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NPA et légalisme petit-bourgeois

mercredi 4 février 2015, par Robert Paris

Voilà comment parlait le marxisme :

« L’Etat n’existe donc pas de toute éternité. Il y a eu des sociétés qui se sont tirées d’affaire sans lui, qui n’avaient aucune idée de l’Etat et du pouvoir d’Etat. A un certain stade du développement économique, qui était nécessairement lié à la division de la société en classes, cette division fit de l’Etat une nécessité. Nous nous rapprochons maintenant à pas rapide d’un stade de développement de la production dans lequel l’existence de ces classes a non seulement cessé d’être une nécessité, mais devient un obstacle positif à la production. Ces classes tomberont aussi inévitablement qu’elles ont surgi autrefois. L’Etat tombe inévitablement avec elles. La société, qui réorganisera la production sur la base d’une association libre et égalitaire des producteurs, reléguera toute la machine de l’Etat là où sera dorénavant sa place : au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze. »

NPA et légalisme petit-bourgeois

Si le NPA se clame parti de l’action et pas seulement parti des élections, il ne clarifie nullement la question de la relation entre cette « action des masses » et l’Etat bourgeois. Il ne clarifie pas non plus la relation entre les masses prolétariennes et les masses petites bourgeoises. Il n’autonomise pas du tout le prolétariat communiste révolutionnaire. Et tout cela au nom d’un pseudo réalisme : on sait que la situation politique et sociale n’est plus celle d’après Octobre 1917 ni même d’après 1968. Conclusion : il faudrait faire le dos rond, faire comme si la mobilisation future allait avoir pour but d’appuyer des élections dites « majoritaires » (les élections bourgeoises ne déplacent qu’une fraction minoritaire du prolétariat travaillant dans le pays !). Il faudrait, selon le NPA, du fait de ces conditions difficiles, minimiser les objectifs et développer une perspective plutôt populaire que prolétarienne. Loin d’avoir une attitude claire vis-à-vis des mouvements Syriza et Podemos qui ne sont ni prétendent être communistes révolutionnaires, voici le communiqué du NPA sur ces mouvements :

« Syriza et Podemos renouvellent chacun à leur manière la question de l’articulation entre les mobilisations et la construction d’une réponse politique dans la lutte contre les politiques capitalistes imposées aux peuples d’Europe.
Chacun de ces événements fait naître des possibilités de (re)mobilisation, de radicalisations, diverses et parfois contradictoires, et nous devons rester en permanence à l’écoute, à l’affût de ces possibilités. »

Nous diffusons ci-dessous un exemple de cette prose soi-disant révolutionnaire mais qui ne l’est pas plus qu’elle n’est prolétarienne.

On peut citer des phrases qui indiquent cet opportunisme vis-à-vis du gouvernement bourgeois :

« Un gouvernement de rupture avec les politiques d’austérité peut dans un tel contexte commencer sous une forme parlementaire. »

ou encore

« Ainsi, un gouvernement anticapitaliste ne peut surgir que d’une crise exceptionnelle et de l’irruption du mouvement social. »

Un extrait du communiqué du NPA :

« Cela implique donc nécessairement un changement des rapports de propriété, social et institutionnel, qui rejaillit sur tous les aspects de la vie en société. Notre choix pour y parvenir mise exclusivement sur l’expression et la mobilisation majoritaire. Tout en annonçant clairement à l’avance que nous chercherons à organiser l’auto-défense des travailleurs, pour que le coup d’État militaire et la répression massive qui ont eu lieu au Chili en 1973 ne puissent pas se reproduire. »

« un changement des rapports de propriété, social et institutionnel » ne dit pas ce que l’on fait de l’Etat bourgeois et pour cause…
Ce que le NPA ne dit pas, c’est que l’autodéfense des travailleurs ne pourra être efficace que si elle mène au renversement de l’Etat bourgeois, par l’alliance des travailleurs et des petits soldats et à la fin de l’armée bourgeoise !

« L’expression et la mobilisation majoritaire » n’est volontairement pas très clair en termes de classe ni en termes révolutionnaires : destruction de fond en comble de l’appareil d’Etat de la bourgeoisie...

Et pas un mot sur la nécessité pour les travailleurs de s’organiser en conseils qui prennent le pouvoir politique sans passer par les élections bourgeoises et la légalité bourgeoise...

Nous pouvons lire cet article, suite à la victoire électorale de Syriza en Grèce et du succès de Pdemos en Espagne, ainsi que pour répondre « non » aux propositions du Front de Gauche, sous la plume du NPA.
source

Nous vivons la fin d’une époque. La crise ouverte en 2008 entraîne dans une spirale dépressive tous les courants de la gauche et du mouvement ouvrier, questionnant l’existence même de la gauche traditionnelle. Mais de quelle gauche, et de quel mouvement ouvrier, parle-t-on ? À partir de cette interrogation, François Sabado, militant du NPA et responsable de la IVe Internationale, propose ici quelques pistes d’analyse de la situation présente, à la lumière notamment des stratégies respectives de Syriza et Podemos. (…)

Pistes pour l’alternative ?

Dans ces nouvelles conditions historiques, quand la social-démocratie se fait « bourgeoise » et l’alliance historique entre la gauche et le peuple se défait, peut-on encore assimiler le clivage droite-gauche à l’opposition capital-travail ?

Remarquons que si ces clivages se sont superposés et croisés, ils ne se sont pas historiquement confondus. Les forces de gauche ne sont pas composées du seul mouvement ouvrier, des socialistes et des communistes ou des forces syndicales correspondantes. Le syndicalisme révolutionnaire ou les formations d’extrême gauche y occupaient une place particulière. La gauche a aussi été représentée par le Parti radical, un des grands partis bourgeois de la République, continuateur des gauches républicaines. C’est peut-être ce qui explique le peu de fois que Marx, Lénine ou Trotski reprennent le terme de « gauche ». En fait, c’est depuis les années 1960-1970 que les notions de gauche et de mouvement ouvrier sont indistinctement utilisées, en particulier avec la reconstruction du PS au congrès d’Épinay et l’Union de la gauche, les forces révolutionnaires se revendiquant même de l’ « extrême gauche ».

La gauche et le mouvement ouvrier ont été et sont des catégories distinctes, mais elles se sont mêlées dans les forces traditionnelles qui ont dominé les organisations des travailleurs depuis la fin du xixe et le xxe siècle. Ce mouvement n’a jamais été homogène. Il y a eu des luttes politiques et idéologiques, notamment entre réformistes et révolutionnaires. Il n’y avait pas de fatalité à ce que le réformisme l’emporte. Il l’a emporté, parce qu’il correspond à une certaine situation des travailleurs dans la société capitaliste, mais aussi parce que des révolutions ont été défaites, y compris de manière sanglante. Lorsque la contre-réforme néolibérale a submergé le monde, ce réformisme a désarmé les travailleurs et s’est lui-même, dans ces secteurs dominants, transformé en agent actif du néolibéralisme. La carte de la gauche et du mouvement ouvrier en a été profondément modifiée. Une histoire s’est cassée. Il n’en reste que des fragments.
Alors doit-on substituer « le peuple à la gauche » ? C’est la position de Jean-Luc Mélenchon. Il s’inspire de l’expérience de Podemos, dont le discours remplace l’opposition entre la droite et la gauche par l’opposition entre « ceux d’en haut » et « ceux d’en bas », entre la « caste oligarchique » et le peuple. Il faut reconnaître l’intuition de Podemos, appuyée sur les expériences latino-américaines, ou celle des Indignés espagnols, qui oppose dans ses formules les 99 % du peuple au 1 % des possédants. S’il s’agit d’analyser le peuple comme forme d’expression des classes exploitées ou dans une dynamique anticapitaliste, pourquoi pas ? S’il s’agit d’utiliser le peuple pour couvrir une politique interclassiste ou une politique nationaliste qui fusionne nation, État et république, nous allons vers une nouvelle impasse. La gauche traditionnelle est en train de disparaître, mais heureusement il reste des secteurs qui n’acceptent pas le naufrage. Ils peuvent constituer des points d’appui pour résister. C’est le cas de secteurs du mouvement syndical. Enfin, pour des millions de citoyens, « le peuple de gauche » reste une réalité. Mais pour reconstruire, il faut du neuf, de nouvelles perspectives historiques. La reconstruction d’un nouveau mouvement social indépendant (parti, mouvement, front, association) renouant avec les idées qui ont fondé, dans l’histoire, la nécessité d’un parti des travailleurs indépendant ou d’une formation anticapitaliste large n’est-elle pas à l’ordre du jour ? Force est de constater qu’à ce jour, les seules expériences qui ont eu une certaine dynamique populaire se sont appuyées sur de nouvelles forces et pas sur les partis traditionnels, socialiste ni communiste. C’est le cas de Syriza ou de Podemos. Mais le peuple n’est pas « un acteur sans visages ». Il recouvre des classes sociales, celle des exploités et des opprimés. Il doit s’incarner dans des mouvements, des organisations, des courants, une auto-organisation sociale et politique, une démocratie pluraliste. L’appel au peuple ne peut contourner la réalité du champ social et politique. Bien des nouvelles expériences sont au confluent du « vieux mouvement ouvrier » en recomposition/décomposition et du « neuf » issu des mouvements sociaux. Ce qui exige d’autant plus une politique unitaire. Podemos est né comme l’expression politique du mouvement des Indignés, des marches et manifestations qui secouent l’État espagnol. Cette dynamique positive doit être pleinement soutenue. Pourtant, alors qu’il est l’expression d’une auto-organisation particulièrement forte du mouvement de masse, ses dirigeants refusent la structuration démocratique du mouvement, son pluralisme. Si l’on remplace la gauche par un peuple consulté par des chefs au travers de consultations internet, nous sommes loin des idéaux originels de la gauche et du socialisme. C’est un vrai problème pour ceux qui, dans la gauche radicale, soutiennent Podemos.

Dans le débat stratégique indispensable pour reconstruire, nous ne partons pas de zéro. La construction d’un bloc social et politique majoritaire exige une politique unitaire qui rassemble et réorganise le peuple dans toutes ses composantes. Elle doit aussi s’accompagner d’une perspective de pouvoir que des mouvements comme Syriza avec « son gouvernement des gauches », ou Podemos avec son affichage d’une majorité parlementaire aux prochaines élections, ont su concrétiser. Le combat pour l’unité des classes populaires contre les politiques d’austérité ne doit pas s’enliser dans des combinaisons gouvernementales de collaboration de classes mais se conjuguer avec la défense d’un programme anticapitaliste. L’unité doit s’accompagner de la « séparation » des partis bourgeois mais aussi des institutions de l’État bourgeois. Ainsi, un gouvernement anticapitaliste ne peut surgir que d’une crise exceptionnelle et de l’irruption du mouvement social. Les situations grecque et espagnole, au-delà de leurs différences, connaissent ces situations exceptionnelles : profondeur de la crise économique, crise de régime, effondrement des partis de la droite et de la gauche traditionnelle. Mais, dans une situation globale de dégradation des rapports de forces en Europe, ces gouvernements seront aux prises avec d’énormes difficultés. Un gouvernement de rupture avec les politiques d’austérité peut dans un tel contexte commencer sous une forme parlementaire. Il sera alors devant un choix crucial. S’il reste dans le cadre socio-économique et institutionnel établi, il subira la pression des marchés et des capitalistes et sera contraint d’accepter leurs diktats. S’il s’engage dans la rupture avec le système capitaliste, il devra s’appuyer sur un peuple soulevé et auto-organisé, organiser le contrôle et la gestion sociale, et créer les conditions de nouvelles structures de pouvoir de ceux d’en bas. Car, face à la profondeur de la crise, il faut une alternative globale, un autre projet de société, une nouvelle réponse éco-socialiste et une démocratie réelle. Et là, il y a une cohérence entre un peuple représenté démocratiquement et le fonctionnement des organisations, leur pluralisme, leur vie démocratique interne. Ces processus de conquête du pouvoir peuvent être plus ou moins longs, mais pour défendre vraiment les travailleurs et le peuple et une perspective de rupture anticapitaliste, ils doivent s’appuyer sur trois piliers : la démocratie, le pluralisme et l’émancipation. Ces valeurs cardinales sont celles de la reconstruction d’un nouveau mouvement ouvrier et populaire.

Fin de l’article du NPA…

Le NPA n’est en rien communiste, en rien marxiste, en rien révolutionnaire.

Rappelons seulement quelques points déterminants du marxisme :

 il faut combattre d’abord et avant tout l’idéologie petite-bourgeoise selon laquelle ce serait l’opinion publique qui dominerait dans la société moderne.

 pour changer quoique ce soit, il faut d’abord renverser l’Etat bourgeois et le détruire de fond en comble et ne pas compter sur le simple « choix majoritaire » pour que les classes dirigeantes se laissent pacifiquement déposséder du pouvoir

 il faut construire un Etat ouvrier sur la base des conseils de travailleurs s’érigeant en classe dirigeante

 il faut que la classe ouvrière se constitue en parti politique et celui-ci ne doit pas être une rencontre entre toutes les couches sociales de la société bourgeoise

Voilà ce que nous écrivions à la fondation du NPA :

Se réunir et discuter entre militants qui veulent se battre contre les mesures anti-sociales du patronat et de la bourgeoisie, pourquoi pas ? Tenter de définir des objectifs communs aux luttes et des perspectives politiques, certes ! Reste l’essentiel : sur quelles bases, ces militants issus d’horizons divers se retrouvent-ils ? Sur quel bilan du passé ? Sur quelle perspective d’avenir ?

Anti-capitaliste ... Est-ce que cela signifie l’objectif du renversement de la société capitaliste qui domine le monde et de l’impérialisme ? En finir avec le capitalisme pour bâtir quelle société ?

Révolutionnaire... Est-ce que cela suppose le renversement des Etats bourgeois et la mise en place d’un pouvoir aux travailleurs, un véritable pouvoir des conseils ouvriers, qui ne serait pas un étatisme au sens stalinien ?

Révolutionner la société, est-ce que cela signifie rompre définitivement avec la propriété privée des grands moyens de production ? Ou est-ce simplement une manière de combattre certains aspects particulièrement choquants du capitalisme comme le souhaitent certains réformistes ?

A l’heure où l’on annonce une crise du capitalisme qui pourrait être la plus grande que ce système ait connu, il est indispensable de développer une perspective qui soit une véritable alternative au capitalisme : une perspective communiste révolutionnaire. Est-ce de cela qu’il s’agit et alors pourquoi ne pas le dire clairement ?

Est-ce dans cette direction qu’ira le "nouveau parti" ? Cela dépend bien entendu des militants qui se battront pour le construire. La réponse est entre leurs mains !

Bien sûr, les militants du NPA peuvent à juste titre considérer qu’ils ont essayé de radicaliser la situation, de porter leur porte voix partout et d’augmenter l’ambiance de lutte. Ils estiment ainsi que c’est le principal rôle des militants révolutionnaires. Nous ne le pensons pas. Les luttes de classe ont un niveau qui dépend avant tout des attaques des classes dirigeantes et des réactions populaires et prolétariennes, des facteurs sur lesquels les révolutionnaires, aussi nombreux soient-ils et aussi militants soient-ils, n’ont par nature quasi aucune action. Tel n’est pas, selon nous, l’essentiel du rôle des révolutionnaires et particulièrement des communistes prolétariens.

Ce qui les caractérise, nous allons essayer de le résumer en quelques points :

 Démarcation claire sur le rôle de l’Etat bourgeois qu’ils n’appellent pas à agir en faveur des travailleurs et des milieux populaires et sur lequel ils ne sèment aucune illusion

 Démarcation claire vis-à-vis de tous les appareils institutionnels de la bourgeoisie, y compris les appareils syndicaux

 Développement de la conscience politique de classe au travers de tous les événements petits et grands et de toutes les luttes, petites et grandes

 Diffuser les leçons de ces luttes et, en particulier, montrer que l’organisation indépendante des travailleurs est la clef des succès futurs

 Aider dans toutes les circonstances possibles à l’auto-organisation des travailleurs et des milieux populaires même si ces derniers ne sont pas spontanément portés vers ce type d’organisation

 Face à l’effondrement actuel du capitalisme, ne semer aucune illusion sur la pérennité du système qui fait croire qu’il veut seulement nous faire payer un peu mais parviendra à se maintenir au travers de "la crise".

« Il ne faut pas se laisser induire en erreur par les appels à l’ « Unité ». Les plus grands facteurs de discorde, ce sont justement ceux qui ont le plus ce mot à la bouche. (...) Ces fanatiques de l’unité sont ou bien des petites têtes qui veulent que l’on mélange tout en une sauce indéterminée dans laquelle on retrouve les divergences sous forme d’antagonismes encore plus aigus dès qu’on cesse de la remuer, ne serait-ce que parce qu’on les trouve ensemble dans une seule marmite. »
Lettre d’Engels à Bebel de juin 1873

« L’oubli des grands points théoriques fondamentaux pour les intérêts immédiats et passagers, la lutte et la course aux succès momentanés sans se soucier des conséquences ultérieures, le sacrifice de l’avenir du mouvement au présent du mouvement - tout cela a peut-être des mobiles « honnêtes » mais cela est et reste de l’opportunisme. Or l’opportunisme « honnête » est peut-être le plus dangereux de tous. »

Engels, Critique du projet de programme social-démocrate d’Erfurt de 1891

Messages

  • Podemos a organisé samedi dernier son premier grand rassemblement dans la capitale espagnole Madrid. Selon l’organisation, 300.000 personnes s’étaient réunies pour la « Marche du changement » ; 260 autobus avaient acheminé des milliers de partisans des quatre coins de l’Espagne.

    Selon son dirigeant, Pablo Iglesias, le but de la marche n’était pas de « demander quoi que ce soit au gouvernement du Parti populaire [PP] », mais d’effectuer une démonstration de force pour prouver que la « majorité sociale n’était pas disposée à faire confiance au PP et au PSOE [le Parti socialiste espagnol, principal parti d’opposition]. »

    A la fin de la marche, Iglesias a tenu un discours pro-capitaliste et nationaliste dans lequel la défense de la « souveraineté nationale » était un des thèmes récurrents. Il a évoqué le Don Quichotte de Cervantes, le poète espagnol Antonio Machado, le soulèvement contre l’occupation napoléonienne de l’Espagne en mai 1808 et la proclamation de la République espagnole en 1931.

    Il a déclaré, « Nous sommes venus pour célébrer le fait qu’en 2015 le peuple allait recouvrer notre souveraineté et recouvrer notre pays. Nous sommes aussi venus pour tendre la main à d’autres… C’est un moment essentiel. C’est un moment constitutif d’un nouveau pays qui a décidé de recouvrer sa souveraineté, de recouvrer sa démocratie. C’est maintenant le moment. Oui nous pouvons ! »

    La démagogie patriotique d’Iglesias n’a rien de nouveau. Ses discours regorgent d’appels au nationalisme et d’attaques contre la « caste », terme qui désigne le PP et le PSOE qui ont « vendu le pays » à la ‘troïka’ – le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne.

  • Lénine dans "L’Etat et la révolution" :

    "Les démocrates petits-bourgeois, ces pseudo-socialistes qui ont substitué à la lutte des classes leurs rêveries sur l’entente des classes, se représentaient la transformation socialiste, elle aussi, comme une sorte de rêve sous la forme, non point du renversement de la domination de la classe exploiteuse, mais d’une soumission pacifique de la minorité à la majorité consciente de ses tâches."

  • Besancenot dit ce qu’il pense dans le journal « Les Inrockuptibles » d’octobre 2015 où il est interviewé :

    « L’idée même qu’une société non capitaliste est possible a été discréditée par l’expérience du socialisme réel… Je ne suis pas un intello, ce n’est pas mon monde… Une vieille tare du mouvement politique, y compris à l’extrême gauche et au NPA : cette extériorité qui dit qu’il faut expliquer aux gens parce qu’ils ne comprennent pas. Les opprimés n’ont besoin de personne pour savoir qu’ils sont dans la merde et pourquoi. »

    N’en déplaise à Besancenot, les opprimés et les exploités ont besoin de comprendre, et pour comprendre une science de la compréhension est nécessaire et ce n’est une lubie des « intellos » !

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