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Ce n’est pas un échec de l’Intersyndicale mais un succès pour le détournement des luttes par les bureaucraties

mercredi 15 mars 2023, par Karob, Robert Paris

L’état-major des défaites qui a négocié avec l’ennemi

Pourquoi la « mobilisation » syndicale pour les retraites ne fait-elle pas reculer Macron qui, au contraire, se permet d’attaquer en plein mouvement le droit aux allocations chômage et familiales, contrairement au mouvement des gilets jaunes qui l’avait fait reculer ?

MACRON ET SON GOUVERNEMENT NE RECULENT PAS ET PASSENT A L’OFFENSIVE !

Après deux journées d’action successives le 7 et 8 mars commandées par l’intersyndicale devant mettre la « France à l’arrêt » et appeler les parlementaires à « bien voter », clôturant ainsi le « succès » des journées du 7 et 8 mars, l’Intersyndicale a échoué à… être reçue par Macron. Puis, elle a échoué dans l’efficacité de sa lettre à Macron. Puis, c’est l’opposition parlementaire qui a été envoyée dans le mur….

En effet, Macron et son gouvernement ne reculent toujours pas ! Bien au contraire ils accélèrent non seulement le pas des démarches parlementaires de sa prétendue « réforme des retraites » mais attaquent les conditions d’accès aux allocations chômage ou familiales en les durcissant !

Face au maintien du projet gouvernemental, l’intersyndicale poursuit… plusieurs jours après par une journée samedi 11 mars et une autre mercredi 15 mars ! Dans cette situation, de quoi l’Intersyndicale et ses divers alliés menacent alors les gouvernants et les capitalistes s’ils refusent de reculer ? D’être impopulaires ! De « perdre la bataille de l’opinion » ! D’être accusés d’antidémocratisme ! De ne pas entendre le cri du peuple ! La belle affaire ! Comme si les gouvernants et les capitalistes craignaient que l’on dise du mal d’eux !

BLOQUER L’ÉCONOMIE CAPITALISTE ALORS QU’ELLE S’EFFONDRE ? UN LEURRE DES RÉFORMISTES QUI ONT SOUTENU TOUS LES PLANS DE RELANCE !

L’arme brandit par les syndicats et leur extrême gauche est le blocage de l’économie ! C’est un très vieux mythe qui circulait aux temps antiques du mouvement ouvrier et qui aujourd’hui n’a plus aucun sens.

Face à un capitalisme si déliquescent qu’il suffit de la chute d’une toute petite banque pour que toutes les banques menacent de s’effondrer, l’Intersyndicale se proposait de faire perdre aux capitalistes… deux journées de production. Même pas une infime partie de ce que les capitalistes sont prêts à perdre dans la moindre de leurs crises financières et économiques ! En fait, les capitalistes n’y ont rien perdu du tout. Et le pouvoir d’État, lui-même, n’a rien eu à craindre de dirigeants qui ne remettent en cause ni ses fondements, ni son pouvoir, ni ses forces de répression, ni rien…

Les réformistes n’ont rien à dire de la chute financière et bancaire qui suit la chute d’une petite banque américaine, chute qui se propage en Europe... Ils n’ont ni analyses, ni perspectives car leur seul monde c’est le capitalisme. C’est lui qu’ils prétendent réformer ou changer, mais surtout pas renverser !

La révolte gronde partout dans le monde mais les réformistes sont tous des nationalistes et ne prétendent qu’à des "solutions nationales" comme si cela avait un sens dans un monde entièrement frappé par l’effondrement du système mondial.

Et c’est vite oublier le soutien apporté par les syndicats aux divers plans de relance économique de ces dernières années au nom du soutien à l’économie et à l’emploi preuve qu’ils ne veulent pas d’un effondrement économique ! Alors dans ces conditions, mis à part être un mot d’ordre en apparence radicale, le blocage de l’économie ne met nullement en danger l’économie capitaliste qui se met, de par son fonctionnement, bien plus en danger mortel comme le montre l’actualité récente avec les faillites bancaires aux Etats-Unis qui risquent d’emporter toute l’économie mondiale !

Il est plus que légitime alors de poser cette question que ni les syndicats, ni la gauche, ni l’extrême gauche ne veulent poser !

POURQUOI MACRON ET LA BOURGEOISIE CAPITALISTE NE RECULENT-IL PAS DEVANT L’INTERSYNDICALE ALORS QUE CELLE-CI PRESENTE LA « MOBILISATION » EN COURS COMME HISTORIQUE ?

Tout simplement parce qu’il ne suffit pas que des millions de gens se promènent et dansent dans les rues ou arrêtent le travail un ou deux jours pour que nos ennemis reculent ! Ce mouvement fait non pas la démonstration de la faiblesse du prolétariat à mener une lutte de classe mais l’incapacité de l’intersyndicale, des syndicats, de la gauche et de l’extrême gauche opportuniste à mener une lutte de classe contre la Haute Bourgeoisie et son régime politique ! Voilà pourquoi ils ont besoin de travestir la réalité est prétendre que ce mouvement est historique au même titre que les deux grandes grèves générales de 36 ou 68 dont ce sont les prémisses révolutionnaires qui ont imposés un recul aux classes possédantes à l’époque ! Ces deux mouvements de masse posaient comme les Gilets Jaunes l’ont fait la question du pouvoir et c’est cela qui a effrayé les capitalistes !

A contrario de ces luttes de classes que furent 36, 68, et les GJ, trois grand mouvements spontanées et auto-organisés partis de secteurs non-syndiqués, jamais l’intersyndicale ne menace les capitalistes de la seule chose qu’ils craignent : que les travailleurs renversent leur pouvoir, leur enlèvent leurs entreprises et leurs capitaux et les rendent à leurs vrais propriétaires : le peuple travailleur !

D’ailleurs durant cette grève, l’intersyndicale n’a proposé ni occupations d’usines, ni remise en cause de l’usine aux capitalistes, ni mise en question de leur pouvoir dans l’usine par des comités de travailleurs affirmant que l’avenir est à l’usine aux travailleurs, ni rien…Pas un mot non plus chez leurs alliées d’extrême gauche sur la question de l’expropriation des capitalistes et de la collectivisation des moyens de production entre les mains du peuple travailleur !

Pour rappel, les Gilets Jaunes, quoique bien moins nombreux, avaient filé la trouille à Macron et à la grande bourgeoisie capitaliste qui pressait ce dernier de lâcher du lest ! Et il en a lâché ! Plus 17 milliards ! En moins d’un mois, Macron a lâché et cela fait un bras d’honneur à tous les manifestants qui suivent bien servilement et bien inutilement les syndicats !

La démonstration que viennent de faire les syndicats est justement que l’adage « la force c’est le nombre » est faux. On méprise une foule inorganisée par elle-même et se faisant trainer comme des moutons et on respecte des minorités actives et organisées, se dirigeant elles-mêmes. L’idée de la force de la masse est celle d’une dynamique, d’un mouvement qui se propage, qui prend conscience de sa force active, qui prend ses propres décisions et pas d’une promenade de millions de gens qui se contentent de protester.

Pourquoi ? Parce que les Gilets Jaunes étaient une lutte de classe qui, si elle entrainait le reste de la population, pouvait déboucher sur une révolution sociale et menaçait le pouvoir de la bourgeoisie bien au-delà de lui faire perdre seulement de l’argent comme si ce que craignaient les capitalistes étaient avant de perdre du pognon et non le pouvoir !

Si Macron et son gouvernement aux bottes de la grande bourgeoisie ne recule pas devant l’intersyndicale et des millions de manifestants c’est parce que la lutte menée par l’intersyndicale n’est pas une lutte de classe tant qu’elle reste sur le seul terrain économique, cantonnée aux seules retraites et dirigée par les réformistes de manière bureaucratique !!

LES SYNDICATS ET LEUR INTÉGRATION À LA RÉPUBLIQUE BOURGEOISE PAR LE BIAIS DE LA DÉMOCRATIE SOCIALE !

Mais comment mener une lutte de classes, c’est-à-dire une lutte politique contre la bourgeoisie et son régime politique démocratique bourgeois, quand la direction de la lutte est laissée aux syndicats qui sont un des piliers de la démocratie bourgeoise au travers de la démocratie sociale, pendant du parlementarisme bourgeois ? Comment peuvent-ils être un ennemi de classe et fossoyeur de cette république qui les reconnait et qu’eux-mêmes reconnaissent en acceptant le respect du sacro-saint droit de propriété privée des capitalistes sur les moyens de production !

Ils ne le peuvent pas ! La démocratie sociale a non seulement permis d’intégrer tous les appareils syndicaux à la démocratie bourgeoise mais elle a permis de parlementariser l’action ouvrière, d’encadrer la grève au travers du monopole syndicale et du service minimum, des réquisitions, les syndicats devenant des « partis bourgeois » mais en entreprises ! Bien qu’organisant les salariés, la politique des divers syndicats étant réformiste, celle-ci est de fait une politique bourgeoise au sens où elle ne remet nullement en cause la démocratie bourgeoisie. Le rôle des syndicats est d’encadrer la contestation montante pour qu’elle ne soit nullement dangereuse pour le pouvoir comme elle l’a sauvé en se dressant à l’époque conte les Gilets Jaunes pour éviter qu’ils entrainent le reste de la population derrière eux !

Contrairement à ce qui est souvent dit, le réformisme syndical inclue la CGT, SUD et même la CNT. Tous ces syndicats se refusent à la lutte gréviste explosive, révolutionnaire, contestant le pouvoir capitaliste, contestant l’ordre capitaliste, contestant les instituions capitalistes, contestant les forces de l’ordre, contestant les intérêts impérialistes nationaux.

L’INTERSYNDICALE, UN REMPART RÉFORMISTE CONTRE LA RÉVOLUTION SOCIALE

L’intersyndicale craint une « situation explosive »

Les syndicats dénoncent… les risques d’explosion sociale causés par la réforme des retraites !!! L’intersyndicale écrit à Macron qu’il n’est pas assez responsable vis-à-vis des risques pour le système capitaliste :

« Ces mobilisations massives, partout en France et dans tous les secteurs professionnels du privé et du public, ont reçu le soutien constant de la population français. Et pourtant vous et votre gouvernement restez silencieux devant l’expression de ce puissant mouvement social. Pour nos organisations, cette absence de réponse constitue un grave problème démocratique, il conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive. »

Loin de souhaiter que la révolte sociale explose à la figure des gouvernants et des possédants, les syndicats le craignent et font tout pour l’empêcher.

Les confédérations syndicales ont les mêmes craintes que Macron. Elles craignent le débordement de la colère. Elles redoutent une nouvelle vague de gilets jaunes par exemple.
Tout comme Macron. Elles estiment que l’économie capitaliste doit vivre car c’est là qu’est la source des emplois. Laurent Berger de la CFDT déclare que « L’économie à genoux, ça veut dire nos emplois », ajoutant « (qu’) il est hors de question de le faire pour la CFDT, ça a toujours été très clair ». Même la CGT qui a fait sien le slogan de mettre l’économie et le pays « à genoux » de le bloquer a continué à seriner que certains secteurs étaient plus que d’autres capables de bloquer et n’appellent pas à la grève générale reconductible.

Depuis des semaines, les syndicats poussent pour que, tantôt la SNCF, tantôt la RATP, tantôt les raffineries, tantôt les éboueurs ou tel ou tel secteur « durcissent le mouvement », c’est-à-dire engagent des grèves sectorielles.

Loin d’appeler toute la classe ouvrière au mouvement d’ensemble, Philippe Martinez de la CGT déclare que « la France peut être mise « à l’arrêt si chacun fait en fonction de ses moyens ». En somme, il déclare qu’il n’appelle pas à la grève générale car les travailleurs n’en seraient pas capables.

En affirmant que « Macron en fait une affaire personnelle », il laisse croire que ce n’est pas l’intérêt de la bourgeoisie que le gouvernement défend mais seulement le sien propre !!! Voilà pourquoi Macron (comme les capitalistes qu’il représente) ne craint pas l’intersyndicale puisqu’il sait que celle-ci ne souhaite nullement causer une telle situation révolutionnaire. Il ne le sait pas d’aujourd’hui. Il l’a bien vu avec la vague des gilets jaunes. Non seulement les syndicats n’avaient pas emboité le pas mais ils s’étaient fait le rempart du système, bloquant la propagation du mouvement dans les entreprises, contribuant à discréditer les gilets jaunes en les accusant d’être un mouvement de petits patrons déçus du macronisme et tombant dans le fascisme et l’antisémitisme !!!

Quand ils parlent du pouvoir capitaliste, les syndicats comme tous les partis réformistes parlent des « institutions démocratiques » ! Quand ils parlent des comités et assemblées souveraines de gilets jaunes, ces mêmes syndicats dénoncent de prétendus complotistes violents et d’extrême droite.

L’intersyndicale n’est pas l’unité ouvrière. Non seulement, elle n’évite pas la concurrence et les divisions mais elle les camoufle. Les syndicats de toutes obédiences participent dans l’Intersyndicale mais cela ne signifie nullement que l’Intersyndicale représenterait d’avantage la classe ouvrière qu’une alliance CGT-SUD.

Non seulement, les syndicats ne sont pas reconnus comme leurs vrais représentants par la plupart des travailleurs, non seulement les travailleurs ont eu de nombreuses expériences de trahisons syndicales et d’échecs des luttes menées par plusieurs syndicats ou par l’intersyndicale, mais surtout les travailleurs savent que les syndicats défendent d’abord leurs intérêts de boutique qui ne sont pas ceux de la classe ouvrière et qui sont même souvent opposés à eux.

Non seulement les travailleurs n’ont pas confiance dans les syndicats mais, et c’est l’essentiel, les syndicats n’ont pas confiance dans les travailleurs. Ils ne veulent surtout pas que les travailleurs dirigent, que les travailleurs décident, que les travailleurs comprennent qu’ils sont eux-mêmes capables de tout contrôler, de l’entreprise au pays et au monde. Ils ne veulent surtout pas que ce soient des réunions de travailleurs qui mènent les luttes et qui, du coup, mènent la société.

L’intersyndicale n’unit pas la classe ouvrière pour de multiples raisons. Elle ne prend pas nationalement des décisions d’actions, celles-ci sont réservées aux fédérations et secteurs d’activité. Cela signifie qu’ils n’appelleront certainement pas à une grève générale mais seulement à des grèves et actions spécifiques, secteur par secteur. Ils organisent nationalement… seulement la désorganisation !

Elle n’unit pas les revendications et causes de révoltes. Dès qu’on leur dit qu’il faut lier entre eux tous les combats, celui des retraites et celui de la misère qui monte, celui des emplois, celui de la pandémie, celui de la guerre, celui contre la dictature qui monte et contre le fascisme, les appareils réformistes nous disent que nous voulons noyer le combat des retraites, comme s’il n’y avait pas une seule et même contre-révolution sociale en marche.

Les syndicats ne contestent surtout pas les visées impérialistes françaises de la guerre d’Ukraine ! Elles ne contestent pas l’occupation militaire française de la Roumanie, pas plus qu’elles n’ont jamais contesté l’impérialisme français en Afrique, même quand il s’est agi d’incitations au massacre comme au Rwanda.

Alors que la montée de la lutte de classes a un caractère international, les syndicats et partis réformistes restent sur le terrain national et nationaliste. Même quand la guerre mondiale se profile, les réformistes ne font rien pour que la classe ouvrière soit une force qui s’y oppose avec sa perspective de classe, c’est-à-dire en menaçant de renverser le pouvoir capitaliste mortellement dangereux. Et quand l’effondrement du monde capitaliste approche, ils font tout pour cacher qu’il n’y a plus aucune perspective réformiste à attendre de ce monde finissant. Devant le précipice, ils affirment qu’il faut juste faire un petit pas en avant mais surtout pas un grand saut vers une autre rive ! Que ce soient les syndicats ou les partis parlementaires et électoralistes, tous ces appareils réformistes ne peuvent nullement se faire craindre des classes dirigeantes car elles soupent dans la même soupière… Partis et syndicats sont financés par l’État des capitalistes et les bureaucrates qui tiennent ces appareils réformistes savent très bien qui les paie ! Et ils ne veulent surtout pas décourager la poule aux œufs d’or…

POUR AVANCER VERS LA REVOLUTION SOCIALE, CELA SE FERA CONTRE LA GAUCHE ET LES SYNDICATS, QUI SONT UN DES REMPARTS DU CAPITALISME

Si nous voulons faire reculer Macron, son gouvernement, la grande bourgeoisie capitaliste sur les retraites mais pas seulement (aussi sur la misère, sur le mal logement, sur le chômage, sur les services publics, sur la guerre, sur l’impérialisme, sur tout), et que ce recul prépare une offensive capable de les renverser, nous devons rompre avec le réformisme syndical et politique qui dirigent aujourd’hui les syndicats ! Nous devons nous organiser de manière autonome et indépendante dans des Assemblées Générales Souveraines et Décisionnelles (pas celles des intersyndicales qui ne sont que appendices des syndicats et de leurs politiques traitres). Ces assemblées doivent mandater des Comités de Grève ou de Luttes responsables et révocables devant ces mêmes assemblées pour organiser la lutte localement et à l’échelle du pays en se fédérant sur la base d’un programme d’action révolutionnaire en vue de prendre le pouvoir pour contrôler et diriger la vie économique et politique !

Pour ne pas crever au travail !

Pour ne pas finir vieux dans la misère !

Pour ne pas vivre jeune dans la misère !

Pour ne pas finir comme chair à canon dans la troisième guerre impérialiste !

La seule voie est celle non pas du réformisme qui respecte la légalité bourgeoise, ses institutions et son régime politique, et particulièrement son pouvoir étatique militaire, policier, carcéral, judiciaire, religieux et administratif, mais celle de la révolution sociale initiée par les Gilets Jaunes qui ne les reconnait nullement.

Une lutte sociale n’est pas victorieuse parce qu’elle a fait pression sur les adversaires mais parce que ceux-ci pensent perdre plus en ne reculant pas. Et ils peuvent perdre plus quand la lutte les menace de perdre… le pouvoir !

La première étape pour que les patrons perdent le pouvoir sur la société est que les travailleurs prennent le pouvoir sur leur lutte et que les bureaucraties le perdent.

Vive l’organisation des travailleurs par eux-mêmes !

Vive l’organisation de toute la société par le monde du travail !

Ce que nous écrivions lors de luttes précédentes :

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