont cherché, non sans succès, à éviter par ces moyens leur banqueroute imminente.

L’impérialisme européen a réussi dans ses propres pays à faire des concessions toujours plus grandes à l’aristocratie ouvrière. Tout en cherchant d’un côté à maintenir les conditions de vie des ouvriers dans les pays asservis à un niveau très bas, il ne recule devant aucun sacrifice et consent à sacrifier la plus-value dans ses propres pays, celle des colonies lui demeurant.

Ces surprofits de l’impérialisme rendent donc réactionnaire toute utilisation systématique, au seul niveau national, du slogan : « c’est nous qui créons toutes les richesses », qui est répété comme un argument massue devant assurer la victoire d’une grève générale en France : les profits de la bourgeoisie française seraient bloqués à la source.

Encore un argument qui détourne la classe ouvrière de la lutte contre l’impérialisme français.

Ceci, alors que par leurs manifestations les travailleurs des anciennes colonies d’Afrique ont contribué à chasser l’armée française récemment.
Bien plus que l’unité de bureaucrates d’une intersyndicale, c’est ce succès des exploités de la Françafrique qui devrait « redonner confiance » à la classe ouvrière d’ici. Si ce n’est pas le cas, c’est que cette classe ouvrière est engluée dans un patriotisme, la soumission à l’impérialisme.

L’extrême-gauche prétend déborder les confédérations syndicales en ne mettant en avant que des revendications purement économiques ... que les confédérations reprennent d’ailleurs dans leur propagande : dénonciation des la vie chère, etc. Mais pourquoi ne pas élargir le mouvement à des questions politiques, anti-impérialistes ? Parce que ce serait artificiel ?

Mais le président Macron l’a fait lui-même en maintenant pendant le mouvement des retraites sa tournée sur les lieux du crime de la « Françafrique » (Angola, Congo, Gabon). Pas une seule organisation syndicale ou politique de gauche ou d’extrême-gauche ne s’est saisi de cette occasion de dénoncer Macron représentant de l’impérialisme français, de saluer les luttes qui ont eut lieu dans ces pays contre l’armée française. Au moment où les exploités d’Afrique luttent contre "notre" armée, les travailleurs d’ici ne se battent que sur les retraites ? N’ayez aucun espoir dans les travailleurs de France ! : tel est le message que l’intersyndicale envoie aux peuples africains. C’est bien un programme pour l’aristocratie ouvrière d’un pays impérialiste, qui crée des murs entre les travailleurs de la France impérialiste et ceux des semi-colonies.

L’Ukraine est une semi-colonie depuis des siècles

Avec la guerre en Ukraine, il n’est plus possible pour les partis politiques, qu’ils soient au pouvoir ou non, d’esquiver la question de la guerre. Car elle se rapproche géographiquement, elle touche l’Europe. L’Ukraine est par son histoire un pays qui fut opprimé par les impérialismes occidentaux et russe.

Les premiers mensonges déversés par les grands media bourgeois et étatiques est de nier le caractère impérialiste de cette guerre, de masquer le fait que l’Ukraine fut opprimé par l’impérialisme d’Europe de l’ouest autant que de la Russie.

Avec la crise de 2008, c’’est un « arrêt cardiaque » du capitalisme qui eut lieu. C’est depuis cette date que la guerre mondiale inter-impérialiste est au programme. La guerre en Ukraine n’en est qu’un épisode local. C’est ce contexte économique mondial qui détermine les affrontements en Ukraine. Présenter ces derniers comme "risquant de se généraliser" et d’entraîner une guerre mondiale, est faire croire au prolétariat que cette guerre mondiale n’a pas démarré, qu’elle est évitable, que nous ne sommes pas plongés dedans, que nous n’avons donc encore rien à faire.

C’est avec la crise de 2008 l’effondrement du capitalisme qui est à l’ordre du jour. La survie de leur domination pour les bourgeoisies, sa destruction pour le prolétariat, tels sont les deux perspectives qui s’affrontent.

Les bourgeoisies ont démarré leur guerre, le prolétariat ne mène pas encore la sienne consciemment. Donner comme objectif au prolétariat des espérances pacifistes est le mener pieds et poing liés à la guerre, chair à canon pour les guerres bourgeoises.

La puissance impérialiste dirigeante, les USA a pour programme d’écraser toutes les révolutions des exploités qui menacent la domination impérialiste.

Cette guerre impérialiste au programme est une guerre de survie pour le capitalisme, elle est donc avant tout dirigée contre le prolétariat. Le révolutionnaire allemand K. Liebknecht l’avait bien dénoncé avant 1914 : la guerre mondiale annoncée, même si elle devait prendre la forme d’une guerre contre l’impérialisme français, était en premier lieu une guerre contre le socialisme et la seule classe sociale qui puisse le porter : le prolétariat à la tête de tous les exploités, l’ennemi intérieur.

Le premier mensonge diffusé par la gauche et l’extrême gauche opportuniste est de faire croire que la guerre en Ukraine pourrait s’ "étendre". Or c’est parce qu’à l’échelle mondiale est planifiée, maitrisée pour l’instant, une guerre sociale généralisée, que la guerre a commencé en Ukraine. Et le rival économique des USA en Europe n’est pas la Russie, mais l’Allemagne, comme en 1941.

Entretenir une guerre sanglante confinée à l’intérieur des frontières d’un Etat européen, forcer les bourgeoisies européennes à acheter leurs sources d’énergies plus cher et aux USA est un moyen pour les USA de rabaisser les puissances européennes économiquement.

Réduire les guerres à des rivalités pour le partage des profits est sous estimer la nature de la crise du capitalisme, et effacer le fait que c’est avant tout une guerre de toutes les bourgeoisies nationales contre leur propre prolétariat.

La bourgeoisie impérialiste russe est en guerre contre sa jeunesse et ses travailleurs, en les envoyant au front. La bourgeoisie ukrainienne qui s’exprime par la voix de Zelenski souhaite passer sous la domination complète de l’impérialisme US. La stratégie de Zelenski de réclamer des armes haut et fort le transforme en homme-sandwich des marchands de canons occidentaux. Il transforme son peuple en chair à canon pour les bénéfices des trusts occidentaux. Il paye de mots les ukrainiens en criant « gloire aux héros », mais ces trusts occidentaux ne se payent pas de mots. Comme s’en félicitent tous les faux amis de l’Ukraine (un des plus répugnants étant le NPA) ils "fournissent" des armes ... mais ne "donnent pas" des armes ! Ce terme "fournir des armes à l’Ukraine" est répété à l’envi. Car si les gouvernements répétaient qu’ils se font une obligation "morale" de "vendre des armes à l’Ukraine", cela serait difficilement vendable au public. Ce sont des fonds publics qui payent les trusts, augmentant la dette de l’Ukraine. Ce pays est en quasi cessation de paiement, les "soutiens" iront dépecer l’Ukraine dès que possible.

Ici et en Ukraine, c’est la "défense de l’occident", une guerre contre le nouvel Hitler qui est présentée aux travailleurs comme idéal. En Ukraine, c’est la figure de Bandera, collaborateur ukrainiens des Nazis en 1941, qui est mise à l’honneur. Le programme de Bandera, c’était la purification ethnique et anti-communiste : l’extermination physique des Russes, des Polonais et des Juifs. C’est celle des Russes qui reste au programme dans la propagande de Zelenski. Les armes fournies à l’armée ukrainienne arment des milices d’extrême-droite.

Même si Zelenski n’est pas contesté de manière visible, cela ne veut pas dire que tous les Ukrainiens sont bandéristes, comme les français ne sont pas tous Macronistes. Pour beaucoup d’Ukrainiens, c’est une utopie petite-bourgeoise qui s’est écroulée : le souhait de vivre en paix entre deux impérialismes : le russe et l’américano-européen. Zelenski en propose une qui parait la seule issue : la soumission complète à l’un des deux impérialisme, en devenant une zone de guerre. Le prolétariat des pays impérialistes a pour tâche de proposer une autre perspective : que les Ukrainiens se débarrassent de tous les impérialismes ! La seule manière crédible de le faire est de lutter contre notre impérialisme.

La vie de millions d’Ukrainiens est brisée par la guerre ; l’Ukraine a été opprimée par l’impérialisme français autant que l’ont été les pays d’Afrique, mais ce fut sous la forme moins visible du capital financier, à l’époque de l’alliance franco-russe. Rien que pour cette raison historique, dire que la guerre d’Ukraine « n’est pas la notre » est un slogan réactionnaire. Il est en substance celui de la CGT, qui ne fait qu’abandonner à la classe ouvrière toute intrusion dans le domaine réservé de la bourgeoisie : la politique étrangère. Mais ce slogan est repris par les partis d’extrême gauche qui se prétendent contre l’Union sacrée.

N. Arthaud écrit par exemple dans ses bulletins d’entreprise du 27 février : "Refusons de marcher dans les guerres de Biden, Macron et Poutine ! "

Premièrement, si, cette guerre est la notre ! Elle n’est qu’une bataille locale de la guerre impérialiste mondiale qui se prépare, qui est avant tout une guerre contre les prolétaires du monde entier ! Toute guerre contre des prolétaires est la nôtre, car nous sommes solidaires des prolétaires du monde entier.

Deuxièmement, des travailleurs qui n’ont pas pris le pouvoir, désarmé la gendarmerie, l’armée et la police de leur pays ont-ils la possibilité de ne pas "marcher dans une guerre" ? Ne pas marcher à la guerre, c’est déserter. Des groupes politiques en France soutiennent les déserteurs russes, et ils ont bien raison. N. Arthaud n’a pas un mot pour eux. Le refus qu’elle propose aux travailleurs n’est qu’un refus moral de rester "au-dessus de la mêlée", pas une politique pour les travailleurs.

« Cette guerre n’est pas la nôtre », est une injonction petite-bourgeoise, l’espoir de vivre tranquille dans une métropole impérialiste. Conquérir les congés payés, à la veille de la guerre mondiale, en 1936, fut ainsi « la plus grande conquête du mouvement ouvrier », a déclaré P. Martinez dans un récent congrès de la CGT ! Or 1936 fut en Espagne et en France une révolution manquée, qui aurait pu empêcher la deuxième guerre mondiale. Mais cette guerre n’est pour Martinez, comme pour N. Arthaud, pas celle du mouvement ouvrier !

Guerre contre la casse des retraites, guerre contre la vie chère, guerre contre notre impérialisme sont des luttes indissociables l’une de l’autre !

Et, pour mener ce combat de classe, c’est également indissociable de la dénonciation des forces réformistes politiques et syndicales qui dirigent actuellement les luttes et de la mise en place d’assemblées décisionnelles, de comités de travailleurs comme l’avaient fait les gilets jaunes !

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